Sourate al-Kahf, 61-70

Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, Ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer. (Sourate al-Kahf, 61)

Nous comprenons de ce verset que Moïse (psl) et son jeune domestique avaient projeté de manger du poisson. Cependant, Allah a fait que tous deux l'oublient et lui permettent en cette occasion de s'échapper vers la mer.

En réalité, on ne peut pas oublier ou se rappeler de quoi que ce soit à volonté. Dans ce cas, Allah leur a fait oublier le poisson car cette inattention a été inscrite dans leur destin. Ceci étant, indépendamment de leurs efforts pour essayer de se souvenir, ils ne peuvent le faire que si Allah le veut.

Il existe beaucoup de raisons à cet oubli. Il a été dit à Moïse (psl), par exemple, de venir à cet endroit précis pour rencontrer une personne importante et bénie à propos de laquelle d'autres informations seront révélées plus tard. Pour atteindre leur lieu de rendez-vous prévu, Moïse et son jeune valet voyagent pendant longtemps. Cependant, ils ont besoin d'une information plus détaillée sur l'emplacement exact car la région du "confluent des deux mers" est immense. Sans ces informations précises, ils pourraient avoir beaucoup de difficultés à trouver cette personne. C'est là où prend sens la fuite du poisson et elle devient claire. Il s'agit d'un signe parce que le poisson localise le lieu de la rencontre avec exactitude.

Dans un sens plus large, ce verset met l'accent sur la précision à faire du choix d'un lieu de rendez-vous quelconque. Le lieu de rencontre dans le cas de Moïse (psl) est inoubliable, car il est indiqué par un signe important. En général, l'emplacement exact d'une réunion doit être convenu et connu pour éviter les difficultés et pertes de temps, et pour rendre son accès plus facile aux gens.

kayalık, dalgalar

Puis lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit à son valet : "Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage." (Sourate al-Kahf, 62)

Ce verset montre que lorsque Moïse (psl) et son jeune valet dépassent le lieu prévu de la rencontre, ils sont fatigués et affamés. Lorsqu’ils veulent préparer le repas, ils se souviennent du poisson et se rendent compte qu'ils l'ont laissé derrière eux. Allah leur a fait oublier le poisson et ensuite, au moment voulu, le leur rappelle, leur désignant ainsi le lieu de la rencontre.
Il est important qu'Allah ait choisi le poisson, car Moïse (psl) et son assistant s’en seraient rappelés sans aucun doute, pendant leur long voyage, au moment où ils seraient fatigués et affamés, et l’auraient donc cherché. Comme manger est une nécessité pour tout être humain affamé, il semble qu’Allah ait choisi le poisson pour les emmener à leur lieu de rendez-vous.

[Le valet lui] dit : "Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j’ai oublié le poisson - le diable seul m’a fait oublier de (te) le rappeler - et il a curieusement pris son chemin dans la mer." [Moïse] dit : "Voilà ce que nous cherchions." Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces. (Sourate al-Kahf, 63-64)

Lorsque Moïse (psl) et son jeune serviteur se rendent compte qu'ils ont laissé le poisson derrière eux, ils se souviennent aussi qu’ils l'ont oublié dans une région rocheuse. Cette contrée rocailleuse où les deux mers se rencontrent est le lieu où Moïse doit rencontrer la personne bénie. Grâce au poisson, Moïse localise le lieu exact du rendez-vous au cours duquel, on le suppose, il devait rencontrer Al-Khidr (psl). Le poisson, ayant accompli son but, disparaît dans la mer.
Dans le verset, la déclaration du serviteur de Moïse est également mentionné, affirmant que satan lui a fait oublier le poisson. La capacité de satan à faire oublier les gens est aussi mentionnée dans d'autres versets :

Quand tu vois ceux qui pataugent dans des discussions à propos de Nos versets, éloigne-toi d’eux jusqu’à ce qu’ils entament une autre discussion. Et si le diable te fait oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes. (Sourate al-An`am, 68)

Et il dit à celui des deux dont il pensait qu’il serait délivré : "Parle de moi auprès de ton maître". Mais le diable fit qu’il oublia de rappeler (le cas de Joseph) à son maître. Joseph resta donc en prison quelques années. (Sourate Yusuf, 42)

... La puissance toute entière appartient à Allah. C'est Lui qui est l'Audient, l'Omniscient. C'est à Allah qu'appartient, ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre... (Sourate Yunus, 65-66)

Nous devons rappeler à cette occasion que satan, tout seul, n'a aucun pouvoir. Allah, le Détenteur unique de tout pouvoir et de toute force, a donné à satan la capacité de susciter l’oubli chez les gens. Nul être n’est en mesure de faire quoi que ce soit de sa propre volonté. Allah dirige les actes de tous les êtres vivants, ainsi que satan, comme l’indique le verset "… Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet…" (Sourate Hud, 56) De ce fait, c’est en réalité Allah, et non satan, Qui a fait oublier le poisson à Moïse (psl) et à son jeune valet, car c’était dans leur propre intérêt de l’oublier et leur destin, déterminé par Allah, en a ainsi décidé.

Dans le verset 64 de la sourate al-Kahf, nous comprenons que Moïse (psl) et son jeune domestique se rendent compte que l’endroit où le poisson leur a échappé était le lieu de la rencontre, ils ont ainsi "fait chemin inverse" vers ce lieu très précis.

Ils trouvèrent l’un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous. (Sourate al-Kahf, 65)

Comme il a été déjà mentionné, Allah est très compatissant, clément et miséricordieux envers Ses serviteurs. Moïse (psl) s’est mis en route dans l'intention de rencontrer Al-Khidr (psl), celui à qui Allah a accordé la miséricorde. De ce fait, les attributs d’Allah de clémence et de miséricorde se reflètent sur lui, ce qui lui permet d’être détenteur d’un savoir supérieur émanant d’Allah et de devenir l’un de Ses éminents serviteurs. Dans les extraits suivants du récit, nous verrons plusieurs exemples de son sens supérieur de la miséricorde. Dans ce verset, nous sommes rappelés au concept de compassion dans le Coran. Comme Allah le dit dans ce verset

"… être, en outre, de ceux qui croient et s’enjoignent mutuellement l’endurance, et s’enjoignent mutuellement la miséricorde. Ceux-là sont les gens de la droite." (Sourate al-Balad, 17-18),

Etre compatissant est l’une des principales caractéristiques d'un croyant.

Les croyants qui consacrent leurs vies à chercher la satisfaction d’Allah font de leur mieux pour se conformer à Ses règles. Leur sens de la compassion provient de leur foi authentique, car ils savent que rien ne se produit sans la volonté d’Allah et qu'ils sont dépendants de ce qu'Il peut leur accorder. Cette conscience les rend modestes. Ceux qui ne sont pas modestes ne peuvent pas être réellement compatissants parce qu'ils sont égocentriques et de ce fait estiment que leurs intérêts et leurs désirs sont au-dessus de tout. C’est la raison pour laquelle ils ne tiennent pas compte des besoins des autres personnes et donc, ne peuvent ressentir de la compassion et de la miséricorde pour eux. Les gens humbles, de leur côté, qui sont complètement soumis à Allah, éprouveront un profond sentiment de compassion pour toutes les autres créatures innocentes.

Une des raisons qui explique la détermination des croyants à être aussi compatissants est leur désir de gagner la satisfaction d’Allah. Comme les versets l’expriment, Allah est le plus Compatissant et ainsi les croyants s'efforcent de vivre autant que possible en étant habités de compassion : "Et n’eussent été la grâce d’Allah sur vous et Sa miséricorde et (n’eût été) qu’Allah est compatissant et miséricordieux." (Sourate an-Nur, 20) Totalement dépendants de la grâce et de la compassion d’Allah, et sincèrement en quête de Sa miséricorde, ils sont aussi compatissants qu'ils le peuvent envers les autres croyants.
Comme pour toute chose, leur compassion vient de l’enseignement du Coran. Et en raison de cela, ils ne sont compatissants que là où Allah l’ordonne et avec ceux auxquels Il a destiné cette compassion.

Parfois l'amour et la compassion ressentis pour un croyant provoquent une réaction et une critique inévitables, même si cela peut être dur ou difficile à faire. Cependant, de telles réactions peuvent devenir nécessaires lorsque de mauvaises actions sont commises, car le Coran ordonne aux musulmans d'interdire le mal. C'est la vraie compassion, car tout musulman peut être confronté à d’autres musulmans pour les empêcher de s'engager dans des activités interdites, mais il ne peut pas accepter l’idée que ses frères et sœurs aillent en enfer. C'est pourquoi les musulmans encouragent leurs coreligionnaires à se conformer aux valeurs qui plaisent à Allah et les aident ainsi à gagner le droit d’entrer au paradis. S'ils ne tenaient pas compte de la destinée de leurs coreligionnaires dans l’au-delà et, ainsi, ne faisaient qu’observer simplement leurs mauvaises actions, comment pourraient-ils prétendre être vraiment compatissant ?

Dans ce verset : "Certes, un Messager pris parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants" (Sourate at-Tawbah, 128), Allah décrit le sens de la compassion de notre Prophète (pbsl). Et, ceux qui prennent exemple sur ce modèle de qualités morales seront sensibles au destin des uns et des autres dans l’au-delà et se comporteront comme Allah ordonne de le faire.

Moïse lui dit : "Puis-je te suivre, à la condition que tu m’apprennes de ce qui t’a été enseigné [par Allah] concernant une bonne direction (le droit chemin) ?" (Sourate al-Kahf, 66)

De ce verset, nous pouvons déduire que Moïse a déjà reçu une information détaillée, grâce à la révélation, concernant la personne qu’il devait rencontrer. Il fait de gros efforts pour aller à son rendez-vous malgré l’éloignement du lieu où il se trouve, parce que même s'il fait face à des épreuves durant son chemin, il est certain qu'il tirera un grand bénéfice de sa rencontre avec cette personne très particulière.

Ensuite, aussitôt qu'ils se rencontrent, Moïse le reconnaît, tout comme il reconnaît son caractère et son savoir supérieurs, et veut se joindre à lui. Cela montre que probablement il savait déjà que cette personne particulière était détentrice d’un grand savoir. (Allah est plus savant) Il est aussi probable qu'il a reçu la révélation que cette personne était sur le droit chemin et en était un guide, et qu'il devait donc se joindre à elle et, pour toutes ces raisons, apprendre d’elle. (Allah est plus savant)

[L’autre] dit : "Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi." (Sourate al-Kahf, 67)

D’après ces versets, Al-Khidr (psl) a aussi une parfaite connaissance de Moïse (psl). D’ailleurs, il est possible d’en déduire que Al-Khidr connaît des choses sur l'avenir, car Allah l'en a informé.

Dès que Moïse fait sa demande, Al-Khidr (psl) lui répond immédiatement qu’il n'est pas assez patient pour voyager avec lui. Pourquoi dirait-il une chose pareille alors que rien n’est encore arrivé, et avant même de voir comment Moïse se comporterait ? La raison en est que Al-Khidr connaît une partie de l'avenir (Allah est plus savant).

Une telle connaissance indique que tout se passe selon la volonté d’Allah, parce que Lui seul accorde une telle connaissance à Son petit nombre d’élus et uniquement autant qu'Il le veut. Ainsi, Al-Khidr ne pouvait révéler une telle connaissance de l'invisible que selon la volonté d’Allah.

Tout ce qui arrivera à Moïse est, comme affirmé plus haut, déjà accompli et chaque moment est connu d’Allah, car Il l'a inscrit dans le destin. C'est la preuve que les gens ne vivront que le destin qu’Allah leur a inscrit. Un autre verset met également l’accent sur le fait que les croyants doivent s’en remettre à Allah et à leur destin, et avoir confiance en Lui :

Dis : "Je ne détiens pour moi rien qui peut me nuire ou me profiter, excepté ce qu’Allah veut. A chaque communauté un terme. Quand leur terme arrive, ils ne peuvent ni le retarder d’une heure ni l’avancer." (Sourate Yunus, 49)

"Comment endurerais-tu sur des choses que tu n’embrasses pas par ta connaissance ?" (Sourate al-Kahf, 68)

Plusieurs événements troublants, agréables et joyeux peuvent être vécus par les gens au cours d'une journée. Mais comme la plupart des gens ne pensent pas à Allah et au fait qu'Il a déjà tout inscrit dans le destin, ils essaient d'expliquer ce qui leur arrive par la "chance" et la "coïncidence". Cependant, cela les empêche de voir les choses à la lumière du bien et d’en tirer des bénéfices. C’est pourquoi ils deviennent contrariés, tristes et malheureux. C'est la différence fondamentale entre les croyants et les incroyants, parce que les croyants sont conscients que tout est créé selon la volonté d’Allah et dans leur intérêt supérieur.

Ceux qui ont une profonde compréhension de cette réalité réussissent à être satisfaits et à observer la beauté cachée et le bien supérieur en toute chose, sans tenir compte de leur situation dans ce monde. Allah a créé tout ce que nous pourrions vivre, que nous les considérions bonnes ou mauvaises importe peu, en mettant en place un plan subtil et avec une infinie sagesse et intelligence. Il contrôle la totalité de la vie, car Il est le seul Maître de tout ce qui existe. Allah crée toute chose dans une forme parfaite et incomparable avec sagesse et beauté. De ce fait, l'humanité doit reconnaître et se rendre compte de cette perfection, et essayer de déceler la sagesse et la bonté en toute chose sachant que la connaissance infinie d’Allah n’est à l’origine que des plus parfaits résultats. Ceux qui croient en Allah, évaluent tout avec un regard porté sur le bien et l’interprètent ainsi, trouveront toujours le bien et la beauté, à la fois en ce monde et dans l’autre.

araba kazası, ofis
Les croyants savent que tout ce qui leur advient, aussi désagréable que ce soit, est une épreuve d'Allah. En tant qu’êtres soumis à Lui, ils font preuve de bon caractère quelles que soient les circonstances. En revanche, ceux qui n’ont pas conscience de la réalité du destin désespèrent et souffrent à chaque revers.

L'intelligence d'Allah est infinie alors que les êtres humains sont limités. Partant de cette réalité, les gens peuvent ne tenir compte que de l’aspect visible des choses et l’interpréter selon leur propre compréhension. Ainsi, ils pourraient interpréter une chose qui, en réalité, contient beaucoup de bien et de beauté comme négative et regrettable, et inversement. Dans de telles situations, les croyants ont besoin de s’en remettre à la science et à la sagesse infinie d’Allah et avoir un regard sur les choses à partir d’une perspective de bonté afin de voir la vérité, car tout ce qui semble être négatif est, pour les croyants, "une leçon dans le destin". Allah dit dans un verset :

…Il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah Qui sait, alors que vous ne savez pas. (Sourate al-Baqara, 216)

[Moïse] lui dit : "Si Allah veut,tu me trouveras patient ; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres." (Sourate al-Kahf, 69)

Comme nous pouvons le constater dans ce verset, Moïse (psl) répond immédiatement d'une façon musulmane en disant In cha Allah (si Allah le veut). Cette expression montre la soumission des croyants à Allah, qu'ils comprennent comment le destin fonctionne et combien ils sont conscients que seul Allah peut leur accorder la réussite.

Comme nous l’avons précisé dans l'explication des versets 23 et 24 de la sourate al-Kahf plus haut, il s’agit de l’ordre d’Allah de ne pas dire "je ferai cela demain", mais de dire "si Allah le veut".

Par cette réponse, Moïse (psl) attire notre attention à l'importance de dire In cha Allah avant d'entamer une chose, de prendre une décision et de planifier quoi que ce soit pour le lendemain parce que, en fin de compte, seul Allah accorde la réussite et les aptitudes nécessaires pour y parvenir. Il est essentiel que les musulmans se souviennent de cette grande vérité : Seul Allah sait et dirige tout ce qui arrive dans l'univers.

"Si tu me suis, dit [l’autre,] ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention." (Sourate al-Kahf, 70)

Le récit de Moïse (psl) et d’Al-Khidr (psl) insiste encore une fois sur l'importance de l'obéissance aux prophètes et aux messagers. Les croyants doivent y prêter attention en montrant un strict respect dans leur loyauté.

En rapport avec cela, les gens doivent voir la sagesse et la bonté dans les actions du messager auquel ils ont fait allégeance. Ils doivent s’attendre à de la bonté dans tout ce que le messager fait et, s'ils ne peuvent pas voir la sagesse inhérente, ils doivent attendre patiemment et avec respect ses explications. Les croyants ne doivent pas déranger le messager en lui posant des questions inutiles ou en essayant de satisfaire leur curiosité.

Si la sagesse contenue dans les propos ou les actes n'est pas immédiatement apparente, les musulmans doivent attendre avec respect que le messager d’Allah ou l’élu la leur explique. Ceux qui adoptent cette vision des choses se rendront compte immédiatement que les propos ou les actes étaient appropriés et reconnaîtront l’erreur de leur réaction initiale. Les versets disent que si la personne à qui l’on fait allégeance sent le besoin d'expliquer la sagesse de ses actes, de ses décisions et de ses propos, elle le fera. Par exemple, Al-Khidr dit : "… tant que je ne t'en aurai pas fait mention" signifiant ainsi qu'il expliquera la sagesse inhérente au moment venu.

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  • Introduction
  • Sourate al-Kahf, 01-10
  • Sourate al-Kahf, 11-20
  • Sourate al-Kahf, 21-30
  • Sourate al-Kahf, 31-40
  • Sourate al-Kahf, 41-50
  • Sourate al-Kahf, 51-60
  • Sourate al-Kahf, 61-70
  • Sourate al-Kahf, 71-80
  • Sourate al-Kahf, 81-90
  • Sourate al-Kahf, 091-100
  • Sourate al-Kahf, 101-110
  • Conclusion