Le drapeau d’un pays est une marque d’honneur et dans tous les cas, personne n’est autorisé à le violer. La situation devient encore pire si cette violation provient d’organisations terroristes décidées à diviser le pays.
Il y a quelques jours, un manifestant PKK a abaissé un drapeau turc qui s’élevait sur le 2ème commandement de l’Armée de l’Air dans le district de Lice dans la province de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie. Cet incident qui a déclenché la sonnette d’alarme en Turquie, était peut-être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans un contexte où les tensions augmentaient depuis un certain temps.
La Turquie s’est engagée dans un processus de paix avec l’organisation terroriste PKK depuis plus d’un an - pour la première fois en 30 ans - aucune goutte de sang n’a été versée sur le territoire turc et une partie du pays est optimiste sur le processus de paix. Bien sûr, c’est une bonne chose qu’il n’y ait pas d’effusion de sang dans un processus de paix; mais “la paix avec une organisation terroriste” comme nous le disons depuis très longtemps, n’est pas possible dans les conditions actuelles. Il y a une raison importante à cela: le PKK n’a pas encore atteint son véritable objectif, à savoir la création d’un Etat léniniste sur le territoire turc.
Le PKK est une organisation terroriste fondée sur l’idéologie léniniste. Il vise à établir un modèle soviétique en miniature dans le sud-est de la Turquie et d’inclure les Kurdes voisins dans son corps en utilisant le nationalisme kurde. Le PYD qui a constitué une région autonome kurde en Syrie et qui est un fléau pour les Kurdes qui y vivent tout comme le PJAK inefficace en Iran, sont les deux extensions du PKK. Le PKK a utilisé le nationalisme kurde pendant des années même si son véritable but est d’écraser nos frères kurdes.
Le PKK a récemment constaté que la longue guerre de guérilla n’apportait pas des résultats et a décidé à la place, de saisir la citadelle de l’intérieur. Après les élections locales du 30 mars, le sud-est de la Turquie a été remis à un parti soutenu par le PKK, et depuis lors, la violence et la question de l’autonomie ont atteint un crescendo.
La prise de la citadelle de l’intérieur se poursuit par une propagande systématique. Le PKK donne à ses partisans une formation intensive sur le communisme et le léninisme, les politisant comme des éléments d’une fausse cause. Par conséquent, les gens produits par le PKK deviennent des marxistes qui ne croient pas aux concepts de l’Etat, à la religion, à la morale ou à la famille et qui considèrent la terreur que le marxisme impose comme une condition essentielle.
Par conséquent, le PKK apparaît comme une organisation d’idées basée sur la terreur. Il fait de la propagande sur la base d’une idée fausse et ces gens qui ne peuvent pas voir ce qu’est le but ultime sont saisis par cela parce qu’il n’y a personne autour d’eux pour leur montrer et leur enseigner l’idée juste. C’est donc là que l’Etat turc doit encore plus donner d’importance à la lutte contre le PKK. L’Etat turc devrait considérer le fait que la lutte contre le PKK est plus un conflit d’idées qu’un conflit armé. Il doit donc enseigner à ses jeunes gens les faits scientifiques qui aideront à démolir le communisme et à les préparer à cette lutte intellectuelle. Le communisme est une théorie qui s’est effondrée face aux preuves scientifiques. Une bonne contre-propagande scientifique peut donc facilement mettre un terme au PKK.
La deuxième question importante est le soutien étranger planifié depuis longtemps pour un Grand Kurdistan. L’ancien objectif des Etats-Unis et de l’Europe d’établir un “Kurdistan allié” peut être considéré comme un réflexe de défense en raison des conditions du temps, encore il est connu que certains groupes de réflexions apportent un soutien matériel et psychologique. Le PKK est annoncé comme un combattant pour la liberté par ces organisations et des efforts sont en cours afin de le retirer de la liste de terroristes de l’ONU.
Mais ce que les Etats-Unis et l’Europe ignorent ici, c’est que le mouvement en question n’est pas kurde mais il s’agit d’un mouvement entièrement communisme qui opprime le peuple kurde en particulier. Bouclier contre le communisme depuis les débuts de la guerre froide, les Etats-Unis et l’Europe devraient comprendre que l’Etat communiste du Kurdistan sera un désastre pour eux-mêmes et pour le Moyen-Orient. L’objectif pour apporter une telle entité est la fragmentation de l’Irak, de l’Iran, de la Syrie et de la Turquie. Cela s’est produit en Irak et en Syrie, la situation terrifiante est exposée devant les yeux de tout le monde. Un allié fragmenté pour la création d’un Etat communiste au Moyen-Orient signifie ouvrir la porte à des catastrophes terribles pour les Etats-Unis et l’Europe.
Quant à la Turquie, une jeunesse sans idéal et incapable de répondre intellectuellement aux jeunes du PKK - qui ont, même s’ils sont erronés, une cause et un idéal - est un problème majeur. Il est essentiel que cela soit résolu pour que la jeunesse éduquée soit capable de neutraliser scientifiquement l’endoctrinement des jeunes par le communisme et pour que cette éducation soit donnée à la population de la région. Il est aussi une réalité que le fait que le PKK inculque toujours dans le sud le “côté froid de l’Etat” est un excellent moyen de gagner des gens dans la région. Le visage froid de l’Etat montré dans les régions kurdes dans le passé était une énorme erreur. Pour s’assurer que cette erreur passée soit oubliée et gagner les coeurs de notre peuple de la meilleure manière, il est essentiel qu’une politique d’amour prévale encore plus. Une politique de respect et d’amour envers les gens de la région de la part du gouvernement turc neutralisera les méthodes mensongères du PKK.
Les gens de l’amour souhaitent vivre avec des personnes de différentes religions, origines ethniques et idées. Ce sont les totalitaires qui cherchent à diviser et à fragmenter les nations et qui sont en proie à l’ego national. Comme ils ne vivent pas par l’amour créé par Allah, ils s’imaginent que leur propres faux idéaux les renforceront. Cependant, cela est une grave erreur. Plutôt que la division, nous devons toujours soutenir l’union. La division mène toujours à la tragédie.
Article d’Adnan Oktar sur Arab News:
http://www.arabnews.com/news/586461