Ceux qui ne suivent pas la moralité du Coran interprètent chaque inquiétude, difficulté ou maladie comme un désastre qui bouleverse leurs vies et détruit leurs rêves. Malgré que de telles choses arrivent tous les jours, les incroyants préfèrent penser à leurs projets qu’ils comptent réaliser à l’avenir et laissent de côté la maladie ou l’accident qui, pour eux, n’ont pas de place dans leurs vies. Pourtant, même une personne en parfaite santé peut très bien faire face à l’un de ces malheurs qui arrivent à des millions de personnes chaque jour. En conséquence, lorsqu’ils sont confrontés à de tels évènements, ils deviennent rebelles et commencent à remettre en question le destin qu’Allah a écrit pour eux.
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Et Job, quand il implora son Seigneur : “Le mal m’a touché. Mais Toi, Tu es le plus miséricordieux des miséricordieux !” (Sourate al-Anbiya, 83) |
En voyant les causes de la maladie, ou d’un accident de la route, ils ne sont pas conscients que c’est Allah Qui a créé et Qui a le contrôle et la connaissance de toutes ces causes. Si une personne contracte un virus et devient très malade, cette maladie est connue d’Allah. Si une personne est heurtée par une voiture et devient paralysée, il s’agit du destin qu’Allah a écrit pour elle. Les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent, mais ils ne peuvent pas changer leur destin car celui-ci les entoure de tous les côtés. Ceux qui se soumettent à la puissance éternelle et font confiance en Sa sagesse et Sa miséricorde infinies, verront chaque maladie, accident et désastre comme une épreuve provisoire qui se terminera positivement.
Ce qui est important dans de telles circonstances, c’est que les croyants montrent leur bon caractère moral tout en se soumettant à leur destin avec une grande patience, une moralité et un désir de s’approcher encore plus près d’Allah. Les maladies et les accidents sont des périodes dans lesquelles les croyants peuvent montrer leur patience et leur bon caractère moral car ce sont d’importantes occasions pour s’approcher au plus près d’Allah. Dans Sa miséricorde infinie, le Seigneur a créé la maladie, l’anxiété et la difficulté comme épreuve pour les êtres humains. Dans le Coran, tout en révélant l’importance de montrer de la patience face à de telles difficultés, Allah a indiqué la période de la maladie également.
[...] Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien quelqu’amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l’aide et pour délier les jougs, d’accomplir la salat et d’acquitter la zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! (Sourate al-Baqara, 177)
Comme la période de la maladie a déjà été déterminée, les gens doivent réaliser qu’ils devront subir cette épreuve particulière d’une manière qui plait à Allah, car c’est Lui Qui l’a créée et c’est Lui seul Qui détient le remède. Les gens ne doivent pas croire qu’il n’y a rien de bon dans ce genre de situation, au contraire, ils doivent se soumettre à Lui en toute sincérité, attendre de voir ce qui se passe car Allah les récompensera avec une beauté infinie dans l’au-delà. De même, lorsque des personnes traversent une épreuve donnée, elles doivent garder à l’esprit que ce qui se passe n’est pas arrivé par hasard et peut être d’une façon ou d’une autre bénéfique pour elles. Allah, s’Il le voulait, pourrait faire en sorte que personne ne tombe malade ou ressente de la douleur. Cependant, même si une personne est confrontée à ces difficultés, elle doit comprendre que cette expérience est bonne pour elle car elle lui permettra de comprendre la nature éphémère de ce monde et l’éternelle puissance d’Allah.
Pendant une maladie, le corps est victime de microbes et de virus invisibles qui peuvent l’amener à ressentir de la faiblesse et des douleurs à divers endroits. Les personnes malades pourraient même devenir grabataires. Cette incapacité à surmonter ce genre d’épreuve face à un virus microscopique rappelle cette faiblesse inhérente. Peut-être se rappelleront-elles de cette vérité lorsque leur corps retrouvera la santé et la force, car nombreux sont les gens qui, ne souffrant pas, ne pensent jamais à Lui. En conséquence, les gens peuvent acquérir une grande appréciation de la miséricorde, la compassion et la puissance infinies du Créateur.
L’une des choses auxquelles les gens ne pensent pas dans cette vie quotidienne est le nombre incroyable de bienfaits que le Seigneur leur gratifie. Les individus qui n’ont pas été malades depuis un bon moment ne sont pas habitués à ressentir de la douleur ou de l’inconfort. Mais lorsqu’ils tombent malades, ils se rendent compte qu’être en bonne santé est en fait un immense cadeau venant d’Allah. Certaines personnes, lorsqu’elles sont frappées d’une maladie, considèrent ce qui leur arrive comme quelque chose de mauvais. Elles ne considèrent pas que c’est Allah qui leur a envoyé cette épreuve pour qu’elles se tournent vers Lui et réfléchissent sur le sens réel de la vie et la réalité de l’au-delà. Peut-être se rendront-elles compte que la mort peut les frapper à tout moment et qu’il est insensé de s’attacher à ce monde. Cette prise de conscience peut les mener vers le salut et engendrer en eux le désir de commencer à gagner l’agrément d’Allah. En tenant compte de ce point de vue, les croyants peuvent mieux comprendre que la maladie est une source de bien pour eux, un énorme cadeau d’Allah donné à l’humanité.
Quand les gens pensent que la mort est proche, ils commencent à considérer ce que signifie un tel évènement. Ils peuvent prier sincèrement Allah pour avoir une bonne santé, même s’ils n’ont jamais prié auparavant. Cela peut les rapprocher d’Allah, causer un véritable changement dans leur vision du monde, mais cela peut aussi leur être une grande bénédiction afin qu’ils commencent une nouvelle vie. Et, si ces personnes continuent de prier avec la même sincérité et réagissent avec gratitude lorsque la maladie est passée, cette maladie leur aura été une grande bénédiction et un moyen pour mener une vie irréprochable. La maladie est, par conséquent, une grande bénédiction et un cadeau donnés par Allah pour que ces personnes aient une croyance plus profonde et qu’elles prennent ressources en Lui dans chaque situation. Dans le Coran, Allah nous informe que des gens recourent à Lui lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés :
Et quand le malheur touche l’homme, il fait appel à Nous, couché sur le côté, assis, ou debout. Puis quand Nous le délivrons de son malheur, il s’en va comme s’il ne Nous avait point imploré pour un mal qui l’a touché. C’est ainsi que furent embellies aux outranciers leurs actions. (Sourate Yunus, 12)
Ce verset indique que ces gens ne prient pas suffisamment dans les périodes difficiles. Ils prient à partir du moment où ils comprennent leurs faiblesses alors qu’ils devraient prier et prendre refuge en Lui lorsqu’ils reçoivent une bénédiction de Sa part. Peut-être que ces maladies et ces inquiétudes pourront être des moyens par lesquels ils comprendront finalement leurs faiblesses et se repentiront et se soumettront totalement à Lui afin de commencer une nouvelle vie. Dans ce cas, la miséricorde du Seigneur Tout Miséricordieux utilisera cette épreuve comme une porte des bénédictions éternelles de l’au-delà. Dans le Coran, Allah donne comme exemples les afflictions du Prophète Job (psl). Le Prophète Job (psl) était un croyant patient qui s’est toujours tourné vers Allah, et comme une manifestation de Sa miséricorde, Allah était heureux de lui montrer le chemin, de l’aider et de lui accorder des bienfaits.
Et rappelle-toi Job, Notre serviteur, lorsqu’il appela son Seigneur : “Le diable m’a infligé détresse et souffrance”. Frappe [la terre] de ton pied : voici une eau fraîche pour te laver et voici de quoi boire. Et Nous lui rendîmes sa famille et la fîmes deux fois plus nombreuse, comme une miséricorde de Notre part et comme un rappel pour les gens doués d’intelligence. “Et prends dans ta main un faisceau de brindilles, puis frappe avec cela. Et ne viole pas ton serment“. Oui, Nous l’avons trouvé vraiment endurant. Quel bon serviteur ! Sans cesse il se repentait. (Sourate Sad, 41-44)