Récemment, le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a approuvé la décision prise par la commission des relations extérieures affirmant que ”la région Al-Aqsa n’a aucun lien avec le Judaïsme”. La décision, qui a attiré les réactions négatives du gouvernement israélien et de tous les Juifs dans le monde, est passée après le vote des 24 pays membres sur les 58 en faveur de celle-ci. Sur la question, le porte-parole du Conseil exécutif Michael Worbs a dit ce qui suit : “Le résultat montre que c’est un problème très divisif. Et l’origine de cette division ne vient pas de l’UNESCO mais du monde réel.”
Préparé et proposé en tant que projet par 7 pays, dont l’Egypte, l’Algérie, le Liban et le Qatar, la résolution visait à “sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est”. Le centre-ville historique de Jérusalem, où se trouvent les lieux saints islamiques ; la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, a également été abordé dans ce cadre. La décision adoptée a statué que la région en question appartenait uniquement aux Musulmans.
Il y a des facteurs évidents concernant le vote précité organisé par l’UNESCO qui entreprend une mission culturelle au sein des Nations Unies. Le premier est le fait que les pays ayant voté en faveur de la décision sont les pays qui ont eu un passé problématique avec Israël. Ce point montre que l'évaluation a plutôt un fondement politique que de “patrimoine culturel”. Le fait que 26 pays se soient abstenus de voter est un autre facteur qui étaye cet avis. L’abstention des 26 pays de donner une décision concernant une évaluation culturelle indique clairement certaines réserves politiques de leur part. Après ces réactions, un nouveau vote sur la décision était attendu les jours suivants.
Cependant, le principal problème réside dans le questionnement par un vote international de “A quelle religion appartient le Mont du Temple où se situent la mosquée al-Aqsa et le Dôme du Rocher ?”
L’emplacement et la signification du Mont du Temple ainsi que tous les symboles religieux qu’il comprend, nous ont été relayés par les Livres Sacrés. Alors que la Torah considère le Mont du Temple comme saint pour les Juifs, le Coran situe l’importance dans Al-Aqsa comme étant une place de notre Prophète, de l’ascension de Hazrat Muhammad [Mi'raj] (pbsl). La mosquée Al-Aqsa est aussi la première qibla [la direction qui doit être tenue pendant les prières] pour les Musulmans. Les Chrétiens considèrent également cette région importante comme le lieu de l’ascension du Prophète Jésus (psl).
La prétention que le site est uniquement saint pour les Musulmans est, d’abord et avant tout, en contradiction avec le Coran. Parce que le Coran affirme explicitement que les Juifs disposent du droit de vivre sur la Terre Sainte qui comprend Jérusalem aussi. Dans le Coran, Dieu informe de l’appel du Prophète Moïse à sa tribu, en disant : ”Ô mon peuple! Entrez dans la terre sainte que Dieu vous a prescrite. Et ne revenez point sur vos pas car vous retourneriez perdants.” (5/21) Dieu a fait de la Terre Sainte, un lieu sacré pour les tribus d’Israël, pour qu’ils s’y installent et vivent selon le Torah du Prophète Moïse (psl). De même, dans un autre verset du Coran, Dieu dit: ”Certes, Nous avons établi les Enfants d'Israël dans un endroit honorable, et leur avons attribué comme nourriture de bons aliments.” (10/93), déclarant qu’Il a choisi ces territoires exclusivement pour les Juifs. Dans le verset 58 de la sourate al-Baqarah, en disant : ”Et [rappelez-vous], lorsque Nous dîmes : Entrez dans cette ville, et mangez-y à l'envie où il vous plaira ; mais entrez par la porte en vous prosternant et demandez la rémission (de vos péchés) ; Nous vous pardonnerons vos fautes si vous faites cela et donnerons davantage de récompense pour les bienfaisants”, notre Seigneur accorde Jérusalem aux Juifs comme patrie et souligne le fait que la région est un lieu sacré pour eux. Par les versets du Coran susmentionnés, notre Seigneur énonce aux Musulmans que les Juifs disposent du droit de vivre sur la Terre Sainte et que ces territoires sont aussi considérés comme sacrés pour eux. Si un Musulman affirme que ces territoires ne sont pas sacrés pour les Juifs, il agit alors soit en contradiction avec le Coran ou soit il ignore ce fait majeur qui est énoncé dans le Coran.
Alors que la Torah et le Coran considèrent ces terres comme sacrées pour les Juifs, la réunion de certains pays islamiques et leur tentative de rendre invalide ce commandement par l’intermédiaire d’une organisation culturelle internationale sont inacceptables au sens logique et religieux. Essayer d’invalider un fait spécifié par notre Seigneur Tout-Puissant à travers les Livres Sacrés est clairement un acte futile. Le statut et le caractère sacré de la région ont été définis par Dieu. Essayer de le nier et de l’annuler pourrait avoir des conséquences majeures Auprès de Dieu.
La décision en question comporte également d’autres points contestables. Worbs, le porte-parole de l’organisation, a dit que le résultat obtenu découle du fait que ce sujet est “divisif”. Toutefois, la décision prise par l’UNESCO est un facteur réel ouvrant la voie à une division très nuisible. Le fait que l'emplacement de la mosquée Al-Aqsa soit considéré comme saint par les trois religions abrahamiques est très important pour l’union et la solidarité entre les religions. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle Dieu juge cette ville bénie comme sacrée pour les trois religions. Le fait que les membres des trois religions adorent et prient aux mêmes endroits est une beauté et une bénédiction. Cependant, prétendre par un vote que cette ville est sacrée uniquement pour les Musulmans est un danger potentiel qui pourrait donner lieu à la discrimination entre les individus de nescience, ouvrant la voie à la polarisation et à une possible dissension. Donner une affirmation aussi radicale pour une région extrêmement fragile, assaillie par des problèmes majeurs causés par une conception religieuse superstitieuse, n’entraînera rien d’autre que l’escalade de la tension dans la région.
Il faut savoir que le fait qu’un lieu sacré pour les Musulmans soit également considéré comme sacré pour les Juifs devrait être vu comme une bénédiction pour l’ensemble du monde islamique. Pour nous les Musulmans, le Prophète Moïse est aussi notre Prophète. Partager la beauté des territoires où ses disciples ont vécu doit être vu comme un mérite et une beauté.
Ce dont on attend des pays islamiques est de défendre ce beau point évident qui est entièrement conforme au Coran, et de ne pas le dissimuler. Et ce dont on attend d’une organisation protégeant les valeurs historiques et culturelles comme l’UNESCO est de prendre en considération les Livres saints plutôt que les intérêts et les opinions politiques individuels et gouvernementaux lorsqu’elle aborde les valeurs religieuses et spirituelles. Pour que tout ceci soit appliqué, il est nécessaire que la communauté islamique prenne des décisions rationalistes basées sur le Coran en abandonnant les conceptions superstitieuses, traditionnelles orthodoxes et bigotes, et que les organisations internationales mettent de côté les priorités politiques de certains “cerveaux” et deviennent des institutions consciencieuses.
Arutz Sheva & Jefferson Corner:
http://www.israelnationalnews.com/Articles/Article.aspx/19692
http://www.jeffersoncorner.com/unescos-political-decision-and-the-temple-mount/