Les formes communes de psychologie et de comportement dans la religion de l'ignorance -II-
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Les formes communes de psychologie et de comportement dans la religion de l'ignorance -II-

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LA RAILLERIE

La raillerie est un trouble du comportement commun aux adeptes de la religion de l'ignorance. La raillerie, qui est ouvertement interdite dans le Coran, est un comportement à éviter comme précisée dans le verset suivant :

Malheur à tout calomniateur diffamateur. (Sourate al-Humazah, 1)

Malgré cela, il n'y a aucun obstacle dans la religion de l'ignorance, une fois l'occasion venue, de railler et d'abaisser autrui. Bien au contraire, s'aligner sur la ligne de conduite du moqueur est pour tous, beaucoup plus séduisant. Des comportements railleurs et humiliants, on peut en donner ces exemples :

•    Au sein d'un groupe, faire des clins d'œil, des froncements de sourcil entre personnes familières, afin de railler les autres.

•    Se moquer des particularités physiques d'une personne, de ses déficiences ou médiocrités et en faire un sujet de raillerie en les vantant à l'extrême.

•    Abaisser les gens, en faisant des blagues et plaisanteries ou en leur attribuant de mauvais sobriquets et adjectifs.

•    Abaisser et humilier les gens avec des regards et mimiques.

•    Imiter l'autre en l'humiliant.

•    Mettre en avant sa supériorité, en essayant d'écraser l'autre, par l'adoption d'un style, d'un ton et des mots choisis.

•    Quand une personne vous raconte quelque chose, rire avec une autre en sous-entendant ses carences et lui murmurer des choses à son sujet. Ce sont des attitudes que l'on voit très souvent dans la religion de l'ignorance.

•    Se moquer en groupe de celui qui fait une erreur ou une maladresse. Faire un objet d'amusement celui qui est naïf ou bien intentionné, le contempler spécialement pour déceler dans chacun de ses mouvements, de ses paroles, un sujet de raillerie.

•    Humilier une personne que l'on n'aime pas, que l'on veut accabler, en ménageant une foule nombreuse, fait aussi partie des particularités de la religion de l'ignorance.

Or, les comportements comme railler, humilier, donner des sobriquets sont fortement blâmés et interdits dans le Coran :

O vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-ci sont peut-être meilleurs qu'eux ! Et que des femmes ne se raillent pas d'autres femmes : celles-ci sont peut-être meilleures qu'elles. Ne vous dénigrez pas et ne vous lancer pas mutuellement des sobriquets (injurieux). Quel vilain mot que "perversion" lorsqu'on a déjà la foi. Et quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes. (Sourate al-Hujurat, 11)


L'INDIFFERENCE

Une des bases fondamentales de la religion de l'ignorance est de paraître indifférent. Car dans cette fausse religion, l'indifférence est un procédé utilisé pour mettre en évidence soi-disant la supériorité de l'intelligence, de l'aptitude et de la personnalité. En empruntant la voix de l'indifférence, on pense donner l'impression d'avoir une personnalité très spéciale, importante et supérieure à tout le monde. Pour cette raison, surtout chez les jeunes, l'indifférence est très répandue.

Penser aux filles ou aux garçons les plus populaires au lycée. En général, vous ne pouvez pas voir chez ces gens, une attitude cordiale, respectueuse, modeste et remplie d'amour envers les autres. Car, dans la bonne moralité, les qualités essentielles étant ces dernières, elles sont dégradantes dans cette religion. Pour être populaire parmi les adhérents de la religion de l'ignorance, il faut être orgueilleux et indifférent autant que possible. Ne pas saluer tout le monde, mais être celui qui est salué est, en ce sens, très important. Ne pas montrer de l'affection mais être celui à qui l'on montre de l'affection... Se montrer insouciant de son entourage, si quelqu'un adopte une attitude cordiale, prendre ses distances. N'être familier qu'avec une partie de ses amis proches et se désintéresser de tous les autres...

Il y a un second aspect de l'indifférence, illustrée par la logique du “je m'en tape”, qui domine pratiquement tout le milieu profane. Ceux qui sont dans cet état d'esprit n'aperçoivent pas le danger, même s'ils l'apercevaient, par naïveté, ils ne s'en soucieraient guère. Car la religion de l'ignorance considère comme une supériorité, le fait de rester tranquille face au danger. Pour cette raison, dans cette religion, les morts, les infirmités, les maladies occasionnés par l'insouciance sont très nombreuses. Par exemple, au lieu de réparer un appareil électronique, dont le câble électrique est assez usé pour éventuellement assurer une fuite, le fait de continuer à l'utiliser tel quel en disant “on s'en tape, on n'a pas peur des choses comme ça”, est un des exemples de cette insouciance. Ou bien le fait que les habitants d'un immeuble avec une installation électrique vétuste, qui peut produire un incendie à tout moment, disent : "on s'en tape, cet immeuble est solide, il ne se passera rien”. Ces propos éclipsent le danger. Ou encore, avec la logique "on est solide comme du roc, rien ne nous arrivera”, une majorité de gens ne consulte pas de docteurs. Ils ne ressentent le besoin d'aucune thérapie pour leurs maladies. A cause de cette indifférence de la religion de l'ignorance, beaucoup de gens vivent pendant des années sans s'en rendre compte, avec un cancer, des tumeurs, des virus et lorsqu'ils s'en rendent compte, ils sont déjà sur le seuil de la mort.

Un autre danger apporté par l'insouciance, est la possibilité de nuire à son entourage. Par exemple, avec la mentalité de se dire “il ne se passera rien du tout”, certaines personnes sont capables, de laisser leurs enfants de 3-4 ans, seuls à la maison. A leurs retours, il est très fréquent de les retrouver, soit blessés ou morts, suite à de mauvaises manipulations sur appareil de chauffage, ouverture du gaz, prise de médicaments, chute par la fenêtre. On trouve ce type d'informations dans les journaux, tous les jours. Seulement, ici, l'indifférence de la religion de l'ignorance s'étale au grand jour. Ceux qui lisent ces journaux, croient que de telles choses, ne leur arriveront jamais et continuent, par conséquent, dans la même voie.

Dans la moralité du profane, l'indifférence est répandue à un tel point, que les gens entendent constamment les uns des autres “laisse tomber, ne t'en fais pas, il ne se passera rien du tout”. De plus, suite à l'hérésie de cette religion, les gens ont honte de prendre des précautions face au danger ou bien de les préconiser. Car, ils seront traités de peureux. Par exemple, il est rare que le personnel d'une grande entreprise, propose l'installation des équipements nécessaires, d'un dispositif anti-feu inexistant, ou le renouvellement du dispositif d'un ascenseur vétuste. Car, dans une telle situation, les collègues de travail, vont très probablement railler et traiter de peureux, ceux qui le font. En réalité, ces cas d'indifférence, adoptés suite à la déraisonnable mentalité du “prouve-toi”, aboutissent, en général, à leurs propres préjudices.

Seulement, ici, il est utile d'attirer l'attention sur un point important. Bien entendu, paniquer à l'extrême face au danger, être saisi d'horreur au point de perdre sa conscience ne sont pas des attitudes saines. Dans le Coran, Allah ordonne aux gens de s'en remettre à Lui dans les situations difficiles, en présence de dangers. C'est-à-dire de placer sa confiance en Allah et de s'appuyer à Lui. Voici quelques versets à ce propos :

Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils placent leur confiance en leur Seigneur. (Sourate al-Anfal, 2)

Dis : “Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous. Il est notre Protecteur. C'est en Allah que les croyants doivent mettre leur confiance”. (Sourate at-Tawbah, 51)

Et quiconque place sa confiance en Allah, Il [Allah] lui suffit. Allah atteint ce qu'il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose. (Sourate at-Talaq, 3)

Et il ( le Prophète Yakup ) dit : “O mes fils, n'entrez pas par une seule porte, mais entrez par portes séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah : en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance, la placent en Lui”. (Sourate Yusuf, 67)

Comme on peut le voir dans le verset, le Prophète Yakup conseille à ses enfants, non seulement de s'en remettre à Allah, mais aussi de prendre les précautions nécessaires pour ce qu'ils ont l'intention de faire. Voilà donc, l'attitude à adopter pour un musulman vertueux. Ni l'indifférence requise par la religion de l'ignorance, ni le fait de ne pas s'en remettre à Allah, qui est définie comme une laideur par Lui, ne sont des attitudes justes. Face à chaque danger qu'on voit, on doit utiliser son intelligence et prendre ses précautions. Mais en même temps, tout en sachant qu'on ne peut pas aller au devant d'un danger, en dehors de la volonté d'Allah, on doit se livrer à Allah, s'en remettre à Lui.


LA MECHANCETE

La religion de l'ignorance instaure au sein de la société, un système impitoyable et inhumain. Pour cette raison, une grande partie de la population agit envers son entourage, de manière irréfléchie et sans merci. Par conséquent, plusieurs fois dans une seule journée, les gens ont le moral à zéro, le moral cassé, le cœur brisé. A cause de la méchanceté de  la religion de l'ignorance, les gens ont une vie tendue, nerveuse, remplie de gêne. Même les gens que tout le monde considère comme ouverts d'esprit et joyeux, le soir, dans 99% des cas, ils se couchent et pleurent pendant des heures. Ils vivent des dépressions en secret. Car, pour la plupart de la population, la religion de l'ignorance est en position de domination totale. Et, chaque mimique, chaque attitude qu'apporte cette religion est pour les gens autour, une souffrance très difficile à supporter, même si ils les pratiquent eux-mêmes.

Par exemple, prenons l'exemple d'une personne qui se rend à son travail tous les jours avec le même habit, suite à une mauvaise situation financière. Pour cette personne, porter le même habit tous les jours, est d'une grande gêne. Car, à coup sûr, son entourage discute de cela et ne lui donne pas de valeur. Et, ils adoptent une attitude railleuse, font des plaisanteries irréfléchies comme : “ton pull va se déchirer sur toi”, “il est probable que tu n'aies pas d'autre tenue”.

Sur un lieu de travail, à l'école, en villégiature, en cours ou dans n'importe quel lieu où il y a du monde, savoir qu'il y a forcément des gens qui parlent derrière les autres, est source de grande gêne. Car, les gens ont forcément l'occasion d'entendre ce qui se dit derrière leur dos. A cause de cela, ils ressentent une grande peine dans leurs cœurs.

Dans  la religion de l'ignorance, les gens peuvent se casser le moral avec des procédés très fins. Par exemple, celui qui a un nouvel habit, lui dire : “c'est un bel habit mais il ne te sied pas tellement, ton habit d'hier t'allait beaucoup mieux”. Ceci tend en général, à abaisser la personne concernée. Car, il n'y a pas d'éloge, de compliment, d'esthétique dans la religion de l'ignorance. C'est pour cette raison que les gens ne se  complimentent pas sur leurs aspects positifs. Pour celui qui s'est fait une nouvelle coupe de cheveux et dans la mesure où l'on trouve cela très réussie, lui dire : “ça te va bien, mais l'ancienne coupe t'allait mieux”, est un des styles sarcastiques de la religion de l'ignorance. Trouver un défaut dans chaque qualité et mettre en valeur ce qui est laid au lieu de ce qui est beau est une règle de la religion de l'ignorance. Par exemple, une règle nécessaire pour fuir le compliment est d'utiliser des expressions comme : (concernant une personne très belle ) “elle est belle, mais j'en ai vu de plus belles”, “elle est belle, mais elle a un défaut ici”, “elle est belle, mais si ses yeux avaient été verts, elle l'aurait été davantage”.

Une autre forme de méchanceté, pratiquée dans la religion de l'ignorance, est de s'amuser avec les déficiences, les défectuosités ou les défauts d'autrui. Par exemple, quelqu'un qui a un problème aux yeux. Faire des plaisanteries sur le fait qu'il louche et rire à grands éclats derrière son dos, en disant : “il te regarde ou il me regarde, j'arrive vraiment pas à comprendre”, “j'arrive pas à te regarder en face”... Concernant une personne gauche, en lui donnant quelque chose, lui dire : “attention, tiens le bien surtout”. Pour une personne qui perd ses cheveux, rire en lui énumérant constamment les nouveaux remèdes disponibles sur le marché ; “ils ont mis au point de nouveaux procédés de pose de cheveux, si tu veux on peut te prendre un rendez-vous”. S'égayer en disant des plaisanteries du genre : “je crois que t'as encore perdu  un ou deux cheveux aujourd'hui”...Tenir des propos ignorants sur celui qui est petit comme : “quel temps il fait en bas”, “comment est le monde vu d'en bas”...Tout ceci sont des procédés méchants issus de la religion de l'ignorance. En outre, confondre une personne qui tombe en ricanant, faire un sujet de plaisanterie de celui qui a un habit décousu, imiter celui qui a la langue qui fourche, sont quelques-unes des méchancetés de cette fausse religion.

En générale, dans ce genre de situation, celui qui est le sujet des railleries, répond aux plaisanteries faites à son encontre, en adoptant les attitudes de la religion de l'ignorance. Par exemple, pour ne pas montrer qu'il est touché, il riposte en riant. Seulement, dans son for intérieur, il ressent forcément les peines et douleurs de ce qu'il a entendu. Ou bien, il fait de même et “crache” les défauts de l'autre en pleine figure, et ces vilaines manières continuent réciproquement.


LA DISTINCTION DES GENS DANS LA RELIGION DE L'IGNORANCE

Une des particularités fondamentales de la religion de l'ignorance est la manière de valoriser les gens. Dans cette religion, les gens se scindent en deux : les riches et les pauvres. Un point de vue différent est attribué à chacun des deux groupes et par conséquent une forme de comportement différente. La différence d'attitude, affichée face aux gens riches et pauvres, est à peu près la même partout dans le monde, tant sur le plan des mimiques, du ton de voix que la manière de regarder. Un américain adoptera l'attitude en question, par la nécessité de cette religion, de même qu'un russe, qu'un français...


En bref, nous pouvons articuler cette différence d'attitude comme ceci :

1- En général, face aux gens plus riches et plus influents qu'eux, les hérétiques usent un ton de voix fin et doux et autant que faire se peut parlent courtoisement. Face à une personne pauvre, le ton de voix repasse à la normale, la vraie voix réapparaît. Le parler s'endurcit, devient inélégant, le besoin de courtoisie ne se ressent pas. Le propos en question est expliqué de la manière la plus nette et la plus courte. Dans un lieu de travail, la différence entre le ton de voix et le style employés vis-à-vis du directeur général d'une part et vis-à-vis du “serveur de thé” d'autre part, en est une illustration flagrante. Puisqu'il y a une possibilité d'obtenir un quelconque intérêt auprès du directeur général, les salariés adoptent, autant que possible, un ton de voix et un style emprunts d'amabilité, d'humilité et de respect, afin de lui faire comprendre qu'ils l'estiment. Or, ils n'escomptent rien du “serveur de thé”. C'est pour cela qu'ils choisissent de lui parler dans un style de mésestime.

2- Quand un homme riche arrive, les gestes sont rapides et soignés. Tout le monde s'empresse pour que tout soit comme il veut, que tous ses désirs soient accomplis, qu'aucune situation déplaisante ne survienne pas. Alors que, quand c'est une personne pauvre, en générale personne ne se soucie de sa présence. Les gens agissent alors tranquillement, lentement et sans intérêt. Quand une personne riche entre, on se lève, on arrange ses vêtements, on fait attention à sa manière de s'asseoir. Face à une personne pauvre, on ne se lève pas, on ne la regarde même pas, on ne change rien dans sa posture assise.

3- En générale, on vouvoie le riche. Par contre, le pauvre est directement tutoyé. Par exemple, un épicier accueille forcément un client riche, avec une expression respectueuse comme : “Que désiriez-vous ? “. Seulement, si il comprend que le client qui entre est pauvre, il emploie une expression dévalorisante comme :  “Que veux-tu ?” ou “Qu'est-ce que tu regardes ?“.

4- Il y a un respect prononcé pour le riche. Même si la personne riche est jeune d'âge, on lui montre un respect digne d'une personne âgée. On se courbe même devant elle, on se lève pour lui donner une place. Quant au pauvre, même si il est plus âgé, on se comporte envers lui tel pour un enfant. On utilise des expressions réservées aux enfants comme : “Tu fais quoi là ?”, “Tu veux quoi, vas-y dis ?”.
   
Dans la religion de l'ignorance, la distinction des gens et l'impact de son point de vue sur les attitudes des gens peuvent se vérifier en entrant dans n'importe quel magasin. Considérons l'arrivée d'un client riche et connu dans une boutique. Dès qu'un tel client franchit le seuil de la porte d'entrée, tout le personnel porte son attention envers cette personne. Il est tout de suite accueilli avec le sourire, on lui demande ce qu'il désire. Un ou plusieurs vendeurs lui présentent avec hâte ce qu'il souhaite voir. Alors qu'il n'a pas fini de regarder un produit, on lui en ramène un autre. Sur le visage des vendeurs, on peut lire constamment le sourire et l'amabilité. Si il a un enfant à côté de lui,  on complimente sans cesse l'enfant : “Comme il est charmant et joli !”, “Comme il est intelligent!”. Même si il est turbulent et insolent, chaque attitude est accueillie avec obligeance. Si il casse quelque chose dans le magasin, on répète sans cesse que ce n'est pas grave.


Considérons maintenant l'entrée d'un client pauvre dans la même boutique. Si, de par sa tenue et son attitude, on comprend qu'il n'est pas fortuné, personne ne se préoccupera de lui. Tant qu'il n'ira pas poser une question auprès de quelqu'un, personne ne se dirigera vers lui. Quand il souhaite voir quelque chose, cela lui est présentée avec un désintérêt total et à contrecœur. En général, le vendeur ne se foule pas pour lui présenter autre chose que ce qui a été demandé. En outre, quand il sert le client, son visage est emprunt d'indifférence et d'ennui. Souhaitant que cette personne parte au plus vite de la boutique, tout en la servant, le vendeur contemple à dessein, ce qui se passe dehors ou s'entretient avec une autre personne du magasin. Le fait qu'il n'interrompe pas sa conversation avec son collègue de travail, montre bien qu'il n'attribue aucune valeur au client. Si ce client a auprès de lui un enfant, qui de plus est turbulent, il lui demande nerveusement de s'occuper de son enfant.

Cet exemple, dévoile très clairement, le point de vue de la religion de l'ignorance sur les gens. Car, cette logique et cette forme de comportement sont visibles chez le guichetier d'une banque, chez le serveur, chez le tailleur, l'épicier et le cordonnier. Où que vous alliez sur terre, vous verrez, que la plupart de ces comportements semblables, sont présents chez les gens qui vivent loin de la moralité de la religion.

Dans la religion de l'ignorance, on montre du respect, de l'attention et de l'intérêt à une personne, à condition que cette dernière présente un certain niveau financier. Plus la fortune augmente, plus l'admiration de l'adhérent de la religion de l'ignorance vis-à-vis de cette personne augmente d'autant. Par exemple, quand vous allez au restaurant, vous verrez qu'un client connu pour sa richesse, se voit offrir beaucoup  de gratifications et porter beaucoup d'intérêt. Bien plus, s'il fait partie des riches notoires d'un pays, très probablement il ne lui sera pas présenté d'addition. Sa venue au restaurant est perçue comme un honneur, et on ne lui demande en aucune manière de payer quoi que ce soit. Quant au client pauvre, le fait qu'il va lui manquer de l'argent pour payer sa facture, est perçue comme une chose inacceptable. Il est réprimandé, humilié et chassé de là. C'est-à-dire qu'on ne demande pas d'argent au riche, et du pauvre on veut que la facture soit réglée jusqu'au dernier centime.

Entre ces deux personnes, la seule différence est la richesse. Pour cette raison, le respect et l'intérêt affichés ici, ne le sont, en réalité, que pour l'argent et non pour la personnalité et la moralité de cette personne riche. Ceci est également une des laideurs de la religion de l'ignorance.

Dans la religion Islamique, les gens ne sont valorisés qu'en fonction de leur moralité. Une personne pauvre mais possédant de bonnes mœurs est maintes fois supérieure à une personne riche, mais qui s'oppose aux ordres d'Allah. Pour cette raison, il n'y a absolument pas de distinction des gens dans l'Islam. Ce qui est valable, c'est la bonne moralité et non la richesse, le prestige ou la force. Dans un verset, Allah nous fait savoir ceci :

Ni vos biens ni vos enfants ne vous rapprocheront à proximité de Nous. Sauf celui qui croit et œuvre dans le bien. Ceux-là auront une double récompense pour ce qu'ils œuvraient, tandis qu'ils seront en sécurité, aux étages supérieurs (du paradis). (Sourate Saba, 37)

LES CRITERES DE SELECTION D'AMI DANS LA RELIGION DE L'IGNORANCE

Selon l'Islam, le seul critère pour choisir un ami, est sa moralité. Dans la religion de l'ignorance, le critère de sélection d'un ami est, encore une fois, très différent. Chaque culture a ses propres règles. Par exemple, une personne issue d'un milieu “intello” prend soin de se choisir un ami, en rapport avec sa propre culture. Pour cela, il prend d'abord en considération son aspect extérieur. Il préfère se lier d'amitié avec quelqu'un à l'accoutrement “rebel”, ayant un foulard au cou, chaussé de grandes bottes épaisses, n'étant pas soucieux de sa propreté, avec des parures en argent, portant le bouc ou du vernis à ongles violet (une personne propre, ordonnée, portant des vêtements classiques et bien repassés ne lui convenant pas). Car, dans la religion de l'ignorance, en général, cette apparence reflète une certaine culture. Sa vision de la vie est celle de celui qui se désintéresse du monde, ne donne pas d'importance aux valeurs morales, ne donnent pas de valeur aux gens, pensant que personne ne peut se mêler à lui et qu'il n'a de responsabilités envers personne.

Puis, il y a des entourages, qui ne déterminent le degré d'amitié qu'en fonction de la situation financière. Dans ces entourages de la religion de l'ignorance, pour savoir si on peut parler à une personne, partager ses idées, établir des liens d'amitié, il est nécessaire d'évaluer un à un ses habits en fonction de leur prix. La marque de sa veste, de ses chaussures, de son sac, de son parfum, de sa montre, de sa chemise et même de ses chaussettes est on ne peut plus importante. Après les habits, il est important de savoir s'il a une voiture ou non, et dans l'affirmative, connaître sa marque. Ce sont les conditions de la première étape. En deuxième étape, il faut acquérir des renseignements sur sa famille. La profession de son père, dans quelle école il a étudié, l'entourage de sa mère, l'adresse de son coiffeur, les pays où ils vont passer leurs vacances, l'endroit de leurs maisons de villégiature, l'endroit de leurs maisons etc... Ces renseignements particuliers sont nécessaires pour décider d'établir ou non une amitié de longue durée. Si de par ses particularités, le “candidat” obtient une note valable, il entrera, à coup sûr, dans la catégorie des gens avec qui on peut se lier d'amitié. Du coup, quels que soient sa moralité, son caractère, sa croyance ou sa vision du monde n'ont aucune importance.

Il est des gens qui ont toutes ces propriétés, mais qui n'ont aucune culture, sont très inhumains, grossiers, n'ont aucun savoir-vivre ou ont des mœurs on ne peut plus repoussantes. Ils se moquent des gens autour d'eux, dans chaque affaire, ils protègent d'abord leurs propres intérêts. Ils ne savent pas complaire, s'excuser, accepter leurs erreurs. Dans les situations en opposition avec leurs intérêts, ils mentent facilement, ils ne se soucient guère des problèmes des autres. Pour le confort, le bonheur ou la santé de quiconque, ils ne se mettent jamais en difficulté. Ils ne connaissent pas le sacrifice. Pourtant, vous verrez une très grande foule de gens dans l'entourage de ces personnes. En réalité, bien que tout le monde s'aperçoive de la dégradation de leurs mœurs, la seule raison de l'intérêt suscité pour ces gens, est la prédominance des normes “tordues” au sein de la religion de l'ignorance.

Pour cette raison, en général, il n'est pas possible de voir dans une société profane, un groupe d'amis composé de personnes venant de classes sociales différentes, avec des situations financières différentes. Les riches se lient forcément d'amitié avec les riches, la classe moyenne avec la classe moyenne, les gens cultivés avec les gens cultivés, les pauvres avec les pauvres.


CONCLUSION

Comme nous avons pu le constater jusqu'ici, la religion de l'ignorance, implique un modèle de moralité contraire, pratiquement à tous les principes de moralité donnés aux gens par l'intermédiaire du Coran. Ceci survient sans aucun doute dans une société, qui oublie qu'elle devra rendre des comptes à Allah, et qui, dans une grande insouciance, s'attache à la parure éphémère de la vie sur terre. Cette société, comme  appelée dans le Coran, est une société de “profanes”, complètement ignorante. Car, cette société n'est pas au courant de l'existence d'Allah et de l'au-delà.

Pour les gens de cette société, la vie d'ici-bas est le seul critère. Or, la vie d'ici-bas ne donne aux gens rien d'autre que des illusions :

Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie : la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l'au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d'Allah. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. (Sourate al-Hadid, 20)

Une société qui a oublié Allah, implique à court terme, la culture du profanisme qui a pour seul critère la vie d'ici-bas. A l'intérieur de cette culture, prennent place les traditions héritées de nos ancêtres, les fausses croyances, d'innombrables règles de conduite basées sur les relations d'intérêt. La religion de l'ignorance est la culture du profanisme en question.

Pour une personne qui naît dans cette société, la culture en question va être assimilée par un long processus d'éducation. Dès lors que sa conscience commence à se développer, il est pétri dans la culture de la religion de l'ignorance, d'abord par sa famille, puis par son proche entourage. Plus le temps passe, plus il apprend à utiliser les gens pour ses propres intérêts, à être “le capitaine qui sauve son bateau”. Il apprend la convoitise des biens matériels, de la position et de la situation sociales. Les gens de la société du profanisme, lui injectent un à un ce qu'il doit faire pour être un “homme”.
 

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