Ce qui caractérise les colonies de fourmis est leur intense "vie sociale" et leur profond sens de la solidarité. Sur cette photo, nous pouvons voir un groupe de fourmis qui essaient de transporter un fruit ensemble.
Dans l’introduction, nous avons mentionné que les fourmis vivent en colonies et qu’une parfaite division du travail règne parmi elles. Lorsque nous examinons de plus près leurs systèmes, nous remarquons que leur structure sociale est très intéressante. Leur capacité à se sacrifier est si nette qu’elle attirera notre attention.
Beaucoup de scientifiques n’ont pas été capables, malgré des années de recherche sur les fourmis, de clarifier le sujet de leur comportement social. Caryle P. Haskins, Ph. D., le président de l’Institut Carnegie à Washington a déclaré:
Après 60 années d’observation et de recherche, je m’émerveille encore devant le niveau de sophistication du comportement social des fourmis… Les fourmis sont pour nous un beau modèle de référence dans l’étude du comportement animal. 1
Certaines colonies de fourmis sont si étendues, en termes de population et de superficie, qu’il est impossible d’expliquer comment elles peuvent former un ordre parfait sur une région si vaste. Par conséquent, il est difficile de ne pas rejoindre le Dr Haskins dans son admiration.
Nous pouvons citer comme exemple de ces immenses colonies les Formica yessensis, une espèce de fourmi qui vit sur la côte Ishikari de Hokkaido, au Japon. Cette colonie occupe 45.000 nids communiquant sur une région de 2,7 kilomètres carrés. Elle est composée d’approximativement 1.080.000 reines et 306.000.000 ouvrières et a été nommée la “super colonie” par les chercheurs.2
Il a été découvert que tous les outils de production ainsi que la nourriture sont échangés à travers la colonie selon un code ordonné.
Il est très difficile d’expliquer comment les fourmis ont maintenu cet ordre sans problème, en égard à la vaste région dans laquelle elles vivent. Nous ne devons pas oublier la quantité considérable de forces de sécurité nécessaires pour faire appliquer la loi et maintenir l’ordre social, même dans un pays civilisé avec une faible densité de population. Il est également nécessaire de recourir à un personnel administratif chargé de diriger ces unités. Malgré tout, cela ne suffit pas toujours à maintenir l’ordre exigé.
Dans les colonies de fourmis, nul besoin de police, de gendarmerie ou de gardes de sécurité ne se fait sentir. Si le seul devoir des reines, considérées comme les chefs des colonies, est de maintenir l’espèce, les fourmis n’ont pas réellement de chef ou de gouvernant. Il n’y a aucune réelle hiérarchie basée sur une chaîne de commande parmi elles. Qu’est-ce qui consolide et maintient alors leur ordre social?
Nous trouverons des réponses à cette question, et à d’autres du même genre, dans les prochains chapitres.
Chaque colonie sans exception se conforme strictement à un système de castes, qui divise la colonie en trois parties majeures.
Les membres de la première caste sont la reine et les mâles qui rendent la reproduction possible. Plusieurs reines peuvent coexister dans une colonie. Celles-ci sont censées accomplir la tâche de la reproduction et accroître le nombre d’individus qui forment la colonie. Leur corps est plus grand que celui des autres fourmis. Les mâles, eux, ont pour rôle de féconder la reine et meurent presque immédiatement après le vol nuptial.
Les membres de la deuxième caste sont les soldats. Ils ont pour devoirs de veiller sur la colonie, de trouver un nouvel environnement pour éventuellement s’y installer et y chasser.
La troisième caste comprend les fourmis ouvrières. Toutes les ouvrières sont des femelles stériles chargées de prendre soin de la reine et de ses bébés, de les nettoyer et de les nourrir. D’autres travaux sont aussi sous leur responsabilité, comme construire de nouveaux couloirs et de nouvelles galeries pour les nids, les nettoyer en permanence et chercher de la nourriture.
Les ouvrières et les soldats forment à leur tour des sous-groupes: esclaves, voleurs, nourrices, gardes et butineuses. Chaque groupe a une tâche spécifique. Pendant qu’un groupe se concentre sur la lutte contre l’ennemi ou sur la chasse, un autre groupe construit des nids, et un autre encore s’occupe de l’entretien de la fourmilière.
Chaque fourmi dans ces colonies fait sa part de travail. Aucune d’elles ne se préoccupe de son statut, ni de la nature du travail qu’elle exécute. Elle fait scrupuleusement ce qu’exige la continuité de la colonie.
Quand nous nous efforçons de comprendre comment ce système a pu se développer, nous ne pouvons éviter la vérité de la création.
Les fourmis, qui sont de très petites créatures, mènent leurs vies selon un ordre parfait malgré leur dimension. |
---|
Expliquons-en les raisons: là où il règne un ordre parfait, la seule conclusion à laquelle nous sommes amenés est que celui-ci est le résultat d’une réflexion et d’une organisation. Prenons la discipline dans l’armée. Ce sont les officiers commandants qui établissent cet ordre. Il serait illogique de supposer que tous les individus formant cette armée sont venus de leur propre initiative, se sont organisés puis groupés hiérarchiquement et qu’ils agissent conformément à cette hiérarchie volontairement. Dans les faits, les officiers qui ont établi cet ordre doivent continuellement inspecter et contrôler l’organisation afin qu’il n’y ait aucun problème. Les fourmis ont ainsi une discipline très semblable à celle de l’armée. Ce qui mérite l’attention c’est qu’il n’y a aucun “officier” ou administrateur de l’organisation apparent. Les différents systèmes de castes présents dans la colonie mènent parfaitement leurs travaux sans nécessité d’un “pouvoir central” qui les surveillerait.
La seule explication plausible est donc que la volonté centrale en question est “invisible”. Cette inspiration, évoquée dans le Coran par la formulation, “[Et voilà] ce que ton Seigneur révéla aux abeilles” (Sourate an-Nahl, 68) est ce pouvoir invisible.
Cette volonté a accompli de telles organisations que les gens tombent sous l’effet de la crainte ou de l’admiration quand ils essaient de l’analyser. On a souvent ressenti de la crainte mêlée à de l’émerveillement. Ces deux sentiments s’expriment sous diverses formes, chez les chercheurs aussi. Les évolutionnistes qui définissent ce système parfait comme le résultat de coïncidences sont incapables d’expliquer ce comportement sacrificatoire qui figure au cœur de ce système. Un article écrit sur ce sujet dans Bilim ve Teknik, l’un des magazines évolutionnistes turcs, souligne cette incapacité une fois de plus:
Le problème est de savoir pourquoi les êtres vivants s’aident mutuellement. D’après la théorie de Darwin, chaque créature vivante lutte pour sa propre survie et se reproduit. Étant donné qu’aider les autres diminuerait la probabilité de survie de cette espèce vivante, cette attitude aurait fini par être éliminée dans le chemin vers l’évolution. Il a néanmoins toujours été observé que les existences vivantes peuvent être prêtes au sacrifice.
Une forme classique d’explication de ce sacrifice est que les colonies composées d’individus prêts à se sacrifier pour le groupe ou l’espèce seront plus prospères pendant l’évolution que celles qui sont composées d’individus égoïstes. Cependant, le point qui reste obscur dans cette théorie est de savoir comment les sociétés qui sont aptes à se sacrifier peuvent maintenir cette caractéristique. Un individu égoïste qui peut infiltrer une telle société devrait être capable de transmettre ses caractéristiques égoïstes aux générations qui suivent, puisqu’il ne va pas se sacrifier. Un autre point demeure vague: si l’évolution se produisait à ce niveau des sociétés, quelle serait la sphère touchée? Serait-ce la famille, l’espèce, le genre ou la classe? Et s’il y avait une évolution à plus d’un niveau simultanément, quel sera le résultat quand des intérêts seront en conflit?3
Les fourmis, qui sont de très petites créatures, mènent leurs vies selon un ordre parfait malgré leur dimension. |
---|
Comme nous pouvons le voir, il n’est pas possible d’expliquer le sens de sacrifice parmi les êtres vivants et les systèmes sociaux par la théorie de l’évolution, qui suppose que ces créatures vivantes ont vu le jour par hasard.
Quand nous analysons les détails du système de colonies, nous sentons le pouvoir de la volonté invisible qui a établi et qui gouverne ce système de façon plus concrète. Jetons maintenant un coup d’œil à ces détails.
Les nids des fourmis sont reliés à l’extérieur par un petit trou juste assez grand pour laisser passer l’une d’entre elles. Le passage vers l’extérieur ne se fait jamais sans “autorisation”. Un nombre limité de fourmis dans la colonie ont le rôle de “portier”.
Ces “portiers” sont des barrières vivantes dont les têtes ont une forme appropriée au barrage de l’entrée du nid. En outre, la couleur et la forme de leurs têtes se confondent avec l’environnement proche. Le portier passe des heures assis à l’entrée et autorise le passage aux seuls occupants du même nid.4
Évidemment les faits que la tête du portier est conforme à l’entrée du trou, que sa couleur et sa forme se fondent dans l’environnement et qu’il ne laisse passer aucun inconnu ne peuvent pas émaner de sa propre volonté. Il y a certainement une “intelligence” qui a conçu le corps de la fourmi sous cette forme et qui lui inspire le travail qu’elle exécute. Affirmer que la fourmi peut appliquer ce genre de tâche de son propre chef, et ce sans lassitude, ne serait pas judicieux.
Réfléchissons un instant: pourquoi une fourmi déciderait-elle de devenir portier? Si elle avait le choix, pourquoi opterait-elle pour un travail aussi fastidieux et contraignant? Elle choisirait plutôt la mission la plus confortable et la plus agréable. Ce “choix” virtuel n’est en réalité que la détermination d’Allah qui pousse le portier à exécuter ses devoirs en toute obéissance. Le Créateur des fourmis a conçu une vie parfaitement organisée au sein de la fourmilière dans le but de montrer le côté miraculeux de Sa création et a confié des devoirs particuliers à la colonie qui se conforme au système qu’Il a créé.
Selon la logique de la théorie de l’évolution, les fourmis devraient se développer et essayer d’entrer dans une caste où elles pourraient vivre beaucoup plus confortablement. Pourtant, les portiers ne font aucun effort dans ce sens. Au contraire, ils exécutent parfaitement les travaux qui leur sont inspirés, et ce tout au long de leur vie.
L’organisation, la spécialisation dans différents domaines et la communication dans le monde des fourmis sont presque aussi efficaces que celles des êtres humains. Cela est tellement vrai qu’aujourd’hui ces derniers modèlent leurs systèmes sur l’organisation harmonieuse des fourmis. L’extrait ci-dessous illustre ce point:
Aujourd’hui, les experts en informatique essaient de reproduire dans les laboratoires les comportements collectifs des fourmis et de les appliquer aux robots. Au lieu de programmes très avancés, ils conçoivent des robots qui coopèrent entre eux sur la base de “simples” éléments d’information. Dans ces études, le principe de base est le même. Au lieu de former un robot très sophistiqué, l’objectif est de développer un groupe de robots qui sont moins “intelligents” mais qui exécuteront les tâches les plus “complexes”, exactement ce que font les fourmis au sein de leur colonie… Ces robots ne seront pas très avancés du point de vue “intelligence” quand on les prendra individuellement, mais ils accompliront la division du travail avec, pour motivation, l’action collective. Cela sera possible parce qu’ils auront la capacité d’échanger les informations les plus simples entre eux. La vie et la coopération dans les colonies ont aussi influencé la NASA… L’organisation projette d’envoyer plusieurs “robots-fourmis” sur la planète Mars au lieu d’un unique robot élaboré. Ainsi, même si quelques-uns sont détruits, les membres survivant de l’équipe seront capables de compléter leurs tâches.5
Examinons maintenant un exemple surprenant du monde des “fourmis expertes”.
Les fourmis sont des êtres qui ne peuvent vivre qu’en groupe. Elles ne peuvent survivre seules. |
---|
L’exemple le plus évident de coopération parmi les fourmis réside dans le comportement d’une espèce de fourmi ouvrière bien particulière appelée Lasius emarginatus. Les individus de cette espèce possèdent des interactions intéressantes. L’activité de celles qui travaillent la terre se poursuit par groupe de quatre même quand elles sont séparées du groupe. Cependant, quand elles rencontrent un obstacle tel que du verre ou une pierre qui les empêche de voir les unes les autres, la cadence de leur travail ralentit.
Un autre exemple est illustré par les “fourmis de feu” qui, séparées de leurs groupes par une barrière relativement mince, n’hésitent pas à percer l’obstacle pour rejoindre les autres membres de leur colonie.
Beaucoup de variations s’opèrent également sur le comportement des fourmis selon le nombre d’individus dans le groupe. Lorsque celui-ci augmente dans le nid, il est observé que l’activité de chacun des individus augmente proportionnellement. Quand les fourmis ouvrières ne forment qu’un seul groupe, elles s’unissent, se calment et dépensent moins d’énergie. Il a d’ailleurs été démontré que, lorsqu’il y a augmentation de la population dans certaines fourmilières, la quantité d’oxygène qui y est dépensée diminue.
Tous ces exemples nous montrent que les fourmis ne peuvent pas survivre individuellement. Ces minuscules créatures ont été créées avec des caractéristiques qui leur permettent de vivre uniquement en groupes ou en colonies. Cela nous prouve combien les affirmations des évolutionnistes sont loin de la réalité quant au processus de socialisation des fourmis. Il leur aurait été impossible de vivre seules au début quand elles ont été créées et de se socialiser ensuite pour former des colonies. Il serait impensable que l’une d’entre elles puisse affronter seule un tel environnement. Cela induirait qu’elle se reproduise, construise un nid pour elle-même et sa larve, nourrisse tant sa famille qu’elle-même, devienne portier, soldat et ouvrière, prenne soin de la larve… Ces travaux, qui nécessitent une division considérable de travaux ne peuvent être exigés d’une ou même de quelques fourmis. En outre, il est impossible de penser qu’elles aient pu œuvrer vers leur socialisation tout en exécutant ces tâches ingrates.
Ce que l’on peut déduire de tout cela se résume comme suit: les fourmis sont des créatures qui ont vécu selon un système social organisé et en groupes structurés depuis le jour où elles ont été créées. C’est l’une des preuves qu’au moment où elles sont entrées dans l’existence, elles possédaient déjà toutes leurs caractéristiques intactes et donc qu’Allah les a créées ainsi.
Reprenons l’exemple de l’armée. Imaginez que vous êtes arrivés à un quartier général de l’armée, immensément grand, dans lequel règne un ordre parfait. Vous ne pourriez y entrer, car les gardiens ne laissent passer aucune personne inconnue. Le bâtiment est protégé par un système de sécurité très sophistiqué.
Imaginons un instant que vous trouviez un accès qui vous permette d’y entrer. Vous serez captivés en voyant les multiples activités exécutées par des milliers de soldats de façon systématique et strictement ordonnée. Recherchant le secret de cet ordre, vous remarquerez que le bâtiment a été parfaitement conçu et adapté aux activités de ses occupants. Il y a des départements spécifiques à chaque travail et ceux-ci sont conçus de telle sorte que les soldats puissent y travailler le plus aisément possible. Les bâtiments ont des sous-sols, mais le département qui a besoin de l’énergie du Soleil est localisé selon un angle où il peut obtenir le maximum de lumière. Les départements qui doivent être en contact permanent sont construits très près les uns des autres afin que leur accès soit facilité. Les entrepôts où sont stockés les surplus de nourriture sont dans un département séparé. Ce sont généralement des locations plus vastes et accessibles avec en leur centre un grand espace où tout le monde peut se rassembler.
Les caractéristiques du quartier général ne se limitent pas à cela. Le bâtiment est uniformément chauffé. Malgré son immensité, sa température reste constante toute la journée grâce à un système de chauffage central extrêmement sophistiqué. De plus, l’isolement externe du bâtiment doit rester optimal par tous les temps.
Si la question du “comment et par qui ce type de quartier général a été conçu” était posée, beaucoup diraient que le projet a été mené par une équipe professionnelle et qu’il est de haute technologie. Il ne pourrait être construit que par des personnes de très haut niveau culturel, intellectuel et d’un grand esprit de logique.
Cependant, c’est bel et bien le nid d’une fourmi.
La construction d’un tel type de quartier général nécessite la collecte d’une multitude d’informations qui prendrait une longue partie de la vie humaine. Pourtant la fourmi qui sort de l’œuf connaît sa fonction à l’instant même où elle voit le jour et commence à travailler sans perdre un instant. Ce qui démontre bien que les fourmis possèdent ces informations avant qu’elles ne naissent. Elles leur ont été inspirées au moment de leur création par Allah, le Tout-Puissant.
1. Système de défense aérien: Lorsque les oiseaux, ennemis les plus redoutés des fourmis, s’approchent du nid, certains combattants tournent leurs ventres vers l’extérieur du nid et projettent de l’acide en direction des oiseaux. 2. Serre: Les oeufs de la reine "mûrissent" dans cette pièce orientée vers le sud. Il y règne une température constante de 38°C. 3. Entrée principale et entrées latérales: Ces entrées sont gardées par les fourmis portières. En période de danger, elles bloquent les portes à l’aide de leurs têtes plates. Lorsque d’autres occupants du nid souhaitent entrer, ils frappent sur la tête des portiers avec leurs antennes selon un rythme déterminé et ces derniers les laissent passer. S'ils venaient à oublier ce rythme, les portiers les tueraient sur le champ. 4. Chambres prêtes: Si les fourmis trouvent un ancien nid dans lequel elles envisagent de s’installer, elles utilisent les chambres qui ont gardé une forme fonctionnelle. Elles gagnent ainsi un temps non négligeable en les incluant dans leur nouvelle structure. 5. Cimetières de stockage: Les fourmis entreposent les écorces de grains non consommées et les corps des fourmis mortes dans ces pièces. 6. Chambre des gardiens: Les fourmis- soldats qui logent ici sont en état d’alerte permanente. À la moindre sensation de danger, elles passent à l’action. 7. Isolation extérieure: Leur système d’isolation, fait de branchages et de brindilles, constitue une protection efficace contre la chaleur, le froid et la pluie. Les ouvrières vérifient constamment l’état de l’isolation. 8. Chambre d’allaitement: Les fourmis nourrices produisent un doux liquide dans leurs abdomens qui sera utilisé par les fourmis en croissance. 9. Dépôt de viande: Les insectes, mouches, criquets et autres ennemis des fourmis sont stockés dans ce dépôt après avoir été tués. 10. Dépôt de grain: Les fourmis meunières transforment de gros morceaux de grains en petites particules qui leur serviront de nourriture en hiver. 11. Garderie pour larves: Les fourmis nourrices utilisent leur salive qui possède des propriétés antibiotiques pour protéger les bébés fourmis contre la maladie. 12. Pièce hibernale: Certaines fourmis hibernent de novembre à mai. Dès qu’elles sortent de l’hibernation, elles s’affairent à nettoyer cette pièce avant toute autre chose. 13. Département de chauffage central: Un mélange de morceaux de feuilles et de brindilles dégage une certaine chaleur en se décomposant. Ce phénomène augmente la température du nid d’environ 20 à 30 degrés. 14. Pièce de couvée: Les oeufs de la reine mère sont stockés dans cette chambre au fur et à mesure qu’ils sont pondus. À un temps voulu, ils sont retirés de cette chambre pour rejoindre la serre. 15. Pièce royale: C’est ici que la reine pond ses oeufs. Ses assistants qui la nourrissent en permanence et nettoient la chambre y séjournent avec elle.6 |
---|
Il n’y a aucun chef, organisateur ou programmeur dans le monde des fourmis. Le point le plus important est qu’il n’existe aucune hiérarchie comme nous l’avons mentionné auparavant. Les devoirs les plus complexes de cette société sont exécutés sans hésitation grâce à un sens de l’organisation individuelle particulièrement avancé.
Considérons l’exemple suivant: quand des pénuries de nourriture se produisent dans la colonie, les fourmis ouvrières se transforment immédiatement en fourmis “nourricières” et se mettent à nourrir les autres avec des particules de nourriture qu’elles gardent en réserve. Lorsqu’il y a de nouveau un surplus de nourriture dans la colonie, elles reprennent leur qualité d’ouvrière.
Le sacrifice de soi affiché ici est vraiment d’un niveau avancé. Alors que les êtres humains n’ont guère réussi à éradiquer la faim dans le monde, les fourmis ont trouvé une solution pratique à ce problème: tout partager, même leur nourriture. Cela est certes un grand exemple de sacrifice. Donner sans hésitation à son prochain tout ce qu’elle possède y compris sa nourriture, afin d’assurer la survie de la colonie, est un des nombreux exemples du sacrifice dans le monde de la nature que la théorie de l’évolution ne peut réussir à expliquer.
Il n’existe aucun problème de surpeuplement chez les fourmis, alors qu’au même moment les grandes métropoles deviennent invivables à cause de l’immigration, du manque d’infrastructure, de la mauvaise répartition des ressources et du chômage. Les fourmis gèrent efficacement leurs villes souterraines, avec une population de 50 millions d’individus de façon ordonnée, sans qu’il n’y ait un manque quelconque. Chacune d’entre elles opère immédiatement des changements pour s’adapter à l’environnement. Pour qu’un tel phénomène soit possible, les fourmis ont dû être programmées physiquement et psychologiquement.
Pour qu’un système si élaboré ait pu se mettre en place, la volonté d’une intelligence supérieure leur a nécessairement donné l’inspiration pour l’exécution de leur travail. Dans le cas contraire, il s’ensuivrait un énorme chaos en lieu et place de l’ordre observé. Cette volonté supérieure n’est autre que celle d’Allah qui possède tout, Qui est Tout-Puissant, Qui dirige les espèces vivantes et leur ordonne par inspiration.
|
---|
Le fait que les fourmis œuvrent perpétuellement de façon complètement désintéressée prouve qu’elles agissent sous l’inspiration d’un “directeur.” Le verset ci-dessous confirme cela:
Au premier stade de la construction du nid, les membres de la colonie creusent un trou minuscule qu’ils étendent progressivement en un labyrinthe de chambres. Dans la plupart de ces sections, il y a des jardins de champignons. Ces jardins, situés près de la surface, comblent en fait les espaces qui deviendront des chambres. De plus grands et plus profonds fossés contiennent des déchets et des plantes en décomposition. Certains de ces fossés, bizarrement, contiennent plus de terre que de matière organique, comme si une couverture de terre était nécessaire pour prévenir contre des déchets nocifs. De l’air chaud s’échappe de ces chambres ordurières tandis que de l’air frais et riche en oxygène est drainé vers le nid. Des ouvertures juste au dessus du nid sont utilisées pour l’évacuation et la ventilation. Un périmètre de tunnels caverneux forme un périphérique de 7,5 mètres autour du nid. Le point à souligner ici est que cette métropole a été construite par des fourmis qui n’ont étudié ni l’architecture ni l’agriculture ou quelque autre science. |
---|
1 National Geographic, vol. 165, no. 6, p. 775
2 Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, 1990, p. 1
3 Bilim ve Teknik Dergisi, no. 190, p. 4
4 Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, 1990, pp. 330-331
5 Focus Dergisi (Le magazine Focus), octobre 1996
6 Focus Dergisi (Le magazine Focus), octobre 1996