La pérennité de toute espèce vivante dépend du parfait fonctionnement de son système reproducteur. Cependant, il ne suffit pas aux membres d'une espèce vivante de disposer de fonctions reproductrices, encore faut-il qu'ils possèdent un instinct spécial, appelé instinct sexuel, qui rende la reproduction attirante. Sinon, bien que disposant du potentiel reproducteur, la plupart des animaux ne s'y lanceraient pas. Et de plus, après avoir pris conscience des difficultés liées à la naissance, à la ponte des œufs et à la période d'incubation qui s'ensuit, ils éviteraient tout rapport sexuel, qui est le point de départ de tout cela.
L'instinct sexuel n'est, par ailleurs, pas suffisant en lui-même; bien que les êtres vivants copulent et donnent naissance à de nouveaux êtres dans ce monde, l'espèce parviendrait rapidement à l'extinction s'ils ne possédaient pas l'instinct de sauvegarde et d'attention à l'égard de leur progéniture. Si l'affection parentale, qui est l'attribut de la majorité des êtres vivants, n'existait pas, la vie animale s'éteindrait sur terre. C'est à ce propos que les partisans de l'évolution parlent de "la conscience d'élever de nouvelles générations". Selon eux, chaque individu se doit de prodiguer des efforts pour élever ses jeunes, tout comme il consacre de grands efforts pour assurer sa propre sauvegarde. Pourtant, il est évident qu'un animal ne peut pas penser: "Mon espèce doit survivre après moi, aussi dois-je faire ce qui est en mon pouvoir." L'animal protège et prend soin de sa progéniture non pas parce qu'il attend quelque chose en retour ni pour assurer l'avenir des siens, mais simplement parce qu'il a été créé ainsi.
Par contre, certaines espèces manquent d'une telle affection et abandonnent leurs petits dès leur venue en ce monde. Les animaux en question mettent bas une abondante progéniture lors de chaque mise bas, et certains parviennent à survivre sans protection. S'ils disposaient de l'instinct parental, ces animaux-là connaîtraient une explosion de leur population, ce qui bouleverserait les équilibres naturels.
En résumé la reproduction, qui est le prérequis pour la continuation de la vie, est un système créé par Allah, Qui veut que la vie se perpétue. Allah est Celui Qui donne la vie, Il est l'Existenciateur. C'est Lui Qui a permis à tous les êtres de venir en ce monde, et Qui ne cesse de permettre l'apparition de nouvelles générations. Tout ce qui vit ne vit que grâce à Lui. Les êtres vivants ne doivent pas la vie à leurs parents, contrairement à l'opinion générale, mais à Allah Qui a créé leurs propres parents. Dans le Coran, Allah dit:
C'est Lui Qui vous a disséminés sur terre et c'est vers Lui que vous serez ramenés. (Sourate al-Muminune, 79)
Au fil des pages suivantes, nous passerons en revue certains systèmes reproducteurs, qu'Allah a accordés à quelques espèces. Ces êtres vivants doivent surmonter de grandes difficultés pour pérenniser leurs espèces respectives. Indubitablement, ils agissent non pas selon une logique telle que "nous devons garantir la survie des nôtres", mais de par l'affection et la miséricorde qu'Allah leur a accordées.
Ces animaux, qui sont dotés de systèmes reproducteurs étonnants, ne constituent qu'un panel restreint. En effet, la perpétuation de toute espèce vivante constitue en elle-même un miracle.
Cette guêpe nourrit ses petits avec les larves d'une autre espèce de guêpes appelées le sirex. Cependant elle doit résoudre deux problèmes: le sirex dépose ses larves à environ quatre centimètres en dessous de l'écorce d'un arbre.
Pour cette raison, la guêpe foreuse doit d'abord localiser les larves de sirex, qu'elle ne peut pas voir. Pour cela, elle utilise des capteurs très sensibles placés dans son corps, ce qui lui permet de déterminer l'emplacement des larves. Le second problème est de forer l'écorce de l'arbre.
A cette fin, la guêpe utilise un organe appelé "ovipositeur", qui est plus long que le corps entier de la guêpe, et qui est formé par deux appendices rattachés à la queue, qui se combinent pour former une extrémité tranchante comme celle d'un couteau. Ce "couteau" comporte des entailles, qui augmentent son efficacité. Dès que la guêpe foreuse a terminé son travail de repérage, elle dirige ses appendices de forage vers la cible selon le plus court chemin possible, et ces deux appendices vont percer l'écorce par un mouvement de va-etvient similaire à celui d'une scie. Dès que les larves seront atteintes, la guêpe foreuse déposera ses propres oeufs à l'intérieur des larves en utilisant le conduit ainsi aménagé.
Les jeunes guêpes foreuses débuteront ainsi leur vie en grandissant dans le corps des larves trouvées par leur mère et qui leur servent à la fois d'abri et de source de nourriture. Est-il encore nécessaire d'insister davantage sur le fait qu'un système si parfait ne peut en aucun cas être le fruit du hasard, mais qu'il s'agit bien au contraire de l'oeuvre d'un Créateur, Allah, le Possesseur de la Sagesse et de la Puissance Eternelles?
La guêpe sur la photo ci-contre nourrit ses larves dans son nid, qu'elle a fabriqué avec de la boue en faisant preuve d'un grand art, comme un potier.
Cette guêpe commence par trouver une chenille charnue qu'elle va piquer à neuf endroits-clés afin de paralyser celle-ci sans toutefois la faire mourir.
Ensuite, elle porte précautionneusement sa proie, qui est aussi immobile que si elle était morte, et l'amène dans son nid. La chenille paralysée va répondre aux besoins en viande des larves de la guêpe jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment grandes pour quitter le nid.
La température au niveau du cercle polaire antarctique, là où vivent les pingouins, descend parfois jusqu'à -40°C.
Le corps des pingouins est heureusement recouvert d'une épaisse couche de graisse leur permettant de survivre dans des conditions aussi extrêmes. De plus, les pingouins possèdent un système digestif hautement développé qui est capable d'assimiler très rapidement la nourriture. Ces deux facteurs permettent de réguler la température interne des pingouins à une valeur d'environ +40°C.
Les pingouins couvent durant l'hiver polaire. De plus, ce ne sont pas les femelles mais les mâles qui couvent. Mis à part le terrible froid, les couples de pingouins se trouvent également confrontés à la croissance des glaciers pendant cette période de l'année. En effet, durant tout l'hiver, les glaciers augmentent régulièrement de volume, augmentant par là même la distance séparant le site d'incubation et la côte, où se trouve la source de nourriture la plus proche pour les pingouins. Cette distance peut parfois atteindre 100 km.
Les femelles pingouins ne pondent qu'un seul œuf lors de chaque couvée, puis laissent les mâles incuber et retournent dans la mer. Durant les quatre mois de la période d'incubation, le mâle pingouin doit résister à des vents polaires violents, atteignant jusqu'à 100 km/h. Et du fait qu'il doit protéger l'œuf, il ne peut même pas chasser. De toute façon, la source de nourriture la plus proche est à deux jours de marche. Demeurant ainsi quatre mois entiers sans manger quoi que ce soit, le mâle pingouin perd la moitié de son poids, mais il n'abandonne jamais l'œuf. Il résiste ainsi à la faim pendant des mois.
Afin de se protéger eux-mêmes du climat polaire extrêmement éprouvant, les pingouins se rassemblent les uns auprès des autres. Ainsi, les jeunes membres de la communauté peuvent-ils se rencontrer tout en étant protégés des rudesses des vents froids. |
Une fois les quatre mois écoulés, lorsque l'œuf commence à se craqueler, la femelle pingouin ressurgit soudain. Entre-temps, elle n'a pas fait preuve de fainéantise mais a au contraire travaillé pour son futur petit en emmagasinant de la nourriture pour lui.
Parmi des centaines de pingouins, la mère retrouve facilement son époux et sa progéniture. Comme la mère a constamment chassé pendant la séparation, elle a l'estomac plein; ces réserves de nourriture vont lui permettre de pourvoir aux besoins du nouveau-né.
Au printemps, les glaciers commencent à fondre et des trous émergent dans la glace, laissant la mer émerger. Les parents pingouins se mettent alors à chasser des poissons dans ces trous pour nourrir leur petit.
Si la nature était vraiment telle que Darwin a prétendu qu'elle était, c'est-à-dire, si chaque individu n'était préoccupé que par sa propre existence, alors aucune créature ne consacrerait autant de temps et d'énergie, et ne consentirait autant de souffrances pour protéger et nourrir sa progéniture. |
Nourrir le nouveau-né est une rude tâche; parfois les parents se privent pendant une longue période, pourvu que leur progéniture ait de quoi manger. Il n'y aucun moyen d'aménager un abri quand la glace recouvre tout. La seule chose que les parents puissent alors faire est de protéger leur petit du froid de la glace en le posant sur leurs propres pieds et en le réchauffant contre leur ventre.
L'emplacement dans l'année de la période de la ponte des œufs est également importante. Pourquoi les pingouins pondent-ils en hiver et non en été? Il y a à cela une raison: s'ils avaient pondu en été, alors la venue au monde de la nouvelle progéniture se serait effectuée en plein hiver, alors que les mers sont gelées. Dans ce cas, les parents auraient eu trop de mal à trouver de quoi nourrir leurs petits à cause des épouvantables conditions climatiques et de l'éloignement de l'eau de mer, où se trouvent les ressources en nourriture des pingouins.
Le système reproducteur des kangourous diffère largement de celui des autres mammifères. En effet, l'embryon kangourou effectue certaines étapes de son développement à l'extérieur de l'utérus, alors qu'habituellement celles-ci sont intra-utérines.
Peu après la fécondation, l'embryon kangourou, encore aveugle et ne mesurant qu'un centimètre environ, vient au monde. En général, il y a une seule naissance à la fois. A ce stade, il est appelé "prématuré". Alors que tous les mammifères sont à ce stade dans l'utérus de la mère, le petit du kangourou vient au monde quand sa taille est encore minuscule. Son développement est à ce moment loin d'être achevé; ainsi, l'extrémité de ses pattes antérieures n'est pas définie, et ses pattes postérieures sont de simples moignons.
Il ne fait aucun doute que le nouveau-né ne peut pas quitter sa mère dans cet état. Au sortir de l'utérus, cette véritable larve commence à ramper sur la fourrure du ventre de sa mère à l'aide de ses pattes antérieures (la femelle est alors en position couchée) et atteint la poche maternelle après quelques minutes. Pour le petit kangourou, cette poche aura la même importance que l'utérus pour d'autres animaux. Il y a pourtant une différence importante, à savoir que contrairement aux autres nouveaux-nés, le petit du kangourou sort de l'utérus à l'état encore embryonnaire.
Une fois arrivé dans la poche, le nouveau-né s'accroche à l'un des quatre mamelons, et il commence à sucer.
A ce stade, la mère traverse une autre période d'ovulation, et un nouvel ovule se forme dans l'utérus. Après copulation, ce nouvel ovule sera fécondé.
Mais cette fois, l'ovule fécondé ne se développera pas immédiatement. Si la sécheresse sévit au centre de l'Australie, comme c'est souvent le cas, l'ovule fécondé dans l'utérus demeure au même stade jusqu'à ce que les conditions climatiques aient changé. Si, cependant, de fortes pluies s'abattent et si de riches pâturages réapparaissent, alors le développement de l'ovule fécondé repart.
A ce point de l'exposé, nous sommes confrontés à la question suivante: qui est-ce qui réalise cette planification, à savoir qui est-ce qui gère le développement de l'ovule fécondé selon l'environnement climatique? L'ovule est bien sûr incapable de piloter son propre développement, n'étant pas un être vivant conscient et étant ignorant du temps qu'il fait à l'extérieur. La mère ne peut pas non plus gérer cela parce que, à l'instar des autres créatures, elle n'exerce aucun contrôle sur les processus se déroulant dans son corps. Cet événement extraordinaire dépend entièrement d'Allah, Qui a créé à la fois la mère et l'ovule.
Si les conditions climatiques sont favorables, trente-trois jours après la fécondation le prématuré, qui n'est alors pas plus gros qu'un haricot sec, rampe lentement depuis l'ouverture de l'utérus pour atteindre la poche, tout comme l'aîné l'avait fait avant lui.
Entre-temps, ce dernier a considérablement grandi, et il va continuer son développement sans nuire au minuscule nouveau venu. Lorsqu'il parvient à son 190ème jour d'existence, il est alors suffisamment développé pour effectuer son premier séjour en dehors de la poche. Dès lors, il passera la majeure partie de son temps dehors, et il quittera la poche définitivement au 235ème jour après sa naissance.
Peu après la naissance du second petit kangourou, la femelle copule de nouveau. En conséquence, la femelle doit peu après s'occuper de trois petits. Le premier broute déjà mais revient occasionnellement auprès de sa mère pour téter; le second n'en est encore qu'au stade de la tétée continue pour assurer son développement, alors que le plus jeune n'est qu'une larve.
Ce qui est réellement stupéfiant, c'est que tous trois vont être nourris par la mère à l'aide de trois types de laits différents, chaque lait étant adapté à l'âge du petit.
Ainsi, le lait que boit le prématuré est transparent et sans couleur, tandis qu'il devient de plus en plus blanc pour ses aînés, commençant alors à ressembler à du vrai lait. La quantité de matières grasses et d'autres éléments nutritifs augmente en parallèle avec le développement du nouveau-né.
Le corps de la mère est capable de produire simultanément plusieurs types de lait, comportant chacun des ingrédients différents: un lait hautement nourrissant pour l'aîné, et des laits moins riches en matières grasses pour les plus jeunes. Et à chaque sorte de lait correspond un mamelon particulier. Il est important de noter ici un fait remarquable: chaque bébé kangourou va de lui-même téter au mamelon correspondant au lait lui convenant. S'il n'en était pas ainsi, le nouveau-né absorberait un lait qu'il lui serait impossible de digérer, et cela serait très préjudiciable pour son organisme.
Ce système alimentaire est tout à fait remarquable et il s'agit là sans aucun doute possible d'un produit de la Création. En effet, la mère ne peut manifestement pas arranger tout cela consciemment. Comment un animal pourrait-il connaître les ingrédients de lait dont ses petits auront besoin selon leur âge? Et même si ce savoir lui était accessible, comment pourrait-il les produire dans son propre corps? Et comment pourrait-il les distribuer par le biais de trois canaux distincts?
De façon évidente, le kangourou est incapable d'accomplir ne serait-ce qu'une seule des actions énumérées ci-dessus. Il n'est même pas conscient que le lait produit par son corps est de trois types différents. Ce processus merveilleux est incontestablement une preuve que cet animal a bel et bien été créé.
En dépit de sa corpulence et de son regard sauvage, la mère crocodile prodigue les plus grands soins à ses petits. Elle leur offre un abri sûr, eux qui sont si vulnérables, dans une poche spéciale se trouvant dans sa bouche. |
Les soins et l'attention apportés à leurs petits par les crocodiles sont à proprement parler stupéfiants.
Tout d'abord, l'animal creuse un trou pour y effectuer l'incubation de ses œufs. La température à l'intérieur de ce trou ne doit jamais excéder 30°C, car une légère augmentation de la température menacerait la progéniture embryonnaire. La femelle crocodile veille à ce que les trous dans lesquels elle place ses œufs soient situés dans des endroits ombragés. Cependant, cette précaution ne suffit pas. C'est pourquoi la femelle crocodile prodigue de grands efforts afin de conserver ses œufs à une température constante.
Les crocodiles de certaines espèces construisent des nids d'herbes aquatiques sur l'eau froide plutôt que de creuser des trous (comme le montre la photographie ci-contre à gauche). Si en dépit de ces mesures la température du nid s'élève encore, alors le crocodile rafraîchira le nid en l'aspergeant d'urine. Lorsque les œufs sont sur le point de se déchirer, des bruits sourds s'élèvent du nid. Ces bruits avertissent la mère que le moment critique est venu. Celle-ci sort les œufs et aide sa progéniture à s'en extraire en utilisant ses dents comme pincettes. L'endroit le plus sûr pour les nouveaux-nés est la poche protectrice située dans la bouche de leur mère, spécialement conçue pour abriter une demi-douzaine d'entre eux.
Il est ainsi flagrant qu'il existe une grande coopération ainsi qu'un esprit de sacrifice personnel chez les animaux. La parfaite harmonie régnant dans la nature révèle clairement à toute personne douée d'intelligence les signes de l'existence d'un Créateur transcendant. Ce sont les signes d'Allah, Qui est le Créateur de toute chose dans les cieux et sur terre.
Un oiseau appelé "mégapode" et vivant dans les îles du Pacifique prépare une étonnante "machine à incuber" pour sa future progéniture.
Durant l'été, la femelle mégapode pond un œuf tous les six jours. Cependant, les œufs du mégapode sont relativement gros comparés à sa taille, presque aussi volumineux que les œufs d'autruche. Pour cette raison, la femelle mégapode n'est capable de couver qu'un seul œuf à la fois. Par conséquent, tous les six jours, les nouveaux œufs risquent d'être en danger de mort à cause d'un manque de chaleur. Ceci n'est pourtant pas un problème pour le mégapode, parce que le mâle de cette espèce a été créé en étant doté de la capacité de mettre en œuvre un système d'incubation très original, utilisant seulement les matériaux présents en abondance dans l'environnement de ces animaux, à savoir le sable et la terre.
Ainsi, six mois avant le commencement de la période de reproduction, le mâle mégapode se met à creuser un trou de cinq mètres de diamètre et d'un mètre de profondeur, à l'aide de ses grandes griffes. Ensuite, il remplit le trou avec des herbes humides et des feuilles, l'objectif étant d'utiliser la chaleur dégagée par les bactéries lors de la fermentation des feuilles pour réchauffer les œufs.
Des aménagements sont toutefois nécessaires pour que ce processus puisse effectivement avoir lieu. En effet, la fermentation et le dégagement de chaleur ne se produisent que grâce au trou en forme de conduit de cheminée réalisé par le mégapode au sein de l'empilement des plantes. Ce trou permet à l'eau de pluie de s'écouler dans le nid et de conserver les substances organiques dans un état d'humidité. Et c'est à cause de cette humidité que la fermentation des plantes sous le sable peut se dérouler, entraînant un dégagement de chaleur. Peu avant le printemps, la saison sèche débute en Australie, et le mâle commence à aérer le tapis végétal en cours de fermentation. Ceci afin de maintenir l'équilibre thermique. La femelle mégapode visite de temps à autre le trou et vérifie si le mâle travaille ou non. Finalement, la femelle déposera ses œufs sur le sable au-dessus des plantes fermentées.
Pour que la progéniture du mégapode se développe correctement au sein de la "machine à incuber", il faut que la température y soit maintenue à une valeur constante de +33°C. Pour rendre cela possible, Le mâle mégapode évalue régulièrement la température du sable à l'aide de son bec, qui est aussi sensible qu'un thermomètre. Si nécessaire, il aménage des trous de ventilation afin de réduire la température. Le mâle mégapode est si attentif que si quelques poignées de terre sont lancées sur le sable, il les retirera immédiatement afin de prévenir le moindre changement de température. C'est dans un tel environnement de mesures protectrices que les petits mégapodes viennent au monde. Les nouveaux-nés sont si bien développés qu'ils sont capables de voler quelques heures seulement après l'éclosion des œufs.
Comment ces créatures ont-elles pu accomplir un tel travail depuis des millions d'années, que des hommes auraient du mal à bien effectuer? Puisque nous savons que les animaux n'ont pas de conscience rationnelle comme la nôtre, la seule explication de cet événement est qu'ils ont été spécialement "programmés" pour cette tâche, et créés avec la capacité de la réaliser. Sinon, il est impossible d'expliquer comment il pourrait décider d'entreprendre l'aménagement du futur nid six mois à l'avance, ou même connaître la nature du processus chimique complexe mis en jeu. Il y a également une autre question, à savoir: pourquoi entreprend-t-il un travail aussi ardu pour protéger ses œufs? La seule réponse se trouve dans son désir de se reproduire et de procurer la plus grande sécurité à sa progéniture.
Saviez-vous que le coucou déposait ses œufs dans les nids d'autres oiseaux, et qu'il trompait ceux-ci de façon à ce qu'ils couvent ses propres œufs?
Lorsque arrive le moment de la ponte, la femelle coucou semble engagée dans une lutte contre la montre. Etant sur le qui-vive, elle espionne les autres oiseaux en train de construire leurs propres nids, cachée parmi les feuilles. Dès qu'elle voit un oiseau dont les œufs sont de couleur voisine aux siens, elle arrête sa décision.
A peine "l'oiseau cible" aura-t-il pondu ses œufs qu'à sa première absence du nid la femelle coucou profitera de l'occasion pour fondre sur ce nid et y pondre un œuf à son tour. C'est alors qu'elle a recours à une véritable ruse: elle va jeter hors du nid l'un des œufs de son "hôte", ce qui permet de rendre inaperçu son passage en ce lieu.
La femelle du coucou pond ses oeufs auprès de ceux d'un autre oiseau. Pour cela, elle consacre du temps pour bien choisir le nid. Et dès que le propriétaire du nid en question s'absente, elle y laisse tomber un de ses oeufs et jette hors du nid l'un des oeufs de l'occupant habituel, afin que ce dernier ne remarque rien à son retour. |
La mère coucou met ainsi en œuvre une stratégie étonnante tout en respectant un timing très serré, ce qui va permettre à sa progéniture de prendre un bon départ dans cette vie. Une femelle coucou pond jusqu'à vingt œufs dans une seule saison. En conséquence, elle se trouve dans l'obligation de trouver de nombreux "parents adoptifs", de les espionner et de déterminer le bon moment pour effectuer la permutation des œufs. Puisque la mère coucou pond un œuf tous les deux jours et que la formation de chaque œuf dans l'ovaire prend cinq jours, elle n'a pas de temps à perdre.
Emergeant de l'œuf après une période d'incubation de douze jours, le coucou nouvellement né voit pour la première fois ses parents adoptifs tellement attentionnés quatre jours après l'éclosion. Sa première action sera de jeter en dehors du nid les œufs de ses hôtes dès que ceux-ci se seront absentés. Ces parents d'adoption vont pourtant s'occuper de lui avec grand soin, le considérant comme leur propre progéniture. Vers la sixième semaine, quand le coucou sera sur le point de quitter le nid, nous aurons cette vision stupéfiante de l'oiseau désormais devenu gros mais encore nourri par deux petits oiseaux.
A QUI APPARTIENT CE PETIT?Bien que six semaines se soient maintenant écoulées, et que les nouveaux-nés aient considérablement grandi, la mère adoptive leur prodigue toujours autant de soins. La première chose que fait le rejeton du coucou au sortir de son oeuf, c'est de jeter hors du nid squatté les oeufs qui s'y trouvaient déjà. Ainsi, ses parents adoptifs n'auront que lui à nourrir. |
Réfléchissons à cette attitude intrigante du coucou, qui confie sa progéniture à la bienveillance d'autres oiseaux. La femelle coucou recourt-elle à cette pratique parce qu'elle est trop paresseuse ou bien parce qu'elle est incapable de construire un nid? Sinon, est-ce parce qu'autrefois les coucous construisaient des nids et veillaient eux-mêmes sur leur propre progéniture, avant d'abandonner cela vue la difficulté de la tâche, pour recourir à cette nouvelle méthode?
Pensez-vous qu'un oiseau puisse faire un tel plan de lui-même?
Durant la saison de la reproduction, la guêpe géante connue sous le nom de "pepsis" ne se préoccupe pas de construire un nid ou bien un dispositif pour assurer l'incubation, contrairement aux autres animaux. Elle est dotée d'un mécanisme reproducteur totalement original. Cette guêpe nourrit et protège ses œufs en utilisant l'araignée la plus grosse et la plus dangereuse qui existe sur terre, à savoir la tarentule.
Généralement, les tarentules se cachent dans les galeries qu'elles creusent sous la terre. Cette guêpe, toutefois, est équipée de capteurs sensibles à l'odeur se dégageant du corps de la tarentule. Par conséquent, il n'est pas difficile pour elle de trouver sa proie. Mais la tarentule étant un animal assez rare, la guêpe doit parfois se déplacer pendant des heures afin de débusquer une seule tarentule. Lors de ce périple, elle veille à bien nettoyer régulièrement ses capteurs afin que leur sensibilité ne s'altère pas.
... Le Seigneur du Levant et du Couchant et de ce qui est entre les deux; si seulement vous compreniez! (Souraet ash-Shu’ara, 28)
Lorsque la guêpe trouve la tarentule, un combat s'engage. L'arme principale de la tarentule est son poison fatal. Dès le début de la lutte, la tarentule mord immédiatement la guêpe. Cependant, les guêpes de cette espèce sont immunisées contre le poison de la tarentule du fait qu'elles possèdent un antidote spécial, et elles ne sont pas affectées par le poison puissant de la tarentule grâce à cette sécrétion dans leur corps.
A ce stade, la tarentule ne dispose plus d'autre défense à déployer contre la guêpe. C'est maintenant le tour de la guêpe de mordre, ce qu'elle va faire au niveau de la partie supérieure de l'estomac de la tarentule, où elle va décharger son poison. C'est un détail qui a son importance, car cet endroit est justement la partie la plus sensible de la tarentule. C'est après cette attaque que l'aspect le plus important de l'événement se produit: le poison injecté par la guêpe ne tue pas la tarentule, mais il va seulement la paralyser.
La guêpe mord la tarentule sur la partie supérieure de son estomac. C'est l'endroit le plus approprié pour paralyser la tarentule. |
La guêpe tire ensuite la tarentule tétanisée vers un endroit propice, où elle creuse un trou dans lequel elle place le corps de celle-ci. Puis la guêpe perce l'estomac de sa victime, et elle y dépose un seul œuf.
En l'espace de quelques jours, le petit de la guêpe sort de l'œuf, et il va se nourrir de la chair de la tarentule et trouver refuge en elle jusqu'à la venue de la phase de métamorphose.
La guêpe "pepsis" doit trouver une tarentule pour chacun des vingt œufs qu'elle pond tout au long de la saison de la reproduction.
Cette méthode incroyable nous montre que le système reproducteur de la guêpe en question est spécialement créé en accord avec la nature de la tarentule. Sinon, il est impossible d'expliquer la présence de l'antidote dans le corps de la guêpe contre le poison de la tarentule, de même que sa sécrétion d'un fluide paralysant celle-ci.