Les fourmis communiquent entre elles à l’aide de signaux chimiques qu’elles transmettent par les voies de l’odorat ou du goût.
Dans le Coran, Allah mentionne le performant “système de communication” des fourmis en parlant des armées du Prophète Soulayman. Voici le verset:
La recherche scientifique faite sur les fourmis ce siècle dernier a montré que leur réseau de communication est incroyable. Un article publié dans le National Geographic a développé ce point:
Énorme et minuscule à la fois, une fourmi possède dans sa tête de multiples organes sensoriels capables de capter des signaux chimiques visuels, indispensables aux colonies qui peuvent contenir un million ou plus d’ouvriers, dont la majorité sont des femelles. Le cerveau contient un demi million de cellules nerveuses; les yeux sont de composition complexe; les antennes font office de nez et de doigts. Des projections en dessous de la bouche ont la fonction du goût; les poils répondent au toucher.7
Même si nous ne le remarquons pas, les fourmis ont une méthode de communication assez différente grâce à leurs organes sensibles. Elles les emploient en toutes circonstances, de la recherche de proies à la construction de leurs nids, en passant par le combat ou le fait de se suivre les unes les autres. Les fourmis qui possèdent 500 mille cellules nerveuses compressées dans un corps de 2 ou 3 millimètres ont un système de communication étonnant. Ce qui doit nous interpeller ici, c’est que le demi million de cellules nerveuses et le système de communication complexe mentionnés ci-dessus appartiennent à une fourmi qui correspond en masse au millionième d’un être humain.
Dans les recherches faites au sujet des êtres sociaux tels que les fourmis, les abeilles et les termites qui vivent en colonies, on observe que les réactions de ces animaux dans le processus de communication s’inscrivent selon plusieurs catégories principales: l’alarme, le recrutement, les soins, l’échange de liquide oral et anal, l’effet de groupe, la reconnaissance mutuelle, la détermination de la caste…8
Les fourmis constituent une structure sociale ordonnée construite sur différentes réactions. Elles mènent une vie basée sur l’échange d’information et n’éprouvent aucune difficulté dans l’accomplissement de cette tâche. Nous pourrions dire que les fourmis, avec leur système de communication impressionnant, sont à cent pour cent efficaces dans des domaines où les humains se montrent parfois incompétents par manque de dialogue (par exemple: se rencontrer, partager, nettoyer, se défendre, etc.).
Dans un premier temps, des fourmis éclaireuses vont à une source de nourriture nouvellement découverte. Ensuite, elles en appellent d’autres à l’aide d’un liquide sécrété dans des glandes appelées phéromones(*). Lorsqu’un trop grand nombre d’individus s’agglutinent autour de la nourriture, cette sécrétion de phéromones indique à nouveau une limite à ne pas dépasser. S’il s’avère que le morceau de nourriture est très petit ou difficilement accessible, les éclaireuses essaient d’ajuster le nombre de fourmis en quête de nourriture en émettant des signaux. En revanche, si une quantité intéressante est découverte, les fourmis essaient de laisser plus de traces, afin que plus de fourmis du nid viennent à leur aide. Quoi qu’il en soit, aucun problème ne survient ni au niveau de la consommation ni au niveau du transport de la nourriture vers le nid. Nous avons ici un parfait exemple de “travail d’équipe”.
(*) PHÉROMONES: Ce terme vient du verbe grec "pher" (porter) et de "hormone", comme l'étymologie l'indique, il signifie donc "porteur d’hormones". Les phéromones sont des substances produites par des glandes spoécifiques qui servent de signaux aux membres d'une même espèce lorsqu'ils veulent communiquer entre eux. La communication par le biais des phéromones est très répandue chez les insectes. Les phéromones sont les instruments de l'attirance sexuelle entre les mâles et les femelles. Le type de phéromones le plus étudié est celui utilisé par les papillons de nuit pour s'accoupler. Un papillon femelle peut attirer les mâles qui se trouvent à quelques kilomètres d'elle en produisant une phéromone appelée "disparlure". Puisque le mâle est capable de sentir les quelques centaines de molécules émises par la femelle dans un seul mililitre d'air, la disparlure agit même lorsqu'elle est diffusée dans un volume beaucoup plus important. Les phéromones jouent un rôle important dans les communications entre insectes. Les fourmis utilisent ainsi les phéromones comme des traceurs pour indiquer le chemin qui mène à une source de nourriture. Quand une abeille pique sa victime, non seulement elle laisse son aiguillon dans sa peau, mais elle y dépose aussi un agent chimique qui incite les autres abeilles à l'attaquer. De la même façon, dans plusieurs espèces, les ouvrières secrètent des phéromones qui servent de signal d'alarme en cas de menace. La phéromone se diffuse dans l'air et les autres ouvrières convergent vers ce signal. Si elles rencontrent à leur tour l'ennemi, elles vont elles aussi produire des phéromones et ainsi le signal d'alarme s'amplifie ou au contraire décroît en importance selon la nature du danger.
Un autre exemple concerne les fourmis butineuses qui émigrent d’un nid à un autre. Elles passent de l’un à l’autre, nouvellement découvert, en laissant systématiquement une trace. Les autres ouvrières examinent le nouveau nid et, si elles en sont satisfaites, déposent de nouveau leur propre phéromone (trace chimique) sur l’ancienne trace. C’est ainsi que les fourmis qui naviguent entre les deux nids augmentent en nombre et préparent plus efficacement le nouveau nid. Au cours de cette mission, les ouvrières ne restent pas inactives. Elles mettent en place l’organisation et la division du travail entre elles. Les principales tâches partagées entre ces fourmis qui détectent les nouveaux nids sont les suivantes:
1. Jouer le rôle de rassembleurs dans la nouvelle région.
2. Venir dans la nouvelle région et monter la garde.
3. Suivre les gardes afin de recevoir les instructions relatives au rassemblement.
4. Établir une étude détaillée de la région.
Nous devons, bien entendu, nous rendre à l’évidence que ce parfait plan d’action résulte d’un conditionnement des fourmis depuis le premier jour de leur existence. La division du travail exigée par un tel plan n’a, en effet, pas pu être mise en place par des individus qui seraient arrivistes et intéressés. La question suivante nous vient alors immédiatement à l’esprit: “Qui leur inspire ce plan depuis des millions d’années et en assure la réussite?” De toute évidence une intelligence supérieure et un immense pouvoir ont été nécessaires à l’élaboration du système de communication exigé par ce plan d’action. La vérité est simple: Allah, le Créateur de tout être vivant et Possesseur d’une sagesse infinie, nous met en évidence Sa puissance et Sa souveraineté à travers ce monde fantastique des fourmis.
Toutes les catégories de communication développées ci-dessus peuvent être regroupées sous le même titre de “signaux chimiques”. Ils jouent un rôle des plus importants dans l’organisation des colonies. Le terme sémiochimique est le nom généralement donné aux substances que les fourmis utilisent pour établir leur communication. Fondamentalement, il y a deux genres de sémiochimiques: les phéromones et les allomones.
L’allomone est utilisée pour la communication entre espèces différentes. La phéromone, comme cela a été expliqué auparavant, est un signal chimique utilisé principalement au sein d’une même espèce. Quand elle est sécrétée par une fourmi, elle peut être perçue par une autre comme une odeur. Cette substance est produite dans les glandes endocrines. Quand une fourmi sécrète ce fluide comme un signal, les autres obtiennent le message par une odeur ou par un goût et y répondent. Les recherches effectuées sur les phéromones de la fourmi ont révélé que tous les signaux sont sécrétés selon les besoins de la colonie. La concentration de phéromone sécrétée varie en fonction des situations.9
Comme on peut le voir, une connaissance approfondie de la chimie est nécessaire pour diriger les tâches exécutées par les fourmis. Nous, êtres humains, ne sommes capables de reproduire les substances chimiques similaires à celles des fourmis qu’au prix de longues expériences dans des laboratoires, et ce après des années d’études dans le domaine. Les fourmis, quant à elles, peuvent les sécréter à tout moment au moindre besoin, et cela dès leur naissance. Elles savent, en outre, exactement comment réagir selon chaque signal.
Le fait qu’elles identifient parfaitement les substances chimiques dès leur naissance prouve l’existence d’un “Instructeur” qui leur a enseigné la chimie au moment où elles naissent. Déclarer le contraire voudrait dire que les fourmis ont appris la chimie après leur naissance et qu’elles ont procédé de façon expérimentale, ce qui serait une atteinte à la raison. Les fourmis maîtrisent cette science sans l’avoir étudiée. Nous ne pouvons sérieusement avancer qu’une fourmi ou toute autre créature vivante a été leur “professeur”.
Aucun insecte, aucune créature vivante – y compris les êtres humains – n’a la capacité d’apprendre à des fourmis comment fabriquer des substances chimiques et les utiliser dans leur communication. S’il y a eu un enseignement avant la naissance, la seule puissance capable d’accomplir cette œuvre est celle d’Allah, Créateur de toute chose vivante et “Seigneur (Éducateur)” des cieux et de la terre.
Beaucoup de gens ne connaissent même pas la signification de la “phéromone”, que les fourmis sécrètent pourtant continuellement dans leurs vies quotidiennes. Toujours est-il que chaque nouveau-né évolue dans un parfait système de communication social grâce à ces substances chimiques. Ce système est une des preuves explicites quant à l’existence d’Allah…
Fondamentalement, il existe quelques glandes endocrines où les réactions chimiques complexes que nous avons évoquées plus loin prennent place. Ce sont les sécrétions produites dans six glandes endocrines qui permettent la communication entre les fourmis. Cependant, ces hormones n’affichent pas les mêmes caractéristiques chez chaque espèce de fourmi. Chaque glande a une fonction spécifique pour chacune des espèces. Observons de plus près ces différentes glandes:
Les glandes de Dufour:: Les hormones produites dans ces glandes sont utilisées pour déclencher une alarme et se rassembler en cas d’attaque..
Le sac à venin: Une production massive d’acide formique a lieu dans le sac à venin, lieu où est produit le venin utilisé pendant l’attaque et la défense. On trouve le meilleur exemple de cette hormone dans la fourmi de feu, dont le venin peut paralyser des petits animaux et blesser des êtres humains. Dans une forêt habitée par des fourmis qui produisent de l’acide formique, les chercheurs ont trouvé la présence de cet acide en quantité inexpliquée. Toutes les thèses exposées sont restées sans fondement. Finalement, les scientifiques en ont conclu que seules ces fourmis formicines pouvaient être responsables de cette quantité d’acide trouvée dans l’atmosphère, au-dessus de la forêt amazonienne et autres habitats riches de ces insectes. Il est estimé, très rudement, que ces fourmis formicines peuvent produire 1012 grammes d’acide formique par an. Ces micro-créatures sont capables de produire de l’acide formique à une échelle qui peut influencer l’atmosphère de la région sans que cela ne leur cause aucun tort; ce qui embarrasse les chercheurs.10
Ci-dessus, nous pouvons voir le diagramme anatomique de la fourmi. Le cerveau et le système nerveux sont en bleu, l’appareil digestif en rose, le coeur en rouge, les glandes endocrines ainsi que les structures qui lui sont liées en jaune. 1. Glande mandibulaire 2. Pharynx 3. Glande prépharyngienne 4. Glande postpharyngienne 5. Cerveau 6. Glande labiale 7. OEsophage 8. Système nerveux 9. Glande métapleurale 10. Coeur 11. Jabot 12. Proventricule 13. Tubes de Malpigi 14. Intestin moyen 15. Rectum 16. Anus 17. Glande de Dufour 18. Glande et sac à venin |
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Les glandes pygidiales:: Trois espèces différentes de fourmis utilisent les sécrétions produites par ces glandes comme système d’alarme. La fourmi moissonneuse du grand désert transmet cette hormone sous forme d’une odeur forte et active comme une alarme de panique; et le Pheidole biconstricta, espèce de fourmi qui habite en Amérique du sud, utilise la sécrétion de ces glandes comme arme chimique.
Sternal Bezler:Les sécrétions sont utilisées pendant les migrations de la colonie, pendant la traque des proies et le rassemblement des “soldats”. La fonction la plus originale de cette sécrétion est la lubrification de la septième région abdominale de la fourmi, qu’elle doit tourner fréquemment pour faire jaillir son venin. La rotation de son corps devient alors plus facile. Sans cette glande, usine microscopique de production de lubrifiants, le système de défense de la fourmi serait inefficace.
Pourtant, il ne l’est pas, car le concept est sans faille: la manière dont une fourmi minuscule fait tourner son corps pour vaporiser du venin a été préétablie, de même qu’a été prédéterminée l’utilisation judicieuse du lubrifiant pour en réduire la tension et permettre ainsi la rotation du corps.
Les glandes métapleurales: Il a été démontré que les sécrétions de ces glandes sont des antiseptiques qui protègent la surface du corps de la fourmi et le nid lui-même contre différents micro-organismes. L’acide phénylacétique est un antibiotique actif, qui notamment se trouve chez les Attas, que chaque fourmi possède à tout moment à raison de 1,4 microgramme en moyenne. L’ouvrière produit régulièrement de petites quantités de ce mélange qui lui sert d’antiseptique. Quand elle est faite prisonnière par les fourmis ennemies, elle décharge de grandes quantités de sécrétions de la glande métapleurale, qui agit comme un puissant repoussant.11
N’oublions jamais qu’une fourmi ne sait pas comment se protéger des microbes, dont elle ne peut soupçonner l’existence. Néanmoins, son corps produit l’arme contre ses ennemis sans qu’elle ne le réalise vraiment. Le fait qu’il existe 1,4 microgramme d’une hormone antiseptique dans le corps de la fourmi est un détail qui a été démontré avec la plus grande précision. Allah qui a créé la fourmi est Celui qui comble les besoins de tous les êtres vivants dans le plus grand détail et qui est en effet plein de grâce.
Comme cela a été démontré, toutes les glandes endocrines mentionnées dans ce chapitre sont des unités qui ont des fonctions vitales pour les fourmis. Un manque ou une déficience de l’une d’elles influerait négativement leur vie sociale et physique. Il leur serait alors impossible de survivre.
Cette démonstration démolit absolument la théorie de l’évolution, car celle-ci défend l’idée que les espèces vivantes se sont développées par étapes et ont débuté sous forme primitive. Elles auraient évolué progressivement suite à une série de coïncidences salutaires; ce qui revient à dire que les fourmis, aux stades antérieurs, n’avaient pas toutes les caractéristiques physiologiques qu’elles ont aujourd’hui mais qu’elles les auraient acquises tardivement. Cependant, toutes les sécrétions des fourmis que nous avons citées sont vitales, puisqu’elles ne pourraient survivre sans.
La conclusion de tout cela est que les fourmis ont été créées dès l’origine avec ces glandes endocrines et leurs fonctions vitales. Elles n’ont pas attendu le développement des glandes endocrines nécessaires pendant des centaines de milliers d’années pour développer leur système de défense et de communication. S’il en avait été ainsi, les fourmis n’auraient jamais survécu. La seule explication est que les premières espèces de fourmi avaient la même forme complète et parfaite que celles que l’on connaît aujourd’hui. Un système aussi parfait ne peut être que l’œuvre d’art d’un concepteur intelligent. Aujourd’hui, il y a de nombreuses sociétés de fourmis avec une population évaluée à des billions, c’est Allah, le Tout-Puissant qui les a créées d’un seul coup.
Nous avions mentionné précédemment que les fourmis peuvent se reconnaître mutuellement, distinguer leurs parents et amis de la même colonie, alors que l’homme est incapable de les distinguer lorsqu’il lui arrive d’en croiser. Les zoologistes enquêtent encore sur ce phénomène. Comment donc ces créatures totalement semblables peuvent-elles se reconnaître entre elles?
Une fourmi peut facilement détecter si une autre fourmi appartient à son nid ou pas. Si une intruse entre dans le nid, elle verra son corps balayé par les antennes d’une ouvrière, qui détectera immédiatement à son odeur qu’elle est étrangère. Si elle l’est, l’intruse sera attaquée avec une extrême violence, neutralisée par les mandibules des fourmis soldats avant d’être piquée ou arrosée d’acide formique, de citronnelle ou de quelque autre substance toxique. Si la visiteuse est un membre de la même espèce mais d’une colonie différente, elles la perçoivent immédiatement. Dans ce cas, l’invité qui certes est accepté dans le nid se verra attribué moins de nourriture jusqu’à ce qu’il acquière l’odeur de la colonie.12
La source de l’odeur qui permet de reconnaître le parent n’a, à ce jour, pas été identifiée avec certitude. Cependant, selon les recherches les plus avancées, les fourmis utiliseraient des hydrocarbures dans le processus odorant de reconnaissance mutuelle.
Les expériences entreprises ont montré que les fourmis d’une même espèce, mais de colonies différentes, s’identifient grâce aux nuances d’hydrocarbure. Une expérience intéressante a été menée pour comprendre cela. En premier lieu, certaines ouvrières d’une colonie ont été nettoyées avec des solvants qui contenaient des extraits d’ouvrières de colonies étrangères mais de même espèce. Il a été observé que les ouvrières de la même colonie ont réagi agressivement, alors que les ouvrières de l’autre espèce ont réagi de façon neutre ou avec une légère agressivité face à celles nettoyées avec des extraits de membres de leur colonie.13
Il y a un point très important concernant l’odeur de la colonie: comment les mécanismes de l’évolution défendent-ils le fait que les fourmis ou membres d’autres colonies d’insectes (abeilles, termites, etc.) reconnaissent leurs amis grâce à leurs phéromones exclusives?
Les gens qui persistent à défendre la théorie de l’évolution prétendent que les phéromones sont le résultat d’une sélection naturelle (conservation des changements bénéfiques qui se produisent chez les êtres vivants et élimination des changements malfaisants). Cela est pourtant hors de question pour toute espèce d’insectes, y compris les fourmis. Un exemple des plus frappants sur ce point est l’abeille. Quand elle pique son ennemi, elle produit de la phéromone pour notifier l’existence d’un danger aux autres abeilles et meurt aussitôt après. Ce qui veut dire que cette phéromone est produite seulement une fois. Il devient alors impossible pour un tel “changement salutaire” d’être transféré aux générations suivantes et propagé par sélection naturelle. Cette explication indique qu’il est impossible que les communications chimiques entre les espèces d’insectes qui fonctionnent par système de castes puissent avoir évolué par la méthode de sélection naturelle. Cette caractéristique réfute complètement la théorie de sélection naturelle, et démontre une fois de plus que celui qui a établi le réseau de communications parmi elles est Allah qui les a créées intégralement la première fois.
Les fourmis ont un degré de dévouement très poussé. Grâce à cette caractéristique innée, elles invitent toujours leurs semblables à chaque découverte de nourriture et la partagent avec elles.
Dans de telles situations, la fourmi découvrant une source de nourriture dirige les autres vers celle-ci. La méthode utilisée est la suivante: la première fourmi butineuse qui découvre cette source de nourriture prélève sa part et s’en retourne à son nid. Sur le chemin du retour, elle traîne régulièrement son ventre sur le sol à intervalles courts pour y déposer un signal chimique. Son invitation ne se limite pas à cela. Elle tourne, en effet, autour de la fourmilière pendant un bref laps de temps, reproduisant ce mouvement entre 3 à 16 fois. Ce mouvement de rotation autour de la fourmilière garantit le contact avec les autres membres de son nid et lorsqu’elle souhaite retourner à la source de nourriture, tous ses compagnons veulent la suivre. Or seul l’un d’eux qui se trouve au contact d’antenne le plus proche peut l’accompagner. Quand l’éclaireuse atteint le point de nourriture, elle revient sans tarder à la fourmilière pour attribuer aux autres leur part. Elle reste en contact permanent avec les ouvrières grâce à des signaux sensoriels continus et à l’hormone de phéromone présente à la surface de leurs corps.
Les fourmis sont capables d’atteindre leur but en suivant la piste qui les mènera à la nourriture, même quand elles ne sont pas accompagnées de guide et cela grâce aux traces laissées par les fourmis butineuses qui viennent au nid en faisant la “danse du rock”.
Une autre particularité intéressante chez les fourmis est la production de nombreux composants chimiques utilisés dans le processus d’invitation, chacun ayant un rôle spécifique. Nous ne savons pas pourquoi tant de composants sont nécessaires pour pouvoir accéder à la nourriture, mais on peut dire que cette diversité de substances prouve l’existence de différentes pistes. Les fourmis transmettent également des signaux différents pour envoyer des messages. L’intensité de chaque signal diffère. Ainsi l’augmentent-elles quand la colonie est vraiment affamée ou quand la création de nouvelles régions du nid est nécessaire.
Cette solidarité qui règne parmi elles relève d’un comportement de grande valeur et constitue un exemple pour les hommes. Comparés aux êtres humains qui violent sans aucune hésitation les droits des autres individus pour leurs propres intérêts, les fourmis, par leur capacité à se sacrifier, se montrent beaucoup plus éthiques.
Une fois de plus la théorie de l’évolution ne permet pas d’expliquer le comportement totalement désintéressé des fourmis, puisqu’elle suppose que la seule règle qui existe dans la nature est la lutte pour la survie et le conflit qui en découle. Toujours est-il que les caractéristiques comportementales des fourmis et de beaucoup d’autres espèces animales réfutent cela et montrent la réalité du sacrifice.
Les fourmis se touchent mutuellement les antennes pour maintenir l’organisation au sein de la colonie, ce qui prouve qu’il existe un véritable “langage de l’antenne”.
Les signaux que ces antennes émettent par le toucher sont utilisés pour plusieurs objectifs dont le début d’un repas, les invitations et réunions sociales où les membres du nid doivent s’identifier.
Prenons l’exemple des fourmis d’une espèce ouvrière d’Afrique qui ont l’habitude de se toucher les antennes quand elles se rencontrent: une “antenne qui se secoue” exprime alors un salut et une invitation au nid.
Cet aspect du comportement est plus frappant chez une espèce de fourmi appelée Hypoponera. Lorsque deux ouvrières se rencontrent, la fourmi engageante incline sa tête de 90 degrés et donne des petits coups d’antenne sur les surfaces supérieures et inférieures de la tête de sa compagne. Souvent, la fourmi sollicitée répond de façon identique.14
Quand les fourmis touchent le corps des membres de leur nid, l’objectif n’est pas de donner une information mais plutôt d’en recevoir en analysant les substances chimiques sécrétées. Pour ce faire, une fourmi balaie très légèrement mais énergiquement le corps de sa consœur avec son antenne. S’approchant d’elle, elle a pour objectif de porter le signal chimique au plus près.
L’exemple le plus frappant qui pourrait être exposé pour illustrer cette communication tactile est l’échange d’un aliment liquide venant de la gorge d’une fourmi vers celle d’une autre. Un test a été effectué à ce sujet, où certaines parties du corps des fourmis des espèces Myrmica et Formica ont été stimulées par des poils humains et étaient donc enclines à régurgiter. La fourmi la plus sensible à cette expérience était celle qui venait d’achever un repas. Elle cherchait une consœur avec qui partager ce qu’elle avait avalé. Les chercheurs ont noté que d’autres insectes et parasites se nourrissent en pratiquant de telles méthodes. La seule chose que l’insecte doit faire pour attirer l’attention de la fourmi est d’effleurer son corps avec son antenne et sa jambe de devant. La fourmi touchée partage son repas, même si la créature qui est entrée en contact avec elle est d’un type différent.15
La capacité que possède une fourmi à comprendre ce que l’autre veut par un court toucher d’antenne prouve qu’elles “parlent” entre elles. La façon dont la langue de l’antenne a été apprise par les fourmis mérite réflexion. Ont-elles été formées pour cela? Si nous parlons en terme de formation, nous devons parler aussi de l’existence d’une toute-puissance supérieure qui la dispense. Étant donné qu’une fourmi ne peut fournir une telle formation, cette toute-puissance est une prérogative qu’Allah, par inspiration, enseigne aux fourmis.
La pratique comportementale du partage parmi les fourmis est un phénomène de dévouement que la théorie de l’évolution ne peut expliquer. Quelques évolutionnistes, adeptes du principe “les grands poissons avalent les plus petits”, unique règle de vie en ce monde, sont obligés de le remettre en question face à ce dévouement mis en évidence par les fourmis. Dans une colonie de fourmis, au lieu que la “grande” se développe en mangeant la plus “petite”, elle entreprend plutôt de nourrir celle-ci et de la faire grandir. Elles sont toutes prêtes à accepter la nourriture qu’on leur propose – c’est la “provision” – et à partager, par ailleurs, le surplus avec d’autres membres de la colonie.
Une fois de plus, ces exemples nous montrent que les fourmis forment une société d’êtres vivants, soumis à la volonté du Créateur, qui agissent sous Son inspiration. Il serait incorrect de les considérer comme des organismes totalement inconscients, car elles possèdent une conscience qui reflète la volonté de leur Créateur. Allah attire, en effet, notre attention dans le Coran à ce sujet en nous apprenant que tout être vivant fait partie d’une communauté et est soumis à un ordre divin vivant en harmonie avec son inspiration.
La communication acoustique est une autre méthode utilisée fréquemment par les fourmis. Deux formes de production sonore ont été identifiées: le son du corps qui frappe contre la couche inférieure et la stridulation qui consiste à frotter certaines parties du corps l’une contre l’autre pour produire un “chant”.16
On trouve généralement le signal sonore produit en frappant le corps dans les colonies qui occupent des nids en bois. Par exemple les fourmis charpentières communiquent par “battement de tambour” qu’elles utilisent lorsqu’un quelconque danger menace leurs nids. Le danger peut être soit un son qui les trouble, soit une sensation de toucher ou un soudain courant d’air. La fourmi batteuse frappe alors l’intrus avec ses mandibules tout en balançant son corps de long en large. Notons que les signaux peuvent traverser facilement les parois du nid à raison de quelques dizaines de centimètres, voire plus.17 Les charpentiers européens envoient des vibrations aux membres de leur nid à une distance de plus ou moins 20 centimètres en tapotant avec leurs mentons et leurs ventres sur la boiserie des pièces et des couloirs. Considérons ici que 20 centimètres pour une fourmi correspondraient à 60-70 mètres pour un être humain.
Certes, les fourmis ne captent pas les vibrations transmises à travers l’air, mais elles demeurent très sensibles aux vibrations transmises à travers la matière. C’est un système d’alarme très efficace. Quand elles reçoivent ce type de signaux, elles accélèrent leur allure, se déplacent vers l’endroit d’où provient la vibration et attaquent tout être vivant en mouvement à cet endroit.
Le fait que tous les membres de la colonie obéissent à cet appel est un signe de parfaite organisation sociale. On ne peut qu’admettre que, même pour une petite société humaine, répondre à un signal d’alarme collectivement, de façon synchronisée, et sans anarchie, est une chose très difficile ne pouvant être obtenue qu’après un entraînement rigoureux. Les fourmis sont capables de faire ce qui leur est ordonné sans perdre de temps, et ainsi de mener leurs vies sans faillir à la discipline, ne serait-ce qu’un instant.
La production des “chants” est un système plus complexe que celui du “battement de tambour”. Le son produit est créé en frottant certaines parties du corps l’une contre l’autre. Si vous tendez votre oreille près d’une fourmilière de moissonneuses, vous pourrez entendre un cri strident permanent.
Trois rôles majeurs de la stridulation ont été déterminés dans plusieurs espèces:
1. La communication acoustique des fourmis coupeuses de feuilles sert de système d’alarme souterrain. Il est employé habituellement quand une partie de la colonie se trouve enterrée suite à un effondrement du nid. Les ouvrières commencent à se déplacer et procéder à l’évacuation grâce aux signaux sonores reçus.
2. Les cris stridents sont utilisés chez certaines espèces pendant l’accouplement des reines. Lorsque les jeunes reines se sont rassemblées pour l’accouplement et qu’elles ont obtenu suffisamment de sperme, elles produisent des cris pour échapper aux essaims de mâles qui les poursuivent.
3. Dans d’autres espèces, le son est utilisé pour renforcer l’efficacité des phéromones produites pendant le rassemblement des membres d’un nid, pour trouver de la nourriture ou un nouveau site.18
Quelquefois, dans certaines espèces, les chercheuses de nourriture produisent des signaux afin d’informer les autres fourmis quand elles trouvent une proie.. Le rassemblement des ouvrières ne nécessite alors que quelques minutes. Ces caractéristiques sont très avantageuses pour les espèces de fourmis..
Avec ces différentes méthodes de communication, les fourmis peuvent être comparées à des hommes qui pourraient parler plusieurs langues étrangères. Elles sont capables de communiquer entre elles avec trois ou quatre langues différentes, de mener leurs vies de la manière la plus simple et de gérer leurs colonies avec des populations de centaines, de milliers, voire quelquefois de millions d’individus sans aucune confusion.
Même si nous avons décrit les détails précis de ce système de communication, ils ne constituent que quelques caractéristiques miraculeuses du monde animal. En analysant des hommes ou d’autres êtres vivants (constitués d’une seule ou de multiples cellules), nous découvrons des caractéristiques différentes les unes des autres avec, pour chaque espèce, un miracle séparé et individuel qui a sa propre place dans l’ordre écologique.
Pour celui qui a un œil capable de remarquer tous ces miracles, et un cœur qui peut les saisir, l’exemple des fourmis et de leur microscopique, mais extraordinaire système de communication lui suffira à reconnaître le pouvoir, la connaissance et la sagesse infinis d’Allah qui est le Possesseur Seul et le Souverain de toute chose vivante. Dans le Coran, Allah cite ceux qui n’ont pas cette capacité et qui ne peuvent apprécier Sa puissance:
7. National Geographic, vol. 165, no. 6, p. 777
8. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, 1990, p. 227
9. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 244
10. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 2
11. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 244
12. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 197
13. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 204
14. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 293
15. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 258
16. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 255
17. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 256
18. Bert Hölldobler-Edward O.Wilson, The Ants, Harvard University Press, p. 257