La statue que vénéraient les juifs lorsqu’ils quittèrent leur vraie religion était, selon de nombreux chercheurs, une idole égyptienne en or et ayant la forme d’un veau.
"L’Exode" est le titre du deuxième livre de la Thora. Ce livre décrit comment les Israélites sous le commandement de Moïse, quittèrent l’Egypte et échappèrent à la tyrannie du pharaon. Le pharaon obligeait les Israélites à travailler comme esclaves et ne consentait pas à les libérer. Mais, lorsqu’il fut confronté aux miracles réalisés par Allah par la main de Moïse et aux désastres qu’Il infligeait à son peuple, le pharaon revint sur sa décision. Ainsi, une nuit, les Israélites se rassemblèrent en masse et entamèrent leur fuite d’Egypte. Plus tard, le pharaon attaqua les Israélites, mais Allah les sauva grâce à un énième miracle qu’Il réalisa par la main de Moïse.
Mais, c’est dans le Coran que l’on trouve le compte-rendu le plus précis de l’exode d’Egypte, et ce à cause des altérations faites au texte de la Thora initialement révélé à Moïse. Une importante preuve de ces altérations réside dans les multiples contradictions présentes dans les cinq livres de la Thora : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. La narration de la mort et de l’enterrement de Moïse pour conclure le Deutéronome est une preuve irréfutable que cette portion a été ajoutée après la mort de Moïse.
Dans le Coran, dans le récit de l’exode des Israélites d’Egypte, comme dans toutes les histoires qui y sont narrées, il n’y a pas la moindre contradiction ; l’histoire est relatée avec exactitude. En outre, comme dans d’autres histoires, Allah révèle une grande sagesse et de nombreux secrets à travers la narration. Pour cette raison, lorsque nous examinons de plus près ces histoires, nous pouvons en tirer un certain nombre de leçons.
Un des faits importants concernant l’exode des Israélites d’Egypte, telle que relatée dans le Coran, est qu’ils se rebellèrent contre la religion qui leur fut révélée par Allah, bien qu’Il les sauva par la main de Moïse de la tyrannie du pharaon. Les Israélites furent dans l’incapacité de comprendre le monothéisme que Moïse leur avait communiqué, mais penchaient continuellement vers idolâtrie.
Allah décrit ainsi cette tendance étrange :
Et nous avons fait traverser la mer aux enfants d'Israël. Ils passèrent auprès d'un peuple attaché à ses idoles et dirent : "Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux." Il dit : "Vous êtes certes des gens ignorants. Le culte, auquel ceux-là s'adonnent, est caduc ; et tout ce qu'ils font est nul et sans valeur." (Sourate al-A’raf, 138-139)
Malgré les avertissements de Moïse, les Israélites continuèrent de vivre dans cette perversion et lorsque Moïse les quitta pour monter seul au mont Sinaï, elle se manifesta au grand jour. Profitant de l’absence de Moïse, un homme (le Samaritain) s’avança. Il attisa les flammes du penchant des Israélites pour idolâtrie et les persuada de fabriquer la statue d’un veau et de l’adorer.
Moïse retourna donc vers son peuple, courroucé et chagriné; il dit : "O mon peuple, votre Seigneur ne vous a-t-Il pas déjà fait une belle promesse? L'alliance a-t-elle donc été trop longue pour vous ? Ou avez-vous désiré que la colère de votre Seigneur s'abatte sur vous, pour avoir trahi votre engagement envers moi ?" Ils dirent : "Ce n'est pas de notre propre gré que nous avons manqué à notre engagement envers toi. Mais nous fûmes chargés de fardeaux d'ornements du peuple (de Pharaon) ; nous les avons donc jetés (sur le feu) tout comme le Samaritain les a lancés. Puis il en a fait sortir pour eux un veau, un corps à mugissement. Et ils ont dis : "C'est votre divinité et la divinité de Moïse ; il a donc oublié !" (Sourate Ta-ha, 86-88)
Pourquoi y avait-il chez les Israélites une tendance aussi tenace à ériger les idoles et à les adorer ? Quelle était l’origine de ce penchant ?
Manifestement, une société qui n’avait jamais auparavant cru dans les idoles n’adopterait pas brusquement le comportement aussi inepte de construire une idole et de se mettre à l’adorer. Seuls ceux pour lesquels l’idolâtrie était un penchant naturel auraient pu croire dans ces aberrations.
Néanmoins, les Israélites étaient un peuple qui avait cru en un seul Dieu depuis l’époque de leur ancêtre Abraham. Le nom "Israélites" ou "les Fils d’Israël" fut donné en premier aux fils de Jacob, le petit-fils d’Abraham, puis à l’ensemble du peuple juif qui en descend. Les Israélites avaient protégé la foi monothéiste héritée de leurs ancêtres Abraham, Isaac et Jacob (pse). Ensemble avec Joseph (psl), ils se rendirent en Egypte et préservèrent le monothéisme pendant une longue période, bien qu’ils vécussent au milieu de l’idolâtrie égyptienne. Il est évident d’après les histoires narrées dans le Coran que lorsque Moïse vint à eux, les Israélites étaient un peuple qui croyait en un seul Dieu.
Autre idole de l’Egypte ancienne: Hathor, le veau d’or.
La seule explication serait que les Israélites, même s’ils adhéraient à une croyance monothéiste, furent influencés par les païens parmi lesquels ils vivaient, et se mirent à les imiter, remplaçant la religion choisie pour eux par Allah par l’idolâtrie des nations étrangères.
Une statue de l’Egypte ancienne d’Hathor.
Lorsqu’on enquête sur ce sujet à la lumière des documents historiques, on remarque que le culte païen qui influença les Israélites n’était autre que celui de l’Egypte antique. Une preuve importante à l’appui de cette conclusion est que le veau d’or adoré par les Israélites, pendant que Moïse était sur le Mont Sinaï, était en réalité une réplique des idoles égyptiennes Hathor et Apis. Dans son livre, Too Long in the Sun (Trop longtemps dans le soleil), l'auteur chrétien Richard Rives écrit :
Hathor et Apis, les dieux vache et taureau d’Egypte, représentaient l’adoration du soleil. Leur adoration n’était qu’une étape dans la longue histoire égyptienne du culte du soleil. Le veau d’or du Mont Sinaï constitue une preuve plus qu’évidente que la fête proclamée était liée à l’adoration du soleil…23
L’influence de la religion païenne égyptienne sur les israélites s’est manifestée en plusieurs reprises. Aussitôt qu’ils ont rencontré un peuple païen, leur penchant pour des croyances hérétiques c’est fit sentir et selon un verset du Coran, ils dirent : "Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux." (Sourate al-A’raf, 138) Ce qu'ils ont dit à leur Prophète, "O Moïse, nous ne te croirons qu'après avoir vu Allah clairement !"(Sourate al-Baqarah, 55) montre bien leur penchant pour la vénération des choses matérielles, selon le religion païenne qu'ils avaient pratiqué en Egypte.
Le penchant des Israélites pour le paganisme de l’Egypte antique, souligné ici, est important pour nous permettre de comprendre l’altération du texte de la Thora et les origines de la Kabbale. Lorsque l’on considère attentivement ces deux sujets, on note, qu’à leur origine, se trouve le paganisme de l’Egypte antique et la philosophie matérialiste.
Du vivant de Moïse, les Israélites se mirent à créer des sosies des idoles qu’ils avaient vues en Egypte et à les adorer. A la mort de Moïse, plus rien ne les empêchait de sombrer davantage dans la perversité. Bien évidemment, on ne peut pas en dire autant de tous les juifs, mais certains d’entre eux adoptèrent le paganisme égyptien. En fait, ils poursuivirent les doctrines du sacerdoce égyptien (les magiciens du pharaon) qui forment la base des croyances de cette société, et dépravèrent leur propre foi en y introduisant ces doctrines.
Un séphiroth est une des expressions les plus flagrantes des enseignements païens de la Kabbale. La figure composée de cercles sur la gravure kabbalistique de droite est un séphiroth. Tentatives kabbalistiques d’expliquer le processus de la création au moyen du séphiroth. Le scénario qu’ils proposent est réellement un mythe païen totalement en désaccord avec les faits révélés par les livres saints.
La doctrine qui fut introduite dans le judaïsme en provenance de l’Egypte antique était la Kabbale. Tout comme le système des prêtres égyptiens, la Kabbale était une tradition ésotérique reposant sur la pratique de la magie. Chose intéressante, la Kabbale fournit un compte-rendu de la création assez différent de celui trouvé dans la Thora. Il s’agit d’un compte-rendu matérialiste, reposant sur l’idée égyptienne de l’existence éternelle de la matière. Murat Ozgen, franc-maçon turc, remarque ceci à ce propos :
Il est évident que la Kabbale a été élaborée de nombreuses années avant que la Thora n’existe. La section la plus importante de la Kabbale est la théorie sur la formation de l’univers. Cette théorie diffère considérablement de l’histoire de la création telle qu’elle est acceptée par les religions théistes. D’après la Kabbale, au début de la création, des choses appelées Séphiroth, ce qui signifie "cercles" ou "orbites", avec des caractéristiques à la fois matérielles et spirituelles prirent forme. Il y avait en tout 32 de ces choses. Les dix premières représentaient le système solaire et les autres les masses d’étoiles dans l’espace. Cette particularité de la Kabbale indique qu’elle est étroitement liée aux systèmes astrologiques anciens de croyance... Ainsi, la Kabbale est très éloignée de la religion juive et bien plus étroitement liée aux anciennes religions mystérieuses de l’Orient.24
Quelques juifs, influencés par les cultures des civilisations païennes de l’Egypte antique et de la Mésopotamie, se sont éloignés de la Thora qu'Allah leur avait donnée comme guide et ont commencé à vénérer divers objets matériels. Ci-dessus est représenté un temple du soleil païen.
Les juifs, en adoptant ces doctrines matérialistes et ésotériques de l’Egypte antique basées sur la magie, ignoraient les interdictions en rapport dans la Thora. Ils assimilèrent les rituels magiques d’autres peuples païens, et par là, la Kabbale devint une doctrine mystique au sein du judaïsme, mais contraire à la Thora. Dans son livre intitulé Secret Societies and Subversive Movements, l’écrivaine anglaise Nesta H. Webster explique :
La sorcellerie, telle que nous la connaissons, fut pratiquée par les Cananéens avant l’occupation de la Palestine par les Israélites ; l’Egypte, l’Inde et la Grèce comptaient également des devins et des voyants. Malgré les imprécations contre la sorcellerie, renfermées dans la Loi de Moïse, les juifs, ignorant ces avertissements, furent gagnés par la contagion et mélangèrent la tradition sacrée dont ils avaient hérité avec les idées magiques empruntées à d’autres races ou fruit de leur propre invention. A la même époque, la branche spéculative de la Kabbale juive emprunta à la philosophie du Perse M’agi, des néoplatoniciens et des néopythagoriciens. Il y a donc, une certaine justification quant à l’affirmation des anti-kabbalistes que ce que l’on connaît aujourd’hui comme la Kabbale n’est pas entièrement juive.25
Il existe un verset du Coran qui se rapporte à ce sujet. Allah dit que les Israélites apprirent les rituels de sorcellerie sataniques de sources extérieures à leur propre religion :
Ils suivirent les dires des satanes sous le règne de Salomon. Salomon n'était pas un négateur, mais les satanes étaient des négateurs. Ils enseignaient la magie et les révélations des deux anges de Babylone Hârout et Mârout mais ceux-ci n'instruisaient personne sans avoir dit d'abord : "Nous ne sommes la que pour tenter les hommes ! Prends donc garde de perdre ta foi !" Ils apprenaient d'eux ce qui semait la division entre l'homme et sa femme, mais ils ne pouvaient nuire qu'avec la permission d'Allah. Ce qu'ils apprenaient leur était nuisible et ne pouvait leur servir. Ils savent pourtant que quiconque fait cette affaire n'aura aucune part dans l’au-delà. Mauvais marché. S'ils avaient su ! (Sourate al-Baqarah, 102)
Ce verset soutient que certains juifs, même en sachant ce qu’ils allaient perdre dans l’au-delà, apprirent et adoptèrent les pratiques de la magie. Par conséquent, ils s’égarèrent de la Loi qu'Allah leur avait envoyée et ayant vendu leurs âmes, ils s’adonnèrent au paganisme (doctrines magiques). "Il s’étaient vendus" pour une chose maléfique, autrement dit, ils avaient abandonné leur foi.
Les faits relatés dans ce verset indiquent les principaux éléments d’un conflit important dans l’histoire juive. Ce combat était, d’une part, entre les prophètes qu'Allah avait envoyés aux juifs et ces juifs croyants qui leur obéissaient, et d’autre part, ces juifs pervers qui s’étaient rebellés contre les commandements d'Allah, imitaient la culture païenne des gens autour d’eux et suivaient leurs pratiques culturelles plutôt que la loi d'Allah.
Il est important de noter que les pêchés des juifs corrompus sont souvent rapportés dans le livre saint des juifs eux-mêmes : l’Ancien Testament. Dans le livre de Néhémie, une sorte de manuel historique dans l’Ancien Testament, les juifs confessent leurs pêchés et leur repentir :
Ceux qui étaient de la race d'Israël, s'étant séparés de tous les étrangers, se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères. Lorsqu'ils se furent levés à leur place, ils lurent dans le livre de la loi de Yahweh, leur Dieu, pendant un quart de la journée, et, pendant un autre quart, ils confesseront leurs péchés et adorèrent Yahweh, leur Dieu. Josué, Bani, Cedmiel, Sabanias, Bonni, Sarébias, Bani et Chanani, étant montés sur l'estrade des lévites, crièrent à haute voix vers Yahweh, leur Dieu.
... [Ils dirent :] "... Ils [nos pères] se soulevèrent et se révoltèrent contre Toi. Ils jetèrent Ta loi derrière leur dos, ils tuèrent Tes prophètes qui les conjuraient de revenir à Toi, et ils se livrèrent envers Toi à de grands outrages. Alors Tu les abandonnas entre les mains de leurs ennemis, qui les opprimèrent. Mais, au temps de leur détresse, ils crièrent à Toi ; et Toi, Tu les entendis du haut des cieux, et, dans Ta grande miséricorde, Tu leur donnas des libérateurs qui les sauvèrent de la main de leurs ennemis. Quand ils eurent du repos, ils recommencèrent à faire le mal devant Toi. Alors Tu les abandonnas entre les mains de leurs ennemis, qui les dominèrent. Mais, de nouveau, ils crièrent à Toi ; et Toi, Tu les entendis du haut des cieux, et, dans Ta grande miséricorde, Tu les délivras maintes fois. Tu les conjuras de revenir à Ta loi ; et ils persévérèrent dans l'orgueil, ils n'écoutèrent point Tes commandements, ils péchèrent contre Tes ordonnances, qui font vivre celui qui les met en pratique, ils eurent une épaule rebelle, ils raidirent leur cou, et ils n'obéirent point... Mais, dans Ta grande miséricorde, Tu ne les anéantis pas, et Tu ne les abandonnas pas, car Tu [es] un Dieu compatissant et miséricordieux.
Et maintenant, ô notre Dieu, Dieu grand, puissant et redoutable... Tu as été juste dans tout ce qui nous est arrivé, car Tu T'es montré fidèle, et nous avons fait le mal. Nos rois, nos chefs, nos sacrificateurs et nos pères n'ont point observé Ta loi, et ils n'ont été attentifs ni à Tes commandements ni aux avertissements que Tu leur adressais. Pendant qu'ils étaient les maîtres, au milieu des bienfaits nombreux que Tu leur accordais, dans le pays vaste et fertile que Tu leur avais livré, ils ne T'ont point servi et ils ne se sont point détournés de leurs œuvres mauvaises." (Néhémie, 9 : 2-4, 26-29, 31-35)
Ce passage exprime le désir d’un grand nombre de juifs de retourner à leur foi en Allah, mais au cours de l’histoire juive un segment différent acquit progressivement de la force et en vint à dominer les juifs pour plus tard modifier profondément la religion elle-même. Pour cette raison, dans la Thora et les autres livres de l’Ancien Testament, on trouve des éléments provenant de doctrines païennes hérétiques, ainsi que celles mentionnées ci-dessus qui recommandent vivement le retour à la vraie religion. Par exemple :
• Dans le premier livre de la Thora, il est écrit qu'Allah créa l’univers entier en six jours à partir du néant. Ceci est juste et provient de la révélation originale. Mais, ensuite, il est soutenu qu'Allah s’est reposé le septième jour, alors qu’il s’agit d’une pure fabulation. C’est une idée perverse provenant du paganisme qui attribue des qualités humaines à Allah. Dans un verset du Coran, Allah nous dit :
En effet, Nous avons créé les cieux et la terre et ce qui existe entre eux en six jours, sans éprouver la moindre lassitude. (Sourate Qaf, 38)
• Dans d’autres passages de la Thora, on trouve un style d’écriture non respectueux de l’honneur d'Allah, particulièrement là où des faiblesses humaines Lui sont faussement attribuées. (Allah est bien au-dessus de ce qu'ils Lui imputent) Ces anthropomorphismes sont faits pour évoquer les faiblesses humaines que les païens attribuaient à leurs propres dieux fictifs.
• La revendication que Jacob, l’ancêtre des Israélites, lutta contre Allah et gagna constitue une autre affirmation blasphématoire. Il s’agit manifestement d’une histoire inventée pour conférer aux Israélites une supériorité raciale, dans une exaltation des sentiments raciaux largement répandus chez les païens. (Ou ce qu’on appelle "une rage fanatique" d’après les termes dans le Coran)
• On trouve une tendance dans l’Ancien Testament à présenter Allah comme un Dieu national, comme s’Il était le Dieu des Israélites uniquement. Cependant, Allah est le Seigneur et le Dieu de l’univers et de tous les êtres humains. Cette notion de religion nationale, dans l’Ancien Testament, correspond aux tendances païennes, selon lesquelles chaque tribu adore son propre dieu.
• Dans certains livres de l’Ancien Testament (par exemple, Joshua), les commandements sont donnés pour commettre d’horribles violences contre les non juifs. Les meurtres collectifs sont ordonnés, sans merci pour les femmes, les enfants ou les anciens. Cette sauvagerie impitoyable va complètement à l’encontre de la justice d'Allah et rappelle le barbarisme des cultures païennes, qui adoraient un dieu de la guerre mythique.
Ces idées païennes qui furent introduites dans la Thora doivent avoir une origine. Certains juifs ont dû adopter, honorer et chérir une tradition étrangère à la Thora et modifier cette dernière en y ajoutant des idées provenant de la tradition qu’ils avaient embrassée. L’origine de cette tradition remonte aux prêtres de l’Egypte antique (les magiciens du régime du pharaon). C’est en fait la Kabbale qui a été transmise de là par un grand nombre de juifs. La Kabbale prit une forme qui permit aux doctrines païennes de l’Egypte antique et à d’autres de s’insinuer dans le judaïsme et de s’y développer. Les kabbalistes, bien évidemment, affirme que la Kabbale explique simplement avec plus de détails les secrets cachés de la Thora, mais, en réalité, comme l’historien juif de la Kabbale, Theodore Reinach, le dit la Kabbale est un "poison subtil qui pénètre dans les veines du judaïsme et l’infecte entièrement".26
Il est donc possible de trouver dans la Kabbale des traces évidentes de l’idéologie matérialiste de l’Egypte antique.
Allah révèle dans le Coran que la Thora est un livre saint qui a été envoyé pour illuminer l'humanité :
Nous avons fait descendre le Thora dans laquelle il y a guide et lumière. C'est sur sa base que les prophètes qui se sont soumis à Allah, ainsi que les rabbins et les docteurs jugent les affaires des juifs. Car on leur a confié la garde du Livre d'Allah, et ils en sont les témoins... (Sourate al-Maidah, 44)
Par conséquent, la Thora, comme le Coran, est un livre qui contient des connaissances et des commandements liés à des sujets tels que l’existence d'Allah, Son unité, Ses qualités, la création des êtres humains et d’autres créatures, l’objectif de la création humaine et les lois morales d'Allah pour l’humanité. (Mais, cette Thora originale n’existe plus aujourd’hui. Ce que nous avons aujourd’hui est une version "altérée" de la Thora, souillée par les mains des hommes.)
L’enseignement de la Kabbale quant aux origines de l’univers et des organismes vivants est une histoire pleine de mythes totalement contraires aux faits de la création révélée par les livres saints.
On remarque un point important partagé à la fois par la véritable Thora et le Coran : Allah est considéré comme le Créateur. Allah est absolu et existe depuis l’origine des temps. Toute autre chose qu'Allah est Sa création, créée par Lui à partir du néant. Il a créé et formé l’univers entier, les corps célestes, la matière inerte, les êtres humains et tous les organismes vivants. Allah est unique ; Il existe seul.
Bien que ceci soit la vérité, on trouve une interprétation bien différente dans la Kabbale, ce "poison subtil qui pénètre dans les veines du judaïsme et l’infecte entièrement." Sa doctrine de Dieu est totalement à l’opposé de la "réalité de la création" trouvée dans la véritable Thora et le Coran. Dans un de ses ouvrages sur la Kabbale, le chercheur américain, Lance S. Owens, présente sa vision des origines possibles de cette doctrine :
L’expérience kabalistique est à l’origine de plusieurs perceptions sur le Divin, dont nombre d’entre elles émanent d’un point de vue orthodoxe. Le principe le plus fondamental de la foi d’Israël réside dans la proclamation que "notre Dieu est unique". Mais la Kabbale soutient que bien que Dieu existe dans la forme la plus élevée comme une entité entièrement ineffable (appelée Aïn Sof, l’infini), cette singularité inconnaissable se répand nécessairement en un grand nombre de formes divines : une pluralité de Dieux. C’est ce que les kabbalistes appellent Séphiroths, les émanations ou manifestations de Dieu. La manière par laquelle Dieu passe d’une entité incompréhensible en une pluralité est un mystère auquel les kabbalistes ont consacré beaucoup de méditations et spéculations. Visiblement, cette image d’un Dieu aux multiples facettes évoque le polythéisme, une accusation qui a été véhément réfutée, sans jamais complètement réussir, par les kabbalistes.
Non seulement le Divin est-il pluriel dans la théosophie kabbaliste, mais dans sa première émanation subtile à partir d’une entité inconnaissable, Dieu prit une forme double : masculine et féminine ; un père et une mère divins, Hohma et Bina, étaient les premières émanations de Dieu. Les kabbalistes utilisent sans détours des métaphores sexuelles afin d’expliquer comment le coït créatif de Hohma et Bina engendra le reste de la création...27
Cette théologie mystique comporte une caractéristique intéressante, selon laquelle, les êtres humains ne sont pas créés, mais sont d’une certaine façon divins. Owens décrit ce mythe :
L’image complexe du Divin ... était également considérée par la Kabbale comme ayant une forme unitaire et anthropomorphique. Dieu était, d’après le texte révisé kabbalistique, Adam Kadmon : le premier archétype de l’homme. L’homme et Dieu ont, en commun, à la fois une étincelle divine intrinsèque non créée et une forme organique complexe. Cette étrange équation selon laquelle Adam est Dieu est appuyée par un chiffre kabbalistique : la valeur numérique en hébreu des noms d’Adam et Jéhovah (le tétragrammaton, YHWH, le nom de Dieu dans la Bible hébraïque) est 45 pour les deux noms. Ainsi pour l’exégèse kabbalistique, Jéhovah égale Adam : Adam est Dieu. Avec cette affirmation vient l’assertion que toute l’humanité dans sa plus grande réalisation est semblable à Dieu.28
Cette théologie composée d’une mythologie païenne est à l’origine de la dégénérescence du Judaïsme. Les kabbalistes juifs ont repoussé les limites du bon sens à une telle extrémité qu’ils essaient même de faire des êtres humains des dieux. En outre, d’après cette théologie, non seulement l’humanité est divine, mais elle est seulement composée de juifs ; les autres races ne sont pas considérées comme humaines. Par conséquent, au sein du Judaïsme, originellement fondé sur la servitude et l’obéissance à Allah, cette doctrine corrompue s’est développée, avec pour intention d’assouvir l’arrogance juive. Malgré sa nature contraire à la Thora, la Kabbale fut introduite dans le Judaïsme et elle finit par souiller la Thora.
Un autre point intéressant concernant les doctrines corrompues de la Kabbale réside dans leurs similarités avec les idées païennes de l’Egypte antique. Comme nous l’avons vu dans les premières pages, les Egyptiens antiques croyaient que la matière avait toujours existé ; autrement dit, ils rejetaient l’idée que la matière avait été créée à partir du néant. La Kabbale affirme la même chose pour les êtres humains ; elle déclare que les êtres humains n’ont pas été créés et qu’ils sont responsables de leurs propres existences.
Pour le dire d’une façon moderne : les Egyptiens antiques étaient des matérialistes, et finalement, la doctrine de la Kabbale peut être considérée comme un humanisme laïc.
Il est intéressant de remarquer que ces deux concepts, le matérialisme et l’humanisme laïc, décrivent l’idéologie qui a dominé le monde tout au long des deux siècles derniers.
On est tenté de se demander s’il existe des forces ayant transmis les doctrines de l’Egypte antique et de la Kabbale du cœur de l’histoire antique à aujourd’hui.
Lorsque nous avons mentionné les templiers plus tôt, nous avons remarqué que cet ordre particulier de croisés avait été touché par un "secret" trouvé à Jérusalem, qui leur fit abandonner le christianisme pour pratiquer des rites magiques. Nous avons indiqué que de nombreux chercheurs étaient arrivés à la conclusion que ce secret était lié à la Kabbale. Par exemple dans son livre, Histoire de la Magie, l’écrivain français Eliphas Lévi, présente des preuves précises révélant que les templiers furent initiés aux mystérieuses doctrines de la Kabbale, c’est-à-dire qu’ils furent secrètement formés à cette doctrine.29 On voit donc qu’une doctrine avec des racines en Egypte antique a été transmise aux templiers par le biais de la Kabbale.
Dans Le Pendule de Foucault, le célèbre romancier italien, Umberto Eco, narre ces faits au cours de l’intrigue. Tout au long du roman, il raconte par la bouche des protagonistes que les templiers furent influencés par la Kabbale et que les kabbalistes possédaient un secret dont on pouvait retrouver la trace à l’époque des pharaons de l’Egypte antique. D’après Eco, certains juifs éminents apprirent des secrets venus de l’Egypte antique et insérés plus tard dans les premiers cinq livres de l’Ancien Testament (La Pentateuque). Mais, ce secret, transmis secrètement, ne pouvait être compris que des kabbalistes. (Le Zohar, écrit plus tard en Espagne et formant le livre fondamental de la Kabbale, traite des secrets de ces cinq livres) Après avoir déclaré que les kabbalistes lisèrent ce secret égyptien dans les mesures géométriques du temple de Salomon, Eco écrit que les templiers l’apprirent des rabbins kabbalistes présents à Jérusalem :
Le secret, c’est-à-dire ce que le Temple avait déjà complètement révélé, est soupçonné uniquement par un petit groupe de rabbins restés en Palestine ...et les templiers l’apprirent d’eux.30
Un modèle du Temple de Salomon. Les templiers et les maçons, du fait de leurs croyances superstitieuses concernant Prophète Salomon (psl), pensent qu’un "secret" existe dans ce temple provenant d’anciennes civilisations païennes. C’est pour cette raison que la littérature maçonnique insiste tant sur le Temple de Salomon.
Lorsque les templiers adoptèrent cette doctrine kabbaliste d’origine égyptienne, ils entrèrent naturellement en conflit avec l’establishment chrétien qui dominait l’Europe. Un conflit qu’ils avaient en commun avec une autre force importante : les juifs. Après que les templiers furent arrêtés, par ordre commun du Roi de France et du Pape en 1307, l’ordre entra dans la clandestinité, mais son influence perdura, et ce d’une manière plus radicale et plus déterminée.
Comme il a été dit précédemment, un nombre significatif de templiers échappa à l’arrestation et en appela au Roi d’Ecosse, le seul royaume européen à l’époque qui n’avait pas accepté l’autorité du Pape. En Ecosse, ils infiltrèrent la guilde des maçons et, à termes, en prirent le contrôle. Les guildes adoptèrent les traditions des templiers et ainsi, la graine maçonnique fut plantée en Ecosse. Le courant dominant de la maçonnerie, "le rite écossais ancien et accepté" existe encore jusqu’à ce jour.
Au fil de nos enquêtes détaillées dans le Nouvel ordre maçonnique, il nous a été possible de retrouver dès le début du 14ème siècle des traces des templiers (et de certains juifs alliés à eux) à différentes époques de l’histoire européenne. Sans entrer dans les détails, voici certains titres de chapitre sous lesquels nous avons examiné le sujet :
• On trouvait en Provence, en France, un important refuge de templiers. Pendant les arrestations, ils furent très nombreux à s’y cacher. Une autre caractéristique importante de cette région est qu’il s’agit du centre de kabbalisme le plus connu en Europe. C’est en Provence que la tradition orale de la Kabbale fut transcrite sous forme de livre.
• La révolte des paysans en Angleterre, en 1381, fut, d’après certains historiens, attisée par une organisation secrète. Les experts qui étudient l’histoire de la maçonnerie s’accordent sur le fait que cette organisation secrète n’était autre que les templiers. C’était plus qu’un simple soulèvement civil : une attaque planifiée contre l’Eglise catholique.31
• Un demi-siècle après cette révolte, un ecclésiastique en Bohême du nom de Jean Huss lança un soulèvement contre l’Eglise catholique. Dans les coulisses de ce soulèvement, on retrouvait encore les templiers. En outre, Huss était très intéressé par la Kabbale. Avigdor Ben Isaac Kara fut l’un des plus importants noms influencés par le développement de ses doctrines. Kara était un rabbin de la communauté juive de Prague et un kabbaliste.32
Des exemples tels que ce dernier sont le signe que l’alliance entre les templiers et les kabbalistes avait pour objectif un changement de l’ordre social européen. Ce changement impliquait une modification de la culture chrétienne de l'Europe et son remplacement par une culture basée sur des doctrines païennes comme la Kabbale. Ensuite, après ce changement culturel, des changements politiques suivraient. Les révolutions française et italienne, par exemple...
Dans les sections suivantes, nous analyserons certains moments décisifs de l’histoire de l’Europe. Nous découvrirons qu’à chaque étape on retrouve une force qui souhaitait aliéner l’Europe de son héritage chrétien pour le remplacer par une idéologie laïque et, avec ce programme en tête, détruire ses institutions religieuses. Cette force essaya de faire accepter à l’Europe une doctrine qui avait été transmise depuis l’Egypte antique par la Kabbale. Comme nous l’avons évoqué précédemment, à la base de cette doctrine se trouvent deux concepts importants : humanisme et matérialisme.
Commençons tout d’abord par analyser l’humanisme.
23 Richard Rives, Too Long in the Sun, Pub., 1996, pp. 130-131
24 Murat Ozgen Ayfer, Masonluk Nedir ve Nasildir?, Istanbul, 1992, pp. 298-299
25 Nesta H. Webster, Secret Societies And Subversive Movements, Boswell Publishing Co., Ltd., Londres, 1924 ; p, 1924
26 Nesta H. Webster, Secret Societies And Subversive Movements, Boswell Publishing Co., Ltd., Londres, 1924 ; Theodore Reinach, Histoire des Israélites, p. 221, et Salomon Reinach, Orpheus, p. 299
27 Lance S. Owens, Joseph Smith and Kabbalah: The Occult Connection, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, vol. 27, no. 3, Automnal 1994, pp. 117-194
28 Lance S. Owens, Joseph Smith and Kabbalah: The Occult Connection, Dialogue: A Journal of Mormon Thought, vol. 27, no. 3, Automnal 1994, pp. 117-194,
29 Eliphas Lévi, Histoire de la Magie, p. 273 ; Nesta H. Webster, Secret Societies And Subversive Movements, Boswell Publishing Co., Ltd., Londres, 1924
30 Umberto Eco, Le Pendule de Foucault, traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano, Editions Grasset, p. 450
31 Pour ces thèses sur la Franc-maçonnerie, voir John J. Robinson, Born in Blood: The Lost Secrets of Freemasonry, New York : M. Evans & Company, 1989