300 de nos citoyens turcs sont tombés martyrs dans le terrible accident minier qui a eu lieu à SOMA. Cet accident nous montre qu’il faut prendre une autre attitude envers les métiers à haut risque, en particulier dans le secteur minier. Avant tout, cela nous montre l’urgence des mesures à prendre pour effacer le danger dans les secteurs à hauts risques. Si malgré toutes les précautions, il y a encore un danger, les machines et les robots doivent remplacer la main d’œuvre employée dans ces secteurs.
D’après les données, les mineurs continuent à perdre leurs vies, bien que très rarement en Allemagne, en Australie et aux Etats-Unis, qui sont des pays en avance technologiquement dans le secteur minier et ceci ne peut être acceptable ; la vie humaine est sacrée et très importante. Il faut un nouveau système qui réduit à zéro le risque dans le secteur minier et autres secteurs à haut risque ou au moins faire des études à ce sujet jusqu’à obtenir ce système.
D’après un rapport rédigé en 2010 par la chambre des métiers, des ingénieurs et architectes turcs(TMMOB) concernant l’industrie des accidents miniers, le niveau de mortalité aux Etats-Unis et en Chine sont plus faibles qu’en Turquie .D’après le rapport, le nombre de mort pour un million de tonnes de charbon produit dans les entreprises en 2008 est de 4,41 dans le secteur minier turc et 11,50 dans le secteur privé .Et dans le même rapport , le taux en Chine en 2008 est de 1,27 et 0,02 aux Etats-Unis.
Dans un autre rapport, rédigé par la fondation des secteurs des affaires politiques et économiques TEPAV, les taux sont plus critiques car "une personne meurt aux Etats-Unis, 64 en Chine et 361 en Turquie pour produire la même quantité de charbon. D’après le même rapport, dans le secteur minier, 2551 personnes ont perdu la vie dans les accidents industriels ou bien sont devenues malades pendant la période allant de 1991 à 2008 et le nombre de personnes ne pouvant travailler a atteint les 13087. La Chine était le pays avec le plus haut taux de mortalité dans le secteur minier. En 2004, les inspections ont augmentées, les conditions de travail ont été ajustées aux conditions standards internationales et avec la fermeture des mines à haut risque, le taux de mortalité à diminuer de 75%. Cependant, il y a toujours des morts.
Si nous examinons l’accident qui a eu lieu a SOMA, certains facteurs comme l’absence de point de refuge ou alarme ne fonctionnant pas correctement et la non connaissance des gestes d’urgence ont été la cause de la perte de beaucoup de vies .Et le fait que la mine soit opérationnelle malgré le haut niveau de gaz est un autre facteur qui a contribué à tout cela.
Les déficiences dans le système de ventilation, les appareils respiratoires, les sorties de secours, l’absence de système dernier cri et de système électrique de régulation de gaz ont rendus les secours difficiles pendant l'accident. L’utilisation de masques à gaz de mauvaise qualité et non conforme sont d’autres facteurs qui ont augmenté le nombre de décès.
Il n’y avait pas de chambres de refuge à Soma. La Turquie est l’un des 3 pays qui n’oblige pas les chambres de refuge, lesquelles peuvent contenir 20 à 40 personnes avec toute la nourriture nécessaire en cas d’un accident. Et les deux autres pays sont l’Inde et le Pakistan. L’organisation Internationale du travail (ILO) qui, dans la convention de la Santé et Sécurité des Mineurs (n176), contient des articles à propos du haut niveau de sécurité au travail et stipule une inspection internationale, et pourtant ceci n’a pas encore été signé en Turquie. L’inspection internationale permettra le transfert des expériences internationales en Turquie et augmentera les standards, le rendement et la qualité de production. La convention doit cependant être signée dans les plus brefs délais. Ceci doit être le dernier accident minier en Turquie et les gens ne doivent pas être contraints de travailler dans des conditions difficiles sans l’application des mesures de sécurité nécessaires.
L’État et le peuple doivent s’unir et commencer une mobilisation pour soigner les blessures de la tragédie qui a eu lieu à SOMA. Les familles des ouvriers qui ont perdu la vie dans l’accident, lesquels travaillaient dans les souterrains dans des conditions terribles et qui ont risqué leur vies, ne doivent jamais être laissées dans le besoin. Ces personnes ne doivent pas être abandonnées. Ils doivent être protégés et être traités avec amour et affection. L’État doit donner une garantie montrant qu’ils sont sous la garde de l’État. Toutes les mesures psychologiques et financières nécessaires doivent êtres prises immédiatement.
L’État doit aussi fournir de nouveaux emplois aux personnes blessées dans le désastre ou leur donner une retraite anticipée et une pension doit être mise à leur disposition. Dans tous les cas, il ne doit jamais y avoir d’accident de mine comme dans l’accident qui a eu lieu à Soma en Turquie.