Le matérialisme: la superstition d'un âge
Les penseurs grecs de l’antiquitéimaginaient que tous les corps se composaient de minuscules particules appelées atomes. Ils ont soutenu que ces atomes donnaient formeà l'univers et àtous les êtres vivants, sans qu'il y ait d'intention ou de direction et sans qu’ils soient soumis à aucune intervention consciente. D’après leur croyance, la matière était intemporelle et éternelle, et rien au-delà de la matière ne pouvait exister. Les événements surnaturels qui intervenaient dans le comportement des entités et modifiaient leurs structures, étaient pure superstition, inacceptable. Tous les axiomes et les principes reposaient sur l'hypothèse que la matière était une réalité absolue.
Puisque la matière était éternelle, l'univers devait aussi bien être éternel, et cette idée a servi de fondement à l'athéisme. Si l'univers entier avait existé de touttemps, alors suivant la perversion de la croyance matérialiste, il était impossible pour la matière et l'univers de ne jamais avoir été créés.
Selon les matérialistes, l'univers était éternel, et donc, il n'y avait aucun but ou aucune création spéciale en lui. Les matérialistes ont imaginé que tous les équilibres, l'harmonie et l'ordre dans l'univers étaient uniquement les résultats du hasard. Ils ont affirmé que tout était venu à l’être en résultat de l'assemblage au hasard d'atomes inconscients. Et peu importe combien grands étaient la complexité, l'équilibre et la régularité magnifique offerts par le monde extérieur, ces derniers étaient toujours le résultat des coïncidences sans but.
Les esprits matérialistes avaient maintenu cette préconception ou idée fixe déjà depuis l'époque de la Grèce antique. Puisque le matérialisme a rejeté les concepts de "but" et de "création" de l'univers, il a également nié l'existence d'un Créateur. Pour être tout à fait exact, le matérialisme est une philosophie qui a été formulée pour rejeter Allah. De nombreux mouvements, idéologies et systèmes intellectuels qui rejetaient la croyance en Allah ont été de même enracinés dans le matérialisme. En d'autres termes, le matérialisme était la religion la plus influente de l'athéisme.
Stanley Sobottka, professeur de physique à l'Université de Virginie, décrit la perversion du matérialisme en ces termes:
Si nous croyons à cette voie (croyance au matérialisme), nous devons conclure que tout, y compris nous-mêmes et l'ensemble de la vie, est régi complètement par la loi physique. La loi physique est la seule loi régissant nos désirs, nos espoirs, notre éthique, nos objectifs et notre destin. La matière et l'énergie doivent être notre principal objectif, l'objet de tous nos désirs et de nos ambitions. Concrètement, cela signifie que notre vie doit être axée sur l'acquisition de biens matériels (y compris les corps), ou du moins en réarrangeant et en les échangeant, en vue de produire le maximum de satisfaction matérielle et de plaisir. Nous devons dépenser toute notre énergie dans cette quête, car il ne peut y avoir d'autre but. Et dans tout cela, nous n'avons pas le choix, parce que nous sommes totalement régis par la loi physique. Nous pouvons nous sentir piégés par ces croyances et ces désirs, mais nous ne pouvons pas les ébranler. Ils nous dominent totalement.
Une proposition succincte personnaliséede la philosophie matérialiste est, "Je suis un corps".1
Dans la Grèce antique, les matérialistes soutenaient que les adeptes de la religion étaient illogiquement opposés à la science. C’est pourquoi, à travers l'histoire, les matérialistes ont cherché à donner l'impression que la foi en Allah et en la science étaient incompatibles. En réalité, cependant, la science a de plus en plus montré les preuves de Son existence, et ses découvertes ont joué contre la mentalité matérialiste qui a lutté contre la croyance en Allah.
Cela comprenait bien sûr le darwinisme. La lutte contre le darwinisme est essentiellement une attaque contre ses origines matérialistes.
Tout au long de l’histoire, les matérialistes ont affirmé que les entités constituaient simplement des assemblages d’atomes, et que le cerveau humain n’était rien de plus qu’un réseau de neurones. Ils ne pouvaient pas expliquer l’esprit humain et ont tenté de l’expliquer comme une interaction électrochimique entre ses neurones.
Les matérialistes n’ont eu aucun scrupule à se décrire comme des animaux ou des machines. Ils ont nié avoir eu le statut d’entitésavec une conscience et ont affirmé qu’ils étaient venus à l’existence parhasard. Encore ceci était une fausse idée grave et un mensonge fabriqué afin de nier Allah.
D'après les mots du physicien des particules quantiques, Stephen M. Barr, de l'Institut de recherche Bartol de l'Université de Delaware, ces personnes qui croyaient en la réalité absolue de la matière, n'étaient pas différents des païens du passé. Tout comme les anciens païens, les matérialistes décrivent les êtres humains comme étant essentiellement des sous-hommes. Les païens ont déifié la matière ; les matérialistes ont fait la même chose en niant l'âme et en réduisant tout à l'échelle de la matière. Les païens déclaraient que les événements étaient déterminés par les orbites des planètes et les étoiles; les matérialistes déclaraient qu'ils étaient contrôlés par le flux et le reflux des hormones dans leur cerveau. Les païens se prosternaient face à de fausses divinités animales pour les adorer; les matérialistes ont eux-mêmes affirmé qu'ils n'étaient pas plus que des animaux. 2
Amit Goswami, professeur de physique à l'Institut pour la science théorique à l'Université d'Oregon, décrit la logique fondamentale avec laquelle les matérialistes ont cherché à endoctriner les personnes :
Nous sommes conditionnés à croire que nous sommes des machines – que toutes nos actions sont déterminées par les stimuli que nous recevons et par notre conditionnement préalable. Comme des exilés, nous n'avons aucune responsabilité, aucun choix, notre libre arbitre est un mirage.3
Le fait est que, cependant, Allah a créé l'homme. Et l'homme n'est pas une entité dépourvue de dessein et de responsabilité. Contrairement à ce que prétendent les matérialistes, l'homme n'est pas une machine irréfléchie. L'homme est une entité ayant une responsabilité envers Allah et devra rendre compte de tous ses actes dans l'au-delà.
La logique matérialiste qui cherche à éloigner les personnes de ce fait a été évidente à tout moment de l’histoire, dès l’époque de la Grèce antique. Pourtant ce n’est seulement qu’au 19ème siècle que cette idée s’est répandue et s’est établie en tant que système intellectuel réglé, la grande majorité des physiciens classiques pensaient que les composantes fondamentales de la matière étaient des atomes inanimés et indivisibles, tout comme de minuscules boules de billard, et que la parfaite régularité et complexité dans l’univers étaient le résultat du mouvement aléatoire et des composants de ces atomes. Dans cette perspective, tout sur Terre, y compris la vie, ont vu le jour accidentellement par une série de processus aveugles et inconscients. Les atomes ont établi des unions irrationnelles et ont donné naissance au monde que nous voyons avec toutes ses caractéristiques parfaites – et également nous-mêmes, avec notre esprit et notre conscience.
En énonçant ces affirmations, les matérialistes ont cherché à endoctriner les gens avec l’idée que l’homme n’a pas été créé par un Créateur et que, en dehors de la matière, rien n’existait. Le fait est que, cependant, l’homme a été créé de toute évidence avec des systèmes et des mécanismes parfaits, par un Etre possédantune Intelligence extraordinaires. Il n’y avait pas de processus inconscientssur Terre du genrede celuisuggéré par les matérialistes, et aucune des structures et des systèmes irrationnels surgis comme une conséquence. Tout affiche une complexité et unesublimité qui dépassent souvent la capacité de l’esprit humain à comprendre, et ces détails sont si parfaits qu’ils excluent toute possibilité de hasard. La Terre elle-même révèle des preuves de la création.
Malgré ces faits, cependant, les matérialistes ont insisté dans leurs affirmations selon lesquelles les atomes inconscients seraient la base de toutes choses. Alors, selon les matérialistes, qu’est-ce qu’étaient ces atomes, qui sontla source de tout ce qui existe ?
Dans un sens, nous savons maintenant que l’atome est un vide presque complet, et c’est un fait prouvé. Nous pouvons expliquer cela comme suit: si vous imaginez le noyau atomique, composé de neutrons et de protons, comme le bout d’une aiguille de seulement 1 millimètre de diamètre, alors un électron tournant autour de ce noyau fait ainsi une distance de 100 mètres ! 4
Dans ce volume considérable entre le noyau et les électrons, la seule chose qui existe est un espace vide. Ce vide de 100 mètres est littéralement “vide”. C’est pourquoi, dans un sens, les experts ont raison de considérer l’atome comme une espace vide. D’après les mots du physicien britannique, SirArthur Eddington, la matière est essentiellement un “espace fantômatiquement vide”. 5 Pour être plus précis, l’atome est vide à 99,9999999%.
Fred Alan Wolf, un physicien des particules à l’Université de Californie décrit ce fait sur l’atome :
Si vous cessez de ne plus y penser du tout, vous pourrez réaliser que la vie sur la planète que nous vivons est vraiment une surprise, en considérant à quel point l’univers est vide. En fait, l’univers est du néant à plus de 99% ! Et si on considère que l’univers est toujours en expansion à un rythme inquiétant, il y aura alors beaucoup plus de néant qu'il n'y en a eu auparavant !
Ainsi tout en le contemplant il nous laisse en admiration, quand nous considérons le microcosmede la matière subatomique, c’est encore pire. Là, comme on le dit, rien n’existe à la pelle. 6
Au début du 20ème siècle, on savait qu’il y avait un espace vide gigantesque à l’intérieur de l’atome, qui était considéré comme le plus petit composant de toutes choses, et que cet espace contenait un noyau et des électrons tournant autour de lui. Toutefois, seules les lignes générales de la matière, de l’atome et de ses parties fondamentales étaient comprises. Donc qu’est-ce qu’il y avait dans le noyau atomique dans un espace de seulement 10 à 18 kilomètres de taille, ou dans un millionième de millionième de millionième de kilomètre? C’était quelque chose qui est inconnu pour les scientifiques.
Dans les années 1960, une très importante découverte a été faite. On a réalisé que dans les profondeurs du proton, il y avait des particules appelées quarks. Ces particules extrêmement minutieuses entraînent les protons à avoir une charge électrique positive, et les neutrons à ne pas en avoir. Les recherches ont par la suite révélé la présence d’un monde glorieusement complexe dans ce qui composait seulement 0.0000001 de l’atome.
Plus les matérialistes descendaient dans les profondeurs de l’atome et voyaient les détails extraordinaires dans la plus petite composante de la matière, et plus ils cherchaient une certaine solution en développant leur théorie dans un autre sens. Pour que l’univers entier se forme inconsciemment et du hasard, ils devaientexpliquer comment les atomes, mais aussi le monde intérieur de l’atome - en d’autres termes, les mouvements des particules subatomiques – avaientvu le jour. L’idée que la matière était la seule chose qui existaita survécu dans l’esprit matérialiste, jusqu’à la découverte de la physique quantique.
La physique quantique : la découverte qui a scientifiquement démoli le matérialisme
... la manière dont est construit l’univers physique est suffisant pour indiquer la présence de quelque chose appelé l’âme. Là où je commence à rechercher cette âme, c’est dans la nature de la mécanique quantique, ou de la physique quantique, qui indique qu’il peut y avoir des soubassements spirituels au monde physique. 7
—Fred Alan Wolf, le célèbre physicien des particules à l’Université de Californie.
Selon Isaac Newton, la lumière est un flux d’une substance connue sous le nom de “corpuscules.” La base de la physique newtonienne traditionnelle – qui a été acceptée jusqu’à la physique quantique – était le fait que la lumière se compose entièrement d’un ensemble de particules. Cependant James Clerk Maxwell, un physicien du 19ème siècle, a suggéré le fait que la lumière démontrait une action d’onde. La théorie quantique a réconcilié ce trèsgrand débat de la physique.
En 1905, Albert Einstein a affirmé que la lumière possédait des quanta, ou des petits paquets d’énergie. On a donné le nom de photons à ces paquets d’énergie. Bien que décrits comme des particules, on a pu observer des photons agir dans le mouvement ondulatoire proposé par Maxwell dans les années 1860. Par conséquent, la lumière était un phénomène de transition entre une onde et une particule 8 – une situation qui a montré une contradiction majeure en termes de physique newtonienne.
Immédiatement après Einstein, Max Planck, un physicien allemand, a étudié la lumière et a étonné tout le monde scientifique en déterminant qu’elle était à la fois une onde et une particule. Selon cette idée qu’il a proposée sous le nom de théorie quantique, l’énergie était disséminée sous la forme de paquets interrompus et discrets, plutôt que droits et constants.
Dans un événement quantique, la lumière montrait à la fois les propriétés des particules que les propriétés des ondes. La particule connue sous le nom de photon était accompagnée d’une onde dans l’espace. En d’autres termes, la lumière se déplaçait comme une onde dans l’espace mais agissait comme une particule active lorsqu’elle rencontre un obstacle. Autrement dit, elle adopte la forme de l’énergie jusqu’à la rencontre d’un obstacle, auquel moment elle prendla forme des particules, comme si elle était composée de minuscules grains de corps matériels qui rappellent le sable.
Après Planck, cette théorie a encore été élargie par des scientifiques comme Albert Einstein, Niels Bohr, Louis de Broglie, Erwin Schrödinger, Werner Heisenberg, Paul Adrian Maurice Dirac et Wolfgang Pauli. Chacun a reçu le Prix Nobel pour ses découvertes.
Concernant cette nouvelle découverte sur la nature de la lumière, Amit Goswami dit ceci :
Lorsque la lumière est perçue comme une onde, elle semble être capable d’être dans deux (ou plus) endroits en même temps, comme quand elle passe à travers les fentes d’un parapluie et produit un diagramme de diffraction ; quand nous la prenons dans un film photographique, cependant, elle apparaît discrètement, tâche par tâche, comme un faisceau de particules. Donc, la lumière doit être à la fois une onde et une particule. N’est-ce pas paradoxal ? L’enjeu est l’un des remparts de l’ancienne physique : la description dans un langage sans ambiguïté. L’enjeu est également l’idée d’objectivité : Est-ce que la nature de la lumière - ce qu’est la lumière – dépend de la façon dont nous l’observons ? 9
Désormais les scientifiques ne croyaient plus que la matière fûtconstituée de particules inanimées et aléatoires. La physique quantique n’avait plus aucune signification matérialiste, car il y avait des choses non matérielles dans l’essence de la matière. Alors qu’Einstein, Phillip Lenard et Arthur Holly Compton étudiaient la structure des particules de la lumière, Louis de Broglie commençait à étudier la structure des ondes.
La découverte de De Broglie fut extraordinaire : dans ses recherches, il a observé que les particules subatomiques présentaient également des propriétés ondulatoires.Les particules comme l’électron et le proton avaient également des longueurs d’onde. En d’autres termes, il y avait à l’intérieur de l’atome – que le matérialisme décrivait comme une matière absolue – des ondes d’énergie non matérielles, contrairement à la croyance matérialiste. Tout comme la lumière, ces minuscules particules à l’intérieur de l’atome agissaient parfois comme des ondes, et présentaient parfois les propriétés des particules. Contrairement aux attentes matérialistes, la “matière absolue” dans l’atome pouvait être détectée à certains moments et disparaître à d’autres moments.
Cette découverte majeure a montré que le monde réel que nous imaginons, c’étaint en fait des ombres. La matière s’est complètement écartée du domaine de la physique et a pris la direction de la métaphysique.10
Le physicien Richard Feynman a décrit ce fait intéressant concernant les particules subatomiques et la lumière :
Maintenant nous savons comment les électrons et la lumière agissent. Mais comment puis-je appeler cela? Si je dis qu’ils agissent comme des particules, je donne une fausse impression ; il en est de même si je dis qu’ils agissent comme des ondes. İls agissent à leur manière inimitable, qui techniquement pourrait être appelée “une voie mécanique quantique”. Ils agissent d’une manière qui ne ressemble à rien de ce que vous aurez déjà vu auparavant... Un atome n’agit pas comme un poids suspendu à un ressort et oscillant. Nicomme une représentation en miniature du système solaire avec des petites planètes circulant en orbite. Il ne semble non plus être à peu près comme un nuage ou un brouillard d’une certaine sorte entourrant le noyau. Il se comporte comme rien de ce que vous avez dèjà vu auparavant.
Il y a au moins une simplification. Les électrons agissent à cet égard, exactement de la même manière que les photons, ces deux sont “bizzares” mais de la même manière.
Comprendre par conséquentla manière dont ils agissent demande une grande part d’imagination, car nous allons décrire quelque chose qui est différent de ce que vous connaissez... Personne ne sait comment il en peut être ainsi.11
Pour résumer, les physiciens quantiques disent que le monde objectif est une illusion.12 Le professeur Hans-Peter Dürr, directeur de l’Institut de physique Max Planck, résume ce fait :
Quelle que soit la matière, elle n’est pas faite de matière. 13
Tous les physiciens, les plus connus des années 1920, tous, de Paul Dirac à Niles Bohr et d’Albert Einstein à Werner Heisenberg, ont cherché à expliquer ces résultats des expériences quantiques. Finalement, à la Cinquième Conférence de Solvay pour la physique tenue à Bruxelles en 1927, un groupe de physiciens - Bohr, Max Born, Paul Dirac, Werner Heisenberg et Wolfgang Pauli - ont conclu un accord connu sous le nom d’Interprétation de Copenhague de la Mécanique Quantique. Il a pris ce nom du lieu de travail du chef du groupe, Bohr, qui a suggéré que la réalité physique proposée par la théorie quantique était l’information que nous avons au sujet d’un système et les estimations que nous faisons sur la base de cette information. D’après lui, ces “suppositions” faites dans notre cerveau n’ont rien à voir avec la réalité de “l’extérieur”.
En bref, notre “monde intérieur” n’a rien à voir avec le monde “réel extérieur” qui avait été le principal sujet d’intérêt des physiciens, d’Aristote à nos jours. Les physiciens ont abandonné leurs vieilles idées concernant ce point de vue et ont reconnu que la compréhension quantique ne représentait que “notre connaissance” du système physique. 14 Le monde matériel que nous pouvons percevoir existe seulement comme une information dans notre cerveau. En d’autres termes, nous ne pouvons jamais obtenir une expérience directe avec la matière dans le monde extérieur.
Jeffrey M. Schwartz, neurologue et professeur de psychiatrie à l’Université de Californie, a décrit cette conclusion qui se dégage de l’Interprétation de Copenhaque:
Comme John Archibald a affirmé “Aucun phénomène n'est un phénomne jusqu'à ce que ce soit un phénomène observé.” 15
En résumé, toutes les interprétations conventionnelles de la mécanique quantique dépendent de l’existence d’un “être qui perçoit”. 16
Amit Goswami a développé cette idée:
Supposons que nous nous demandions si la Lune est là quand nous ne la regardons pas. Dans la mesure où la Lune est finalement un objet quantique (étant entièrement composée d’objets quantiques), il nous faut répondre “non” – ainsi dit le physicien David Mermin...
Peut-être l’hypothèse la plus importante et la plus insidieuse que nous accueillons dans notre enfance, c’est que le monde matériel des objetsexistelà – indépendemmentdes sujets, qui sont les observateurs. İl existe des preuves circonstancielles en faveur d’une telle hypothèse. Chaque fois que nous regardons la lune, par exemple, nous retrouvons la lune où nous l’attendons, le long de sa trajectoire classiquement calculée. Naturellement, nous prévoyons que la lune est toujours là dans l’espace-temps, même quand nous ne la cherchons pas. La physique quantique infirme. Lorsque nous ne regardons pas, quoiqu’en petite quantité, les éventuelles ondes de la Lune se propagent. Quand nous regardons, l’onde s’éteint immédiatement, ainsi l’onde n’a pu être dans l’espace-temps. Il est plus logique d’adopter une hypothèse métaphysique idéaliste : il n’y a pas d’objet dans l’espace-temps sans un sujet conscient le regardant. 17
Ceci s’applique bien sûr à notre monde sensible. L’existence de la lune est bien sûr évidente dans le monde extérieur. Mais quand nous la regardons, tout ce que nous rencontrons est en réalité notre perception de la lune.
Jeffrey M. Schwartz a inclus ces lignes sur le fait démontré par la physique quantique dans son livre The Mind and the Brain:
Le rôle de l’observation en physique quantique ne peut pas être souligné trop fortement. En physique classique [physique newtonienne], les systèmes observés ont une existence indépendante de l’esprit qui les observe et les sonde. En physique quantique, cependant, c’est seulement par un acte d’observation que la quantité physique prendune valeur réelle. 18
Schwartz a également résumé les points de vue de différents physiciens sur le sujet:
Comme Jacob Bronowski a écrit dans The Ascent of Man,
“L’un des objectifs des sciences physiques a été de donner une image exacte du monde matériel. L’une des réussites de la physique au 20ème siècle a été la preuve que ce but est inatteignable.” ... Heisenberg a déclaré que le concept de la réalité "s’est ainsi évaporé" .” Ecrivant en 1958, il a admis que “les lois de la nature que nous formulons mathématiquement en physique quantique ne concernent plus les particules elles-mêmes mais notre connaissance des particules élémentaires”. “Il est faux”, a dit un jour Bohr, “de penser que la tâche de la physique est de savoir comment la nature est. La physique concerne ce que nous pouvons dire de la nature.” 19
Fred Alan Wolf, l’un des physiciens invités dans le film documentaire What the Bleep Do We Know? a décrit ce même fait:
Ce qui compose les choses ne sont pas plus des choses. Mais ce qui compose les choses sont des idées, des concepts, de l’information... 20
Après les expériences les plus fascinantes et les plus sensibles que l’esprit humain ait pu concevoir au cours de 80 années, il n’y a plus eu de points de vue opposés à la physique quantique, qui aété résolument et scientifiquement prouvée. Aucune objection ne peut être même suggérée contre les conclusions tirées des expériences réalisées. La théorie quantique a été testée par de centaines de façons différentes possibles par les scientifiques. 21 Elle a permis à un certain nombre de scientifiques d’obtenir le prix Nobel, et continue encore ainsi.
La matière, le concept le plus fondamental de la physique newtonienne et autrefois considérée comme la vérité inconditionnellement absolue, a été annulée. Les matérialistes, les partisans de l’ancienne croyance selon laquelle la matière est la seule composante unique et définitive de l’existence, ont été vraiment embarrasséspar le fait de “l’absence de matière” suggérée par la physique quantique. Ils doivent maintenant expliquer toutes les lois de la physique dans la sphère de la métaphysique.
Le choc que cela a infligé aux matérialistes au début du 20ème siècle a été beaucoup plus important que ce qui peut être exprimé en ces lignes. Mais les physiciens quantiques, Bryce DeWitt et Neill Graham le décrivent :
Aucun développement de la science moderne n’a eu un impact plus profond sur la pensée humaine que l’avènement de la théorie quantique. Arrachés des modes de pensée séculaires, les physiciens de la génération précédente se sont retrouvés contraints d’adopter une nouvelle métaphysique. La détresse que cette réorientation a causée continue à ce jour. Essentiellement, les physiciens ont subi une perte sévère ; leur emprise sur la réalité. 22
1. Stanley Sobottka, “A Course in Consciousness,” http://faculty.virginia.edu/consciousness/
2. Stephen M. Barr, “Retelling the Story of Science,” March 2003, http://www.firstthings.com/ftissues/ft0303/articles/barr.html
3. Amit Goswami, The Self-Aware Universe: How Consciousness Creates the Material World, Tarcher/ Penguin Books, 1995, p. 12.
4. Taskin Tuna, Ol Dedi Oldu: Big Bang’in Nefes Kesen Öyküsü, October 2005, Sule Publications, p. 59.
5. Peter Russell, “The Primacy of Consciousness,” http://www.peterussell.com/SP/PrimConsc.html
6. Fred Alan Wolf, The Spiritual Universe: One Physicist’s Vision of Spirit, Soul, Matter and Self, Moment Point Press, 1999, p. 99.
7. “ Can Science Seek the Soul?”, http://www.closertotruth.com/topics/mindbrain/113/113transcript.html
8. George Gilder, http://www.taemag.com/issues/articleid.17078/article_detail.asp
9. Goswami, The Self-Aware Universe, p. 31.
10. David Pratt, http://www.theosophy-nw.org/theosnw/science/prat-mat.htm
11. Richard Feynman, The Character of Physical Law, Modern Library Edition, New York, 1994, pp. 122-123.
12. Thomas J. McFarlane, “The Illusion of Materialism,” http://www.integralscience.org/materialism/materialism.html
13. Peter Russell, “The Primacy of Consciousness,” http://www.peterussell.com/SP/PrimConsc.html
14. Jeffrey M. Schwartz, Sharon Begley, The Mind and The Brain:Neuroplasticity and the Power of Mental Force, Regan Books, 2003, pp. 272-273.
15. Ibid., p. 274.
16. Roger Penrose, The Road to Reality, Alfred A. Knopf, 2006, p. 1031.
17. Goswami, The Self-Aware Universe, pp. 59-60.
18. Schwartz & Begley, The Mind and The Brain, p. 264.
19. Ibid., p. 274.
20. “What the Bleep Do We Know?,” Documentary film directed by: William Arntz and Betsy Chasse, mns: 0.22.19-0.22.28.
21. Nick Herbert, Elemental Mind: Human Consciousness and the New Physics.
22. Ibid