Ceux qui associent des égaux à Allah en Son nom
et au nom de la Religion

A la fin du chapitre précédent, nous avons mentionné ces idolâtres qui prétendent être religieux qui attribuent des égaux à Allah en inventant et en imposant, en Son nom, diverses dispositions et des règles, ainsi que les restrictions et injonctions, qui n'ont rien à voir avec l'Islam. Ces personnes tentent de changer la religion afin qu’elle concorde avec leurs propres souhaits et désirs, intérêts et avantages, et la détournent de sa véritable essence. Ils créent ainsi bêtement la fausse religion qu’ils appellent également "Islam" ; mais son contenu est totalement différent de celui de la vraie religion révélée par Allah.

De cette façon, ils mènent non seulement eux-mêmes mais aussi un grand nombre d’autres personnes dans l’idolâtrie. Ils imposent leur religion perverse aux gens. Les personnes ignorantes qui ne connaissent pas l’essence des vraies valeurs morales islamiques, du Coran et des enseignements des hadiths authentiques, adoptent cette nouvelle religion déformée. Ceux-là sont les vrais idolâtres que nous mentionnons dans ce chapitre. En conséquence, ces gens se sont mis dans la même situation que les premières communautés. Allah révèle la situation de ces personnes dans les premières communautés qui ont tôt dévié vers l’association d’égaux à Lui :

Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent. (Sourate at-Tawbah, 31)

Allah révèle dans les versets suivants la logique générale et la mentalité de cette communauté idolâtre.

Et c'est ainsi que leurs divinités ont enjolivé à beaucoup d'associateurs le meurtre de leurs enfants, afin de les ruiner et de travestir à leurs yeux leur religion. Or si Allah voulait, ils ne le feraient pas. Laisse-les donc, ainsi que ce qu'ils inventent. Et ils dirent : “Voilà des bestiaux et des champs frappés d'interdiction : n'en mangeront que ceux que nous voudrons.” - selon leur prétention ! - Et voilà des bêtes dont le dos est tabou, et des bêtes sur lesquelles Il rétribuera pour ce qu'ils inventaient comme mensonges. Et ils dirent : “Ce qui est dans le ventre de ces bêtes est réservé aux mâles d'entre nous, et interdit à nos femmes.” Et si c'est un mort-né, ils y participent tous. Bientôt Il les rétribuera pour leur prescription, car Il est Sage et Omniscient. Ils sont certes perdants, ceux qui ont, par sottise et ignorance tué leurs enfants, et ceux qui ont interdit ce qu'Allah leur a attribué de nourriture, inventant des mensonges contre Allah. Ils se sont égarés et ne sont point guidés.
(Sourate al-Anam, 137-140)

Comme les versets ci-dessus le montrent, les idolâtres ont une grande tendance à interdire les bénédictions d’Allah et ce qu’Il a rendu légal en proclamant leurs propres règles en Son nom. Leur mentalité généralement exorbitante déforme la religion. Allah révèle dans le Coran, ceux de leurs calomnies et mensonges qui Lui sont dirigés. Comme il peut être vu de cela, ces personnes apparaissent au nom d’Allah. Dans le premier verset, Allah nous dit qu’ils engendrent la confusion dans les questions religieuses. Dans le verset suivant, Allah dit qu’ils établissent une religion complètement différente, celle qu’Il n’a pas autorisée et qu'Il n’approuve pas :

Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises ? Or, si l'arrêt décisif n'avait pas été prononcé, il aurait été tranché entre eux. Les injustes auront certes un châtiment douloureux. (Sourate Achoura, 21)

Peu importe combien religieux ils se montrent religieux (pieux), ils ne sont pas plus que des idolâtres aux Yeux d’Allah. Allah révèle dans le Coran comment les idolâtres ont adhéré à la même conception déviante et l’ont transmise d’une génération à l’autre :

Ceux qui ont associé diront :
“Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n'aurions rien déclaré interdit.” Ainsi leurs prédécesseurs traitaient de menteurs (les messagers) jusqu'à ce qu'ils eurent goûté Notre rigueur. Dis : “Avez-vous quelque science à nous produire ? Vous ne suivez que la conjecture et ne faites que mentir”.
(Sourate al-Anam, 148)

Allah indique dans ce verset que les idolâtres suivent leur conjecture et spéculations, laissant ainsi de côté les faits définitifs qui proviennent de Lui. D’autres versets décrivent comment les idolâtres préfèrent leur religion ancestrale déformée qu’ils ont apprise de leurs ancêtres ; qui est de leur père ou grand-père, au véritable Islam qu’Allah révèle dans le Coran :

Mais plutôt ils dirent : “Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion, et nous nous guidons sur leurs traces”. Et c'est ainsi que Nous n'avons pas envoyé avant toi d'avertisseur en une cité sans que ses gens aisés n'aient dit : “Nous avons trouvé nos ancêtres sur une religion et nous suivons leurs traces”. Il dit : “Même si je viens à vous avec une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vos ancêtres ? ” Ils dirent : “Nous ne croyons pas au message avec lequel vous avez été envoyés”.
(Sourate az-Zukhruf, 22-24)

Déterminés aveuglément à persister dans leur religion ancestrale, les idolâtres refusent d’écouter la raison. Ceci, ainsi que leur mentalité conservatrice et partiale, sont décrits dans plusieurs versets, dont certains se lisent comme suit :

Et quand on leur dit : “Suivez ce qu'Allah a fait descendre”, ils disent : “Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.” - Quoi ! Et si leurs ancêtres n'avaient rien raisonné et s'ils n'avaient pas été dans la bonne direction ? (Sourate al-Baqarah, 170)

Et quand on leur dit : “Venez vers ce qu'Allah a fait descendre (La Révélation), et vers le Messager”, ils disent : “Il nous suffit de ce sur quoi nous avons trouvé nos ancêtres.” Quoi ! Même si leurs ancêtres ne savaient rien et n'étaient pas sur le bon chemin... ?
(Sourate al-Maidah, 104)

Et quand ceux-ci commettent une turpitude, ils disent : “C'est une coutume léguée par nos ancêtres et prescrite par Allah.” Dis : “[Non,] Allah ne commande point la turpitude. Direz-vous contre Allah ce que vous ne savez pas ? ” (Sourate al-Araf, 28)

Jusqu’ici, nous avons vu que ces idolâtres dévient le vrai chemin parce qu'ils ne prennent pas la Coran et les hadiths comme étant leur base. Au lieu du Livre révélé et des hadiths de notre Prophète (Qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix), ils préfèrent mettre en application l'héritage erroné, les œuvres et les connaissances superstitieuses de leurs ancêtres. Si leurs ancêtres ont interdit les choses qu'Allah a rendues licites, alors ils les considèrent comme interdit. Mais suivre le chemin de ses ancêtres n'a rien à voir avec la vraie religion. Ceux qui craignent et respectent Allah et cherchent Son agrément sont uniquement responsables de se conformer aux commandements émis par le Coran et notre Prophète (Qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix) et non de préserver leurs traditions ancestrales.

Les idolâtres qui sont membres d'une classe sociale

Un examen attentif des versets du Coran traitant des idolâtres révèle que certaines de ces personnes constituent un groupe social avec des caractéristiques, des croyances et des structures communes et qu'ils sont distinctes des idolâtres d'autres confessions. Allah révèle ceci dans le Coran :

Certes, ceux qui ont cru, les Juifs, les Sabéens [les adorateurs des étoiles], les Nazaréens, les Mages et ceux qui donnent à Allah des associés, Allah tranchera entre eux le jour de Jugement, car Allah est certes Témoin de toute chose. (Sourate al-Hajj, 17)

Lorsque nous passons en revue l'époque de notre Prophète Muhammad (Qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix), nous pouvons facilement comprendre les caractères et la moralité corrompue de ces idolâtres. Les sociétés arabes à cette époque avaient adopté un système de croyance et de culte qui a dévié de la vraie foi qu'Allah leur a révélée par le biais du Prophète Abraham (psl); ils adoraient des idoles et pourtant ne niaient pas l'existence d'Allah. Bien qu'ils aient su Son existence, ils ont imprudemment considéré leurs diverses idoles fabriquées comme Ses égaux (Allah est certainement au-delà de cela) et sont ainsi tombés dans l'idolâtrie. Ils avaient même une fausse croyance selon laquelle ces idoles pouvaient intercéder en leur faveur Auprès d'Allah. Allah révèle la croyance déformée de ces personnes dans le Coran :

Ils adorent au lieu d'Allah ce qui ne peut ni leur nuire ni leur profiter et disent : “Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah”. Dis : “Informerez-vous Allah de ce qu'Il ne connaît pas dans les cieux et sur la terre ? ” Pureté à Lui, Il est Très élevé au-dessus de ce qu'Ils Lui associent ! (Sourate Yunus, 18)

Allah dit dans le Coran que ces idolâtres sont allés en pèlerinage, ont salué les pèlerins, visité la Kaaba, prié et dépensé leur argent pour Lui. En d'autres termes, ils se sont présentés comme des personnes pieuses, respectueuses de la loi Auprès de Lui. Cependant, puisqu'ils n'ont pas adoré Allah seul et puisqu’ils ont exécuté ces actions dans un cadre idolâtre, ils n’ont tiré aucun bénéfice de leur part. Peu importe combien pieux, supérieur ou proche d’Allah ils se sont considérés, Allah leur a interdit d’entrer dans le Masjid al-Haram (la Mosquée sacrée). Allah révèle ceci dans la Sourate at-Tawbah :

"O vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu'impureté : qu'ils ne s'approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Allah vous enrichira, s'Il veut, de par Sa grâce. Car Allah est Omniscient et Sage." (Sourate at-Tawbah, 28)

Puisque le Coran est adressé aux personnes vivant à tous les âges, nous devons voir comment sa sagesse peut être appliquée de nos jours. Les versets concernant l’idolâtrie, les attitudes et mentalités de ceux qui ont tenté de mettre au point une nouvelle foi au nom de l’Islam, et de ceux qui les ont suivis et ont convoqué d’autres à le faire, décrivent clairement de telles personnes. Par conséquent, ceux de nos contemporains qui ont une attitude et un état d’esprit similaires, ainsi que ceux qui pratiquent une religion inventée, correspondent à la description générale des versets. En effet, lorsque les croyances déformées proclamées au nom de la religion sont très répandues dans certaines sociétés, ceux qui imposent des règles et des obligations, ceux qui définissent ce qui est licite, illicite, obligatoire et interdit, et ceux qui suivent de telles personnes constituent un groupe idolâtre qui "calomnie Allah", "se conforme à la religion ancestrale au lieu de la religion d’Allah", et "disent des choses sur Lui qu’ils ne savent pas vraiment".

En outre, ces gens idolâtres ne se considèrent pas comme idolâtres, proclament que leur religion est la vraie, que ce sont eux qui protègent la religion et qu’ils sont les vrais croyants. Pour cette raison, les sociétés qui se sont déviées vers l'idolâtrie en essayant de déformer la vraie religion, ont considéré les messagers envoyés pour les faire retourner au droit chemin et à la vraie foi comme étant "égarés" à leurs propres yeux et se sont considérés comme étant pieux et fermes dans la foi. Certains d’entre eux ont même bêtement accusé les messagers d’Allah d’inventer des mensonges contre Allah. (Sourate Al-Imran, 78 et Sourate Saba, 8). La même accusation a également été lancée contre notre Prophète (Qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix), comme rapportée dans la Sourate Achoura, 24.

Allah révèle également dans plusieurs versets du Coran au sujet de ces idolâtres qui prétendent "maintenir la religion" et de cette manière, qui calomnient Ses Messagers :

Et ils (les Mecquois) s'étonnèrent qu'un avertisseur parmi eux leur soit venu, et les infidèles disent : “C'est un magicien et un grand menteur, Réduira-t-il les divinités à un Seul Dieu ? Voilà une chose vraiment étonnante”. Et leurs notables partirent en disant : “Allez-vous en, et restez constants à vos dieux : c'est là vraiment une chose souhaitable. Nous n'avons pas entendu cela dans la dernière religion (le Christianisme); ce n'est en vérité que pure invention ! Quoi ! C'est sur lui, parmi nous, qu'on aurait fait descendre le Rappel [le Coran] ?” Plutôt ils sont dans le doute au sujet de Mon message. Ou plutôt ils n'ont pas encore goûté à Mon châtiment ! (Sourate Sad, 4-8)

Après s’être convaincu d’être sur le vrai chemin, même le Jour du Jugement, ils seront peu disposés à accepter le fait qu’ils ont été réellement idolâtres, associant des égaux à Allah. Allah révèle leur situation dans le Coran :

Et le Jour où Nous les rassemblerons tous puis dirons à ceux qui auront donné des associés : “Où sont donc vos associés que vous prétendiez ? Alors il ne leur restera comme excuse que de dire : “Par Allah notre Seigneur ! Nous n'étions jamais des associateurs”. (Sourate al-Anam, 22-23)

Comme Allah le montre dans ces versets, ce qui se trouve au cœur de ces personnes associant des égaux à Allah, est leur adhésion à des règles qu’ils ont eux-mêmes inventées au nom de la religion, par opposition à celles révélées par Allah. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle ceux qui suivent quelque chose d’autre que le Coran et les hadiths de notre Prophète (Qu’Allah le bénisse et lui accorde la paix) en tant que leur guide, tombent dans l’idolâtrie. Par-dessus tout, ils s’égarent car ils ne parviennent pas à reconnaître et à apprécier Allah correctement et ont ainsi une fausse croyance dépendant des contes superstitieux. Ils rendent leurs croyances égales à Allah (Allah est sûrement au-delà de cela). De plus, leur amour et leur conception d’Allah n’ont rien à voir avec ce qui est décrit dans le Coran. Par conséquent, la seule façon d’apprécier Allah et de comprendre Sa religion proprement et correctement est de prendre le Coran et les hadiths comme guide. Allah révèle que tout est expliqué dans le Coran et que celui-ci est une bénédiction pour les croyants :

...Et Nous avons fait descendre sur toi le Livre, comme un exposé explicite de toute chose, ainsi qu'un guide, une grâce et une bonne annonce aux Musulmans.
(Sourate an-Nahl, 89)