Jusqu'à présent nous avons étudié les comportements de compassion et de dévouement dont font preuve les animaux envers leur progéniture. Mais ces qualités ne sont pas uniquement observables entre les parents et leurs petits. De nombreux animaux font preuve de solidarité les uns envers les autres, et il est parfois possible d'observer de tels comportements entres individus d'espèces différentes. Les animaux qui vivent en troupeaux et ceux qui vivent en colonies en tirent profit.
Le mode de vie des animaux qui vivent en troupeaux discrédite l'affirmation évolutionniste selon laquelle les animaux sont engagés dans une lutte sans merci et doivent se battre les uns contre les autres pour survivre. Hormis durant la saison de l'accouplement, les animaux ne se battent pas entre eux, mais tirent profit de la solidarité, de l'entraide et du dévouement dont ils font preuve les uns envers les autres.
En réalité, les darwinistes sont conscients de cette vérité, mais ils s'efforcent de l'intégrer à leur théorie. Le très célèbre partisan de l'évolutionnisme Peter Kropotkin a trouvé de nombreux exemples d'entraide entre les animaux au cours des recherches qu'il a menées en Sibérie de l'est et en Manchourie. Kropotkin a même écrit un livre à ce sujet dans lequel il évoque les éléments suivants au sujet de la solidarité entre animaux :
La première chose qui nous surprend quand on commence à étudier la lutte pour la survie sous ses deux aspects – concret et métaphorique - est l'abondance d'exemples d'entraide, non seulement pour élever la progéniture, comme le reconnaissent les évolutionnistes, mais également pour la sécurité de chaque individu et pour lui assurer la quantité de nourriture suffisante. Dans le règne animal, l'entraide est la règle. Même les plus petits des animaux s'entraident.111
Bien que Kopotkin soit partisan de l'évolutionnisme, il contredit l'affirmation principale de la théorie face aux évidences révélées par ses observations. Comme nous allons le voir dans les pages qui vont suivre, la solidarité et la coopération entre animaux et entre espèces sont essentielles à la survie. L'ordre et l'équilibre de la nature constituent la preuve évidente des créations parfaites d'Allah. Ceux qui sont étonnés d'observer des comportements intelligents chez les animaux ne peuvent s'empêcher d'éprouver de l'admiration. Une de ces personnes n'est autre que le scientifique Kenneth Walker. Expert en physiologie et en médecine, il relate ses observations durant un safari en Afrique de l'Est :
Je me rappelle avoir été très impressionné par de nombreux exemples de collaboration entre les animaux que j'ai observés lorsque je filmais il y a quelques années de cela en Afrique de l'Est. Dans la plaine d'Athi on pouvait rencontrer de vastes troupeaux d'antilopes et de zèbres qui s'entraidaient pour établir des sentinelles afin de donner l'alarme à l'approche d'un danger. Je n'avais pas l'intention de filmer les zèbres, mais les antilopes. Cependant il m'était souvent impossible d'approcher les antilopes sans qu'un zèbre, assumant le rôle de sentinelle, me découvre et indique ma présence aux antilopes. Les girafes et les éléphants étaient souvent ensemble, apparemment pour de bonnes raisons. Les éléphants qui ont d'énormes oreilles possèdent une ouïe remarquable, mais une vue très médiocre. Les girafes quant à elles sont comme des sentinelles postées en haut de tours de contrôle. Lorsque ces deux animaux additionnent leurs atouts, il devient presque impossible de les approcher sans être vu ou entendu. Une alliance encore plus dangereuse existe entre le rhinocéros et l'oiseau du genre pique-bœuf qui se posait sur son dos pour attraper les tiques et autres parasites dont le rhinocéros était infesté. Ces oiseaux étaient constamment sur le qui-vive et découvraient généralement ma présence bien avant le rhinocéros doté d'une vue médiocre. Grâce à ses cris aigus et ses piques vigoureux il indiquait au rhinocéros qu'il fallait s'enfuir. La large bête se balançait alors avec l'oiseau accroché à son dos comme le passager d'un bus brinquebalant.112
Les troupeaux d'antilopes et de zèbres vivent généralement côte à côte et connaissent leurs ennemis réciproques. Si un zèbre aperçoit un prédateur traquant une antilope, il va immédiatement avertir le troupeau d'antilopes. |
Les petits oiseaux sont parfois perchés sur de plus grands animaux et les avertissent du danger en poussant des cris. |
La nature n'est pas un champ de bataille où les animaux luttent pour survivre, comme le prétendent évolutionnistes. Nombreux sont ceux qui font preuve de la compassion et du dévouement inspirés par Allah. |
Les observations de Walker ne représentent qu'une petite partie des nombreux exemples de dévouement et de coopération. Tout le monde peut observer des comportements similaires dans son environnement. Le plus important cependant est de réfléchir à ces comportements étonnants.
Au cours des prochaines pages, nous examineront plus en détails des exemples qui montrent clairement le pouvoir d'Allah sur toutes les créatures vivantes.
L'un des principaux avantages à vivre en communauté est de bénéficier d'une plus grande sécurité. En effet tout individu apercevant le danger peut avertir les autres au lieu de s'enfuir. Chaque espèce possède son propre cri d'alarme. Les lièvres par exemple et certaines espèces de daims lèvent la queue pour avertir les autres animaux du danger. Certaines gazelles font des sauts étonnants afin de prévenir du danger.113
Quand ils aperçoivent le danger, de nombreux petits oiseaux donnent l'alerte en criant. Des espèces telles que le merle, la mésange charbonnière et le pinson des arbres émettent des cris perçants à intervalles très rapides. Il est impossible pour les humains de déterminer d'où proviennent ces cris, ce qui est primordial pour la sécurité des oiseaux. Autrement tout oiseau émettant ces cris attirerait l'attention des prédateurs.114 Mais le risque que cela arrive est presque nul.
L'insecte qui fait partie d'une colonie va alerter les autres individus s'il s'aperçoit d'un danger. Mais le signal d'alarme envoyé (phéromone) est également perçu par les ennemis. Par conséquent, l'insecte qui donne le signal d'alarme met également sa propre vie en danger.115
Les chiens de prairie vivent en larges communautés regroupant des milliers d'individus. Leurs réseaux de terriers est comme un village souterrain, chaque terrier abritant environ 30 individus. Chaque animal reconnaît les autres membres du groupe. Certains d'entre eux sont toujours sur le qui-vive, se tenant debout sur leurs pattes postérieures au sommet des petits monticules de terre situés près de l'entrée de leur terrier. Si l'une des sentinelles détecte un prédateur, elle émet une série de sons sifflants qui sont retransmis par les autres individus chargés de la surveillance. L'alarme est alors donnée.116
Il est stupéfiant que les animaux s'avertissent les uns les autres, mais il est encore plus important de remarquer qu'ils sont tous capables de se comprendre entre eux. Un lièvre en levant la queue donne le signal d'alarme et les autres lièvres agissent en conséquence. Ils vont s'enfuir et se cacher si nécessaire. Mais si les lièvres savent qu'il faut courir en entendant ce signal ils doivent s'être mis d'accord à l'avance sur ce signal d'alarme. Comment pourraient-ils mettre autrement cela en pratique ? Cette proposition est bien évidemment inacceptable pour tout être rationnel. Nous devons donc admettre que ces animaux conçus par un Créateur unique agissent tous selon Ses directives.
L'autre exemple est celui de l'oiseau du genre pique bœuf installé sur le dos du rhinocéros qui comprend les cris d'alarme envoyés par l'oiseau et agit en conséquence. Ces comportements intelligents ne doivent pas être ignorés. Il est évidemment impossible pour un animal de se rendre compte qu'il doit avertir les autres d'un danger potentiel - de comprendre son signal et d'agir en conséquence. Il n'existe qu'une seule explication à ces comportements rationnels : toutes ces aptitudes et tous ces comportements leur ont été enseignés. Allah enseigne à ces animaux leurs comportements et comment les mettre en pratique. Allah, généreux et miséricordieux, crée, protège et nourrit toutes les créatures.
Non seulement les animaux qui vivent en communauté s'avertissent mutuellement des dangers, mais ils se défendent ensemble contre leurs ennemis. Les petits oiseaux par exemple volent en cohue autour des oiseaux prédateurs tels que les faucons et les hiboux qui s'aventurent sur leur territoire. Ils avertissent les autres oiseaux dans le secteur en émettant un son cliquetant. Le comportement agressif de ces petits oiseaux est généralement suffisant pour faire fuir les oiseaux prédateurs.117
Le chien de prairie est constamment sur le qui-vive et prévient les autres animaux aux alentours avec ses cris d'alarme. |
Une nuée d'oiseaux qui volent ensemble permet de protéger chaque individu. Les étourneaux volent en groupe en laissant de grandes distances entre eux. Mais lorsqu'ils aperçoivent un faucon, ils se rapprochent rapidement ce qui empêche le faucon de pénétrer à l'intérieur de la nuée d'oiseaux. S'il y parvenait, il abîmerait probablement ses ailes.118
Quand leur troupeau est victime d'une attaque, les mammifères agissent tous ensemble. Quand les zèbres fuient les prédateurs, ils placent les plus jeunes au centre. Durant ses observations en Afrique de l'est, la scientifique Jane Goodall a vu des zèbres séparés du reste du troupeau encerclés par des chiens sauvages. D'autres individus du troupeau en se rendant compte que trois des leurs étaient en danger, retournèrent attaquer les prédateurs à l'aide de leurs sabots et de leurs dents pour les faire fuir et sauver les trois zèbres.119
Les antilopes et les gazelles avertissent les autres animaux des dangers potentiels en sautant de manière bien particulière. |
Généralement, quand un troupeau de zèbres est attaqué, le leader court à l'arrière tandis que les femelles et les poulains se mettent à l'avant. L'étalon court en zigzags et donne des coups de sabots avec ses pattes arrières. On a même observé certains d'entre eux se retourner et mener l'assaut contre les attaquants.120
Les dauphins nagent aussi en bancs et se défendent en groupe contre le requin, leur plus grand ennemi. Si le requin approche dangereusement de leurs petits, deux des adultes dauphins se séparent des autres et attirent l'attention du requin sur eux. Tandis que le requin est diverti, les autres dauphins vont rapidement l'encercler et commencer à souffler dans ses branchies pour le faire couler.121
Les familles de dauphins nagent en bancs avec les thons qui leur servent également de nourriture. C'est pour cela que les pêcheurs de thons suivent les dauphins, afin de trouver le meilleur endroit pour pêcher. Parfois les dauphins sont pris dans les filets de ces pêcheurs. Comme les dauphins sont des mammifères et qu'ils ont besoin d'air pour respirer, ils paniquent quand ils sont pris dans le filet et qu'ils commencent à couler vers le fond. En raison de leur dévouement, les autres dauphins de la famille vont immédiatement lui venir en aide. Ils vont tous suivre le dauphin en essayant de l'aider à remonter à la surface. Etant donné qu'ils ne peuvent pas eux non plus respirer, ils meurent la plupart du temps. C'est un exemple que l'on observe dans beaucoup de famille de dauphins. Tous les dauphins montrent le même dévouement dans des circonstances similaires.122
Le boeuf musqué pesant entre 350 et 400 kg forme avec ses semblables un mur de défense entre ses prédateurs et ses petits. En cas d'attaque, il recule pour constituer un cercle défensif, les jeunes étant au centre, comme le montre l'illustration ci-jointe. Cette méthode est particulièrement efficace pour défendre les plus jeunes. |
Si une baleine grise femelle est blessée, un ou plusieurs mâles vont lui venir en aide. Ils maintiennent la femelle à la surface de l'eau afin de lui permettre de respirer et de la protéger des prédateurs.123
Le fait de vivre en tant que troupeau est un avantage important pour les petits des animau›x. En cas de danger, les adultes rassemblent les petits au milieu afin de les défendre. |
Au lieu de fuir lorsqu'ils sont attaqués, les bœufs musqués vont former un bouclier pour se défendre. Chaque membre du troupeau marche lentement en retrait sans jamais tourner le dos à ses prédateurs jusqu'à ce qu'il ait pris place dans le cercle. Leurs petits se trouvent au centre du cercle et se cache dans la fourrure de leur mère. Les mâles maintiennent les petits au milieu en les protégeant. Parfois, l'un des bœufs musqués se met à charger ses prédateurs avant de revenir à son poste dans le cercle.124
On peut également observer de nombreux exemples d'entraide lors des périodes de chasse. Le pélican d'Amérique par exemple chasse toujours en groupe. Après avoir localisé une baie convenable, les pélicans forment un demi-cercle face au rivage et plongent régulièrement dans l'eau en faisant venir les poissons devant eux. Quand le moment est venu, ils referment le cercle et attrapent tous les poissons pris à l'intérieur de celui-ci.125 Dans les courants d'eau ou les canaux, ils forment deux groupes distincts. La nuit, chacun retourne se reposer. Personne ne les voit jamais se battre pour une place précise dans le cercle.
Cela prouve le fait que les animaux qui vivent en communauté prennent soin les uns des autres et agissent comme un seul individu. Comme nous l'avons évoqué au début, ces animaux ne sont pas des êtres humains dotés d'intelligence, mais des zèbres, des insectes et des dauphins.
Personne ne peut raisonnablement affirmer que ces animaux coopèrent de leur propre gré. La conclusion rationnelle est la suivante : tout ce qui existe dans la nature est l'œuvre d'un Créateur infiniment savant et puissant. Allah a crée toutes les créatures vivantes, y compris l'homme, les animaux, les insectes et les plantes - tout ce qui est vivant et tout ce qui ne l'est pas. Il possède un pouvoir, une indulgence, une gratitude, une intelligence, un savoir et une sagesse infinis. Nous devons alors réfléchir sur ces versets du Coran :
Chaque éloge est destiné à Allah, Seigneur du ciel et Seigneur de la terre, Seigneur de tous les mondes. Tous les bienfaits Lui appartiennent dans le ciel et sur terre. Il est le Tout-Puissant. (Sourate al-Jathya, 36-37)
Seigneur du ciel et de la terre, le Tout-Puissant qui pardonne toujours. (Sourate Sad, 66)
Certains oiseaux d'Afrique se posent en rang le long des branches d'arbre, comme nous pouvons le voir ici, et passent les fruits à ceux qui ne peuvent pas les atteindre. |
Les oiseaux d'Afrique sont en parfaite harmonie avec leur environnement et de nombreux exemples illustrent la coopération dont ils font preuve.
Leur nourriture de base est composée de fruits récupérés dans les arbres sur lesquels ils se posent. Se nourrir des fruits situés à l'extrémité des branches est particulièrement difficile. C'est l'endroit où poussent la plupart des fruits et seuls les oiseaux qui perchent aux alentours peuvent les attraper facilement. Les autres oiseaux restent affamés, étant trop éloignés du fruit ou n'ayant pas assez de fruits à manger.
Les oiseaux se posent sur un arbre à fruits en groupe et en s'alignant le long des branches comme s'ils l'avaient planifié à l'avance. L'oiseau à l'extrémité de la branche attrape les fruits avant de les passer aux autres oiseaux. De cette façon, le fruit voyage le long de la branche jusqu'au oiseau qui se trouve à l'autre extrémité. En considérant le fait que ces créatures sont dénuées de raison et d'intelligence, il serait normal que l'oiseau le plus proche du fruit le mange en entier. Mais au lieu de se nourrir en premier, les oiseaux du groupe utilisent une méthode de distribution qui permet à chacun de se nourrir. Aucun de ces oiseaux alignés sur la branche ne viendra perturber ce mode extraordinaire de distribution. Cette méthode n'est pas suffisante pour nourrir tous les individus du groupe, car les fruits d'un seul arbre ne sont pas suffisants. Par conséquent, certains oiseaux qui passent les fruits à leur voisin resteront affamés. Pour résoudre ce problème, ils se posent sur un autre arbre et s'alignent dans un ordre différent afin que ceux qui n'ont pas eu leur ration la première fois, aient quelque chose à manger cette fois-ci.126
Les mammifères sont particulièrement exposés aux dangers lorsqu'ils donnent naissance, la mère et les petits devenant des proies faciles pour les prédateurs. Cependant, quand une femelle est sur le point de donner naissance, un autre animal du troupeau reste généralement auprès d'elle. Lorsque la femelle antilope est sur le point de donner naissance, elle se retire dans les sous-bois tandis qu'une autre femelle du troupeau l'accompagne pour l'aider.
Les dauphins sont également connus pour s'entraider durant la naissance. Dès qu'ils sont nés, les bébés dauphins doivent immédiatement faire surface pour respirer. C'est pourquoi la femelle dauphin pousse ses bébés vers la surface. Juste avant la naissance, les mouvements de la mère ralentissent. Deux autres femelles sont présentes pour lui venir en aide. Elles nagent de chaque côté de la future mère afin de la protéger. Celle-ci n'a en effet pas assez d'énergie pour se défendre contre un ennemi potentiel. Elles la protègent avant tout contre les requins, car le sang répandu lors de la naissance les attire.
Les dauphins vivent en groupe afin de pouvoir se protéger. Les femelles aident la mère qui donne naissance. |
Pendant les deux premières semaines, la mère ne quittera pas ses bébés. Juste après la naissance, le bébé dauphin commence à nager et à s'éloigner de plus en plus de sa mère. Mais la mère, encore fatiguée par l'accouchement ne peut pas suivre ses petits qui nagent trop vite pour elle. Les deux autres femelles l'aideront à protéger ses bébés.127
Un autre mammifère qui reçoit et donne de l'aide durant l'accouchement est l'éléphant. Une autre femelle du troupeau aide toujours une femelle éléphant prête à donner naissance. La mère se cache soigneusement dans les bois et avec l'aide de l'autre éléphant protège ses nouveau-nés et leur prodigue les soins nécessaires. Quand la femelle a ses petits près d'elle, elle devient automatiquement plus agressive et plus alerte.128
Les éléphanteaux aux côtés de leur mère sont également élevés par leur tante et leur grand-mère. |
Comment les éléphants ainsi que les autres animaux parviennent à communiquer entre eux ? Comment une femelle sait à quel moment la naissance va avoir lieu et que la future mère va avoir besoin de son aide ? Aucun animal ne possède l'intelligence ou la conscience nécessaire pour comprendre tout cela de lui-même. Partout dans le monde, les éléphants s'entraident de cette manière. Cela est vrai pour les dauphins et d'autres animaux encore, ce qui prouve qu'ils sont tous issus du même Créateur et qu'ils sont tous sous Son contrôle.
Les créatures qui prennent soin de la progéniture d'autres créatures.
En général, les mammifères tissent des liens solides entre eux. Une meute de loups est constituée d'un mâle et d'une femelle, de leurs nouveau-nés, d'un ou deux jeunes de la portée précédente, et bien souvent des oncles et des tantes des nouveau-nés. Tous les adultes défendent les petits. Parfois une des femelles de la meute reste en retrait dans la tanière pour prendre soin des jeunes. De cette façon, la mère peut chasser et se nourrir en même temps que le reste de la meute.
Les chiens de chasse africains vivent également en meute constituée d'environ 10 individus. Les mâles et les femelles partagent les responsabilités pour protéger et nourrir leur portée. Ils se battent même pour prendre soin de celle-ci. Quand les louveteaux ont dix semaines, ils commencent à chasser avec la meute. Après avoir capturé leur proie, les adultes forment un cercle autour de celle-ci pour la protéger des hyènes, et les petits sont les premiers à se nourrir.129
Dans les familles babouins, le mâle dominant aide généralement les plus malades ou les individus blessés. Les babouins adultes adoptent des orphelins. Ils laissent les orphelins les accompagner et rester avec eux pendant la nuit. Quand la famille se déplace et que l'un des babouins a un jeune qu'elle ne peut pas transporter sur son dos, elle le traîne par le bras. Le jeune animal se fatiguant très rapidement, la mère se retrouve souvent loin derrière la famille parce qu'elle doit s'arrêter souvent pour laisser se reposer le jeune babouin. Le mâle dominant qui l'a remarqué retourne vers la mère et son petit, et continue de marcher à leurs côtés en s'arrêtant dès que nécessaire.130
Chez les chacals, quelques adultes restent généralement auprès de la mère pour l'aider à surveiller ses petits une fois qu'ils sont sevrés. Ils apportent de la nourriture aux jeunes, les protègent du danger et les aident à survivre.131
Le fait que ces animaux partagent la responsabilité pour surveiller les jeunes d'autres membres discrédite les affirmations évolutionnistes. Comme nous l'avons mentionné auparavant, les darwinistes pensent que les animaux coopèrent uniquement dans le but de perpétrer leur espèce et que par conséquent, leurs comportements qui semblent être des actes de dévouement sont en réalité dictés par des gènes égoïstes. Cependant, et comme nous l'avons vu dans ce chapitre, les animaux aident non seulement ceux qui portent leurs gènes mais également ceux dans le besoin et qui n'ont pas les mêmes gènes. En d'autres termes, la théorie des "gènes égoïstes" que nous avons mentionnée auparavant n'a aucune valeur scientifique. De toute façon, il n'est pas possible que des animaux dénués de raison se soucient de transférer leurs gènes aux générations futures. Affirmer que les animaux sont programmés pour de telles ambitions revient à admettre l'existence d'un esprit et d'une puissance responsables d'un tel programme.
Les caractéristiques de chaque animal montrent clairement l'existence d'un Créateur supérieur, Qui est Allah, le plus Indulgent et le plus Compatissant.
Une fois sevrés, les chacals de la première portée restent généralement auprès de leur mère pour l'aider à surveiller les petits de sa prochaine portée. Ici, un jeune chacal prenant soin de ses semblables. |
Les fourmis, les termites et les abeilles vivent en groupe organisé autour de la discipline, de l'ordre, de la solidarité, du dévouement et du partage du travail. De leur naissance à leur mort, ces minuscules insectes concentrent tous leurs efforts pour protéger les colonies et nourrir les larves en oubliant totalement leur propre bien-être. Ils partagent la nourriture entre eux, nettoient leur environnement et sont même prêts à mourir pour les autres.
Chaque individu sait exactement ce qu'il doit faire et exécute sa mission sans faute. Leur première priorité est le bien-être des larves et de leurs semblables. Personne n'a jamais observé de comportements égoïstes chez les abeilles, les fourmis ou les termites. C'est la raison pour laquelle ces colonies vivent de manière si organisée et parviennent à survivre.
Peter Kropotkin évoque l'idée suivante au sujet du mode de vie des termites :
Leur nid extraordinaire [celui des fourmis et des termites], leurs constructions bien plus grandes que celles des hommes à même échelle, leurs routes pavées et leur galeries souterraines voûtées, leurs vastes entrées et leur garde-manger, leur brune du bois, leur moisson et leur maltage du grain, leurs méthodes rationnelles pour couver les œufs et surveiller les larves… et enfin leur courage, leur sang-froid et leur intelligence supérieure – toutes ces aptitudes résultent d'une entraide qu'elles pratiquent à chaque étape de leur vie de ouvrières.132
La partie suivante traite des exemples de dévouement et de coopération observés dans les colonies de fourmis et dans les ruches.
Nous pouvons observer différents comportements de dévouement chez les fourmis. Certaines protègent leurs semblables en transportant des feuilles, tandis que d'autres stockent la nourriture dans leur abdomen pour nourrir les autres fourmis de la colonie. En haut : des fourmis coupeuses de feuilles avec leurs gardes Ci-dessus : des fourmis à miel A droite : des fourmis transportant leurs larves Des fourmis ouvrières effectuant leurs travaux sans relâche et venant en aide aux autres fourmis de la colonie |
Jusqu'à présent nous avons relaté les comportements étonnants observés dans le royaume animal, mais dans le cas présent il s'agit de minuscules fourmis. Ces insectes n'ont aucune importance pour ceux qui ont l'habitude de les voir tous les jours. Mais quand nous les observons attentivement, nous pouvons remarquer le comportement intelligent dont elles font preuve. Avec leur système nerveux trop petit pour être visible à l'œil nu et composé de si peu de cellules nerveuses, elles sont capables d'agir de manière intelligente, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Depuis des millions d'années elles obéissent aux ordres de notre Créateur, et ce de manière disciplinée et sans jamais faillir. Elles Lui sont entièrement dévouées et n'agissent que selon Son vouloir. Tous les êtres vivants sont soumis à Allah comme le sont les fourmis. Comme le révèle le Coran :
Désires-tu vraiment autre chose que la religion d'Allah, quand toute chose dans le ciel et sur la terre, volontaire ou involontaire, est sous Ses ordres? (Sourate al-Imran, 83)
Une attitude d'harmonie et de solidarité similaires peut s'observer dans les ruches. Le dévouement des abeilles ouvrières rappelle celui des fourmis. Les deux espèces travaillent sans relâche jusqu'à leur mort dans l'intérêt de la reine et des larves qui ne sont pas les leurs.
La population à l'intérieur de la ruche est composée de la reine, des faux-bourdons mâles responsables de fertiliser la reine et des centaines, voire des milliers d'abeilles ouvrières. Tout le travail est effectué par les ouvrières : construire les rayons, nettoyer et défendre la ruche, nourrir la reine et les faux-bourdons, prendre soin des larves, construire et préparer les chambres à couver selon le type d'abeilles (ouvrières, reine, faux-bourdons) qui vont se développer à l'intérieur, nettoyer la ruche, réguler sa température et son taux d'humidité, nourrir les larves selon leurs besoins spécifiques (nectar, miel et pollen) et collecter le nectar, le pollen, l'eau et la résine.
Nous pouvons établir une liste des étapes de la vie des abeilles et de leurs comportements dévoués de la manière suivante :
La vie d'une ouvrière dure de quatre à six semaines. Une fois née, elle travaille pendant environ trois semaines à l'intérieur de la ruche. Sa première mission est de nourrir les larves. Les ouvrières qui se nourrissent du pollen et du miel disponibles dans le garde-manger en donnent la majeure partie aux larves. Elles régurgitent une partie de la nourriture avalée, la mélangent avec une substance fabriquée à partir des glandes situées dans leur tête et donnent ensuite cette mixture aux larves.
Comment une créature qui vient à peine de naître est capable de faire cela ? Pourquoi les abeilles obéissent sans se rebeller ? L'abeille devrait sortir de son état de nymphe et continuer à vivre sans montrer le moindre signe de dévotion. Au contraire, l'abeille remplit ses fonctions nourricières de manière disciplinée et responsable.
Quand l'abeille a environ douze jours, ses glandes cirières se développent et elle commence à réparer et à construire la structure hexagonale dans laquelle les larves se développent et dans laquelle le miel est stocké.
Entre l'âge de douze et vingt jours, l'ouvrière reçoit le pollen et le nectar rapportés à la ruche par les autres abeilles et les transforment en miel avant de le stocker. Elle nettoie également la ruche en retirant les abeilles mortes et les autres déchets.
Quand elle atteint l'âge de trois semaines, elle peut collecter le nectar, le pollen, l'eau et la résine utilisés au sein de la ruche. Ces ouvrières quittent la ruche pour partir à la recherche de fleurs et de nectar. Trouver de la nourriture est particulièrement éreintant : après seulement deux ou trois semaines, une abeille ouvrière meurt d'épuisement. 139 Cependant l'abeille produit bien plus de miel que celui dont elle a besoin, un fait particulièrement difficile à expliquer. Il est impossible pour les darwinistes d'expliquer pourquoi une créature qui n'a pas la faculté de penser et qui se bat pour sa survie, continue de travailler sans relâche et sans jamais abandonner.
1. Des abeilles ouvrières nourrissent les larves. | 3. Des abeilles gardant l'entrée de la ruche | 4. Des abeilles nettoyant les rayons |
Il s'agit là encore d'un signe d'Allah. Comme nous l'avons évoqué précédemment, Allah révèle dans la sourate an-Nahl qu'Il ordonne à l'abeille de fabriquer du miel. C'est pourquoi les abeilles font preuve d'une telle dévotion : elles obéissent aux ordres de notre Seigneur. Ce dont l'homme a besoin est révélé dans la suite de ce verset :
… Il s'agit certainement d'un signe pour les gens qui réfléchissent. (Sourate an-Nahl, 69)
Avant que les abeilles ouvrières ne partent à la recherche de nourriture, elles doivent remplir une mission importante : surveiller la ruche.
Dans chaque ruche il existe des abeilles qui gardent l'entrée. Leur mission est de combattre les envahisseurs qui tentent de pénétrer dans la ruche. Chaque créature qui n'a pas l'odeur d'un résident de la ruche est considérée comme un ennemi pour la ruche, les larves et les abeilles.
Si un étranger s'approche de l'entrée de la ruche, la gardienne répond sans merci et pique l'envahisseur. Son venin contient une odeur qui se répand rapidement et qui alerte les autres abeilles. Elles accourent alors à l'entrée de la ruche, prêtes à se battre.
Quand une abeille pique son ennemi, elle lui injecte autant de venin que possible, afin de libérer le maximum d'odeur. Plus l'odeur est forte, plus les abeilles seront nombreuses à lui venir en aide. 140
Bien entendu, défendre la ruche est suicidaire. Le dard de l'abeille est recouvert de pics qui ne peuvent pas être retirés après avoir pénétré le corps de l'ennemi. Quand l'abeille tente de s'enfuir après avoir piqué son ennemi, la partie inférieure de son abdomen se détache. Mais la partie qui se détache contient à la fois la glande qui produit le poison et les nerfs qui contrôlent cette glande. Même si l'abeille meurt de ses propres blessures, la glande laissée à l'intérieur de l'ennemi continue de verser du poison dans la blessure de la victime.141 Le reste de la colonie profite ainsi de ce sacrifice.
Comment peut-on expliquer qu'une créature travaille sans relâche pour les autres depuis sa naissance, prenne soin des autres et soit prête à risquer sa vie pour eux ? Toutes les abeilles et les fourmis font cela depuis des millions d'années, partout sur terre. Ces créatures, durant leur courte vie de dévouement, agissent en fonction du vouloir d'Allah, leur Créateur.
[Hud a dit], "J'ai mis ma confiance en Allah, mon Seigneur et ton Seigneur. Il n'existe aucune créature dont Il n'ait pas le contrôle. Mon Seigneur m'indique le chemin à suivre." (Sourate Hud, 56)
25 Russell Freedman, How Animals Defend Their Young, New York, E. P. Dutton, 1978), p. 4
111 Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre 1
112 Kenneth Walker, Meaning and Purpose, Londres, Jonathan Cape Ltd., 1944, pp. 45-46
113 Seddon, Animal Parenting, p. 42
114 Slater, Encyclopedia of Animal Behavior, p. 114
115 Edward O. Wilson, Sociobiology : The New Synthesis, Angleterre, The Belknap Press of Harvard University, 1975, p. 123
116 Attenborough, Life on Earth, pp. 254-255
117 Wilson, Sociobiology : The New Synthesis, p. 123
118 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 69
119 Ibid., pp. 66-67
120 Attenborough, Life on Earth, p. 265
121 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 66-67
122 Ibid., p. 77v
123 Encyclopedia of the Animal Kingdom, p. 105
124 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 75.
125 Attenborough, Life of Birds, p. 143
126 Bilim ve Teknik, Septembre, 1992, p. 58
127 Encyclopedia of the Animal Kingdom, p. 29
128 Ibid., p. 80
129 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 69
130 Ibid., p. 72
131 Sparks, The Discovery of Animal Behaviour, p. 264
132 Kropotkin, Mutual Aid : A Factor of Evolution, Chapitre 1
133 Ibid., Chapitre 1
134 Bert Hölldobler – Edward O. Wilson, Journey to the Ants, Harvard University Press, 1994, pp. 330-331
135 National Geographic, Juillet 1995, vol. 188, no. 1, p. 110
136 National Geographic, Juin 1984, p. 803
137 Bert Hölldobler – Edward O. Wilson, Journey to the Ants, Harvard University Press, 1994, p. 67
138 Freedman, How Animals Defend Their Young, p. 42
139 Encyclopedia of the Animal Kingdom, pp. 97-98
140 Freedman, How Animals Defend Their Young, pp. 21-22
141 Ibid., p. 63