Les différentes espèces de fourmis
Les fourmis coupeuses de feuilles
Les fourmis coupeuses de feuilles, appelées aussi Attas, se caractérisent par leur habitude à transporter sur leur tête les morceaux de feuilles qu’elles ont découpés. Elles se cachent sous des feuilles – plutôt larges comparées à leurs tailles – qu’elles maintiennent fermement dans leurs mandibules. Leur retour après une journée de travail est une scène intéressante. Quiconque y assiste a l’impression que le sol de la forêt est vivant et marche. Dans les forêts humides, leur activité diminue la production de feuilles de 15% environ.19 De toute évidence, l’objectif de ce transport n’est pas de se protéger du soleil, ni de s’en nourrir. Alors, de quelle manière les utilisent-t-elles?
Il a été découvert, chose surprenante, que les Attas utilisent ces feuilles dans la culture de moisissures.
Elles ne peuvent pas consommer directement ces feuilles, parce qu’elles ne possèdent pas les enzymes nécessaires à leur digestion. Les ouvrières en font donc un tas après les avoir mâchées et les enterrent dans un “jardin” pour en cultiver la moisissure. Elles obtiennent ainsi des pousses de ces champignons une protéine qu’elles recherchent.20
1) À l'intérieur du nid, de petites ouvrières coupent les feuilles en morceaux. 2) La caste suivante réduit ces morceaux en une pulpe qu'elle fertilise grâce à des dépôts de liquide fécal riche en enzymes 3) D'autres fourmis appliquent cette pâte fertile sur une base de feuilles séchées dans les nouvelles chambres. 4) Une autre caste apporte des morceaux de champignons provenant des chambres plus anciennes et les plante dans cette pâte de feuille. Les morceaux de champignons se répandent sur la feuille comme du givre. 5) Un groupe de fourmis naines nettoie et désherbe le jardin, puis récolte les champignons pour que les autres fourmis puissent s'en nourrir.22 |
Cependant quand les Attas ne sont pas là, le jardin commencera à se détériorer – processus normal – et sera bientôt envahi de moisissures nées de la mauvaise herbe. Comment donc les Attas, qui nettoient leurs jardins juste avant de “planter”, peuvent-ils se protéger contre ces moisissures? La technique de maintien d’une culture de moisissure pure, sans désherbage constant, semble provenir du fait qu’ils mastiquent les feuilles au préalable. Leur salive contient très probablement un antibiotique qui inhibe l’augmentation des moisissures indésirables. Il est possible qu’elle contienne également une sorte d’engrais qui favoriserait le développement de la bonne moisissure.21 Le point à prendre en considération est le suivant: comment ces fourmis ont-elles appris à cultiver la moisissure? Est-il possible qu’un jour une fourmi ait porté par inadvertance une feuille à sa bouche et l’ait mâchée, et ensuite, toujours par hasard, qu’elle ait placé ce liquide, alors sorte de “porridge”, sur le sol et plus judicieusement sur une feuille morte, endroit le plus approprié? Les autres fourmis auraient apporté les morceaux de moisissure et les auraient plantés. Finalement prévoyant qu’une sorte de nourriture dont elles pourraient se nourrir pousserait là, elles auraient commencé à nettoyer le jardin, puis l’auraient débarrassé de toute matière inutile et l’auraient moissonné. Elles seraient alors allées partout pour transmettre le procédé à la colonie toute entière. Tout ceci est invraisemblable. Alors pourquoi transportent-elles toutes ces feuilles alors qu’elles ne peuvent les consommer?
Grâce à la symbiose opérée entre les fourmis coupeuses de feuilles et les champignons, les fourmis obtiennent la protéine dont elles ont besoin pour se nourrir à partir des bourgeons de champignons qui poussent sur les feuilles. Ci-dessus nous pouvons voir un jardin de champignons gardé par des fourmis. |
En outre, comment ces fourmis auraient-elles pu fabriquer la salive qu’elles utilisent pour mâcher les feuilles? Même si nous acceptons le fait qu’elles aient pu former cette salive, d’une façon ou d’une autre, comment auraient-elles pu imaginer un antibiotique pour se protéger de la formation des moisissures nées de la mauvaise herbe? Une connaissance approfondie de la chimie n’est-elle pas nécessaire pour accomplir un tel procédé? Même si elles possédaient une telle science – chose impossible – comment la mettraient-elles en pratique jusqu’à obtention de la substance antibiotique?
Quand on prend conscience que les fourmis sont capables de réaliser de tels exploits, des centaines de questions surgissent et restent cependant sans réponse. Cependant, si une seule réponse explicative est donnée, toutes ces questions seront élucidées. Les fourmis ont été conçues et programmées pour accomplir le travail qu’elles exécutent. L’exploit observé est suffisant pour prouver que les fourmis naissent en sachant cultiver. Ces modèles comportementaux complexes ne sont pas des phénomènes qui peuvent se développer par étapes et avec le temps. Ils sont le fruit d’une connaissance complète et d’une intelligence suprême. Les déclarations des évolutionnistes disant que le comportement salutaire est sélectionné selon le moment et les organes exigés développés à travers différentes mutations paraissent absolument illogiques. Il est évident que seul Allah donne cette connaissance aux fourmis, et les crée avec ces caractéristiques étonnantes. Allah est le Créateur (As-Sani’). Les caractéristiques des fourmis Attas que nous mentionnons ci-dessus forment une image d’ensemble que nous rencontrerons fréquemment tout au long de ce livre. Notre sujet est un être vivant incapable de penser, qui accomplit néanmoins une tâche immense nécessitant une intelligence terrible, ce qui est difficile à concevoir pour l’homme.
Une fourmi coupeuse de feuille au travail |
Que signifie tout cela?
Que si cet animal n’a pas la compréhension nécessaire à l’accomplissement de ce qu’il fait, c’est donc la manifestation d’une intelligence qui émane de la sagesse d’un autre. Le Créateur qui a donné vie à la fourmi lui fait faire des choses qui dépassent ses capacités pour prouver Son existence et Sa supériorité. Les actes de la fourmi, exécutés grâce à l’inspiration d’Allah, et l’intelligence qu’elle affiche montrent qu’ils émanent, en fait, de la sagesse d’Allah.
De semblables situations existent dans tout le monde animal au sein duquel nous rencontrons des créatures qui font preuve d’une intelligence très supérieure, bien qu’elles n’aient pas de capacité de jugement. La fourmi en est un des plus saisissants exemples. Ses actes sont exécutés conformément au programme émanant de la volonté qui l’a formée à cela. Comme tous les autres êtres vivants dans l’univers, les fourmis aussi se soumettent à Allah.
Passons à présent en revue les compétences supérieures des fourmis.
Les intéressantes méthodes de défense des Attas
Ci-dessus nous voyons une fourmi Atta, en train de porter une feuille en compagnie de son garde minuscule. |
Les ouvrières de taille moyenne de la colonie des coupeuses de feuilles passent presque toutes leurs journées à transporter des feuilles. Pendant ce processus, il leur est difficile de se protéger, car elles monopolisent leurs mentons qu’elles utilisent habituellement pour leur défense. Qui, donc, assure leur protection, si elles sont dans l’incapacité de se protéger?
Il a été observé que les fourmis coupeuses de feuilles se déplacent constamment en compagnie d’ouvrières plus petites. On a d’abord pensé que c’était accidentel. Cependant, après de nombreuses recherches et de longues analyses, il s’est avéré que c’était un exemple étonnant de coopération.
Les fourmis de taille moyenne, chargées du transport de feuilles, utilisent un système de défense intéressant contre un type de mouche hostile, qui choisit un emplacement plutôt inattendu pour pondre ses œufs: la tête des fourmis. La larve qui sort de l’œuf se nourrit de la tête de la fourmi et finit par la décapiter. Sans leurs petites assistantes, ces ouvrières se retrouveraient sans défense contre cette espèce de mouche toujours prête à attaquer. Dans des circonstances normales, les fourmis, avec leurs mandibules tranchantes, seraient capables de chasser les mouches qui essaient de se poser sur elles, mais cela est impossible pendant le transport des feuilles. Par conséquent, elles placent une autre fourmi sur la feuille qu’elles portent. Pendant l’attaque, pour les défendre, ces petits gardes combattent l’ennemi qui menace l’ouvrière.23
La fourmi que l'on voit sur cette photo porte sur la feuille qu'elle transporte une fourmi minuscule, afin d'être protégé des ennemis potentiels qui pourraient l'attaquer. |
Les “autoroutes” des Attas
La voie, située à l’arrière de leur habitat, que les Attas utilisent pour le transport des feuilles ressemble à une autoroute miniature. Les fourmis y rampent lentement et rassemblent toutes les brindilles, petits graviers, herbes et plantes sauvages qui constituent des obstacles, en les mettant sur le côté. Elles fabriquent ainsi une trajectoire claire pour elles. Après une longue période de travail intensif, cette autoroute devient aussi droite et lisse que si elle avait été construite avec une machine spéciale.
La colonie Atta comprend des ouvrières de la dimension d’un simple grain de sable, des soldats qui sont souvent plus grands et des “coureurs de marathon” de taille moyenne. Ces derniers courent pour ramener les morceaux de feuilles au nid. Ces fourmis sont si besogneuses que, pour faire une équivalence avec les dimensions humaines, chaque ouvrière qui transporte une feuille court une moyenne d’un mille (1,6 km) en quatre minutes en comparaison à un homme qui court 30 milles (48 km), avec 227 kg sur ses épaules.24
Dans un nid Atta, on peut trouver des galeries allant jusqu’à six mètres de profondeur. Les minuscules ouvrières sont capables de déplacer quelques 40 tonnes de terre en creusant les nombreuses chambres de leurs énormes nids.25 Le fait que les fourmis puissent bâtir ces nids en quelques années est comparable, au vu des difficultés et du haut professionnalisme que cela exige, à la construction par l’homme de la Grande Muraille de Chine.
Quand elles transportent les feuilles qu'elles coupent, les Attas débarrassent la voie qu'elles empruntent des morceaux de brindilles, du gravier et des brins d'herbe qui l'encombrent, et s'aménagent ainsi une sorte d'autoroute pour leurs déplacements. |
Il est inconcevable de considérer les Attas comme de simples créatures ordinaires. Elles travaillent très dur et sont capables d’accomplir les tâches les plus complexes que même l’homme trouverait difficile à exécuter. Seul le Possesseur de puissance, Allah, leur a donné de telles capacités et affirmer qu’elles les auraient acquises par elles-mêmes, de leur propre chef et sur leur propre décision, serait illogique.
La tactique de coupe de feuilles des Attas
Quand la fourmi coupe la feuille avec ses mandibules, son corps entier vibre. Les scientifiques ont observé que le fait de secouer ces feuilles les maintient en place, donc facilite la coupe. En même temps, le bruit produit sert à attirer d’autres ouvrières – toutes femelles – pour terminer le travail.26
La fourmi frotte deux petits organes situés sur son ventre pour produire cette vibration qui peut être entendue comme un son très léger par les êtres humains. Cette vibration traverse le corps jusqu’à atteindre les mandibules semblables à des faucilles. En faisant osciller énergiquement son postérieur, elle découpe la feuille en forme de croissant avec ses mandibules vibrantes et obtient un résultat similaire à un appareil de sculpture électrique. Cette tactique facilite la coupe des feuilles. Toujours est-il que les vibrations servent également à un autre objectif. Ce travail de coupe attire les autres fourmis à cet endroit et les éloigne de plantes toxiques nombreuses dans les régions où vivent les Attas. La connaissance acquise des fourmis coupeuses de feuilles rassure les autres fourmis qui viennent aux emplacements où ce genre de tâche a été mené avec succès.
Les fourmis tisserandes
Les fourmis tisserandes vivent dans les arbres, où elles construisent des nids à partir des feuilles. En les regroupant, elles peuvent former des nids sur plusieurs arbres à la fois, capables de supporter un nombre plus conséquent de population.
Les étapes de la construction sont intéressantes. Les ouvrières cherchent d’abord individuellement des emplacements dans le territoire de la colonie qui paraissent convenables pour leur expansion. Lorsqu’elles trouvent une branche adaptée, elles dispersent les feuilles de la branche et commencent à les tirer par les côtés. Quand une fourmi réussit à courber un morceau de feuille, les ouvrières s’approchent et tirent la feuille ensemble. Si la feuille est plus large que la fourmi ou s’il est nécessaire de tirer deux feuilles ensemble, les ouvrières font des ponts suspendus entre les deux points à joindre. Plus tard, quelques-unes formant la chaîne grimpent sur les dos des fourmis placées à leur côté, raccourcissant la chaîne, et finissent ainsi par réunir les extrémités des feuilles.
Lorsque la chaîne prend une forme semblable à une tente, quelques fourmis la maintiennent avec leurs pattes et leurs mandibules pendant que d’autres retournent à l’ancien nid pour ramener les larves spécialement élevées pour cette région. Les ouvrières frottent les larves de long en large sur les joints de la feuille, les utilisant ici comme une source de soie sécrétée par une petite ouverture sous la bouche de la larve. Les feuilles sont finalement scellées aux emplacements exigés. Les larves sont ainsi utilisées comme des machines à coudre.27
Les étapes de la construction d'un nid par des fourmis tisserandes: d'abord, les fourmis choisissent les feuilles qui leur conviennent sur l'arbre où elles comptent s'établir et les joignent en tirant des deux côtés. Ensuite elles y installent leurs larves tisserandes, comme on le voit à droite et cousent ensemble les feuilles en se servant de ces larves. |
Les glandes qui produisent la soie chez ces larves (glandes séricigènes) sont bien lourdes mais elles peuvent être portées facilement parce qu’elles sont de petite dimension. Les larves donnent toute leur soie pour les besoins des colonies au lieu de les utiliser pour elles-mêmes. Plutôt que de la produire progressivement de leurs glandes, elles expulsent un unique fil de soie et n’essaient pas de construire leurs propres cocons. Plus tard, les fourmis ouvrières feront tout à leur place. L’unique tâche des larves est donc évidemment de fabriquer de la soie.28
La façon dont les fourmis ont pu développer une telle coopération n’a jamais été expliquée par les scientifiques. La manière dont ces comportements ont émergé pour la première fois, pendant cette prétendue évolution, est une autre énigme non élucidée. Comment de telles facultés sophistiquées et salutaires, telles que les ailes des insectes, les yeux des vertébrés et autres miracles biologiques, auraient-elles pu se développer selon le principe de l’évolution? Ces caractéristiques exceptionnelles des êtres vivants sont un phénomène qui ne peut pas être expliqué par les principes de base de la théorie de l’évolution dont les défenseurs assistent à la fin de règne.
Il est, bien entendu, illogique de prétendre que les larves se sont réunies et ont décidé que “quelques-unes d’elles produiront de la soie pour satisfaire les besoins de la colonie entière, ajustant poids et glandes de soie en conséquence”? Ce n’est pas là une théorie très sérieuse. Nous devons admettre que les larves ont été créées pour cette tâche et qu’Allah, qui les a créées, les a façonnées de façon à ce qu’elles soient adaptées à cette mission.
Ce nid de feuilles répond à toutes les exigences d'un tel habitat. |
Les fourmis moissonneuses
Dans les chambres que nous voyons ci-dessus, les fourmis moissonneuses stockent des graines qu'elles utiliseront pendant la saison sèche. |
Quelques-unes des fourmis, comme nous l’avons mentionné précédemment, sont des expertes en agriculture. On compte, parmi elles, les fourmis moissonneuses, qui se distinguent des Attas.
Les mécanismes d’alimentation des fourmis moissonneuses sont assez sophistiqués et complexes comparés aux mécanismes d’alimentation d’autres types de fourmis. Les moissonneuses rassemblent des semences, qu’elles gardent dans des pièces spécialement préparées à cet effet. Ces semences, composées d’amidon, sont utilisées pour produire le sucre qui nourrira les larves et les autres ouvrières. Beaucoup de fourmis utilisent les semences et les graines directement comme nourriture. Seules les moissonneuses ont un système basé sur l’assemblage des semences et leur développement.
Les fourmis moissonneuses transportent des graines amylacées dans des chambres spéciales et les transforment de sorte à pouvoir nourrir les ouvrières. |
Elles les récoltent dans la saison fertile et les entreposent pour les utiliser pendant la saison aride. Dans des pièces réservées du nid, elles trient les semences des autres éléments apportés par erreur. Certains groupes de fourmis séjournent dans le nid pour la circonstance, mâchant le contenu des semences et produisant le “pain de la fourmi”, comme nous pouvons le nommer. Ces fourmis étaient donc prédisposées pour utiliser ce procédé savant de conversion de l’amidon des semences en sucre dont elles se nourrissent. C’est la salive abondante qu’elles sécrètent en mâchant qui accomplit cette transformation.29
Les fourmis dont nous parlons ici n’ont bien évidemment aucune connaissance en chimie. De même, elles ne peuvent concevoir que leur salive transformera les semences qu’elles récoltent en sucre et qu’elles pourront les consommer. Toujours est-il que leur survie dépend d’une série de transformations chimiques qu’elles ignorent et ne peuvent comprendre. Les hommes ignoraient tout de ce mécanisme de transformation qui a lieu dans les corps des fourmis. Ils ont eu connaissance de quelques détails ces dernières années. Comment donc les fourmis peuvent-elles, depuis des millénaires, se nourrir par ce moyen?
Les fourmis à miel
Nombre de fourmis de divers types se nourrissent du rejet digestif des pucerons, qui se nourrissent de sève. Cette substance, appelée “miellat”, a une forte teneur en sucre. Les ouvrières de cette espèce, les fourmis à miel, récoltent le miellat des pucerons, des cochenilles et des fleurs. Les méthodes qu’elles utilisent pour le collecter sont très intéressantes. Elles s’approchent du puceron et appuient sur son ventre. Il rejette alors une goutte de son liquide. La fourmi continue à appuyer sur le ventre du puceron pour en obtenir davantage et suce le liquide qui en sort. Alors comment utilisent-elles cette nourriture sucrée et en quoi est-elle bonne pour elles?
Il existe, dans cette phase, une importante division du travail parmi les fourmis à miel. Quelques fourmis sont utilisées comme “jarres” pour garder le nectar rassemblé par les autres ouvrières!
Dans chaque nid, il y a une reine, des ouvrières et aussi des porteuses de miellat. Les colonies de ces fourmis sont généralement localisées près de chênes nains desquels les ouvrières peuvent extraire du nectar. Les ouvrières en avalent une certaine quantité, le portent à leurs nids où elles le sortent de leurs bouches et le versent alors dans celles de jeunes ouvrières qui garderont le miellat. Ces ouvrières, surnommées “pots à miel”, utilisent souvent leurs propres corps pour entreposer la nourriture liquide sucrée dont la colonie pourra avoir besoin une fois les temps durs arrivés. Elles sont remplies jusqu’à ce qu’elles gonflent et atteignent la taille d’une myrtille. Alors elles restent suspendues aux plafonds de leurs chambres, telles des globes ambrés, jusqu’à ce qu’on les sollicite pour régurgiter le nectar à leurs sœurs affamées.30 Attachées ainsi au plafond, elles ressemblent à un petit et translucide tas de raisins. Si l’une tombe, les ouvrières la remettent immédiatement à sa place. La quantité de miellat ingurgité par ces réservoirs vivants équivaut à huit fois le poids initial de la fourmi.
En hiver ou dans la saison aride, les ouvrières ordinaires consomment le miellat empoté pour satisfaire leurs demandes de nourriture journalières. La fourmi ouvrière place sa bouche à proximité du “pot” qui extrait une petite goutte de miellat de son magasin en contractant ses muscles. Les ouvrières consomment ce miellat de haute valeur nutritive comme nourriture durant les saisons difficiles.
Comme le montre la photo ci-dessus, les pots à miel qui se sont gonflés par le stockage de nourriture ressemblent à des grains de raisin. |
Ce doit être une situation intéressante mais quelque peu angoissante de passer sa vie à multiplier son poids par huit, de servir de pot à miel, et de vivre pendue par les pieds sans toutefois en souffrir. Pourquoi ont-elles choisi une place aussi difficile et dangereuse? Ont-elles réfléchi à cette tactique du stockage unique et programmé et aux développements corporels conséquents? Si l’on pense que même un homme ne peut pas provoquer le développement le plus léger dans son corps, comment une fourmi qui n’a pas de cerveau dans le plein sens du terme pourrait-elle le faire?
Les fourmis à miel affichent un comportement que la théorie de l’évolution ne peut pas expliquer. Il est totalement illogique de maintenir qu’elles ont développé la méthode du stockage du miellat et les organes exigés pour cela par hasard. Il existe, d’ailleurs, beaucoup de prises de position réalistes sur ce sujet dans les sources scientifiques. Prenez, par exemple, l’explication du professeur Etienne Rabaud, Directeur de l’Institut de Biologie de l’Université de Paris:
Ces exemples (comme les fourmis à miel) montrent clairement que divers organes ne se sont pas développés pour exécuter certaines fonctions par les êtres vivants, au contraire leur existence antérieure a parfois permis l'exécution de certains actes et parfois pas. Cela montre que les organes ne se sont pas développés en raison de l’adaptation des êtres vivants aux conditions de vie mais les conditions de vie sont survenues en raison de l’existence antérieure de tels organes et de leurs fonctions comme nous l’avons vu. La question suivante peut être posée comme Darwin l’a fait: est-ce que le nettoyage ou l’élimination de celui qui perd sa capacité à vivre ou encore l’adaptation des organes aux nouvelles conditions a lieu dans cette évolution? Nous nous opposons à ce que ces faits appuient une telle évolution ou un tel changement qui ne s’est jamais produit. En fait, le phénomène totalement contraire a pris place.31
Ces explications données par le professeur Rabaud nous montrent une conclusion à laquelle n’importe qui peut arriver en pensant avec sa conscience juste un temps aussi court soit-il. Un Créateur qui est la vraie source de la connaissance et de l’intellect a créé les êtres vivants avec des organes sans défaut et un comportement parfait. Cette vérité se trouve dans le Coran comme suit:
C’est Lui Allah, le Créateur, Celui Qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. À Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage. (Sourate al-Hashr, 24)
Les fourmis des bois
Sur cette image on voit un nid de fourmis des bois. La hauteur de ces nids faits d'aiguilles de pins et de brindilles peut atteindre deux mètres environ. |
Les fourmis des bois sont célèbres pour les collines d’aiguilles de pin et de branches minces qu’elles construisent sur leurs nids souterrains. Leur nid est généralement construit autour d’une grosse bûche d’arbre, dont la partie aérienne est composée de brindilles, de tiges de feuilles et d’aiguilles de pin. Le toit du nid qui peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur. Il prévient l’infiltration de la pluie à l’intérieur et régule la température du nid par temps très chaud ou très froid.32
Les fourmis des bois, comme les autres, travaillent très dur, redécorant constamment leurs nids. Elles transfèrent la couche originale de la surface aux couches inférieures par étapes et ramènent la matière des couches inférieures au niveau supérieur. Une observation intéressante a été faite au sujet des transformations opérées dans ce nid. Une teinture bleue a été vaporisée sur la colline du nid et en quatre jours il a été observé que le sommet de la colline était à nouveau brun. Les particules bleues ont été retrouvées huit à dix centimètres en dessous de la surface et au bout d’un mois, ces particules bleuâtres sont descendues à une profondeur de quarante centimètres. Elles ont de nouveau atteint la surface par la suite.
Ces fourmis exécutent-elles ce processus de transport continu juste pour le plaisir? Non. Les chercheurs expliquent la raison de cet acte continuel comme suit: le mouvement perpétuel sèche les substances humides à l’intérieur du nid et prévient la formation des moisissures. Si les fourmis ne le faisaient pas, elles auraient un nid infesté de moisissures malfaisantes.
Dans cette situation, il y a deux explications possibles. La première est que, voilà très longtemps, les fourmis, suite à leur propre recherche, auraient découvert que les moisissures se développent dans un environnement humide – ce que l’homme n’a découvert qu’après de longues recherches scientifiques – et auraient développé la méthode la plus rationnelle qui soit pour éliminer ce problème! L’autre possibilité est que la conception et la mise en œuvre de ce parfait processus peuvent être inspirées par une intelligence suprême. La première possibilité est, de toute évidence, à rejeter, car Celui qui a inspiré les fourmis de se protéger des moisissures et leur a ainsi montré comment faire est, bien entendu, Allah le Tout-Puissant.
Les différentes méthodes de reproduction des fourmis des bois
Bien que les mâles et les reines des fourmis des bois soient ailés, ils ne volent pas à l’occasion du vol nuptial comme toutes les autres petites espèces de fourmis. L’accouplement se fait à la surface du nid ou à tout autre endroit proche. Après s’être accouplée, la reine déploie ses ailes et fait l’une des trois choses suivantes:
1. Elle revient au nid où elle a vécu précédemment en tant que larve et y dépose ses œufs.
2. Quelquefois elle quitte le nid, portée par des ouvrières et cherche un nouveau site pour en construire un autre.
3. Si elle quitte le nid de sa propre initiative, elle intègre alors le nid d’une espèce parente, comme la fourmi noire Formica fusca, pour y remplacer la reine existante. La nouvelle reine met ses œufs sous la surveillance des ouvrières Fusca. Pendant quelques temps, les ouvrières invitées et les hôtes cohabitent dans le nid. Cependant, étant donné que les hôtes n’ont pas de reine, une fois que les ouvrières meurent, les reines des bois bénéficient du nid établi sans effort.33
Une conscience claire ressort de la tactique utilisée par les fourmis des bois (point 3). Il est évident qu’une telle conscience ne peut émaner de la fourmi elle-même. Alors que la reine n’a jamais vu plus de quelques mètres carrés de son propre nid, elle pénètre dans une colonie totalement inconnue et sait exactement qui elle doit y éliminer. Elle accomplit cela en relevant tous les obstacles. Autant de facteurs démontrent sans le moindre doute que la reine agit par inspiration. Les phénomènes mentionnés ci-dessus sont la preuve irréfutable du pouvoir et de la souveraineté d’Allah sur toutes les créatures vivantes.
Celui à qui appartient la royauté des cieux et de la terre, qui ne S'est point attribué d'enfant, qui n'a point d'associé en Sa royauté et qui a créé toute chose en lui donnant ses justes proportions.(Sourate al-Furqan, 2)
Les fourmis des bois sont bien parées pour la guerre. Quand elles sont confrontées à un danger, elle penchent la partie inférieure de leur abdomen d'entre leurs pattes et projettent de l'acide formique sur l'ennemi. Ou bien durant le combat, elles mordent l'ennemi avec leur mandibule pointue et injectent de l'acide dans la blessure. L'animal agit ainsi comme une arme chimique. La capacité de cette espèce de fourmi à secréter de l'acide formique sans danger pour ellemême et à l'utiliser de façon si judicieuse, témoigne sans nul doute du remarquable dessein qui est à l'oeuvre dans sa création. |
Les fourmis légionnaires
Des fourmis légionnaires, qui ont formé un nid provisoire en s'ancrant les unes aux autres par leur pattes. |
Un des insectes les plus craints de la forêt est la fourmi légionnaire. Son nom “militaire” vient du fait qu’elle évolue selon une véritable discipline martiale.
Les fourmis légionnaires sont carnivores et mangent tout ce qui se présente. Chacune d’elles mesure seulement six à douze millimètres, mais leur nombre incroyable et leur discipline compensent aisément le problème de taille.
Parce que l’exposition directe à lumière du soleil peut les tuer très rapidement, elles voyagent le soir ou dans l’ombre. Du fait de cette sensibilité, elles avancent en creusant de longs tunnels, se déplaçant ainsi sans contact avec l’extérieur. Cela ne diminue en rien leur vitesse, car elles sont parfaitement capables de creuser très rapidement à l’aide de leurs robustes mandibules. Dans leur course rapide et discrète, ces légionnaires, bien qu’elles soient totalement aveugles, se déplacent comme de grandes armées, bravant tous les obstacles à l’exception de l’eau et du feu.34
Enchaînées les unes aux autres, les fourmis guerrières sont capables de former un nid vivant. Comme elle est toujours en déplacement, une colonie de fourmis guerrières ne peut pas créer un nid permanent sur le sol ou sur les arbres. Mais chaque nuit, les ouvrières se joignent les unes aux autres et forment avec leurs propres corps un abri. D'abord, plusieurs fourmis choisissent un objet qui se trouve à proximité du sol, comme un tronc mort, et s'y suspendent avec leurs mandibules. Puis d'autres fourmis descendent sur ces chaînes vivantes et ajoutent leur propre corps à la structure, créant de gros câbles qui finissent par se fondre en une masse unique, un amas: leur bivouac. Le nid est ainsi formé par la jonction de 200.000 à 750.000 individus. Au centre se trouvent la reine et sa progéniture. Au matin, les fourmis commencent à se détacher pour sortir et partir en expédition. |
Les fourmis légionnaires dépècent leur proie là où elles la trouvent et transportent les petits morceaux dans leurs nids temporaires. Une colonie de ces fourmis a besoin de beaucoup de nourriture. La quantité journalière nécessaire à une colonie de dimension moyenne, soit 80.000 fourmis adultes et 30.000 larves, est d’environ un demi gallon (2,27 litres) de nourriture animale.35
Les fourmis légionnaires n’ont pas de nid fixe et se déplacent donc sans cesse. Les mouvements migratoires des colonies dépendent du cycle de la reproduction. La reine produit approximativement 25.000 à 35.000 œufs pendant deux jours, ce chaque mois. Quelques jours avant la ponte des œufs, la colonie s’arrête et se rassemble dans une vaste région.
Elles s’accrochent les unes aux autres à l’aide de leurs pattes-crochets et forment ainsi un nid temporaire. L’espace vide ainsi créé au centre fait office de chambre pour la reine, prête à accueillir la nouvelle génération. Il est évident que les pattes et les jonctions des fourmis au sommet sont sujettes à un chargement excessif. Toutefois, chaque fourmi est capable de supporter plus de quelques centaines de fois son propre poids. Toutes peuvent ainsi porter la colonie entière avec une relative aisance.36
Pour chasser de manière efficace, les fourmis règlent leurs mouvements selon les besoins de la couvée en voie de développement, alternant ainsi des phases sédentaires et d’autres nomades. Pendant une période de repos d’environ vingt jours, la reine, grosse et immobile, produit 50.000 à 100.000 œufs pendant que l’autre progéniture est arrivée au stade calme de nymphe. La plupart du temps, les ouvrières, qui fourragent seulement pour elles-mêmes et la reine, font de furtives expéditions à l’extérieur du nid selon un modèle de rosette. À chaque expédition, elles modifient leur trajectoire d’environ 123 degrés pour éviter de ratisser le même secteur.37
Les fourmis calculent par elles-mêmes avec précision ces 123 degrés – chose que l’homme ne peut faire sans instrument – ce qui nécessite une connaissance précise des mathématiques. Seulement les fourmis ne connaissent pas les mathématiques! Elles ne savent même pas compter. Ce qui montre que ce qu’elles font n’est possible que par une inspiration spéciale.
Lorsque les premières larves éclosent, les ouvrières font des réserves de nourriture. Dans cet intervalle, la communauté se sédentarise. Des morceaux de nourriture sont donnés directement aux larves. Le moment où la reine est à nouveau prête à pondre coïncide habituellement avec la transition de la précédente couvée de larves alors au stade intermédiaire de nymphe. À ce stade, la communauté s’arrête une nouvelle fois. Cette synchronisation entre le moment où la reine pond et le déplacement de la précédente couvée révèle une volonté d’organisation visant à limiter les temps d’arrêts de l’armée.
Le développement des larves comprend un signe indicateur qui informe les plus vieilles fourmis que le temps est venu de commencer un nouveau cycle de migration. Voici comment cela fonctionne: les larves produisent une sécrétion quand elles sont léchées et nettoyées par les ouvrières. Les recherches ont démontré que ce fluide est en corrélation avec la décision de migrer.38
Ce serait un manque de réflexion d’affirmer que ces larves, qui n’ont pas encore une identité de fourmi, auraient pensé à sécréter un tel fluide et à diriger la colonie entière vers l’accomplissement de leurs besoins. La seule chose qu’un observateur intelligent peut en déduire est l’existence d’un Créateur Suprême, notre Seigneur et Sa connaissance et Sa souveraineté tout autour de nous.
Les fourmis velours
Les fourmis velours, qui vivent dans les déserts, ont des corps extrêmement velus. Leur manteau naturel sert de couche thermo isolante. Il conserve la chaleur pendant les nuits froides du désert et les protège de la chaleur pendant le jour. Les mâles, grâce à leurs ailes, échappent à la chaleur du sable en s’envolant. Démunies d’ailes, les femelles n’ont pas d’autre choix que de marcher sur le sable chaud.
Elles ont donc besoin de ce manteau pour se protéger de la chaleur, aussi bien du sol que celle qui arrive du soleil.
Comment expliquer qu’un insecte possède un tel “manteau” pour le protéger des difficiles conditions climatiques? Est-il possible de dire que l’animal l’a acquis en s’adaptant à la nature selon un processus d’évolution? Dans ce cas, cela susciterait d’autres questions: des fourmis velours femelles sont-elles mortes suite aux hautes températures avant d’avoir un tel manteau? Si tel est le cas, pourquoi ont-elles attendu des générations pour ensuite acquérir “par hasard” un manteau? Par quel hasard ont-elles finalement obtenu un tel corps?
Ces questions restent, bien entendu, sans réponses, puisque que ces insectes n’ont pas pu obtenir leurs “manteaux” qui les protègent de la chaleur par les mécanismes que suggèrent les évolutionnistes. Ces fourmis ne peuvent pas vivre sans ce manteau et n’ont pas eu le temps d’attendre des mutations, au demeurant extrêmement rares et néfastes. Il est clairement établi que les fourmis ont été conçues dès le départ pour supporter le climat dans lequel elles vivent.
Sur ces images, on voit deux fourmis velours appartenant à des espèces différentes. Leur point commun est ce "manteau" qui leur sert d'isolant thermique face à la chaleur qui règne dans leur environnement. |
Après l’accouplement, les fourmis velours femelles recherchent tout type de nid d’insectes ou une ruche d’abeilles qu’elles pourraient utiliser. Dès qu’elles en trouvent, elles l’envahissent. Équipées pour se défendre contre toute tentative d’éviction, elles finissent par prendre possession du nid. Elles ont des bras si forts et un tel bouclier qu’il leur est aisé de rentrer à l’intérieur de ruches d’abeille. Leurs coquilles externes sont d’une épaisseur et d’une solidité exceptionnelles. Les zoologistes affirment qu’eux-mêmes ont des difficultés pour percer la poitrine de la fourmi velours même avec une pointe d’acier.39
Une fois à l’intérieur, la reine velours, qui possède un panel d’outils nécessaires à la colonisation des ruches d’abeilles, commence à se nourrir de la réserve de miellat. Elle dépose ses œufs dans les pouponnières des abeilles près de leurs cocons. Les larves de fourmi qui éclosent se nourrissent sur le compte des hôtes et deviennent, plus tard, des occupants légitimes. Les abeilles laissant le nid à la fin de l’été, les fourmis velours y passent alors l’hiver. Selon un rapport, 76 fourmis velours ont été trouvées dans un nid d’abeille, avec seulement deux abeilles.40 Cet exemple montre avec quelle efficacité la fourmi velours femelle arrive à négocier avec l’abeille. La reine velours utilise des tactiques subtiles pour capturer le contenu du nid et en obtenir le contrôle.
On peut en déduire que la fourmi velours connaît très bien les abeilles et, par ailleurs, sait très bien comment les tromper. Certainement, la fourmi n’a pas découvert tout cela elle-même. C’est le Créateur qui lui inspire des caractéristiques physiques de l’abeille, de son style de vie et de la structure de son nid. Allah a créé les fourmis, les abeilles et tout être vivant; Il est le Créateur unique de toute chose.
Les fourmis de feu
Les fourmis de feu sont des insectes rouges qui, bien que de minuscule dimension, peuvent accomplir de grandes choses. Les reines de ces fourmis, qui comptent vingt variétés seulement en Amérique, peuvent produire au moins 5.000 œufs par jour. Alors que la majorité des colonies de fourmis ont quelques centaines d’ouvrières, on dénombre dans les colonies de cette espèce environ un demi million d’ouvrières. Leur reine peut produire chacune une colonie de 240.000 ouvrières en un accouplement.41
Les ouvrières de feu attaquent leur proie très agressivement avec des aiguilles toxiques. Il a été découvert que des jeunes fourmis de feu ont blessé ou même tué des reptiles ou des bébés cerfs. Ces fourmis agressives peuvent aussi causer des pannes de courant en déchirant des câbles électriques. Il est arrivé même qu’elles envahissent l’Amérique du Sud causant d’effroyables dégâts. Les journaux et les magazines de cette année-là rapportent que ces fourmis avaient mâché des câbles électriques et causé une coupure d’électricité. Le montant des dégâts s’élevait à des billions de dollars. Elles ont causé l’écroulement d’autoroutes: tout cela a été possible grâce à leurs mandibules puissantes, avec lesquelles elles ont creusé des tunnels. On compte également d’autres ravages dans l’environnement. Elles ont, en outre, piqué nombre de personnes, provoquant paralysie et allergie.
La protection contre les germes
Des experts américains ont testé plusieurs méthodes pour prévenir les dégâts susmentionnés causés par les fourmis de feu. Ils ont tenté de propager une maladie contagieuse à l’intérieur de la colonie en injectant des germes dans les mouches que les fourmis mangent. Étonnamment, ces mouches contaminées n’ont eu aucune incidence sur les fourmis. Suite à une analyse, on a découvert que les fourmis ont un système de défense des plus intéressants dans le monde des êtres vivants: une structure qui les protège des germes existe dans leurs gorges… Grâce à cette structure, les bactéries présentes dans tout ce que les fourmis pourraient manger sont maintenues dans la gorge sans entrer dans le corps.
Mais nous ne sommes pas venus à bout des systèmes de protection des fourmis de feu, produits d’une intelligence supérieure. Elles diffusent également un fluide antimicrobien, qu’elles produisent dans leurs sacs à venin, autour du nid et sur les larves. Elles procèdent ainsi à une totale désinfection du nid et des larves.42
Ces fourmis, équipées d’un système de défense extraordinaire, n’en ont certainement pas conscience. Comment une personne censée peut-elle croire qu’un tel système a évolué par hasard? De même, il est inconcevable que les fourmis aient fondé un tel système de leur propre initiative. Qui est-ce qui a alors placé ce filtre dans les gorges des fourmis et les a inspirées pour produire un fluide antimicrobien? Il est certain que seul Allah l’Omnipotent a créé ces caractéristiques que ni l’homme, ni les fourmis ni la chance n’ont pu produire.
Des fourmis laborieuses
Les spécialistes de la défense parmi ces fourmis de feu, aussi très habiles, travaillent dur. Elles peuvent construire des collines de trente centimètres de haut et soixante centimètres de large et creuser des labyrinthes à un mètre et demi” de profondeur. Dans certaines régions, on a pu retrouver jusqu’à 350 petites collines. La capacité qu’ont ces si petits êtres à installer des nids énormes dépend, bien entendu, de leur assiduité au travail. Quel est, donc, ce pouvoir qui fait des fourmis un des êtres vivants les plus industrieux dans le monde? Il est étonnant de voir qu’elles travaillent toute la journée sans s’arrêter ni se reposer, et que leurs constructions s’étendent sur de vastes régions. Pas une seule ne dit: “J’ai travaillé trop dur aujourd’hui, laissez-moi me reposer un peu” ou “Je ne veux pas travailler aujourd’hui. Laissez-moi m’asseoir dans un coin.” C’est un sujet qui doit être considéré avec soin. Les fourmis font toujours de grands efforts et ont une volonté de fer pour terminer un travail commencé. Celui qui donne aux fourmis cette volonté et cette résolution est bien entendu le Maître de toutes les créatures, Allah.
Le maître tacticien capable de pénétrer les systèmes de défense
Solenopsis davgeri, espèce de fourmi parasite, est le grand ennemi des fourmis de feu. Cet être vivant peut pénétrer leur système de défense multidimensionnel. On ne sait pas comment cette fourmi parasite peut “s’introduire” dans le nid de la fourmi de feu. Une fois à l’intérieur, elle attaque la reine et la pince immédiatement au niveau de ses antennes, de ses pattes ou de son thorax. Les ouvrières de la colonie attaquée sont censées détruire tout agresseur, mais les raisons de leur passivité face à cette créature particulière semblent difficiles à établir. Pourtant il existe une réponse. La fourmi parasite simule la phéromone de la reine à l’intérieur de leur gorge. Par la suite, les ouvrières consacrent tous leurs efforts à nourrir les parasites, qu’elles prennent pour leur reine. Une demi-douzaine de parasites peut se rattacher ainsi à la reine. Quant à leur reine, elle finit par mourir affamée au vu de ses ouvrières, sans que celles-ci ne réagissent.43
Les fourmis du désert
Pour de nombreux êtres vivants, y compris l’homme, il est impossible de vivre sur un sable brûlant à environ 65°C. Les fourmis, elles, vivent sous de telles températures. Comment le Namib ocymyrmex qui est une fourmi noire du désert, de taille moyenne, dotée de longues pattes, vit-il dans une si intense chaleur?
Il n’y a pas de moment précis marquant le début d’une journée pour les fourmis Namib. La journée commence lorsque la température de la surface du sable atteint 30° C. À ce moment précis, les fourmis commencent à sortir de leurs nids souterrains en quête de nourriture. Leurs corps étant très froids, elles ne peuvent se déplacer aisément et marchent en vacillant. Au fur et à mesure que la température augmente, les fourmis sortent en plus grand nombre et commencent à se déplacer de façon plus rectiligne et plus rapide. Le trafic atteint son pic, lorsque la température atteint 52,2°. Les fourmis s’interrompent immédiatement lorsqu’elle atteint 67,8°, ce environ une heure avant midi. La température commence à diminuer l’après-midi. C’est alors que la recherche de nourriture recommence et se poursuit jusqu’à ce que la température de la surface retombe à 30°.
Ces fourmis peuvent partir à la recherche de nourriture pendant environ six jours loin de leur nid sans devenir une proie pour les autres animaux. Au cours de cette période, elles ramènent au nid une quantité de nourriture d’un poids quinze à vingt fois supérieur au leur.
Les fourmis, qui ne peuvent plus rentrer au nid quand la température du désert atteint des sommets, utilisent une méthode véritablement ingénieuse pour se protéger de la chaleur. La température de l’air diminue quand celle de la surface du sable augmente. Lorsque, par exemple, la température du sable est de 67,8°, la température de l’air est de 55°. Par conséquent, quand la température de la surface du sable atteint les 52,2°précités, les fourmis grimpent notamment sur des plantes et s’y installent momentanément pour se refroidir. La température de leur petit corps chute alors rapidement jusqu’à atteindre la température ambiante. Dans les troncs d’arbre, la température varie entre 30 et 38,3°. Cela permet aux fourmis de faire des pauses régulières et de mener à bien leur recherche de nourriture, par intervalles.
Il arrive qu’à très haute température les fourmis soient sur le point de mourir de chaleur si elles ne trouvent pas un endroit frais dans les secondes qui suivent. Elles prennent véritablement un risque énorme à chaque fois qu’elles quittent leur nid quand la température du sable est de plus de 52,2°. Comment les fourmis du désert réussissent-elles à ne pas périr? Étant donné qu’elles ne peuvent mesurer la température avec un thermomètre, nous pouvons affirmer sans risque qu’elles sont nées en sachant s’adapter avec précision face à quelque température – et cela dès leur première sortie du nid.
Assurément, la fourmi du désert a été créée et équipée avec des caractéristiques spéciales pour vivre dans le désert. Allah qui a créé les fourmis coupeuses de feuilles avec des mandibules tranchantes a également octroyé aux fourmis du désert la capacité de se protéger.