Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu voies de disproportion en la création du Tout Miséricordieux. Ramène [sur elle] le regard. Y vois-tu une brèche quelconque ? Puis retourne ton regard par deux fois : le regard te reviendra humilié et frustré. (Coran, 67 : 3-4)
N'avez-vous pas vu comment Dieu a créé sept cieux superposés ? (Coran, 71 : 15)
Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S'est point attribué d'enfant, qui n'a point d'associé en Sa royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions. (Coran, 25 : 2)
La philosophie matérialiste vit le jour en déclarant que tous les systèmes dans la nature ainsi que l'Univers étaient telles des machines autonomes, que l'ordre parfait et l'équilibre en eux étaient le fruit du hasard. Cependant, de nos jours, le caractère erroné du matérialisme et du darwinisme, et de ses soi-disant fondements rationnels, a été scientifiquement démontré. (Voir Le mensonge de l'évolution, Harun Yahya, Editions Essalam, Paris, 2002)
Les découvertes scientifiques du 20ème siècle qui se succédèrent rapidement, dans le domaine de l'astrophysique et de la biologie ont prouvé que la vie et l'Univers ont été créés. Alors que les thèses du darwinisme s'effondraient, la théorie du Big Bang montrait que l'Univers avait été créé à partir du néant. Les découvertes ont révélé qu'il y avait eu une grande conception et un réglage parfait dans le monde matériel et cela a définitivement démontré la nature infondée des déclarations du matérialisme.
Etant donné les exigences requises pour l'émergence de la vie, nous réalisons que seule la Terre en remplit les conditions. Pour qu'il y ait un environnement propice à la vie, d'innombrables conditions doivent rentrer en ligne de compte d'une manière simultanée et continue. Il y a quelques centaines de milliards de galaxies, chacune avec en moyenne une centaine de milliards d'étoiles. Dans toutes les galaxies il doit y avoir autant de planètes que d'étoiles.9 Face à un nombre aussi impressionnant, l'on peut mieux cerner la portée de la formation d'un environnement aussi exceptionnel sur Terre.
Depuis la force de l'explosion du Big Bang aux valeurs physiques des atomes, les niveaux des quatre forces de base des processus chimiques des étoiles, du type de lumière émis par le Soleil jusqu'au niveau de viscosité de l'eau, de la distance de la Lune à la Terre jusqu'au niveau des gaz dans l'atmosphère, de la distance de la Terre au Soleil à l'angle d'inclinaison de son orbite, de la vitesse à laquelle la Terre tourne autour de son axe aux fonctions des océans et des montagnes sur Terre, le moindre détail est conçu d'une manière idéale pour notre vie. Aujourd'hui, les scientifiques appellent cette élaboration extraordinaire le "principe d'entropie" et "le réglage minutieux" : ces concepts résument que la matière de l'Univers, est jusqu'au plus petit détail, soigneusement arrangée pour rendre possible la vie humaine et que l'Univers n'est par conséquent pas un amas de matière arrangée de manière fortuite, sans but et incontrôlée.
L'attention est attirée dans les versets ci-dessus sur la mesure et l'harmonie dans la création de Dieu. Le mot taqdîr, signifiant "concevoir, mesurer, créer par mesure" est employé dans les versets coraniques, par exemple le verset 2 de la sourate al-Furqan. Le mot tibaaqvoulant dire "en harmonie", est utilisé dans le verset 3 de la sourate al-Mulk et le verset 15 de la sourate Nuh (Noé). De plus, Dieu révèle dans la sourate al-Mulk, en utilisant le mottafaawout, signifiant "désaccord, violation, non-conformité, désordre, opposé", que ceux qui recherchent le manque d'harmonie ne parviendront pas à le trouver.
Le terme "réglage minutieux" qui commença à être utilisé à la fin du 20ème siècle, représente cette vérité révélée dans les versets coraniques. Durant le dernier quart du siècle dernier, un grand nombre de scientifiques, d'intellectuels et d'écrivains ont montré que l'Univers n'était pas une suite de coïncidences. Bien au contraire, sa conception et l'ordre qui y règne sont extraordinaires et tout convient, dans ses moindres détails à la vie humaine. (Voir La création de l'Univers, Harun Yahya, Al-Attique Publishers, Canada, 2001). De nombreuses caractéristiques de l'Univers montrent clairement qu'il a été spécialement créé pour favoriser la vie. Le physicien Karl Giberson exprime ce fait en ces termes :
Dans les années 60, certains physiciens se sont rendus compte suite à leurs observations, que l'Univers avait été minutieusement réglé de manière à permettre l'existence de l'humanité.10
L'astrophysicien britannique, le Professeur George F. Ellis se réfère à cette minutieuse harmonie en ces termes :
Un étonnant réglage existe dans les lois qui rendent cette complexité possible. Imaginer la complexité de ce qui a été accompli rend difficile l'absence d'utilisation du terme "miraculeux" sans prendre position par rapport au "statut" ontologique du terme.11
La vitesse d'explosion du Big Bang
Les équilibres établis avec le Big Bang, la formation instantanée de l'Univers, sont l'une des preuves que celui-ci ne s'est pas formé par hasard. Selon le très célèbre professeur de physique-mathématiques, Paul Davies, de l'Université d'Adélaïde, si le degré d'expansion qui avait suivi le Big Bang avait été différent de 1/1018 uniquement, l'Univers aurait pu ne pas exister.12 Dans son ouvrage, A Brief History of Time, Stephen Hawking, reconnaît le caractère extraordinaire du taux d'expansion de l'Univers.
Si le degré d'expansion une seconde après le Big Bang avait été plus petit, ne serait-ce que d'une infinie fraction, l'Univers se serait effondré avant d'avoir atteint sa taille actuelle.13
Les quatre forces
Tous les mouvements physiques dans l'Univers se produisent grâce à l'interaction et à l'équilibre des quatre forces reconnues par la physique moderne : la force gravitationnelle, la force électromagnétique, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible. Ces forces possèdent des valeurs étonnamment différentes les unes des autres. Le célèbre biologiste moléculaire Michael Denton, décrit cet extraordinaire équilibre entre ces quatre forces ainsi :
Si, par exemple, la force de la gravitation était un milliardième de milliardième de fois plus grande, alors l'Univers serait bien plus petit et sa durée de vie bien plus courte. Une étoile moyenne aurait une masse un milliardième de fois plus petite que celle du Soleil et une durée de vie d'un an environ.
D'autre part, si la gravité avait été moins puissante, aucune étoile et aucune galaxie ne se seraient formées. Notons que les autres relations et valeurs ne sont pas moins importantes. Si la force nucléaire forte avait été juste un peu plus faible, le seul élément stable aurait été l'hydrogène. Aucun autre atome n'aurait alors pu exister. Si la force électromagnétique avait été légèrement plus puissante, le noyau atomique alors constitué de deux protons seulement aurait été un élément stable de l'Univers, ce qui revient à dire que l'hydrogène serait absent. Et si des étoiles et des galaxies s'étaient malgré tout formées, elles l'auraient été de manière complètement différente. En bref, si ces différentes forces et constantes n'avaient pas les valeurs qu'elles ont maintenant, il n'y aurait pas eu d'étoiles ni de supernovae, ni de planètes, ni d'atomes, ni de vie.14
Les distances entre les corps célestes
La position des corps célestes dans l'espace et les distances énormes qui les séparent sont essentiels à l'existence de la vie sur Terre. Les distances entre les corps célestes ont été établies selon un calcul minutieux compatible avec un grand nombre de forces universelles puissantes de manière à maintenir la vie sur Terre. Michael Denton, dans son livre Nature's Destiny, décrivit les distances qui séparent les supernovae des étoiles ainsi :
Les distances entre les supernovae et toutes les autres étoiles sont d'une grande importance pour plusieurs raisons. La distance qui sépare les étoiles de notre galaxie est d'environ 48 millions de km. Si ces distances étaient un peu plus courtes, les orbites des planètes seraient déstabilisées. Si, au contraire, ces distances étaient un peu plus longues, les débris dispersés par une supernova seraient distribués de manière si diffuse que des systèmes planétaires comme le nôtre, par exemple, n'auraient jamais pu se constituer. Si le cosmos doit abriter la vie, alors l'oscillation des supernovae doit se reproduire à une vitesse très précise et la distance moyenne entre elles (et même entre toutes les étoiles) doit se rapprocher du chiffre observé dans la réalité.15
La force de gravité
- Si la force de gravité à la surface était plus puissante, l'atmosphère contiendrait trop d'ammoniac et de méthane, ce qui aurait un effet néfaste sur la vie.
- Si la force de gravité était plus faible, l'atmosphère de la planète perdrait une trop grande quantité d'eau, ce qui aurait rendu la vie sur Terre impossible.
La distance de la Terre du Soleil
- Si elle était plus grande, la planète serait trop froide pour qu'il y ait un cycle d'eau stable, et elle rentrerait dans un âge glaciaire.
- Si elle était plus proche du Soleil, les plantes se consumeraient, le cycle de l'eau dans l'atmosphère serait irrémédiablement déréglé et toute vie sur Terre serait impossible.
L'épaisseur de l'écorce terrestre
- Si elle était plus épaisse, un taux d'oxygène excessif serait transféré de l'atmosphère à la croûte.
- Si elle était plus fine, l'activité volcanique qui en résulterait rendrait toute vie impossible.
La période de rotation de la Terre
- Si elle était plus longue, les différences entre les températures diurnes et nocturnes seraient trop importantes.
- Si elle était plus courte, la vitesse des vents atmosphériques serait trop importante, et les cyclones et les orages rendraient toute vie impossible.
Le champ magnétique terrestre
- Si le champ magnétique avait été plus puissant, des tempêtes électromagnétiques de forte intensité se produiraient.
- S'il était plus faible, alors la Terre perdrait sa barrière contre les particules nocives émises par le Soleil et connues sous le nom de "vents solaires". Les deux situations rendraient toute vie impossible.
L'effet albédo (proportion de rayonnement solaire qui est réfléchi par
la surface terrestre)
- S'il était plus élevé, une période glacière se développerait très vite.
- S'il était moins élevé, l'effet de serre se développerait de manière très rapide. La Terre serait d'abord inondée avec la fonte des glaciers puis elle brûlerait.
Le taux d'oxygène par rapport à l'azote dans l'atmosphère
- S'il était plus élevé, les fonctions vitales avancées se développeraient trop rapidement.
- S'il était moins élevé, les fonctions vitales avancées ralentiraient.
Les niveaux de dioxyde de carbone et de vapeur d'eau dans l'atmosphère
- S'ils étaient plus élevés, l'atmosphère se réchaufferait.
- S'ils étaient moins élevés, la température atmosphérique chuterait.
L'épaisseur de la couche d'ozone
- Si elle était plus importante, la température à la surface de la Terre serait trop basse.
- Si elle était moins importante, la Terre surchaufferait et serait sans défense contre la trop grande quantité de rayons ultraviolets émise par le Soleil.
L'activité sismique (les tremblements de terre)
- Si l'activité sismique était plus intense, trop de formes de vie seraient constamment bouleversées.
- Si elle était moins intense, les éléments nutritifs des fonds océaniques ne diffuseraient pas dans l'eau. Cela aurait un effet dévastateur sur la vie dans les mers, les océans et sur toute vie sur Terre.
L'angle d'inclinaison de la Terre
L'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre forme un angle de 23° autour de son orbite. C'est cette inclinaison qui permet l'existence des saisons. Si cet angle d'inclinaison était plus ou moins élevé par rapport à aujourd'hui, les différences de température seraient extrêmes, avec des étés trop chauds et des hivers trop froids.
La taille du Soleil
La Terre gèlerait si le Soleil était une étoile plus petite et elle brûlerait si le Soleil était plus grand.
L'attraction entre la Terre et la Lune
- Si elle était plus forte, l'attraction puissante de la Lune aurait des effets extrêmement graves sur les conditions atmosphériques, sur la vitesse à laquelle la Terre tourne autour de son propre axe et sur les marées océaniques.
- Si elle était plus faible, elle conduirait à des changements climatiques extrêmes.
La distance entre la Terre et la Lune
- Si elles étaient un peu plus proches, la Lune s'écraserait sur la Terre.
- Si elles étaient un peu plus éloignées, la Lune se perdrait dans l'espace.
- Si elles étaient ne serait-ce qu'un tout petit peu plus proches, les effets de la Lune sur les marées atteindraient des dimensions dangereuses. Les vagues des océans inonderaient les zones de basse altitude. Cela aurait pour résultat d'entraîner une hausse de la température des océans et nuirait à l'équilibre sensible de la température essentielle à la vie sur Terre.
- Si elles étaient ne serait-ce qu'un tout petit peu plus éloignées, l'intensité des marées diminuerait et les océans deviendraient moins mobiles. Une eau "stagnante" menacerait la vie en mer, et le taux d'oxygène que nous respirons serait également menacé.16
La température de la Terre et une vie basée sur le carbone
L'existence du carbone, à la base de toute vie, dépend de la température qui reste dans des limites spécifiques. Le carbone est une substance essentielle pour les molécules organiques telles que les acides aminés, les acides nucléiques et les protéines ; constituants de base de toute vie. Pour cette raison, la vie ne peut être fondée que sur le carbone. Etant donné cela, la température existante ne doit pas être en dessous de -20° C et ne pas excéder 120° C. Ce sont exactement les limites de température sur Terre.
Tout cela est à l'origine des équilibres sensibles essentiels à l'apparition de la vie et à sa continuité. Tous ces éléments sont amplement suffisants pour démontrer définitivement que la formation de la Terre et de l'Univers ne peut être le résultat d'un nombre de coïncidences successives. Les concepts de "réglage minutieux" et le principe d'entropie qui ont vu le jour au 20ème siècle sont des preuves supplémentaires attestant de la création de Dieu.
9. Carl Sagan, Cosmos, (Avenel, NJ, Wings Books, avril 1983), pp. 5-7.
10. Karl Giberson, "The Anthropic Principle," Journal of Interdisciplinary Studies 9 (1997). (emphasis added)
11. George F. Ellis, "The Anthropic Principle: Laws and Environments", The Anthropic Principle, F. Bertola et U. Curi, (New York, Cambridge University Press, 1993), p. 30. (emphasis added)
12. Paul Davies, Superforce: The Search for a Grand Unified Theory of Nature, 1984, p. 184.
13. Stephen Hawking, A Brief History of Time, (Londres, Bantam Press, 1988), pp. 121-125.
14. Michael Denton, Nature's Destiny: How the Laws of Biology Reveal Purpose in the Universe, (New York, The Free Press, 1998), pp. 12-13.
15. Ibid., p. 11.
16. "The Elemental Forces of the Universe;" www.pathlights.com/ce_encyclopedia/01-ma10.htm#Elemental Forces