Le FMI : un remède ou une maladie ?
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Le FMI : un remède ou une maladie ?

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L’économie joue un rôle vital dans le bien-être des gens. Le terme "économie" pourrait paraître simple mais son impact sur les gens au niveau social, politique, judiciaire et psychologiques sont énormes. La famille, l’unité de base de la société, aspire à une vie heureuse avec un bon niveau social. Les parents veulent donner à leurs enfants la nourriture la plus saine, leur transmettre la meilleure éducation et les emmener voir les meilleurs médecins pour qu’ils aient accès aux meilleurs soins quand ils sont malades. Afin d’atteindre ses objectifs, la famille a besoin de beaucoup d’argent et les parents travaillent dur pour augmenter leurs revenus.

Quand ils sont en difficulté et qu’ils n’ont pas les moyens suffisants pour subvenir à leurs besoins, ils commencent à faire des sacrifices ; ils diminuent leurs dépenses et trouvent le moyen pour dépenser moins et gagner plus. Les pays ne sont pas si différents des parents qui essaient de faire plaisir à leurs enfants, seul le nombre de besoins et d’espérance, beaucoup plus grand pour les pays, n'est pas comparable. Quand les gouvernements ne peuvent pas satisfaire les besoins de leurs citoyens à cause de la crise économique, ils emmènent leur pays chez le médecin comme les parents qui mènent leurs enfants voir le médecin pour les soigner. Le médecin des pays est le FMI : le Fonds Monétaire International. Pourtant, il est discutable d’affirmer que la seule option est de faire appel au FMI pour trouver une solution sans chercher d’autres alternatives, on peut également se demander si le FMI leur donne la bonne prescription ou non.

Comme tout le monde le sait, le monde s’est trouvé en ruine après la seconde guerre mondiale. Le commerce international était en plein désordre, tout comme ses acteurs, à l’exception des Etats-Unis d’Amérique qui en sont sortis indemnes. Pour dépasser cela et reconstruire un nouveau système économique international plus sain, 730 délégations de 44 pays se sont réunies à la Conférence de Bretton Woods dans le New Hampshire, aux Etats-Unis en juillet 1944, pour donner naissance au FMI. L’institution est devenue opérationnelle un an après que l’accord a été ratifié par le nombre suffisant de pays. Le système de Bretton Woods était d’abord basé à la fois sur la valeur de l’or et sur celle du dollar américain jusqu’à ce que les Etats-Unis mettent un terme à la convertibilité du dollar américain  en or, ce qui a fait que le dollar américain devienne la monnaie de réserve de plusieurs pays. Ce changement dans le système est connu en histoire sous le nom de choc Nixon.

Le FMI se définit sur son site officiel comme "une organisation composée de 187 pays, qui encourage la stabilité financière et la coopération monétaire internationale, et s'efforce aussi de faciliter le commerce international, d'œuvrer en faveur d'un emploi élevé et d'une croissance économique durable, et de faire reculer la pauvreté dans le monde". En examinant cette définition, on voit que le FMI se présente comme une organisation bénévole qui aide les pauvres ; cependant il s’agit ici, comme toujours, de la surface immergée de l’iceberg. C’est pour cela que le FMI a toujours été sous les feux des projecteurs et qu’il est sujet à de nombreuses critiques venant du monde entier. Beaucoup d’économistes pensent que son action a pris fin avec le choc Nixon et qu’il aurait dû être fermé juste après.

Par ailleurs, beaucoup de livres et articles ont été écrits et de documentaires ont été diffusés pour critiquer cette institution ; Les confessions d’un assassin financier fait partie de ces livres. Dans un autre livre intitulé Le manuel Routledge des Institutions politiques comparées, l’exemple donné est celui du Pakistan qui a reçu un généreux prêt de la part du FMI en 2001 au moment où les Etats-Unis avaient besoin de bases militaires pour mener une guerre contre le terrorisme en Afghanistan. De plus, certains pensent qu’une fois qu’un pays a signé un accord de réserve avec le FMI, alors son économie, qui se trouve déjà en position de profonde récession, ne pourra pas survivre aux mesures d’austérité et ne verra jamais le bout du tunnel. Ils appuient leurs hypothèses sur des cas concrets : par exemple, beaucoup de pays africains avaient une économie en bonne santé entre 1945 et 1980 mais dès que le FMI s’est mis à y prendre part, leur économie a commencé à décliner. Un autre pays qui a connu la récession, même après avoir répondu aux mesures d’austérité est l’Argentine.

De même, l’économie de la Grèce a également empiré après le programme de renflouement du FMI mais en revanche elle constitue un cas unique car elle a maintenu sa dette au ratio du PIB et n’a pas utilisé le remède qui consiste à dévaluer sa monnaie. C’est la détérioration économique qui fait que les pays frappent à la porte du FMI et le FMI leur fait signer des prêts avec des conditions sévères appelées mesures d’austérité qui crée de la colère, de la dépression et du chômage.

Par exemple, le taux de chômage des jeunes en Grèce est monté en flèche et a atteint maintenant les 50% ; depuis que les jeunes sont plus enclins à défendre leurs droits et à se faire entendre, ils déferlent dans les rues pour protester. Il est grandement regrettable de noter qu’après le début de la crise en Grèce, le nombre de suicides a augmenté de 35 pourcents ces deux dernières années. Le Premier Ministre grec Tpsiras a mis en scène un référendum pour permettre au peuple grec  de décider de son propre futur et ce dernier a répondu "non" à plus de mesures d’austérité. Il n’est pas raisonnable de tout espérer d’une institution, que ce soit le FMI ou tout autre créancier puisqu’ils n’ont pas de baguettes magiques pour tout arranger. Le monde est fait d’épreuves et nous sommes déterminés à tout gagner grâce à des tentatives, des efforts et des sacrifices. Maintenant c’est au tour du peuple grec de prendre des initiatives et de faire son possible pour redonner vie à son économie et retrouver le niveau de vie qu’il appréciait il n’y a pas si longtemps.

D’un autre côté, je peux citer en exemple la Turquie qui a connu de strictes mesures d’austérité imposées par le FMI mais qui a pu se redresser et aller de l’avant. La Turquie a payé sa dette finale au FMI en 2008 et agit maintenant comme un état membre qui peut accorder des prêts aux pays qui ont besoin d’argent. Comme on peut le constater, il n’est pas impossible de renverser la situation grâce à l’amour, la patience, l’effort et le dur labeur.

Je ne suis pas en train de critiquer le FMI ou tout autre institution monétaire qui essaient de stabiliser l’économie mondiale car il est n’est pas juste de s’en remettre à une institution et d’espérer qu’elle fera tout pour nous. Par ailleurs, la croissance économique ne constitue pas un réel indicateur ; comme John Perkins l’a dit : " … aider à la croissance économique d’un pays ne fait que rendre plus riches les quelques personnes au sommet de la pyramide sans rien faire à ceux qui se trouvent au bas de la pyramide si ce n’est de les faire encore plus toucher le fond. La justice sociale joue un rôle important dans le maintien d’une société en bonne santé. L’aspect le plus important à ce niveau est l’amour et le fait de prendre soin les uns les autres.

Si l’argent n’était pas gardé par les riches, mais qu’il était, en revanche, redistribué à toutes les couches sociales, l’économie revivrait, ce qui mettrait fin à la récession, augmenterait la productivité, et réduirait le chômage. Ainsi, les personnes dans le besoin seraient prises en charge et les pauvres pourraient participer au cycle  en contribuant à l’économie. Ceci transformerait le monde en un environnement fait  de paix et d’amour et où le combat pour la survie serait inutile.
 
Pravda.ru:
 
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