Dans les chapitres précédents de cette section, nous avons montré comment les archives fossiles invalident la théorie de l'évolution. En fait, nous n'avions pas besoin de relater tout cela, car la théorie de l'évolution s'effondre bien avant que l'on ne réclame des preuves de fossiles. Ce qui rend la théorie dépourvue de sens dès le début, c'est de savoir comment la vie est apparue pour la première fois sur terre.
Lorsque la théorie de l'évolution aborde cette question, elle prétend que la vie a commencé par une cellule qui s'est formée par hasard. Selon ce scénario, il y a quatre milliards d'années, diverses réactions chimiques ont eu lieu dans l'atmosphère terrestre primordiale, où les effets conjugués de chutes de foudres et de pression atmosphérique ont conduit à la formation de la première cellule vivante.
Il convient de dire avant tout, que prétendre que des matières inanimées peuvent se combiner pour former la vie, n'a rien de scientifique et n'a été vérifié par aucune expérience ou observation. La vie n'est générée que par la vie. Chaque cellule vivante est formée par la réplication d'une autre cellule. Personne n'a jamais réussi dans la vie à former une cellule vivante à partir de matière inanimée, même les laboratoires les plus avancés.
La théorie de l'évolution prétend qu'une cellule vivante – qui ne peut être produite par tout le pouvoir de l'intelligence, de la connaissance et de la technologie humaine – a cependant pu émerger par hasard dans des conditions terrestres primordiales. Dans les pages suivantes, nous examinerons pourquoi cette affirmation est contraire aux principes les plus fondamentaux de la science et de la raison.
Si l'on croit qu'une cellule vivante peut survenir par hasard, alors rien ne pourrait empêcher quelqu'un de croire à une histoire similaire à celle que nous allons raconter sur une ville.
Un jour, une motte d'argile pressée entre les rochers dans une terre aride, devient humide après la pluie. L'argile humide sèche et durcit lorsque le soleil se lève, et prend une forme rigide, résistante. Puis, ces rochers qui ont également servi de moule, sont d'une manière ou d'une autre brisés en morceaux, alors une brique nette, bien formée et solide apparaît. Cette brique attend dans les mêmes conditions naturelles durant des années qu'une brique similaire se forme. Cela continue jusqu'à ce que des centaines et des milliers de briques identiques se forment au même endroit. Cependant, par hasard, aucune des briques qui se sont auparavant formées n'a été endommagée. Bien qu'exposées aux tempêtes, à la pluie, au vent, au soleil brûlant et au froid glacial durant des milliers d'années, les briques ne craquent pas, ne se cassent pas ni ne sont arrachées, mais elles attendent là au même endroit avec la même détermination, que d'autres briques se forment.
A l'époque de Darwin, on pensait que la cellule avait une structure très simple. Ernst Haeckel, partisan zélé de Darwin prétendit que la boue (à gauche) extraite des fonds marins pouvait produire la vie par elle-même.
Lorsque le nombre de briques est adéquat, elles érigent un bâtiment en se rangeant sur les côtés, et en se disposant les unes sur les autres, après avoir été au hasard, traînées par les effets de conditions naturelles comme les vents, les tempêtes ou les tornades. Entre-temps, des matières comme le ciment ou les mélanges de terre se forment dans des "conditions naturelles", en choisissant le moment parfait, et se glissent entre les briques pour les fixer les unes aux autres. Pendant que tout cela se produit, le minerai de fer sous le sol est formé dans des "conditions naturelles" et jette les bases d'un bâtiment qui doit être formé avec ces briques. A la fin de ce processus, un bâtiment complet s'élève avec tous ses matériaux, sa charpenterie et ses installations intacts.
Bien entendu, un bâtiment ne consiste pas seulement en fondations, briques et ciment. Comment, alors, les autres matériaux manquants, seront-ils obtenus ? La réponse est simple : toutes sortes de matériaux nécessaires à la construction du bâtiment existent dans la terre sur laquelle il est érigé. Le silicium pour le verre, le cuivre pour les câbles électriques, le fer pour les colonnes, les poutres, les conduites d'eau, etc. existent tous dans le sous-sol en quantités abondantes. Le fait de former et placer ces matériaux dans le bâtiment incombe aux "conditions naturelles". Tous les accessoires, charpenterie et installations ont été placés parmi les briques à l'aide du vent soufflant, de la pluie et des séismes. Tout s'est si bien passé que les briques ont été disposées de sorte à laisser l'espace pour les fenêtres comme si elles savaient que quelque chose appelé verre serait formé plus tard par des conditions naturelles. En outre, il n'a pas été oublié de laisser de l'espace pour permettre l'installation de l'eau, de l'électricité et des systèmes de chauffage, qui doivent également se former par hasard plus tard. Tout s'est si bien passé que les "coïncidences" et les "conditions naturelles" ont produit une parfaite conception.
Celui qui peut croire à cette histoire ne devrait pas avoir de problème à imaginer comment les autres bâtiments, usines, autoroutes, trottoirs, infrastructures, systèmes de communications et de transports sont apparus. S'il possède des connaissances techniques et est assez versé dans le sujet, il peut même écrire un livre très "scientifique" de quelques volumes, où il exposerait ses théories sur "le processus évolutionnaire d'un réseau d'égouts et son uniformité avec les structures présentes". Il peut parfaitement être honoré d'un prix universitaire pour ses études intelligentes, et peut se considérer comme un génie, apportant des éclaircissements sur la nature de l'humanité.
La théorie de l'évolution qui prétend que la vie s'est formée par hasard, n'est pas moins absurde que notre histoire, car avec tous ses systèmes opérationnels et systèmes de communication, de transport et de gestion, une cellule n'est pas moins complexe qu'une ville. Dans son livre Evolution : une théorie en crise, le biologiste moléculaire Michael Denton examine la structure complexe de la cellule :
Pour saisir la réalité de la vie telle qu'elle a été révélée par la biologie moderne, il faudrait agrandir la cellule encore un milliard de fois - jusqu'à ce qu'elle atteigne un diamètre de vingt kilomètres et ressemble à un aéronef géant assez vaste pour recouvrir une grande ville comme Londres ou New York. On découvrirait alors un objet d'une complexité et d'une finalité adaptative sans pareil. A la surface de la cellule, on verrait des millions d'ouvertures, comme les hublots d'un vaste vaisseau spatial, qui s'ouvrent et se ferment pour permettre la circulation d'un flux continu de matériaux entrant et sortant. En pénétrant par l'un de ces orifices, on découvrirait un monde d'une complexité ahurissante sous le règne d'une technologie très avancée…
Comment peut-on croire que des processus aléatoires aient pu construire une réalité dont les plus petits éléments – une protéine ou un gène – sont d'une complexité bien au-delà de la portée de nos capacités créatrices ? Cette réalité est l'antithèse même du hasard, elle dépasse de loin tout ce que l'intelligence humaine a produit.201
Fred Hoyle
La structure complexe de la cellule vivante était inconnue au temps de Darwin, et l'attribution de la vie à des "coïncidences et à des conditions naturelles" était considérée par les évolutionnistes comme étant suffisamment convaincante. Darwin avait proposé que la première cellule aurait facilement pu s'être formée "dans un petit étang en évaporation".202 Un des partisans de Darwin, le biologiste allemand Ernst Haeckel, observa sous un microscope un mélange de boue recueillie d'un lit marin par un vaisseau explorateur et prétendit que c'était une matière inanimée qui s'est transformée en un organisme vivant. Cette prétendue "boue qui vient à la vie", connue sous le nom de Bathybius haeckelii ("la boue des profondeurs de Haeckel") indique comment les fondateurs de la théorie de l'évolution croyaient que la vie était une chose aussi simple.
La technologie du 20ème siècle a fouillé dans les plus petites particules de la vie et a révélé que la cellule est l'un des systèmes les plus complexes auquel l'humanité ait jamais fait face. Aujourd'hui, nous savons que la cellule contient des centrales produisant de l'énergie à utiliser par la cellule, des usines fabriquant des enzymes et des hormones essentielles à la vie, une banque de données où toutes les informations nécessaires, sur tout ce qui est produit, sont stockées, des systèmes de transport complexes et des pipelines pour transporter les matières premières et les produits d'un endroit à un autre, des laboratoires avancés et des raffineries pour décomposer les matières premières extérieures en leurs parties utilisables, et des protéines cellulaires spécialisées pour contrôler les rentrées et les sorties de matières. Et cela ne constitue qu'une petite partie de cet incroyablement complexe système.
W. H. Thorpe, un scientifique évolutionniste, reconnaît que "le type de cellule le plus élémentaire constitue un "mécanisme" incroyablement plus complexe qu'une quelconque machine imaginée, encore moins construite, par l'homme".203
Une cellule est tellement complexe que même le haut niveau de technologie atteint aujourd'hui ne peut pas en produire une seule. Aucun effort en vue de créer une cellule artificielle n'a jamais réussi. En effet, toutes les tentatives dans ce sens ont été abandonnées.
La théorie de l'évolution prétend que ce système – que l'humanité, avec toute l'intelligence et la technologie à sa disposition, ne peut pas réussir à reproduire – a émergé "par hasard" dans des conditions terrestres primordiales. En réalité, la probabilité de formation d'une cellule par hasard est à peu près la même que celle de la production d'une copie parfaite d'un livre suite à une explosion dans une imprimerie.
Le mathématicien et astronome anglais, le professeur Fred Hoyle, a fait une comparaison similaire dans une interview publiée dans la revue Nature le 12 novembre 1981. Bien qu'il soit lui-même un évolutionniste, Hoyle a déclaré que la possibilité que la plus haute forme de vie pourrait avoir émergé de cette façon est comparable à la possibilité qu'une tornade qui balaye sur son passage un dépôt de ferrailles pourrait assembler un Boeing 747 à partir des matériaux qui s'y trouvent.204 Cela veut dire qu'il n'est pas possible qu'une cellule provienne par hasard, et que par conséquent elle ne peut qu'avoir été "créée".
Appareil de Golgi
- Modifie, distribue et conditionne les produits sécrétés.
- Distribue et recycle la membrane cellulaire.
Microtubule
Vésicule de transfert
Protéines périphériques
Protéine intégrale
Protéine de surface de la membrane
Glycoprotéine
Molécule phospholipidique
Protéine de canal transmembranaire
Cholestérol
Centrioles
- Organelles contenant 9 triples paquets de microtubules.
- Rôle important dans la division cellulaire.
Noyau
- Contient l'ADN chromosomal conditionné en fibre de chromatine.
- Joue un rôle essentiel dans l'hérédité.
- Contrôle l'activité cellulaire.
Nucléole
- Emplacement où l'ARN ribosomal est assemblé, traité et empaqueté avec des protéines pour former des sous-unités ribosomiques.
Envelope nucléaire (Voir DETAIL 2)
DETAIL 2: Membrane nucléaire Membrane à double couche phospholipidique qui sépare du cytoplasme les contenus du noyau.
Pore nucléaire
- Emplacements perméables speciaux à la surface du noyau qui permettent à certaines macromolécules de passer entre le noyau et le cytoplasme.
Mitochondrie
- Centrale d'énergie de la cellule
- Fournit de l'énergie sous forme d'ATP par la phosphorylation oxidative.
Membrane externe et interne de la mitochondrie
Matrice
Espace intermembranaire
Corps basal du flagellum
- Identique dans sa structure au centriole.
Flagellum
- Structure microtubulaire qui se développe du corps basal. Il est utilisé pour la locomotion.
Membrane plasmique
9+2 paires de microtubules
Bras de dynéine
- L'activité enzymatique des dynéines (protéines) libère l'énergie de l'ATP nécessaire à la motilité.
Réticulum endoplasmique granuleux (RER)
- Séparation, modification et transport des enzymes protéiniques & lysosomales.
- Membrane parsemée de ribosomes.
Ribosome
- Contient une grande concentration d'ARN.
- Rôle important dans la synthèse des protéines.
Réticulum endoplasmique lisse (REL)
- Synthèse des lipides
- Rôle dans la désintoxication.
- Pas de ribosomes.
Polysome, Microtubule, Réseau microtrabéculaire, Mitochondrie
DETAIL 3: Cytosquelette Il apporte l'organisation structurelle à la cellule
Membrane plasmique (Voir DETAIL 1)
DETAIL 1: Membrane plasmique (Double couche lipidique) Contrôle les échanges de matières entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule.
Cytosol
- Fluide intracellulaire en forme de gel où plusieurs réactions chimiques des cellules se produisent
Face de formation de l'appareil de Golgi
Saccule de Golgi
Face de maturation de l'appareil de Golgi
Saccule de Golgi
Pore nucléaire
Granule central
Granules du pore nucléaire
Lysosome
Granule sécréteur
Une des raisons principales pour lesquelles la théorie de l'évolution ne peut pas expliquer comment la cellule a été produite est sa "complexité irréductible". Une cellule vivante se maintient avec la coopération harmonieuse de plusieurs organites. Si seulement un de ces organites cessait de fonctionner, la cellule ne pourrait plus demeurer en vie. La cellule n'a pas la possibilité d'attendre des mécanismes inconscients comme la sélection naturelle ou la mutation pour lui permettre de se développer. Donc, la première cellule sur terre était nécessairement une cellule complète possédant tous les organites et fonctions nécessaires et cela veut dire sans aucun doute que cette cellule devait avoir être créée.
Mettons de côté la cellule, mais l'évolution n'explique même pas les blocs de construction de la cellule. La formation dans des conditions naturelles, d'une seule protéine à partir de milliers de structures moléculaires composant la cellule est impossible.
Les protéines sont des molécules géantes consistant en plus petites unités appelées aminoacides qui sont ordonnées en une suite particulière, en certaines quantités et structures. Ces unités constituent les blocs de construction d'une protéine vivante. La protéine la plus simple est composée de 50 aminoacides, mais il y a certaines qui en contiennent des milliers.
L'aspect fondamental est ce qui vient. L'absence, l'addition ou le remplacement d'un seul aminoacide dans la structure d'une protéine transforme cette protéine en une masse moléculaire sans aucune utilité. Chaque aminoacide doit être au bon endroit et dans le bon ordre. La théorie de l'évolution qui prétend que la vie est provenue par hasard est impuissante face à cet ordre, puisqu'il est trop parfait pour être expliqué par la coïncidence. (En outre, la théorie ne peut même pas justifier de la formation fortuite des aminoacides, comme on le verra plus tard.)
La structure complexe 3D de la protéine cytochrome-C. La moindre différence dans l'ordre des aminoacides, représentés par de petites boules, empêche la protéine de fonctionner.
Le fait qu'il soit tout à fait impossible à la structure fonctionnelle des protéines de se produire par hasard peut être facilement observé même par de simples calculs de probabilité que quiconque peut comprendre.
Par exemple, une molécule de taille moyenne composée de 288 aminoacides et contenant 12 types différents d'aminoacides, peut être disposée de 10300 manières différentes. (C'est un nombre astronomiquement grand, consistant en un 1 suivi de 300 zéros.) De toutes ces séries possibles, une seule forme les molécules désirées de la protéine. Le reste ce sont des chaînes d'aminoacides qui sont totalement inutiles, ou potentiellement nocives aux êtres vivants.
En d'autres termes, la probabilité de la formation d'une seule structure moléculaire de protéine est de 1 sur 10300. La probabilité de ce "1" survenant réellement est pratiquement nulle. (En pratique, les probabilités plus petites que 1 sur 1050 sont considérées comme des "probabilités zéro".)
En outre, une structure moléculaire de protéines de 288 aminoacides est plutôt modeste comparée à des structures moléculaires de protéines géantes consistant en milliers d'aminoacides. Lorsque nous appliquons des calculs de probabilité similaires à ces structures moléculaires de protéines géantes, nous constatons que même le mot "impossible" est insuffisant pour décrire la véritable situation.
Lorsque nous avançons vers une autre étape du plan de vie évolutionnaire, nous remarquons qu'une seule protéine ne signifie rien en elle-même. Une des plus petites bactéries jamais découvertes, Mycoplasma hominis H39, contient 600 types de protéines. Dans ce cas, nous aurions à répéter les calculs de probabilité pour une protéine, pour chacun des 600 types de protéines. Le résultat défie même le concept de l'impossibilité.
En lisant ces lignes, ceux qui ont jusqu'ici accepté la théorie de l'évolution comme explication scientifique peuvent penser que ces chiffres sont exagérés et ne reflètent pas la réalité. Ce n'est pas le cas : ce sont des faits réels et concrets. Aucun évolutionniste ne pourrait soulever d'objections à ces nombres.
Cette situation est en fait reconnue par beaucoup d'évolutionnistes. Par exemple Harold F. Blum, un éminent scientifique évolutionniste a déclaré que "la formation spontanée d'un polypeptide de la taille de la plus petite protéine connue, semble au-dessus de toute probabilité".205
Les évolutionnistes prétendent que l'évolution moléculaire a eu lieu sur une longue période de temps et cela a rendu l'impossible possible. Cependant, peut importe la durée de la période donnée, il n'est pas possible que des aminoacides forment des protéines par hasard. William Stokes, un géologue américain, l'admet dans son livre Essentials of Earth History. Il écrit que la probabilité est tellement petite "qu'elle ne se produirait pas durant des milliards d'années sur des milliards de planètes, chacune d'entre elles recouverte d'une solution aqueuse concentrée d'aminoacides nécessaires".206
Alors, que veut dire tout cela ? Peter Reeves, un professeur de chimie, répond à la question :
Lorsqu'on examine le grand nombre de structures possibles qui pourraient résulter d'une simple combinaison hasardeuse d'aminoacides dans un étang primitif s'évaporant, c'est époustouflant de croire que la vie a pu provenir de cette façon. Il est plus plausible qu'un Grand Entrepreneur avec un plan directeur et une stratégie globale, ait été requis pour une tâche pareille.207
Si la formation par coïncidence est impossible, même pour une seule de ces protéines, il est des milliards de fois "encore plus impossible" à un million de ces protéines de s'assembler par hasard et de se combiner en une cellule humaine complète. Et qui plus est, en aucun cas la cellule ne consiste en une simple masse de protéines. Outre les protéines, une cellule comprend des acides nucléiques, des hydrates de carbone, des lipides, des vitamines et beaucoup d'autres produits chimiques comme les électrolytes, ordonnés en proportions spécifiques, équilibre et conception en termes de structure et de fonction. Chacun de ces éléments fonctionne comme un bloc de construction ou en co-molécule dans divers organites.
Robert Shapiro, un professeur de chimie à l'Université de New York, expert en ADN, a calculé la probabilité de la formation par coïncidence des 2.000 types de protéines trouvées dans une seule bactérie (il existe 200.000 différents types de protéines dans une cellule humaine). Le nombre qui a été trouvé était de 1 sur 1040000.208 (C'est un nombre incroyable obtenu en mettant 40.000 zéros après le 1.)
Un professeur de mathématiques appliquées et d'astronomie de l'Université de Cardiff, Pays de Galles, Chandra Wickramasinghe, commente :
La probabilité de la formation spontanée de la vie à partir de la matière inanimée est égal au chiffre 1 suivi de 40.000 zéros… Il est suffisamment grand pour enterrer Darwin et toute la théorie de l'évolution. Il n'existait pas de soupe primitive, ni sur cette planète, ni sur une quelconque autre, et si les débuts de la vie n'étaient pas le fait du hasard, ils doivent avoir été le produit d'une intelligence résolue.209
Le professeur Fred Hoyle commente les nombres peu plausibles :
En effet, une théorie pareille (que la vie était assemblée par une intelligence) est si évidente que l'on se demande pourquoi elle n'est pas plus largement acceptée comme étant une évidence en soi. Les raisons sont beaucoup plus psychologiques que scientifiques.210
Un article publié dans le numéro de janvier 1999 de Sciences News a révélé qu'aucune explication n'a encore été trouvée pour expliquer comment les aminoacides pourraient se transformer en protéines :
… Personne n'a jamais expliqué avec satisfaction comment les ingrédients largement répartis se sont convertis en protéines. Les conditions terrestres primordiales supposées auraient conduit les aminoacides à un total isolement.211
Examinons à présent en détail pourquoi la thèse évolutionniste concernant la formation des protéines est impossible.
Même l'ordre correct des aminoacides n'est pas suffisant pour la formation d'une structure fonctionnelle des molécules de la protéine. Outre ces conditions, chacun des vingt types différents d'aminoacides, présents dans la composition des protéines, doit être lévogyre. Il existe deux différents types d'aminoacides – comme pour toutes les molécules organiques – dites lévogyre (configuration gauche) et dextrogyre (configuration droite). La différence entre les deux est la symétrie-miroir entre leurs structures dimensionnelles, qui est similaire à celle des mains droite et gauche d'une personne.
Les isomères lévogyre et dextrogyre de la même protéine. Les protéines chez les êtres vivants consistent uniquement en des aminoacides lévogyres.
Les aminoacides de l'un et de l'autre type peuvent se lier facilement les uns aux autres. Mais le fait extraordinaire qui a été révélé par la recherche est que toutes les protéines chez les plantes et les animaux de cette planète, depuis le plus simple organisme jusqu'au plus complexe, sont formées d'aminoacides lévogyres. Si un seul aminoacide dextrogyre est lié à la structure d'une protéine, la protéine devient inutile. Le plus surprenant est que dans une série d'expériences des bactéries exposées aux aminoacides dextrogyre les ont immédiatement détruits. Dans certains cas, elles ont produit des aminoacides lévogyres utilisables à partir des composants fracturés.
Supposons un instant que la vie soit apparue par hasard comme les évolutionnistes le prétendent. Dans ce cas, les aminoacides lévogyres et dextrogyres, qui seraient générés par hasard, devraient être présents dans des proportions à peu près égales dans la nature. Donc, tous les êtres vivants devraient avoir des aminoacides dextrogyres ainsi que des aminoacides lévogyres dans leur construction, parce que chimiquement il est possible aux aminoacides des deux types de se combiner les uns aux autres. Cependant, comme nous le savons, dans le monde réel les protéines existant chez tous les organismes vivants sont composées uniquement d'aminoacides lévogyres.
Comprendre pourquoi les protéines ne choisissent que parmi les aminoacides lévogyres alors que pas un seul aminoacide dextrogyre n'est impliqué dans le processus de la vie est une question qui rend perplexe les évolutionnistes. Une telle sélection spécifique et consciente constitue l'une des grandes impasses à laquelle est confrontée la théorie de l'évolution.
En outre, cette caractéristique des protéines rend encore plus complexe le problème auquel sont confrontés les évolutionnistes concernant le "hasard". Pour qu'une protéine "utile" soit générée, il n'est pas suffisant aux aminoacides d'être présents en quantité précise et selon une séquence donnée, et d'être bien combinés suivant la conception à trois dimensions. De plus, tous ces aminoacides doivent être lévogyres : pas un seul d'entre eux ne doit être dextrogyre. Or, il n'y a pas de mécanisme de sélection naturelle capable d'identifier qu'un aminoacide dextrogyre a été ajouté à la série et de reconnaître qu'il doit être retiré de la chaîne. Cette situation élimine une fois de plus, et pour de bon, la possibilité d'une coïncidence et d'un hasard.
L'encyclopédie scientifique The Britannica Science Encyclopaedia, qui est un partisan déclaré de l'évolution, affirme que les aminoacides de tous les organismes vivants sur terre, et les blocs de construction de polymères complexes comme les protéines, ont la même asymétrie gauche. Elle ajoute que cela équivaut à tirer à pile ou face un million de fois et d'obtenir toujours la même face. Cette même encyclopédie affirme qu'il est impossible de comprendre pourquoi les molécules deviennent lévogyres ou dextrogyres, et que ce choix est, de manière fascinante, relatif à l'origine de la vie sur terre.212
Si une pièce se présente toujours sur sa face lorsqu'elle est tirée, est-il plus logique d'attribuer cela au hasard ou d'accepter qu'il y a, quelque part, une intervention consciente ? La réponse devrait être évidente. Cependant, toute évidente qu'elle est, les évolutionnistes se réfugient toujours derrière la coïncidence, simplement parce qu'ils ne veulent pas accepter l'existence d'une intervention consciente.
Une situation similaire aux aminoacides lévogyres existe également en ce qui concerne les nucléotides, les plus petites unités des acides nucléiques, l'ADN et l'ARN. Contrairement aux protéines où seuls les aminoacides lévogyres sont choisis, dans le cas des acides nucléiques, les formes préférées des composants nucléotides sont toujours dextrogyres. C'est un autre fait qui ne peut jamais être expliqué par le hasard.
En conclusion, il est prouvé, sans l'ombre du moindre doute, par les probabilités que nous avons examinées, que l'origine de la vie ne peut pas être expliquée par le hasard. Si nous essayons de calculer la probabilité d'une protéine de taille moyenne consistant en 400 aminoacides choisis uniquement à partir des aminoacides lévogyres, nous arrivons à une probabilité de 1 sur 2400 ou de 10120. A titre de comparaison, rappelons que le nombre d'électrons dans l'univers est estimé à 1079. Bien qu'immense, ce nombre est beaucoup plus petit. La probabilité que ces aminoacides forment la série et la forme fonctionnelle nécessaires générerait des nombres bien plus grands. Si nous ajoutons ces probabilités les unes aux autres, et que nous continuons à calculer les probabilités de plus grands nombres et types de protéines, les calculs deviendraient inconcevables.
Les difficultés que la théorie de l'évolution est incapable de surmonter, concernant le développement d'une seule protéine, ne sont pas limitées à celles que nous avons indiquées jusque-là. Il n'est pas suffisant aux aminoacides d'être disposés en nombres, successions et structures à trois dimensions requises. La formation d'une protéine requiert également que les molécules des aminoacides dotés de plus d'un bras soient reliées les unes aux autres d'une façon particulière. Une telle liaison est dite "liaison peptide". Les aminoacides peuvent constituer différentes liaisons les uns avec les autres, mais les protéines sont faites de – et seulement de – ces aminoacides qui sont unis par des liaisons peptides.
Une comparaison rendra plus clair ce point. Supposons que toutes les parties d'une voiture ont été complètement et correctement assemblées, à la seule exception qu'une des roues a été mise en place et serrée non pas avec les boulons et les écrous habituels, mais avec un morceau de fil de fer, de sorte que son moyeu fait face au sol. Il serait impossible à une telle voiture de se déplacer même sur la plus courte distance, peu importe la complexité de sa technologie ou la puissance de son moteur. Au premier regard, tout semblerait être au bon endroit, mais la fixation défectueuse même d'une seule roue rendrait toute la voiture inutile. Il en est de même dans une molécule de protéine, même l'union d'un seul aminoacide à un autre par une liaison autre qu'une liaison peptide rendrait toute la molécule inutile.
La recherche a montré que les aminoacides se combinant au hasard ne se combinent par une liaison peptide que dans 50 % des cas, le reste du temps des liaisons différentes qui ne sont pas présentes dans les protéines émergent. Pour fonctionner convenablement, chaque aminoacide formant une protéine ne doit être lié aux autres que par une liaison peptide, tout comme il ne doit être choisi que parmi les formes lévogyres.
La probabilité que cela se produise est équivalente à celle que chaque protéine soit lévogyre. C'est-à-dire que lorsque nous considérons une protéine faite de 400 aminoacides, la probabilité de combinaison de tous les aminoacides par seulement des liaisons peptides est de 1 sur 2399.
Si nous additionnons les trois probabilités (celle que les aminoacides soient disposés correctement, celle qu'ils soient tous lévogyres et celle qu'ils soient tous unis par des liaisons peptides), alors nous nous retrouvons avec le chiffre astronomique de 1 sur 10950. C'est une probabilité qui n'existe que sur le papier. Pratiquement parlant, il y a une probabilité zéro de sa survenance. Comme nous l'avons vu plus haut, en mathématiques une probabilité plus petite que 1 sur 1050 est statistiquement considérée comme ayant une probabilité "zéro" de survenance.
Même si nous supposons que les aminoacides se sont combinés et décomposés par "tâtonnements", sans perdre de temps depuis la formation de la Terre, en vue de former une seule molécule de protéine, le temps qui serait requis pour qu'une chose se produise avec une probabilité de 10950 excéderait énormément l'âge estimé de la Terre.
La conclusion à tirer de tout cela c'est que l'évolution tombe dans un terrible abîme d'improbabilité même quand il s'agit de la formation d'une seule protéine.
Un des plus grands partisans de la théorie de l'évolution, le professeur Richard Dawkins, évoque l'impossibilité dans laquelle la théorie est tombée en ces termes :
Ainsi le genre d'événement heureux que nous examinons pourrait être tellement improbable que la possilité de sa survenance, quelque part dans l'univers, pourrait être aussi basse qu'un milliard de milliard de milliard en une quelconque année. Si cela devait se produire sur une quelconque planète, quelque part dans l'univers, cette planète serait la nôtre, parce que ici nous en parlons.213
Cet aveu, de l'une des plus grandes autorités de la théorie de l'évolution, reflète la confusion logique sur laquelle repose la théorie de l'évolution. Ces déclarations tirées du livre de Dawkins Climbing Mount Improbable constituent un exemple frappant du raisonnement circulaire qui en réalité n'explique rien : "Si nous sommes ici, alors cela veut dire que l'évolution est survenue."
Comme nous l'avons vu, même les plus conservateurs des partisans de l'évolution reconnaissent que la théorie est enfouie dans l'impossibilité lorsqu'il s'agit d'expliquer la première phase de la vie. Mais il est intéressant de constater que au lieu d'accepter l'irréalité totale de la théorie qu'ils soutiennent, ils préfèrent s'accrocher à l'évolution de manière dogmatique ! C'est une fixation purement idéologique.
Enfin, nous pouvons conclure par un point très important en relation avec la logique de base des calculs de probabilité, dont nous avons déjà vu quelques exemples. Nous avons indiqué que les calculs de probabilité ont abouti à des niveaux astronomiques hors de portée, et que ces probabilités astronomiques ne pouvaient jamais se produire réellement. Cependant, il y a un fait bien plus important et plus préjudiciable auquel sont confrontés les évolutionnistes. C'est que dans des conditions naturelles, aucune période de tâtonnement ne peut même commencer malgré les probabilités astronomiques, parce qu'il n'y a aucun mécanisme de tâtonnement dans la nature grâce auquel les protéines pourraient naître.
Synthese Des Proteines:
Le ribosome traduit le messager ARN et arrange les aminoacides selon l'information qu'il reçoit. Dans les illustrations, l'ordre consécutif des aminoacides [Val, Cys, et Ala], établi par le ribosome et l'ARN de transfert, peut être observé. Toutes les protéines dans la nature sont produites par ce processus complexe. Aucune protéine ne se forme par "accident".
Les calculs que nous avons donnés plus haut pour démontrer la probabilité de la formation d'une molécule de protéine avec 500 aminoacides sont valables seulement pour un environnement de tâtonnement idéal qui n'existe pas dans la vie réelle. C'est-à-dire que la probabilité d'obtenir une protéine utile est de "1" sur 10950 uniquement si nous supposons qu'il existe un mécanisme imaginaire où une main unit 500 aminoacides au hasard puis, voyant que ce n'est pas la bonne combinaison, les défait un par un et les dispose de nouveau dans un ordre différent, et ainsi de suite. A chaque essai, les aminoacides doivent être séparés un par un et disposés dans un nouvel ordre. La synthèse devant être arrêtée une fois que le 500ème aminoacide aura été ajouté, et on doit s'assurer que pas un seul aminoacide de trop n'est impliqué. L'essai doit ensuite être arrêté pour voir si une protéine fonctionnelle a déjà été formée, et en cas d'échec tout doit être séparé de nouveau et ensuite testé pour une autre série. De plus, à chaque essai, pas une seule substance extérieure ne doit être autorisée à s'y impliquer. Il est également impératif que la chaîne formée durant l'essai ne soit pas séparée et détruite avant d'atteindre la 499ème liaison. Ces conditions signifient que les probabilités que nous avons mentionnées plus haut ne peuvent fonctionner que dans un milieu contrôlé où il y a un mécanisme conscient dirigeant le début, la fin et chaque étape intermédiaire du processus, et où seule "la sélection des aminoacides" est laissée au hasard. Il est clairement impossible à un tel environnement d'exister dans des conditions naturelles. Par conséquent, la formation d'une protéine dans le milieu naturel est impossible.
Puisque certains sont incapables d'avoir un point de vue large de ces questions, mais les abordent seulement superficiellement et prétendent que la formation de la protéine est une simple réaction chimique, ils peuvent faire des déductions irréalistes du genre "les aminoacides se combinent aux moyens de réactions et forment ensuite des protéines". Cependant, les réactions chimiques fortuites qui ont lieu chez une structure non vivante peuvent seulement engendrer de simples composés. Leur nombre est prédéterminé et limité. Pour une matière chimique un peu plus complexe, d'énormes fabriques, des usines de produits chimiques et des laboratoires doivent être concernés. Les médicaments et beaucoup d'autres matières chimiques que nous utilisons dans notre vie quotidienne sont faits exactement de cette manière. Les protéines ont des structures plus complexes que ces produits chimiques issus de l'industrie. Par conséquent, il est impossible pour les protéines, qui sont chacune une merveille de conception et d'ingénierie, dont chaque partie prend sa place dans un ordre fixe, de provenir de réactions chimiques aléatoires.
Mettons de côté pendant un moment toutes les impossibilités que nous avons décrites et supposons qu'une molécule de protéine utile s'est produite spontanément "par hasard". Même ainsi, la théorie de l'évolution n'a de nouveau pas de réponses, car pour que cette protéine survive, elle aurait besoin d'être isolée de son habitat naturel et d'être protégée dans des conditions spéciales. Autrement, soit elle se désintégrerait à cause de son exposition aux conditions naturelles sur terre, soit elle se lierait à d'autres acides, aminoacides ou composés chimiques, perdant par là même ses propriétés et se transformant en une substance totalement différente et inutile.
Ce que nous avons examiné jusqu'à présent, c'est l'impossibilité pour une protéine de se reproduire par hasard. Cependant, uniquement dans le corps humain, il existe quelques 100.000 protéines qui fonctionnent. En outre, il y a environ un million et demi d'espèces nommées, et on pense que quelque dix autres millions existent. Bien que beaucoup de protéines similaires soient utilisées dans plusieurs formes de vie, on estime qu'il doit y avoir 100 millions ou plus de types de protéines dans le monde des plantes et des animaux. Et les millions d'espèces qui se sont déjà éteintes ne sont pas incluses dans ce calcul. En d'autres termes, des centaines de millions de codes de protéines ont existé dans le monde. Si l'on considère que pas une seule protéine ne peut être expliquée par le hasard, il est clair ce que l'existence de centaines de millions de différentes protéines doit signifier.
Avec cette vérité à l'esprit, on peut clairement comprendre que les "coïncidences" ne peuvent pas expliquer l'origine des êtres vivants.
Par-dessus tout, il existe un aspect important à prendre en considération. Si l'une des étapes du processus évolutionnaire s'avérait impossible, il serait suffisant de prouver que toute la théorie est complètement fausse et invalide. Par exemple, en prouvant que la formation par pur hasard des protéines est impossible, toutes les autres affirmations concernant les étapes suivantes de l'évolution sont également réfutées. Après cela, il ne sert à rien de prendre des crânes d'humains et de singes et de s'engager dans des spéculations à leur propos.
Quant à savoir comment les organismes vivants sont venus à l'existence à partir d'une matière non vivante, c'est une question que les évolutionnistes ne voulaient même pas aborder pendant longtemps. Cependant, cette question qui a été constamment évitée a fini par être traitée et des tentatives ont été faites pour la résoudre par une série d'expériences au second trimestre du 20ème siècle.
La question principale était : comment la première cellule vivante aurait-elle pu apparaître dans l'atmosphère terrestre primordiale ? En d'autres termes, quelle sorte d'explication les évolutionnistes pouvaient-ils offrir ?
La première personne à prendre la question en main fut le biologiste russe Alexander I. Oparin, le fondateur du concept de "l'évolution chimique". Malgré toutes ses études théoriques, Oparin était incapable d'apporter quelque résultat que ce soit pour apporter des réponses à l'origine de la vie. Dans son livre The Origin of Life (L'origine de la vie), publié en 1936, il dit :
Malheureusement, cependant, le problème de l'origine de la cellule est peut-être le point le plus obscur dans toute l'étude de l'évolution des organismes.214
Depuis Oparin, les évolutionnistes ont réalisé d'innombrables expériences et fait des recherches et des observations pour prouver qu'une cellule pouvait avoir été formée par hasard. Cependant, chacune de ces tentatives n'a fait que rendre plus claire la structure complexe de la cellule et donc de réfuter encore davantage les hypothèses des évolutionnistes. Le professeur Claus Dose, Président de l'Institut de Biochimie à l'Université Johannes Gutenberg, a dit :
Plus de 30 ans d'expériences sur l'origine de la vie dans les domaines de l'évolution chimique et moléculaire ont conduit à une meilleure perception de l'immensité du problème de l'origine de la vie sur la terre plutôt qu'à sa solution. A présent, toutes les discussions sur les principales théories et expériences dans le domaine aboutissent soit à une impasse, soit à un aveu d'ignorance.215
Dans son livre The end of Science (La fin de la science), l'écrivain scientifique évolutionniste John Horgan dit sur l'origine de la vie : "C'est de loin le point le plus faible de la biologie moderne."216
La déclaration suivante par le géochimiste Jeffrey Bada, de l'Institut Scripps de San Diego, met en évidence l'impuissance des évolutionnistes :
Aujourd'hui, en quittant le 20ème siècle, nous faisons encore face au plus grand problème non résolu que nous avions lorsque nous étions entrés dans le 20ème siècle : quelle est l'origine de la vie sur la terre ?217
Examinons à présent les détails du "plus grand problème non résolu" de la théorie de l'évolution. Le premier sujet que nous devons étudier est la célèbre expérience de Miller.
L'atmosphère artificielle créée par Miller lors de son expérience n'avait, en réalité, pas la moindre ressemblance avec l'atmosphère primitive sur terre.
1. alimentation électrique
2. mélange de méthane, d'ammoniac et de vapeur d'eau
3. évacuation de l'eau refroidie
4. évacuation de l'eau refroidie
5. eau condensée
6. chaleur
L'expérience qui est généralement la plus respectée sur l'origine de la vie est celle de Miller conduite par le chercheur américain Stanley Miller en 1953. (L'expérience est également connue sous le nom de "Expérience Urey-Miller" en raison de la contribution de l'instructeur de Miller à l'Université de Chicago, Harold Urey). Cette expérience est la seule "preuve" dont disposent les évolutionnistes pour prétendre prouver la "thèse de l'évolution chimique". Ils la considèrent comme la première étape du supposé processus de l'évolution conduisant à la vie. Bien que près d'un demi siècle soit passé et que de grands progrès technologiques aient été réalisés, personne n'a fait d'autre progrès en la matière. L'expérience de Miller est toujours enseignée dans les manuels comme l'explication de l'évolution de la toute première génération des êtres vivants. C'est parce que les chercheurs évolutionnistes évitent délibérément de s'engager dans de telles expériences car ils sont conscients que de telles études ne démontrent pas mais plutôt réfutent leurs thèses.
Le but de Stanley Miller était de démontrer au moyen d'une expérience que les aminoacides, les blocs de construction des protéines, pourraient s'être produits "par hasard" quand la vie n'existait pas sur terre des milliards d'années plus tôt. Dans son expérience, Miller a utilisé un mélange de gaz supposé avoir existé sur la terre primordiale, (mais qui plus tard s'est avéré irréaliste), composé d'ammoniac, de méthane, d'hydrogène et de vapeur d'eau. Comme ces gaz ne pouvaient réagir entre eux dans des conditions naturelles, il a ajouté de l'électricité à ce mélange pour déclencher une réaction. Supposant que cette énergie aurait pu être produite par un éclair dans l'atmosphère primordiale, il a utilisé un courant électrique à cet effet.
Miller a chauffé le mélange de gaz à 100°C pendant une semaine et y a ajouté le courant électrique. A la fin de la semaine, Miller a analysé les produits chimiques qui se sont formés au fond de la jarre et a observé que 3 des 20 aminoacides qui constituent les éléments de base des protéines ont été synthétisés.
Cette expérience a suscité un grand enthousiasme parmi les évolutionnistes et a été présentée comme un succès exceptionnel. En outre, dans un état d'euphorie général, diverses publications portaient des titres comme "Miller crée la vie". Cependant, ce que Miller a réussi à synthétiser n'était que quelques molécules inanimées.
Encouragés par cette expérience, des évolutionnistes ont immédiatement produit de nouveaux scénarios. Les phases qui suivent le développement d'aminoacides ont été proposées comme hypothèses dans la précipitation. Les aminoacides se seraient plus tard unis par hasard en successions appropriées pour former des protéines. Certaines de ces protéines auraient émergé par hasard, se seraient formées en structures cellulaires qui "d'une manière ou d'une autre" seraient venues à l'existence et auraient formé la cellule primitive. Ces cellules se seraient ensuite assemblées avec le temps pour former des organismes vivants multicellulaires.
Cependant, l'expérience de Miller s'est avérée depuis être fausse à tous les égards.
L'expérience de Miller cherchait à prouver que les aminoacides pouvaient se former d'eux-mêmes dans des conditions terrestres, mais elle contient des incohérences dans un certain nombre de domaines :
1- En utilisant un mécanisme dit "piège froid", Miller isolait les aminoacides de l'environnement dès qu'ils se formaient. S'il n'avait pas fait ainsi les conditions dans l'environnement où les aminoacides s'étaient formés auraient immédiatement détruit ces molécules.
Aujourd'hui, même Miller reconnaît que son expérience de 1953 était très loin d'expliquer l'origine de la vie.
Ce genre de mécanisme d'isolement conscient n'existait sans doute pas sur la terre primordiale. Sans un tel mécanisme, même si un aminoacide était obtenu il aurait été immédiatement détruit. Le chimiste Richard Bliss exprime cette contradiction en observant que "en réalité, sans ce piège les produits chimiques auraient été détruits par la source d'énergie."218 Et ça n'a pas manqué, car dans les expériences précédentes Miller avait été incapable de produire un seul aminoacide sans le mécanisme du piège froid.
2- L'atmosphère primordiale que Miller a tenté de simuler dans son expérience n'était pas réaliste. Dans les années 80, les scientifiques ont convenu que de l'azote et du dioxyde de carbone auraient dû être utilisés dans cet environnement artificiel au lieu de méthane et d'ammoniac.
Alors pourquoi Miller a-t-il insisté sur ces gaz ? La réponse est simple, sans ammoniac, il n'était pas possible de synthétiser le moindre aminoacide. Kevin Mc Kean en parle dans un article publié dans la revue Discover :
Miller et Urey ont imité l'atmosphère ancienne sur la Terre avec un mélange de méthane et d'ammoniac. … Cependant dans les toutes dernières études, on a compris que la Terre était très chaude en ces temps et qu'elle était composée de nickel et de fer fondu. Par conséquent l'atmosphère chimique de cette époque aurait été essentiellement formée d'azote (N2), de dioxyde de carbone (CO2) et de vapeur d'eau (H2O). Cependant ceux-là ne sont pas aussi appropriés que le méthane et l'ammoniac pour la production des molécules organiques.219
Les scientifiques américains J.P. Ferris et C. T. Chen ont réitéré l'expérience de Miller avec un environnement atmosphérique contenant du dioxyde de carbone, de l'hydrogène et de la vapeur d'eau. Ils ont été incapables d'obtenir une seule molécule d'aminoacide.220
3- Un autre point important qui infirme l'expérience de Miller, c'est qu'il y avait suffisamment d'oxygène pour détruire tous les aminoacides dans l'atmosphère, au moment où on pensait qu'ils avaient été formés. Ce fait, négligé par Miller, est révélé par les traces de fer oxydé retrouvé sur des rochers qui sont estimées âgés de 3,5 milliards d'années.221
Il existe d'autres découvertes indiquant que la quantité d'oxygène dans l'atmosphère en ces temps-là était bien plus élevée que ne le prétendent les évolutionnistes. Des études montrent également que la quantité de rayons ultraviolets, à laquelle la Terre était alors exposée, était 10.000 fois plus importante que les estimations des évolutionnistes. Cette radiation intense aurait inévitablement libéré de l'oxygène en décomposant la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Cette situation réduit à néant l'expérience de Miller, où l'oxygène a été complètement négligé. Si l'oxygène avait été utilisé dans l'expérience, le méthane aurait été décomposé en dioxyde de carbone et en eau, et l'ammoniac en azote et en eau. D'autre part, dans un environnement où il n'y avait pas d'oxygène il n'y aurait pas de couche d'ozone non plus ; par conséquent, les aminoacides auraient été immédiatement détruits puisqu'ils auraient été exposés aux rayons ultraviolets les plus intenses sans la protection de la couche d'ozone. En d'autres termes, avec ou sans oxygène dans le monde primordial, le résultat aurait été un environnement mortel pour les aminoacides.
4- A la fin de l'expérience de Miller, beaucoup d'acides organiques ont également été formés avec des caractéristiques nuisibles à la structure et à la fonction des êtres vivants. Si les aminoacides n'avaient pas été isolés, et avaient été laissés dans le même environnement avec ces produits chimiques, leur destruction ou transformation en différents composés à travers des réactions chimiques aurait été inévitable.
En outre, l'expérience de Miller a également produit des aminoacides dextrogyres.222 L'existence de ces aminoacides a réfuté la théorie même dans ses propres termes, parce que les aminoacides dextrogyres ne peuvent pas fonctionner dans la composition des organismes vivants. Pour conclure, les circonstances dans lesquelles les aminoacides ont été formés dans l'expérience de Miller n'étaient pas appropriées à la vie. En vérité, ce milieu a pris la forme d'un mélange acide détruisant et oxydant les molécules utiles obtenues.
Tous ces faits indiquent une vérité solide : l'expérience de Miller ne peut pas prétendre avoir prouvé que les êtres vivants se sont formés par hasard dans des conditions terrestres primordiales. L'expérience entière n'est rien d'autre qu'une expérience réfléchie et contrôlée en laboratoire pour synthétiser des aminoacides. La quantité et les types de gaz utilisés durant l'expérience étaient parfaitement déterminés pour permettre aux aminoacides de se produire. La quantité d'énergie fournie au système n'était ni trop grande ni trop petite, mais était prévue avec précision pour permettre aux réactions nécessaires de se produire. L'appareil expérimental a été isolé afin de ne pas permettre la fuite d'éléments nocifs, destructeurs ou tout autre genre d'éléments susceptibles d'entraver la formation d'aminoacides. Aucun élément, minerai ou composé, qui aurait été présent sur la terre primordiale, mais qui aurait changé le cours des réactions, n'a été inclus dans l'expérience. L'oxygène, qui aurait empêché la formation des aminoacides en raison de l'oxydation, est seulement un de ces éléments destructeurs. Même dans de telles conditions idéales de laboratoire, il était impossible aux aminoacides produits de survivre et d'éviter la destruction sans le mécanisme du "piège froid".
En fait, par cette expérience, Miller a démoli la thèse de l'évolution que "la vie est le produit d'un processus de coïncidences inconscientes". Car si l'expérience prouve quelque chose, c'est que les aminoacides ne peuvent être produits que dans un environnement de laboratoire contrôlé où toutes les conditions sont spécifiquement conçues par une intervention consciente.
Aujourd'hui, l'expérience de Miller est totalement ignorée, même par les scientifiques évolutionnistes. Dans le numéro de février 1998 de la célèbre revue évolutionniste Earth, les affirmations suivantes apparaissent dans un article intitulé "Le creuset de la vie" :
Les géologues pensent maintenant que l'atmosphère primordiale consistait principalement en dioxyde de carbone et en azote, gaz qui sont moins réactifs que ceux utilisés dans l'expérience de 1953. Et même si l'atmosphère de Miller avait pu exister, comment faites-vous subir à de simples molécules comme les aminoacides les changements chimiques nécessaires qui les convertiraient en composés plus compliqués ou en polymères, comme les protéines ? Miller lui-même est déconcerté par cette partie du puzzle. "C'est un problème", soupire-t-il avec exaspération. "Comment faites-vous des polymères ? Ce n'est pas si facile."223
Comme nous l'avons vu, aujourd'hui, Miller lui-même a admis que son expérience ne conduit pas à une explication de l'origine de la vie. Dans le numéro de mars 1998 du National Geographic, dans un article intitulé "L'émergence de la vie sur terre", nous lisons les commentaires suivants :
Beaucoup de scientifiques suspectent maintenant que l'atmosphère primitive était différente de ce que Miller supposait. Ils pensent qu'elle consistait en dioxyde de carbone et en azote plutôt qu'en hydrogène, méthane et ammoniac. C'est une mauvaise nouvelle pour les chimistes. Lorsqu'ils essaient d'obtenir des réactions avec le dioxyde de carbone et l'azote, ils obtiennent une quantité dérisoire de molécules, l'équivalent de la dissolution d'une goutte de colorant alimentaire dans une piscine. Les scientifiques ont du mal à imaginer la vie émergeant d'une telle soupe diluée.224
En somme, ni l'expérience de Miller, ni une quelconque autre similaire qui a été tentée, ne peut dire comment la vie est apparue sur terre. Toutes les recherches qui ont été faites montrent qu'il est impossible à la vie de naître par hasard, et confirment donc que la vie a été créée. La raison pour laquelle les évolutionnistes n'admettent pas la réalité évidente, c'est leur adhésion aveugle aux préjugés qui sont complètement illogiques et non scientifiques. Ce qui est intéressant, c'est que Harold Urey qui a organisé l'expérience de Miller avec son étudiant Stanley Miller, a fait l'aveu suivant sur ce sujet :
Nous tous qui étudions l'origine de la vie, nous découvrons que plus nous l'examinons, plus nous sentons qu'elle est trop complexe pour s'être développée de cette manière. Nous croyons tous comme un article de foi que la vie a surgi d'une matière inanimée sur cette planète. C'est que sa complexité est si grande qu'il nous est difficile d'imaginer qu'elle l'a réellement fait.225
Les sources évolutionnistes utilisent l'expérience de Miller, malgré toutes ses incohérences, pour essayer de passer rapidement sur la question de l'origine des aminoacides. En donnant l'impression que la question a été résolue depuis longtemps par cette expérience invalide, ils essaient de masquer les défauts de la théorie de l'évolution.
Cependant, pour expliquer la seconde phase de l'origine de la vie, les évolutionnistes se sont trouvés face à un plus grand problème que celui de la formation des aminoacides, l'origine des protéines, les blocs de construction de la vie qui sont composés de centaines de différents aminoacides se liant les uns aux autres dans un ordre particulier.
Prétendre que les protéines se sont formées par hasard dans des conditions naturelles est encore plus irréaliste et irraisonnable que de prétendre que les aminoacides se sont formés par hasard. Dans les pages précédentes, nous avons vu l'impossibilité mathématique de la liaison hasardeuse des aminoacides en séries ordonnées de manière appropriée pour former des protéines, par des calculs de probabilité. A présent nous examinerons l'impossibilité des protéines de se produire chimiquement dans des conditions terrestres primordiales.
Comme nous l'avons vu précédemment, en se combinant pour former des protéines, les aminoacides forment une liaison spéciale les uns aux autres, appelée liaison peptide. Une molécule d'eau est libérée durant la formation de cette liaison peptide.
Ce fait réfute incontestablement l'explication évolutionniste que la vie primordiale provient de l'eau, car selon "Le principe de Le Châtelier" en chimie, il n'est pas possible à une réaction qui libère de l'eau (une réaction de condensation) de se produire dans un environnement hydrique. La production de ce genre de réaction dans un environnement hydrique est dite avoir "le moins de probabilité de survenance" de toutes les réactions chimiques.
Les "Proteinoides" De Fox
Sydney Fox, qui était influencé par le scénario de Miller, a formé les molécules ci-contre, qu'il a appelées "protéinoïdes", en associant des aminoacides. Cependant, ces chaînes d'aminoacides inopérants n'avaient aucune ressemblance avec les véritables protéines qui composent les corps des êtres vivants. En réalité, tous ces efforts ont non seulement montré que la vie n'est pas le produit du hasard, mais également qu'elle ne pouvait pas être recréée dans des conditions de laboratoire.
Donc, l'océan qui est prétendu être le lieu où la vie a commencé et d'où les aminoacides proviennent, n'est sans doute pas un cadre approprié aux aminoacides pour former des protéines.226 D'autre part, ce ne serait pas raisonnable pour les évolutionnistes de changer d'avis et de prétendre que la vie s'est produite sur terre, car le seul environnement où les aminoacides auraient pu être protégés des rayons ultraviolets est dans les océans et les mers. Sur la terre, ils auraient été détruits par les rayons ultraviolets. "Le principe de Le Châtelier", d'autre part, réfute la prétention de la formation de la vie dans la mer. C'est un autre dilemme auquel est confrontée l'évolution.
Mis au défi par le dilemme susmentionné, les évolutionnistes ont commencé à inventer des scénarios irréalistes sur la base de ce "problème d'eau" qui a définitivement réfuté leurs théories. Sidney Fox était l'un des mieux connus de ces chercheurs. Fox avança la théorie suivante pour résoudre le problème. Selon lui, les premiers aminoacides devaient avoir été transportés vers des falaises près d'un volcan juste après leur formation dans l'océan primordial. L'eau contenue dans ce mélange qui comprenait des aminoacides s'est évaporée lorsque la température a augmenté au-dessus du point d'ébullition sur les falaises. Les aminoacides qui étaient "séchés" de cette manière auraient alors pu se combiner pour former des protéines.
Cependant cette sortie "compliquée" n'était pas acceptée par beaucoup de gens du domaine, car les aminoacides ne pouvaient pas avoir supporté une température aussi élevée. La recherche a confirmé que les aminoacides sont immédiatement détruits à de très hautes températures.
Mais Fox n'a pas renoncé. Il a combiné des aminoacides purifiés dans le laboratoire, "dans des conditions très spéciales", en les chauffant dans un environnement sec. Les aminoacides étaient combinés mais aucune protéine n'était encore obtenue. Ce qu'il a en réalité fini par obtenir c'était des chaînes désordonnées d'aminoacides, arbitrairement combinées les unes aux autres, et ces chaînes étaient loin de ressembler à une quelconque protéine vivante. De plus, si Fox avait gardé les aminoacides à une température constante, ces chaînes inutiles se seraient désintégrées.
Ce qui a également anéanti l'expérience était que Fox n'avait pas utilisé les produits ultimes inutiles obtenus dans l'expérience de Miller ; il a plutôt utilisé des aminoacides purs à partir d'organismes vivants. Cette expérience qui était, cependant, destinée à être une continuation de l'expérience de Miller, aurait due être commencée à partir des résultats obtenus par Miller. Or Ni Fox, ni tout autre chercheur, n'a utilisé les aminoacides inutiles que Miller a produits.
L'expérience de Fox n'a pas suscité d'enthousiasme même dans les milieux évolutionnistes, car il était clair que les chaînes d'aminoacides inutiles qu'il a obtenues (qu'il a appelées "proténoïdes") n'auraient pas pu se former dans des conditions naturelles. En outre les unités élémentaires de la vie n'ont toujours pas pu être produites. Le problème de l'origine des protéines est resté non résolu. Dans un article de la revue scientifique populaire, Chemical Engineering News, qui est paru dans les années 70, il a été fait référence à l'expérience de Fox dans les termes suivants :
Sydney Fox et les autres chercheurs ont réussi à unir des aminoacides sous forme de "proténoïdes" en utilisant des techniques très spéciales de chauffage dans des conditions qui, en fait, n'existent pas du tout aux phases primordiales de la Terre. Tout comme elles ne sont pas du tout similaires aux protéines très régulières que l'on retrouve chez les êtres vivants. Elles ne sont rien d'autre que des chaînes chimiques irrégulières inutiles. Il était expliqué que même si de telles molécules s'étaient formées aux premières époques, elles auraient, sans aucun doute, été détruites.227
En effet, les proténoïdes que Fox a obtenues étaient totalement différentes des protéines réelles, tant dans la structure que dans la fonction. La différence entre les protéines et ces proténoïdes était aussi énorme que la différence entre une pièce d'équipement de haute technologie et un tas de fer non traité.
En outre, il n'y avait aucune possibilité que même ces chaînes d'aminoacides irrégulières puissent survivre dans l'atmosphère primordiale. Les effets nocifs et destructeurs physiques et chimiques causés par la forte exposition au rayonnement ultraviolet et aux autres conditions naturelles instables, auraient provoqué la désintégration de ces proténoïdes. En raison du principe de Le Châtelier, il était également impossible aux aminoacides de se combiner sous l'eau, où les rayons ultraviolets ne les auraient pas atteint. En raison de tout cela, l'idée que les proténoïdes étaient à l'origine de la vie a finalement perdu tout soutien parmi les scientifiques.
Notre étude a jusqu'à présent montré que la théorie de l'évolution est dans un sérieux embarras sur le plan moléculaire. Les évolutionnistes n'ont apporté aucun éclaircissement sur la formation des aminoacides. La formation des protéines, d'autre part, est un autre mystère à elle seule.
Or les problèmes ne sont pas limités uniquement aux aminoacides et aux protéines, ils ne sont que le début. Au-delà de ces problèmes, la structure complexe de la cellule conduit encore les évolutionnistes vers une nouvelle impasse. La raison en est que la cellule n'est pas seulement une masse de protéines formées d'aminoacides, mais plutôt un des systèmes les plus complexes que l'homme ait jamais rencontré.
Alors que la théorie de l'évolution se débattait dans le problème d'une explication cohérente de l'existence des molécules qui sont la base de la structure de la cellule, des développements dans la science de la génétique et la découverte d'acides nucléiques (ADN et ARN) ont créé de nouveaux types de problèmes à la théorie de l'évolution. En 1953, James Watson et Francis Crick ont lancé une nouvelle ère en biologie avec leur travail sur la structure de l'ADN.
La molécule d'ADN, qui se trouve dans le noyau de chacune des 100 trillions de cellules de nos corps, contient le plan complet de la formation du corps humain. Les informations concernant tous les traits d'une personne, depuis l'apparence physique jusqu'à la structure des organes internes, sont enregistrées dans l'ADN en une série de quatre bases spéciales qui forment la molécule géante. Ces bases sont A, T, G et C, suivant les premières lettres de leurs noms. Toutes les différences structurales chez les gens dépendent des changements dans la suite de ces lettres. Outre les traits comme la taille et la couleur des yeux, des cheveux et de la peau, l'ADN dans une seule cellule contient également la conception des 206 os, des 600 muscles, des 100 milliards de cellules nerveuses (neurones), des 1.000 trillions de connexions entre les neurones du cerveau, des 97.000 kilomètres de veines et des 100 trillions de cellules du corps humain.
Si nous devions écrire les informations codées de l'ADN alors nous devrions compiler une bibliothèque géante consistant en 900 volumes de 500 pages chacune. Mais les informations que cette énorme bibliothèque comprendra sont encodées dans les molécules de l'ADN dans le noyau cellulaire, qui est bien plus petit que la cellule elle-même de 1/100ème millimètre de taille.
A ce point, il y a un détail important qui mérite toute notre attention. Une erreur dans la séquence des nucléotides formant un gène rendra ce gène complètement inutile. Lorsqu'on considère qu'il y a 30.000 gènes dans le corps humain, il devient plus clair qu'il est impossible aux millions de nucléotides formant ces gènes d'avoir été formés dans la bonne séquence par hasard. Le biologiste Frank Salisbury commente cet aspect :
Une protéine moyenne pourrait inclure 300 aminoacides. Le gène de l'ADN contrôlant ceci aurait environ 1.000 nucléotides dans sa chaîne. Comme il y a quatre sortes de nucléotides dans une chaîne d'ADN, l'une d'elle consistant en 1.000 liaisons pourrait exister en 41.000 formes. En employant un peu d'algèbre (les logarithmes), nous pouvons voir que 41.000 = 10600. 10 multiplié par lui-même 600 fois donne le chiffre de 1 suivi de 600 zéros ! Ce nombre va complètement au-delà de notre compréhension.228
Le nombre 41.000 est l'équivalent de 10600. Cela veut dire 1 suivi de 600 zéros. Comme 1 suivi de 12 zéros donne un trillion, 600 zéros représentent un nombre inconcevable.
L'impossibilité de la formation des ARN et des ADN par une accumulation fortuite de nucléotides est exprimée de cette manière par le scientifique français Paul Auger :
Nous devons nettement distinguer les deux phases dans la formation fortuite des molécules complexes comme les nucléotides par des réactions chimiques. La production de nucléotides un par un – ce qui est possible – et leur combinaison en séquences très particulières. La seconde est totalement impossible.229
Pendant plusieurs années, Francis Crick a cru en la théorie de l'évolution moléculaire, mais finalement il a dû admettre qu'une telle molécule complexe n'aurait pas pu émerger spontanément par pur hasard, suite un processus d'évolution :
Un homme honnête, muni de toute la connaissance qui est mise à notre disposition maintenant, ne pourrait qu'affirmer que, dans un certain sens, l'origine de la vie semble pour le moment être presque un miracle.230
L'évolutionniste turc le professeur Ali Demirsoy quant à lui a été forcé d'avouer :
En fait, la probabilité de la formation d'une protéine et d'un acide nucléique (ADN-ARN) est une probabilité qui va au-delà de toute évaluation. De plus, la possilibilité de l'émergence d'une certaine chaîne de protéines est si petite qu'on peut la considérer astronomique.231
A ce stade, un paradoxe très intéressant voit le jour. Alors que l'ADN ne peut se reproduire qu'avec l'aide de protéines spéciales (enzymes), la synthèse de ces protéines ne peut être réalisée qu'avec les informations encodées dans l'ADN. Comme tous deux dépendent l'un de l'autre, ils doivent exister en même temps pour la réplication. L'écrivain scientifique John Horgan explique le dilemme de cette manière :
L'ADN ne peut pas faire son travail, y compris former plus d'ADN sans l'aide de protéines catalytiques, ou enzymes. Bref, les protéines ne peuvent pas se former sans l'ADN, mais l'ADN non plus ne peut pas se former sans les protéines.232
Cette situation sape une fois de plus le scénario selon lequel la vie aurait pu survenir par hasard. Homer Jacobson, professeur émérite de chimie fait ce commentaire :
Les instructions pour la reproduction de plans, pour l'énergie et l'extraction des parties de l'environnement actuel, pour la séquence de croissance et pour le mécanisme réalisateur qui traduit les instructions en croissance, tout devait être simultanément présent à ce moment [lorsque la vie a commencé]. Cette combinaison d'événements semble être un hasard incroyablement improbable.233
Cette citation a été écrite deux ans après la découverte de la structure de l'ADN par Watson et Crick. Mais malgré tous les développements en science, ce problème demeure non résolu pour les évolutionnistes. C'est pourquoi le biochimiste Douglas R. Hofstadter a dit :
"De quelle manière le Code Génétique, ainsi que les mécanismes pour sa traduction (ribosomes et molécules d'ARN) ont-ils émergé ?" Pour le moment, nous devrons nous contenter d'émerveillement et d'admiration, plutôt que d'une réponse.234
La proche associée de Stanley Miller et de Francis Crick de l'Université de San Diego en Californie, le très célèbre évolutionniste, le docteur Leslie Orgel a dit dans un article publié en 1994 :
Il est extrêmement improbable que les protéines et les acides nucléiques, qui ont tous deux des structures complexes, aient émergé spontanément au même endroit et au même moment. Il semble pourtant impossible d'avoir l'un sans l'autre. Ainsi, au premier coup d'œil, l'on pourrait conclure que la vie n'a, en fait, jamais pu naître par des moyens chimiques.235
A côté de tout cela, il est chimiquement impossible pour les acides nucléiques comme l'ADN et l'ARN, qui possèdent une série d'informations, d'avoir émergé par hasard, ou pour même un des nucléotides qui les compose d'être survenu par hasard et d'avoir survécu et maintenu son état à l'état pur dans les conditions du monde primordial. Même la célèbre revue Scientific American, qui est de tendance évolutionniste, a été obligée de reconnaître les doutes des évolutionnistes sur ce sujet :
Même les molécules les plus simples sont produites seulement en petites quantités dans les expériences réalistes simulant des conditions terrestres primitives. Ce qui est pire, c'est que ces molécules sont généralement de petits composants de bitume : il demeure problématique de savoir comment elles ont pu être séparées et purifiées à travers des processus géochimiques dont les effets normaux sont de faire des mélanges organiques de plus en plus embrouillés. Avec des molécules quelque peu plus complexes ces difficultés augmentent rapidement. En particulier, une origine purement géochimique de nucléotides (les protomères de l'ADN et de l'ARN) présente de grandes difficultés.236
Comme cela a été montré par notre étude jusqu'à maintenant, sachant qu'il est impossible à la vie de naître par des moyens chimiques, elle a donc été créée par Dieu le Tout-Puissant. Cette "évolution chimique" dont les évolutionnistes parlent depuis le début du siècle dernier ne s'est jamais produite et n'est rien d'autre qu'un mythe.
Mais la plupart des évolutionnistes croient en cela et en des contes de fées similaires totalement illogiques comme s'ils étaient vrais, parce qu'accepter que les êtres vivants ont été créés signifie accepter l'existence de Dieu le Tout-Puissant – et ils se sont conditionnés à ne pas accepter cette vérité. Le célèbre biologiste australien, Michael Denton, traite le sujet dans son livre Evolution, une théorie en crise :
Les programmes génétiques des organismes supérieurs comprennent une quantité d’information de l’ordre d’un milliard de bits, soit l’équivalent des séquences de lettres contenues dans une petite bibliothèque riche d’un millier de volumes. Ils contiennent, sous forme codée, des milliers d’algorithmes qui commandent, spécifient et ordonnent la croissance et le développement des milliards et des milliards de cellules qui forment un organisme complexe : pour le sceptique, croire que ces programmes ont été élabores par un processus purement aléatoire est tous simplement un affront à la raison. Mais le darwinien admet cette hypothèse sans l’ombre d’un doute – le paradigme a la préséance !237
La découverte durant les années 70 que les gaz dans l'atmosphère primitive terrestre auraient rendu la synthèse des aminoacides impossible a été un sérieux coup porté à la théorie de l'évolution moléculaire. Les évolutionnistes ont dû ensuite admettre que les "expériences de l'atmosphère primitive" par Stanley Miller, Sydney Fox, Cyril Ponnamperuma et autres, étaient caduques. Pour cette raison, durant les années 80, les évolutionnistes ont essayé de nouveau. Ainsi l'hypothèse du "Monde de l'ARN" a été proposée. Ce scénario proposait que non pas les protéines, mais plutôt les molécules d'ARN qui contenaient les informations pour les protéines se sont d'abord formées.
Codes d'ADN du gène de la beta-globine. Ces codes sont une des parties de l'hémoglobine qui amène l'oxygène dans le sang. Le plus important est que s'il y a une seule erreur dans un de ces codes, la protéine produite serait totalement inutile.
Selon ce scénario mis en avant par le chimiste de Harvard, Walter Gilbert en 1986, inspiré par la découverte sur les "ribozymes" par Thomas Cech, des milliards d'années plus tôt une molécule d'ARN capable de se répliquer s'est formée d'une façon ou d'une autre par hasard. Ensuite, cette molécule d'ARN a commencé à produire des protéines, sous l'influence d'effets extérieurs. Par la suite, il était devenu nécessaire de stocker ces informations dans une seconde molécule, et l'on ne sait comment la molécule d'ADN a émergé pour le faire.
Fabriqué comme il l'est d'une chaîne d'impossibilités dans chacune des étapes, ce scénario qui n'est guère crédible et loin de fournir une quelconque explication sur l'origine de la vie, a amplifié le problème et soulevé une multitude de questions sans réponse :
1. Puisqu'il est impossible d'accepter la formation fortuite, même pour un seul des nucléotides composant l'ARN, comment est-il possible à ces nucléotides imaginaires de former l'ARN en s'associant en une séquence particulière ? L'évolutionniste John Horgan admet l'impossibilité de la formation par hasard de l'ARN :
Au fur et à mesure que les chercheurs continuent à examiner le concept du Monde de l'ARN de plus près, d'autres problèmes émergent. Comment l'ARN est-il apparu initialement ? L'ARN et ses composants sont difficiles à synthétiser dans un laboratoire dans les meilleures conditions, beaucoup moins dans des conditions réellement plausibles.238
2. Même si nous supposons qu'il s'est formé par hasard, comment cet ARN, consistant uniquement en une chaîne de nucléotides, a-t-il "décidé" de se répliquer, et par quel genre de mécanisme a-t-il pu réaliser ce processus d'autoréplication ? Où a-t-il trouvé les nucléotides qu'il a utilisés pour son autoréplication ? Même les microbiologistes évolutionnistes, Gerald Joyce et Leslie Orgel, expriment la nature désespérée de la situation dans leur livre In the RNA World (Dans le Monde de l'ARN) :
Cette discussion… a, en quelque sorte, mis l'accent sur un homme de paille : le mythe de la molécule d'ARN se répliquant qui est apparu nouvellement synthétisée d'une bouillie hasardeuse de polynucléotides. Non seulement une telle notion est peu réaliste à la lumière de notre compréhension actuelle de la chimie prébiotique, mais elle mettrait à dure épreuve la crédulité même de l'opinion d'un optimiste sur le potentiel catalytique de l'ARN. 239
3. Même si nous supposons qu'il y avait un ARN qui pouvait se répliquer dans le monde primordial, que de nombreux aminoacides de chaque type prêts à être utilisés par l'ARN étaient disponibles, et que toutes les impossibilités ont, d'une manière ou d'une autre, eu lieu, la situation ne mène toujours pas à la formation ne serait-ce que d'une seule protéine. Car, seul l'ARN contient les informations concernant la structure des protéines. Les aminoacides sont, en revanche, des matières premières. Cependant, il n'y a aucun mécanisme pour la production de protéines. Considérer que l'existence d'ARN est suffisante pour la production de protéines est aussi absurde que de s'attendre à ce qu'une voiture s'assemble en jetant simplement le plan d'action sur la masse des pièces empilées les unes sur les autres. Un plan ne peut pas produire une voiture à lui seul sans une usine et des ouvriers pour assembler les pièces suivant les instructions contenues dans le plan ; pareillement, le plan contenu dans l'ARN ne peut pas produire des protéines à lui seul sans la coopération d'autres composants cellulaires qui suivent les instructions contenues dans l'ARN.
Les protéines sont produites dans l'usine des ribosomes avec l'aide d'un grand nombre d'enzymes, et suite à des processus extrêmement complexes au sein de la cellule. Le ribosome est un organite cellulaire complexe composé de protéines. Cela mène, par conséquent, à une autre supposition peu réaliste, que les ribosomes aussi se seraient produits par hasard, en même temps. Même le détenteur du Prix Nobel, Jacques Monod, qui était l'un des défenseurs les plus fanatiques de l'évolution – et de l'athéisme – a expliqué que la synthèse des protéines ne peut en aucun cas être considérée comme dépendant simplement des informations contenues dans les acides nucléiques :
Le code n'a aucun sens à moins d'être traduit. Le système moderne de traduction de la cellule consiste en au moins 50 composants macromoléculaires, qui sont eux-mêmes codés dans l'ADN. Le code ne peut pas être traduit autrement que par les produits de la traduction eux-mêmes. C'est l'expression moderne de omne vivum ex ovo*. Quand et comment ce cercle s'est-il fermé ? Il est extrêmement difficile de l'imaginer.240
Comment une chaîne d'ARN dans un monde primordial pouvait-elle prendre une telle décision, et quelles méthodes pouvait-elle avoir employées pour que la protéine se produise en faisant toute seule le travail de 50 particules spécialisées ? Les évolutionnistes n'ont aucune réponse à ces questions. Un article dans le célèbre journal scientifique Nature précise bien que le concept de "ARN autoreproducteur" est un pur produit de l'imagination, et qu'en réalité ce genre d'ARN n'a pas été créé dans une quelconque expérience:
"La réplication de l'ADN est tellement sujette aux erreurs qu'elle nécessite l'existence préalable d'enzymes protéiques pour améliorer la fidélité de copie d'une partie d'ADN de la taille d'un gène. C'est une impasse" disent Maynard Smith et Szathmary. Ainsi, l'ARN avec ses propriétés à présent reconnues d'assurer une activité liée tant aux informations qu'aux enzymes a conduit les auteurs à dire : "En essence, les premières molécules d'ARN n'avaient pas besoin d'une protéine polymérase pour se répliquer ; elles se répliquaient d'elles-mêmes." Cela est-il un fait ou un espoir ? J'aurais jugé pertinent de faire remarquer aux "biologistes en général" que pas un seul ARN autoreproducteur n'a émergé à ce jour des quatrillions (1024) de séquences d'ARN aléatoires artificiellement synthétisées. 241
Le docteur Leslie Orgel utilise le terme "scénario" pour décrire la possibilité de "l'origine de la vie à travers le Monde de l'ARN". Orgel a décrit les caractéristiques que cet ARN aurait dû avoir et combien cela était impossible dans son article intitulé "The Origin of Life" (L'origine de la vie) publié dans la revue Scientific American en octobre 1994 :
Ce scénario aurait pu se produire, avons-nous remarqué, si l'ARN prébiotique avait deux propriétés qui ne sont pas évidentes aujourd'hui : une capacité de réplication sans l'aide de protéines et une capacité à catalyser chaque étape de la synthèse protéique.242
Il devrait être clair à présent, qu'attendre ces deux processus complexes et absolument essentiels d'une molécule comme l'ARN, est contraire à une approche scientifique. D'autre part, les faits scientifiques concrets indiquent explicitement que l'hypothèse du Monde de l'ARN, qui est un nouveau modèle proposé pour expliquer la formation fortuite de la vie, est également une fable invraisemblable.
John Horgan, dans son livre The End of Science (La fin de la science), rapporte que Stanley Miller a considéré les théories avancées par la suite concernant l'origine de la vie, comme n'ayant absolument aucun sens (on rappellera que Miller est l'auteur de la célèbre expérience de Miller, qui s'est avérée plus tard être invalide):
En fait, presque 40 ans après l'expérience originale, Miller m'a dit que résoudre l'énigme de l'origine de la vie s'est avérée plus difficile que lui ou quiconque n'aurait pu le penser… Miller semblait n'être guère convaincu par toutes les propositions actuelles sur l'origine de la vie, les désignant comme "absurdes" ou comme de la "chimie sur papier". Il méprisait tant certaines hypothèses que, lorsque je lui ai demandé son opinion sur celles-ci, il a simplement hoché la tête, profondément soupiré et ricané – comme s'il avait succombé à la folie de l'humanité. La théorie de Stuart Kauffman de l'autocatalyse est tombée dans cette catégorie. "Faire des équations au moyen d'un ordinateur ne constitue pas une expérience", a lancé Miller en grimaçant. Miller a reconnu que les scientifiques ne peuvent jamais savoir avec précision où et quand la vie a émergé.243
Cette déclaration, par un pionnier de la lutte pour trouver une explication à l'origine de la vie, reflète clairement le désespoir ressenti par les scientifiques évolutionnistes face au cul de sac où ils se sont retrouvés.
Jusque-là nous avons vu comment il était impossible que la vie se forme par hasard. Oublions à nouveau ces impossibilités pendant un moment. Supposons qu'il y a des millions d'années, une cellule s'est formée et a acquis ce qui était nécessaire à la vie et qu'elle est "venue à naître" comme il se doit. La théorie de l'évolution s'effondre encore à ce stade. Car même si cette cellule avait existé quelque temps, elle serait finalement morte et après sa mort rien ne serait resté, et tout serait revenu là où cela avait commencé. Car cette première cellule vivante, manquant d'information génétique, n'aurait pas été en mesure de reproduire et de commencer une nouvelle génération. La vie aurait pris fin avec son décès.
L'information extraordinaire qui se trouve dans l'ADN est la preuve même que la vie n'est pas apparue par hasard, mais a été créée de façon délibérée. Aucun processus naturel ne peut expliquer l'origine d'ADN.
Le système génétique ne consiste pas seulement en ADN. Les éléments suivants doivent également exister dans le même environnement : enzymes pour lire le code de l'ADN, l'ARN messager formé après la lecture de ces codes, un ribosome auquel l'ARN messager est rattaché selon ce code, l'ARN de transfert pour assurer le transport des aminoacides au ribosome pour être utilisés dans la production, et des enzymes extrêmement complexes pour réaliser de nombreux processus intermédiaires. Un tel environnement ne peut exister ailleurs en dehors d'un environnement totalement isolé et complètement contrôlé, comme la cellule, où toutes les matières premières essentielles et les ressources énergétiques existent.
Par conséquent, la matière organique ne peut s'autorépliquer que si elle existe comme une cellule complètement développée, avec tous ses organites. Cela veut dire que la première cellule sur la terre a été formée de "façon soudaine" avec toute sa structure extraordinairement complexe.
Donc, si une structure complexe s'est formée soudainement, qu'est-ce que cela veut dire ?
Posons concrètement cette question. Comparons la cellule à une voiture de haute technologie du point de vue de sa complexité. (En réalité, la cellule est bien plus complexe et plus développée qu'une voiture.) Maintenant posons-nous la question suivante :
Que penseriez-vous si vous alliez faire une randonnée dans les profondeurs d'une forêt dense et rencontriez une voiture toute neuve parmi les arbres ? Imagineriez-vous que différents éléments dans la forêt se sont assemblés par hasard au cours de millions d'années et ont produit un tel véhicule ? Toutes les pièces de la voiture sont faites de matières comme le fer, le cuivre et le caoutchouc – dont les matières premières sont toutes présentes sur terre – mais ce fait vous conduirait-il à penser que ces matières ont été synthétisées "par hasard" et ensuite se sont assemblées et ont fabriqué une telle voiture ?
Nul doute que quiconque doué d'un esprit sain réaliserait que la voiture est le produit d'une certaine conception, et se demanderait ce qu'elle fait là au milieu de la forêt. L'émergence soudaine d'une structure complexe dans une forme complète, tout à fait à l'improviste, prouve que c'est le fruit d'une création.
Croire que le pur hasard peut produire des structures parfaites va bien au-delà des limites de la raison. Pourtant chaque "explication" avancée par la théorie de l'évolution concernant l'origine de la vie est comme cela. Une autorité franche sur cette question est le célèbre zoologiste français Pierre-Paul Grassé. Grassé reconnaît que la théorie de Darwin est incapable d'expliquer la vie et fait une remarque sur la logique de la "coïncidence", qui est le pivot du darwinisme :
L'apparence opportune des mutations permettant aux animaux et aux plantes de satisfaire leurs besoins semble difficile à croire. Mais la théorie de Darwin est même plus exigeante : une seule plante, un seul animal demanderait des milliers et des milliers d'événements chanceux, appropriés. Ainsi, les miracles deviendraient la règle : des événements avec une infime probabilité pourraient se produire… Il n'y a pas de loi contre la rêverie, mais la science ne doit pas s'en permettre.244
Tous les êtres vivants dans le monde, qui sont tous des exemples clairs de la planification intelligente que nous venons de voir, sont en même temps une preuve vivante que le hasard ne peut avoir aucun rôle à jouer dans leur existence. Chacun des composants d'un être vivant – sans parler de l'être vivant entier – contient des structures et des systèmes si complexes qu'ils ne peuvent pas être le résultat de la coïncidence. Nous n'avons pas besoin d'aller plus loin que nos propres corps pour trouver des exemples.
Nos yeux sont un exemple. L'œil humain voit grâce aux efforts partagés de quelque 40 parties séparées. Si une de ces parties n'était pas présente, l'œil ne servirait à rien. Chacune de ces 40 parties possède des structures complexes en elle-même. La rétine au fond de l'œil, par exemple, est faite de 11 couches. Chaque couche a une fonction différente. Les processus chimiques qui se poursuivent dans la rétine sont si complexes qu'ils ne peuvent être expliqués que par des pages pleines de formules et de diagrammes.
La théorie de l'évolution est incapable d'expliquer l'émergence d'une seule structure complexe sans défaut comme l'œil au moyen du "hasard", à plus forte raison la vie elle-même ou l'humanité.
Alors, que prouvent ces caractéristiques extraordinaires chez les êtres vivants à propos de l'origine de la vie ? Comme nous l'avons précisé dans la première partie de cette section, seules deux explications différentes peuvent être données concernant l'origine de la vie. La première est l'explication fallacieuse évolutionniste, l'autre est l'évident "fait de la création". Tel qu'il a été expliqué à travers le livre, la thèse de l'évolution est impossible, et les découvertes scientifiques prouvent la vérité de la création. Cette vérité peut surprendre quelques scientifiques qui, depuis le 19ème siècle à ce jour, ont considéré le concept de la "création" comme contraire à la science, mais la science ne peut que progresser en surmontant les chocs de ce genre et en acceptant la vérité. Chandra Wickramasinghe décrit la réalité à laquelle il a fait face en tant que scientifique à qui on a dit durant toute son existence que la vie est née par le jeu du hasard :
Depuis ma toute première formation en tant que scientifique, j'ai été fortement soumis à un lavage de cerveau pour croire que la science ne peut pas être en accord avec une quelconque sorte de création délibérée. J'ai dû me débarrasser non sans peine de cette notion. En ce moment, je ne peux trouver un argument rationnel pour abattre l'idée qui soutient la conversion en Dieu. Nous avions un esprit ouvert ; maintenant nous réalisons que la seule réponse logique à la vie est la création – et non le hasard.245
201- Michael Denton, Evolution, une théorie en crise, Flammarion 1992, pp. 338, 352-353
202- Charles Darwin, Life and Letter of Charles Darwin, vol. 2, 29 mars 1863
203- W. R. Bird, The Origin of Species Revisited, Thomas Nelson Co., Nashville, 1991, pp. 298-99
204- "Hoyle on Evolution", Nature, vol. 294, 12 novembre 1981, p. 105
205- H. Blum, Time's Arrow and Evolution, 158 (3ème ed. 1968), cité dans W. R. Bird, The Origin of Species Revisited, Thomas Nelson Co., Nashville, 1991, p. 304 (soulignement ajouté)
206- W. Stokes, Essentials of Earth History, 186 (4ème éd. 1942), cité dans W. R. Bird, The Origin of Species Revisited, Thomas Nelson Co., Nashville, 1991, p. 305
207-J. D. Thomas, Evolution and Faith, ACU Press, Abilene, TX, 1988, pp. 81-82 (soulignement ajouté)
208- Robert Shapiro, Origins: A Skeptic's Guide to the Creation of Life on Earth, Summit Books, New York, 1986, p. 127
209- Fred Hoyle, Chandra Wickramasinghe, Evolution from Space, Simon & Schuster, New York, 1984, p. 148 (soulignement ajouté)
210- Fred Hoyle, Chandra Wickramasinghe, Evolution from Space, Simon & Schuster, New York, 1984, p. 130 (soulignement ajouté)
211- Simpson, Sarah, "Life's First Scalding Steps", Science News, janvier 9, 1999, 155(2):25
212- Fabbri Britannica Bilim Ansiklopedisi, vol. 2, no. 22, p. 519
213- Dawkins, Richard, Climbing Mount Improbable, W.W. Norton, New York, 1996, p. 283
214- Alexander I. Oparin, Origin of Life, Dover Publications, New York, 1936, 1953 (réimpression), p. 196
215- Klaus Dose, "The Origin of Life: More Questions Than Answers", Interdisciplinary Science Reviews, vol. 13, no. 4, 1988, p. 348 (soulignement ajouté)
216- Horgan, John, The End of Science, M. A. Addison-Wesley, 1996, p. 138 (soulignement ajouté)
217- Jeffrey Bada, Earth, "Life's Crucible",février 1998, p. 40 (soulignement ajouté)
218- Richard B. Bliss, Gary E. Parker, Duane T. Gish, Origin of Life, C.L.P. Publications, 3ème ed., California, 1990, pp. 14-15
219- Kevin Mc Kean, Bilim ve Teknik, no. 189, p. 7
220- J. P. Ferris, C. T. Chen, "Photochemistry of Methane, Nitrogen, and Water Mixture As a Model for the Atmosphere of the Primitive Earth", Journal of American Chemical Society, vol. 97:11, 1975, p. 2964
221- "New Evidence on Evolution of Early Atmosphere and Life", Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 63, novembre 1982, pp. 1328-1330
222- Richard B. Bliss & Gary E. Parker, Duane T. Gish, Origin of Life, C.L.P. Publications, 3ème éd., California, 1990, p. 16
223- "Life's Crucible," Earth, février 1998, p. 34
224- "The Rise of Life on Earth", National Geographic, mars 1998, p. 68 (soulignement ajouté)
225- W. R. Bird, The Origin of Species Revisited, Thomas Nelson Co., Nashville, 1991, p. 325 (soulignement ajouté)
226- Richard Dickerson, "Chemical Evolution", Scientific American, vol. 239:3, 1978, p. 75. Le chimiste Richard Dickerson l'explique ainsi : "Si des chaînes polymères de protéines et d'acides nucléiques devaient être formées à partir de leurs monomères précurseurs, une molécule d'eau devrait être supprimée à chaque liaison dans la chaîne. Il est donc difficile de voir comment la polymérisation aurait pu se produire dans l'environnement aqueux de l'océan primitif sachant que l'eau favorise la dépolymérisation plutôt que la polymérisation."
227- S. W. Fox, K. Harada, G. Kramptiz, G. Mueller, "Chemical Origin of Cells", Chemical Engineering News, 22 juin 1970, p. 80
228- Frank B. Salisbury, "Doubts about the Modern Synthetic Theory of Evolution", American Biology Teacher, septembre 1971, p. 336
229- Paul Auger, De la physique théorique à la biologie, 1970, p. 118
230- Francis Crick, Life Itself: It's Origin and Nature, New York, Simon & Schuster, 1981, p. 88 (soulignement ajouté)
231- Ali Demirsoy, Kal›t›m ve Evrim, Meteksan Yay›nlar›, Ankara, 1984, p. 39
232- John Horgan, "In the Beginning", Scientific American, vol. 264, février 1991, p. 119 (soulignement ajouté)
233- Homer Jacobson, "Information, Reproduction and the Origin of Life", American Scientist, janvier 1955, p. 121
234- Douglas R. Hofstadter, Gödel, Escher, Bach: An Eternal Golden Braid, Vintage Books, New York, 1980, p. 548 (soulignement ajouté)
235- Leslie E. Orgel, "The Origin of Life on Earth", Scientific American, vol. 271, octobre 1994, p. 78 (soulignement ajouté)
236- Cairns-Smith, Alexander G., "The First Organisms", Scientific American, 252: 90, juin 1985 (soulignement ajouté)
237- Michael Denton, Evolution, une théorie en crise, Flammarion 1992, pp. 362-363
238- John Horgan, "In the Beginning", Scientific American, vol. 264, février 1991, p. 119
239- G. F. Joyce, L. E. Orgel, "Prospects for Understanding the Origin of the RNA World", In the RNA World, Cold Spring Harbor Laboratory Press, New York, 1993, p. 13
240- Jacques Monod, Chance and Necessity, New York, 1971, p. 143 (soulignement ajouté)
241- Dover, Gabby L., Looping the Evolutionary loop, review of the origin of life from the birth of life to the origin of language, Nature, 1999, vol. 399, p. 218 (soulignement ajouté)
242- Leslie E. Orgel, Scientific American, octobre 1994, vol. 271, p. 78
243- Horgan, John, The End of Science, M. A. Addison-Wesley, 1996, p. 139
244- Pierre-Paul Grassé, Evolution of Living Organisms, Academic Press, New York, 1977, p. 103 (soulignement ajouté)
245- Chandra Wickramasinghe, Interview au quotidien London Daily Express, 14 août 1981