Pour les croyants, la foi nécessite un comportement exemplaire. Mais ceci ne signifie pas qu'ils sont arrivés au bout de leurs épreuves parce que, comme tout un chacun, les musulmans ont également un ego.
Allah révèle dans le Coran qu’en accord avec le fait d'éprouver les gens, Il les incite à éviter les mauvaises tendances dues à l'ego. La jalousie et l'avarice sont des traits de caractère de l’ego :
... Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux... Allah est, certes, parfaitement connaisseur de ce que vous faites. (Sourate an-Nisa, 128)
La jalousie est un sentiment répréhensible résultant de l'envie, l'infériorité ou l'amertume qu'on ressent de ne pas posséder une chose que d'autres ont, de ne pas réussir, de ne pas recevoir l'appréciation et l'éloge comme d'autres. L'homme est enclin à ce sentiment, et toute bénédiction (matérielle ou religieuse) qu'Allah garantit à certains de Ses serviteurs peut le faire apparaître :
Envient-ils aux gens ce qu'Allah leur a donné de par Sa grâce ? Or, Nous avons donné à la famille d'Abraham le Livre et la Sagesse, et Nous leur avons donné un immense royaume. (Sourate an-Nisa, 54)
Comme pour la plupart des épreuves qu'ils doivent traverser en ce bas monde, les croyants luttent constamment contre ce vice et essayent de s'en débarrasser. Confronté à des événements qui peuvent susciter un sentiment de jalousie, un musulman devrait montrer l'attitude et le comportement appropriés enseignés dans le Coran, c'est-à-dire, savoir que tout appartient à Allah seul, que tout arrive par Sa volonté, qu'Allah choisit qui Il veut, qu'Il exauce qui Il veut, et que la décision dépend de Lui seul. Allah crée toute chose avec un but divin et juste. Chaque bienfait sert simplement à éprouver l'homme en ce bas monde, et la vraie demeure est celle de l'au-delà. C'est pourquoi les croyants doivent toujours agir dans la crainte d'Allah.
La jalousie, la fierté et l'arrogance conduisent à se considérer comme un égal d'Allah (Allah est sûrement au delà de cela). Ce sont donc des attributs classiques de Satan, dont la révolte contre Allah était due à son arrogance et son envie envers le Prophète Adam (psl).
Cet attribut est évident dans les attitudes des incroyants et des hypocrites qui suivent les pas de satan. La jalousie que ressent les incroyants devient si forte que, par moment, elle imprègne tous leurs opinions et actions, de sorte qu'ils deviennent des représentants de Satan. Allah conseille aux croyants de chercher le refuge auprès de Lui une fois confronté à la malveillance des envieux :
Dis : «Je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante.» (Sourate al-Falaq, 1)
Et contre le mal de l’envieux quand il envie. (Sourate al-Falaq, 5)
La salutation est une expression de bons souhaits. Aux portes du paradis, les croyants seront salués avec la salutation de la paix.
Il est obligatoire qu'un croyant rende le salut avec une salutation meilleure ou au moins semblable :
Si on vous fait une salutation, saluez d'une façon meilleure, ou bien rendez-la (simplement). Certes, Allah tient compte de tout. (Sourate an-Nisa, 86)
Selon la mentalité des personnes ignorantes, ne pas rendre une salutation ou faire semblant de ne pas l'entendre sont considérés comme une marque de supériorité. Avoir une telle conduite est une mauvaise attitude. Dans l'Islam, une telle attitude est détestable. Rendre une salutation est une recommandation d'Allah pour tous les croyants.
Dans le Coran, Allah décrit un concept de la foi qui nécessite le souvenir constant d'Allah à chaque moment. Se rappeler Allah et l'au-delà seulement quand on rencontre un événement extraordinaire, tout en se montrant insouciant dans la vie quotidienne est contraire aux enseignements coraniques. Utilisant beaucoup d'exemples provenant des prophètes, le Coran indique qu'ils étaient des chefs qui se sont tournés vers Allah et ont toujours eu l'au-delà à l'esprit.
Se rappeler Allah et l'au-delà dans des événements importants et extraordinaires, mais être dans l'insouciance et commettre des erreurs dans les événements de la vie ordinaire de tous les jours est totalement contraire à l'esprit du Coran. Chaque moment qu'un croyant vit et chaque situation qu'il subit sont des occasions de le rapprocher d'Allah, élever son excellence morale, et augmenter ses récompenses dans l'au-delà. Dans le Coran, Allah donne beaucoup de recommandations qui guident les croyants vers l’acquisition de ces vertus. L'une d'entre elles consiste à saluer les membres d'une maisonnée en entrant dans une maison :
…. Et quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations venant d'Allah, bénies et agréables. C'est ainsi qu'Allah vous expose Ses versets, afin que vous compreniez. (Sourate an-Nur, 61)
Si on médite sur le sens de ce verset, on se conformera à l'obligation qu'Allah a établie. Ce faisant, on mentionne ainsi un nom d'Allah, as-Salam (“La Source de la Paix”). Les musulmans se communiquent fréquemment leur bonne volonté et consolident ainsi leur amour et leur unité. De plus, de cette façon ils se rappellent Allah, et la salutation exprime le sentiment de confiance et de sécurité qu’on éprouve à se trouver avec des croyants.
Allah a établi les règles qui assurent le bien-être matériel et spirituel des croyants. Il a également communiqué par le Coran les moyens d'éviter des situations pénibles. Par exemple, quelles que soient nos intentions, entrer dans la maison d'une autre personne sans permission est interdit :
O vous qui croyez ! N'entrez pas dans des maisons autres que les vôtres avant de demander la permission [d'une façon délicate] et de saluer leurs habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut-être vous souvenez-vous.(Sourate an-Nur, 27)
Même lorsque la situation semble l’exiger, se comporter autrement sème le doute et peut être perçu comme une menace pour la sécurité et l'intimité de la maisonnée.
Etre reconnaissant envers Allah signifie Lui exprimer non seulement la gratitude intérieure pour toutes les sortes de faveurs accordées, mais aussi soumettre ces faveurs à une utilisation qu'Allah approuve.
Outre manifester sa gratitude par les paroles et le cœur, il est important de l'exprimer aussi par des actes. User d'un bienfait particulier pour la cause d'Allah (afin de gagner Son agrément) pourrait satisfaire cet engagement. Une personne ne remercie pas Allah tant qu'elle n'utilise pas ses biens, sa richesse, son statut, son intelligence ou sa santé pour la cause d'Allah.
En fait, la gratitude envers Allah est un acte de culte sur lequel Allah attire à plusieurs reprises notre attention dans le Coran, et les croyants y prêtent une attention particulière. Voici quelques injonctions liées à la gratitude :
Non ! Adore Allah seul et sois du nombre des reconnaissants. (Sourate az-Zumar, 66)
Mangez donc de ce qu'Allah vous a attribué de licite et de bon. Et soyez reconnaissants pour les bienfaits d'Allah, si c'est Lui que vous adorez.(Sourate an-Nahl, 114)
Remercier Allah de façon sincère permet à une personne de gagner Son amour et Son agrément, et de se rapprocher de Lui. Vu qu'une personne ne doit pas attribuer ses capacités à des causes terrestres, elle sait qu'au fond d’elle-même qu'elle doit tout à Allah seul et évite ainsi de Lui attribuer des associés. De cette façon, elle gagne les avantages spirituels qui sont bien meilleurs que n'importe quel gain matériel, et loue Allah pour chaque bienfait accordé.
Toutes les faveurs accordées en ce bas monde sont les moyens par lesquels Allah met l'homme à l'épreuve. Dans le Coran, Allah indique ce point important à travers les paroles du Prophète Solomon (psl) :
Quelqu'un qui avait une connaissance du Livre dit : "Je te l'apporterai avant que tu n'aies cligné de l'œil". Quand ensuite, Salomon a vu le trône installé auprès de lui, il dit : "Cela est de la grâce de mon Seigneur, pour m'éprouver si je suis reconnaissant ou si je suis ingrat. Quiconque est reconnaissant. C'est dans son propre intérêt qu'il le fait, et quiconque est ingrat... alors mon Seigneur Se suffit à Lui-même et est généreux".(Sourate an-Naml, 40)
On comprend par ces paroles du Prophète Solomon (psl) que la capacité de remercier Allah, est en soi une grande faveur qu'Il nous a accordée, car on ne peut pas remercier Allah à moins qu'Il le veuille, et la gratitude est inspirée par Lui. La prière que la gratitude a inspirée au Prophète Solomon (psl) est rapportée en ces termes :
Il [Solomon] sourit, amusé par ses propos et dit : "Permets-moi Seigneur, de rendre grâce pour le bienfait dont Tu m'as comblé ainsi que mes père et mère, et que je fasse une bonne œuvre que tu agrées et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux.(Sourate an-Naml, 19)
Etre reconnaissant, tout comme avoir la foi et faire de bonnes actions, sont des attitudes qui ne sont possibles qu’avec la permission d'Allah.
Une personne consciente reconnaît que tous les bienfaits qui l'entourent n'existeraient pas et qu'elle pourrait ne jamais les obtenir si Allah ne le voulait pas. Son corps, son intelligence, sa sagesse, ses sentiments, sa santé, sa force— en effet, toutes les faveurs qu'elle pense posséder par elle-même sont en vérité des bénédictions accordées par Allah.
Remercier Allah, ce n'est pas simplement dire, «Al-hamdulillah» par moments, comme quand on a accompli une tâche, mangé un bon dîner, ou survécu à une épreuve. La gratitude est un état que l'on ressent profondément dans son cœur parce qu'on ne peut jamais expliquer toutes les faveurs que l'on apprécie, même les plus évidentes :
Et si vous comptez les bienfaits d'Allah, vous ne saurez pas les dénombrer. Car Allah est pardonneur, et miséricordieux.(Sourate an-Nahl, 18)
L'ingratitude insouciante est un piège dangereux conçu par satan. En effet, son ambition principale est d'empêcher l'homme d'exprimer sa gratitude. Allah décrit dans ce verset le plan de satan :
Puisque Tu m'as mis en erreur, dit [satan], je m'assoirai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants. (Sourate al-A'raf, 16-17)
Comme le précise le Coran, les efforts de satan se concentrent autour de ce but : empêcher l'homme de remercier Allah. Et son plan a en effet été souvent couronné de succès :
… Certes, Allah est détenteur de grâce pour les gens, mais la plupart d'entre eux ne sont pas reconnaissants. (Sourate Yunus, 60)
Que satan exprime sa ferme volonté d'approcher l'homme sous cet angle montre l'importance de la gratitude envers Allah comme aspect du culte. Sans nul doute, s’en détourner est un péché aux yeux d'Allah :
Et lorsque votre Seigneur proclama : “Si vous êtes reconnaissants, très certainement J'augmenterai [Mes bienfaits] pour vous. Mais si vous êtes ingrats, Mon châtiment sera terrible.”(Sourate Ibrahim, 7)
L’un des versets du Coran dit ceci :
Si Allah s'en prenait aux gens pour leurs méfaits, Il ne laisserait sur cette terre aucun être vivant. Mais Il les renvoie jusqu'à un terme fixe. Puis, quand leur terme vient, ils ne peuvent ni le retarder d'une heure ni l'avancer. (Sourate an-Nahl, 61)
Si Allah devait punir les gens durant cette vie pour leurs mauvaises actions, aucun être, sans exception, ne resterait sur terre. Evidemment, les croyants sont inclus. Par conséquent, aucun croyant ne peut se croire blanc de tout péché ou erreur.
Qu’ils le sachent ou pas, les croyants commettent divers péchés au cours de leurs vies. Le nombre de ces péchés ou erreurs varie selon la sagesse, la conscience et la profondeur de leur foi. Personne ne peut se considérer comme exempt de péché—car cela constitue une erreur qui ouvre la voie à d'autres péchés. Nous apprenons dans le Coran qu'une telle prétention était la caractéristique de pharaon.
Au fur et à mesure que la foi d'un musulman devient de plus en plus ferme et qu'il s'assagit, il commence à reconnaître ses péchés et erreurs. Avoir une meilleure connaissance de sa situation et une crainte plus profonde d'Allah le conduit à faire plus d’efforts pour se corriger et rechercher le pardon pour les péchés qu'il a commis intentionnellement ou involontairement. Telle est la pratique d'un musulman consciencieux. En fait, demander le pardon est un devoir pour tous les croyants :
Demandez pardon à votre Seigneur, ensuite, revenez à Lui. Il vous accordera une belle jouissance jusqu'à un terme fixé, et Il accordera à chaque méritant l'honneur qu'il mérite. Mais si vous tournez le dos, je crains alors pour vous le châtiment d'un grand jour.(Sourate Hud, 3)
Nous pouvons voir que montrer une grande obéissance en demandant pardon à Allah est le meilleur moyen d'accéder à Ses faveurs.
Dans tout le Coran, il est fait référence aux prophètes qui demandent le pardon pour diverses raisons. Bien qu'ils fussent protégés contre le péché, ils demandaient le pardon quand ils étaient confrontés à une épreuve ou quand ils se rappelaient simplement la punition d'Allah. Allah considère le fait de demander pardon comme une pratique précieuse pour les croyants :
Et aux dernières heures de la nuit ils imploraient le pardon [d'Allah].(Sourate adh-Dhariyat, 18)
Comme vous pouvez le voir, il n'est pas essentiel de commettre une erreur pour demander pardon à Allah. Demander pardon est, d'une certaine manière, une façon d'exprimer sa faiblesse et son insignifiance sous l'ombre de la puissance infinie d'Allah et de reconnaître le fait qu'il est impossible d'éviter les péchés sans son aide.
Ignorer ses erreurs et ses péchés—c'est-à-dire vivre dans un état d'insouciance et d'inconscience—empêche la recherche du pardon. Par conséquent, le cœur s'endurcit, et la personne peut finalement devenir arrogante et se considérer parfaite, s'attribuant ainsi une qualité d'égal à Allah (Allah est bien au-delà de cela).
Par “responsabilité” on n'entend pas simplement le fait de maintenir quelque chose sous sa garde pendant une période. Tous les engagements et devoirs sont des responsabilités. Une personne n'honore pas ses responsabilités quand il est négligent dans ses fonctions.
Un croyant, comme décrit dans le Coran, est une personne honnête et assurément, il assume ses responsabilités et ne poursuit pas des intérêts personnels insignifiants. C'est pourquoi les autres peuvent avec confiance compter sur lui pour s’acquitter d’une responsabilité ou d’un engagement. Dans de nombreux versets, Allah loue cette qualité chez les musulmans :
Ceux qui veillent à la sauvegarde des dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements… (Sourate al-Muminun, 8)
Ceux qui gardent les dépôts confiés à eux, et respectent leurs engagements scrupuleusement.(Sourate al-Ma'arij, 32)
La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le levant ou le couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au jour dernier, aux anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l'aide et pour délier les jougs, d'accomplir la salat et d'acquitter la zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! (Sourate al-Baqara, 177)
On ne devrait pas prendre en charge un engagement qu'on ne peut pas tenir. Car ne pas honorer une promesse ou trahir la confiance d’autrui sont des responsabilités pour lesquelles un croyant devra rendre des comptes dans l'au-delà :
… Et remplissez l'engagement, car on sera interrogé au sujet des engagements… (Sourate al-Isra, 34)
O vous qui croyez ! Ne trahissez pas Allah et le Messager. Ne trahissez pas sciemment la confiance qu'on a placée en vous ? (Sourate al-Anfal, 27)
D’autre part, un point important mérite d'être mentionné ici : Un musulman ne doit pas éviter la responsabilité arguant un probable échec, évoquant la paresse ou des raisons semblables, puisqu'il est également tenu pour responsable s'il s’abstient de bonnes œuvres qu'il peut exécuter.
Accepter une responsabilité ne doit pas toujours dépendre de ses propres décisions. Dans les cas où un commandement d'Allah est en jeu, le musulman n'a aucun choix. Même si tous travaillent pour la cause d'Allah, les devoirs et les tâches sont assignés selon les talents et capacités de chaque individu. Aucune tentative de rejeter de telles responsabilités ne serait légitime. Avec une obéissance stricte, une intention sincère et la prière, un musulman peut accomplir une tâche donnée à la perfection.
Les musulmans doivent faire attention à ne pas être entraînés dans des routines quotidiennes au point d'oublier le but principal de leur vie, qui est d'adorer Allah. Cela signifie qu'ils font de leur mieux pour se conformer méticuleusement à Ses commandements. Si le croyant ne veille pas à maintenir sa foi sincère et à améliorer son rapport avec Allah, il peut par la suite perdre sa sensibilité aux questions liées à la foi et ne plus faire preuve de sagesse.
Pour certains, la prospérité s'avère être une épreuve plus difficile que la privation. Dans les moments difficiles, ces gens trouvent plus facile d’occuper leurs esprits occupés avec le souvenir d'Allah, puisque c'est alors qu'ils sentent le besoin d'Allah dans leurs cœurs. Mais il est important de maintenir vivant cet état spirituel même après que la crise est terminée
Quiconque a subi des difficultés et des épreuves pour la cause d'Allah doit maintenir Son souvenir et son ardeur basée sur la foi et ne jamais oublier son but principal dans la vie. Ne pas se rappeler Allah durcit le cœur, désactive la conscience, et rend incapable de tirer bénéfice des leçons de la vie. Sans la volonté d'Allah, on peut faire un long chemin sans retour. Ensuite après avoir oublié l'au-delà, son cœur insensible focalise alors son attention seulement sur la vie de ce monde, et il trouve des satisfactions immédiates plus attrayantes que faire des efforts pour la cause d'Allah. Allah dit à Son messager (pbsl) de mettre en garde les croyants contre un tel danger :
Dis : “Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu'Allah, Son Messager et la lutte dans le sentier d'Allah, alors attendez qu'Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers.” (Sourate at-Tawba, 24)
Un musulman doit toujours rester vigilant à son attachement à ce monde. Même s'il ne va pas jusqu'à de telles extrémités, un croyant peut parfois tomber dans l'erreur et abandonner une ligne de conduite qui plaisait à Allah, il va alors capituler face à son ego et convoiter quelques plaisirs mondains. La continuité de tels actes peut mener à l’incroyance et à l'hypocrisie.
La situation de ceux qui perdent leur conscience et préfèrent les bénéfices mondains au Prophète d'Allah (pbsl) est un exemple de ces mauvais comportements :
Quand ils entrevoient quelque commerce ou quelque divertissement, ils s’y dispersent et te laissent debout. Dis : “Ce qui est auprès d’Allah est bien meilleur que le divertissement et le commerce, et Allah est le Meilleur des pourvoyeurs.” (Sourate al-Jumu’a, 11)
Quant aux croyants fidèles qui craignent toujours Allah, le jour du jugement dernier et l'enfer, ils ne sont pas éblouis par les illusions de ce monde.
Des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation d'Allah, de l'accomplissement de la salat et de l'acquittement de la zakat, et qui redoutent un jour où les cœurs seront bouleversés ainsi que les regards.(Sourate an-Nur, 37)
Commanderez-vous aux gens de faire le bien, et vous oubliez vous-mêmes de le faire, alors que vous récitez le Livre ? Etes-vous donc dépourvus de raison ? (Sourate al Baqara, 44)
Une personne intelligente et expérimentée, connaissant bien le Coran peut détecter les défauts et les faiblesses mineurs dans la foi d'autres personnes et les conseiller. C'est une qualité précieuse, pourtant cela ne signifie pas qu’elle-même est à l’abri de toute erreur. Au contraire, elle doit tâcher d'éviter de commettre les mêmes erreurs, autrement, elle risque plus d’encourir la désapprobation d'Allah que d’obtenir la récompense pour son conseil.
Il est peu probable qu’une personne capable d'identifier un défaut chez d'autres manque de le reconnaître dans sa propre âme. Assurément, elle se rend également compte de ses propres injustices et péchés. Ceci prouve qu'il est très peu sincère. Par exemple, il serait hypocrite qu'un menteur appelle les gens à la vérité et à la sincérité, ou que quelqu'un qui ne prie pas appelle les autres à prier de façon régulière. Un conseiller qui craint Allah serait sûrement le premier à éviter de commettre des péchés. La conclusion du verset ci-dessus, “vous n'emploierez pas votre raison ?” explique que les gens devraient pratiquer ce qu'ils prêchent.
Les attitudes déviantes telles que le désir de commander les autres, de voir ses paroles respectées ou d'être influent sont à la base du comportement hypocrite qui s’oppose à la moralité coranique. Ce genre de motivation ne protégera jamais les intérêts de la religion ni ne corrigera les erreurs et les péchés des musulmans. Si on donne ces avertissements alors qu’on ne craint pas Allah et qu’on n’est pas préoccupé par le redressement de ces erreurs, il est plus judicieux de commencer par ne pas commettre les mêmes péchés soi-même. Mais quand on donne des conseils seulement pour atteindre le statut, le respect et l'estime, la manipulation des questions relatives à la foi pour un avantage personnel mènera seulement à une grande déception dans l'au-delà.
Quand un musulman voit un autre croyant commettre une erreur dont lui-même est coupable, il peut lui faire savoir que lui aussi essaie de corriger la même erreur. Ainsi ils peuvent s'encourager mutuellement vers l'amélioration et ce faisant, gagnent la satisfaction d'Allah.
O les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit, et qu'un scribe l'écrive, entre vous, en toute justice, un scribe n'a pas à refuser d'écrire selon ce qu'Allah lui a enseigné, qu'il écrive donc, et que dicte le débiteur : qu'il craigne Allah son Seigneur, et se garde d'en rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d'entre vos hommes, et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d'entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l'une d'elles s'égare, l'autre puisse lui rappeler. Et que les témoins ne refusent pas quand ils sont appelés. Ne vous lassez pas d'écrire la dette, ainsi que son terme, qu'elle soit petite ou grande : c'est plus équitable auprès d'Allah, et plus droit pour le témoignage, et plus susceptible d'écarter les doutes. Mais s'il s'agit d'une marchandise présente que vous négociez entre vous : dans ce cas, il n'y a pas de péché à ne pas l'écrire. Mais prenez des témoins lorsque vous faites une transaction entre vous, et qu'on ne fasse aucun tort à aucun scribe ni à aucun témoin. Si vous le faisiez, cela serait une perversité en vous. Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et Allah est omniscient. (Sourate al-Baqara, 282)
Dans ce verset, Allah déclare clairement que les croyants doivent enregistrer leurs dettes. Le point important est que les croyants ne doivent pas négliger le commandement en raison de la parenté, de la supposée sincérité ou de l'amitié. Ce commandement s'applique à chacun, quel que soit le montant de la dette, puisqu'il n'y a aucune exception à cet engagement. Par conséquent, les croyants sincères devraient se comporter selon cette recommandation du Coran sans aucune réserve.
Allah explique qu'une telle précaution est la meilleure manière d'éliminer le doute, les malentendus ou l'injustice à l'avenir. Il n'y a aucune raison de ne pas se conformer à cette injonction.