Dans le premier chapitre de ce livre, nous avons vu le régime des pharaons de l’Egypte antique et en sommes venus à quelques conclusions importantes sur les tenants de cette philosophie. L’aspect le plus intéressant de la pensée égyptienne antique, comme nous l’avons dit, est son côté matérialiste, c’est-à-dire qu’elle postulait la croyance que la matière est éternelle et non créée. Dans leur livre, The Hiram Key (La clé d’Hiram), Christopher Knight et Robert Lomas ont des choses importantes à dire à ce sujet qui valent la peine d’être répétées :
Les égyptiens croyaient que la matière avait toujours existé ; pour eux, l’idée d’un dieu créant quelque chose à partir de rien était absurde. Ils pensaient que le monde était né lorsque l’ordre sortit du chaos et que depuis lors un combat s’était engagé entre les forces de l’ordre et du désordre… Ils appelaient cet état chaotique Nun et comme dans les descriptions sumériennes… , tout était un abysse sombre et sans soleil doté d’un pouvoir, d’une force créative en son sein qui commanda à l’ordre de naître. Ce pouvoir latent au sein de la substance du chaos n’était pas conscient d’exister ; c’était une probabilité, un potentiel entrelacé dans l’aléatoire du désordre.59
On remarque une similarité étonnante entre les mythes de l’Egypte antique et la pensée matérialiste moderne. Cette similarité s’explique par l’adoption par une organisation moderne des croyances de l’Egypte antique, dans le but de les établir dans le monde entier. Cette organisation est la maçonnerie...
La philosophie matérialiste de l’Egypte antique perdura bien après la disparition de cette civilisation. Elle fut adoptée par quelques juifs et maintenue vivante dans la doctrine kabbaliste. D’un autre côté, un certain nombre de penseurs grecs adoptèrent la même philosophie et la réinterprétèrent sous l’aspect de l’école de pensée connue sous le nom de "hermétisme".
Le mot hermétisme vient du nom d’Hermès, l’équivalent grec du dieu égyptien "Toth". Autrement dit, l’hermétisme est la version grecque de la philosophie de l’Egypte antique.
Maître Selami Isindag explique les origines de cette philosophie et sa place dans la maçonnerie moderne.
Dans l’Egypte antique, il existait une société religieuse qui transmit un système de pensées et des croyances à l’hermétisme. La maçonnerie avait un système semblable. Par exemple, ceux qui avaient atteint un certain grade participaient à des cérémonies de la société, dévoilaient leurs réflexions et sentiments spirituels et formaient ceux qui étaient à un grade inférieur. Pythagore était un hermétiste formé parmi eux. Là encore, l’organisation et le système philosophique de l’école alexandrine et du néoplatonisme tiraient leur origine de l’Egypte antique et on retrouve certaines similarités non négligeables entre ceux-ci et les rites maçonniques.60
Isindag est bien plus franc sur l’influence de l’Egypte antique sur les origines de la maçonnerie lorsqu’il déclare : "La franc-maçonnerie est une organisation sociale et rituelle dont les origines remontent à l’Egypte antique."61
Les anciens égyptiens croyaient au mythe que la matière est éternelle et que l’ordre de l’univers avait surgi du fait d’un pouvoir mythique "d’autoorganisation" de la matière.
De nombreuses autres autorités maçonniques reconnaissent que les origines de la maçonnerie remontent aux sociétés secrètes des cultures païennes antiques, comme celles de l’Egypte antique et de la Grèce. Un maçon turc senior, Celil Layiktez, a déclaré dans un article du magazine Mimar Sinan intitulé "Le secret maçonnique : Qu’est-ce qui est secret et qu’est-ce qui ne l’est pas ?":
Dans la Grèce antique, les civilisations égyptiennes et romaines, des écoles de mystères se retrouvaient dans le contexte d’une science, d’une gnosie ou de la connaissance d’un secret particulier. Les membres de ces écoles de mystère étaient acceptés uniquement après une longue période d’étude et de cérémonies d’initiation. Parmi ces écoles, la première semble avoir été l’école d"‘Osiris" reposant sur les évènements de la naissance, la jeunesse, la lutte contre les ténèbres, la mort et la résurrection de ce dieu. Ces évènements étaient interprétés rituellement dans des cérémonies célébrées par le clergé et de cette façon les rituels et les symboles présentés étaient bien plus efficaces en raison de la participation réelle des fidèles...
Des années plus tard, ces rites formèrent les premiers cercles d’une série de confréries d’initiés qui perdureraient sous le nom de maçonnerie. De tels confréries établirent toujours les mêmes idéaux et, sous l’oppression, furent capables de prospérer secrètement. Elles purent survivre jusqu’à aujourd’hui, car elles changèrent constamment de noms et de formes. Mais elles restèrent fidèles au symbolisme antique et à leur caractère propre, et transmirent leurs idées les unes aux autres en héritage. Afin de réduire les risques que leurs idées soient considérées comme une menace pour l’ordre établi, elles élaborèrent des lois secrètes entre elles. Afin de se protéger de la colère des ignorants, elles se réfugièrent dans la maçonnerie opérative, qui renfermait les règles discrètes de leur propre commerce. Elles y introduirent leurs idées, qui influencèrent ultérieurement la formation de la maçonnerie spéculative moderne que nous connaissons aujourd’hui.62
Dans la citation ci-dessus, Layiktez fait l’éloge des sociétés qui furent à l’origine de la maçonnerie et affirme qu’elles restaient cachées pour se protéger des "ignorants". Si on peut laisser de côté cette affirmation subjective pour le moment, nous pouvons comprendre à partir de cette citation que la maçonnerie est une représentation actuelle des sociétés qui furent fondées dans les civilisations païennes antiques de l’Egypte, de la Grèce et de Rome. Parmi ces trois civilisations, la plus ancienne étant l’Egypte ; il est possible de dire que la principale source de la maçonnerie est l’Egypte antique. (Nous avons vu auparavant que les templiers sont le lien entre cette tradition païenne et les maçons moderne).
Il est nécessaire de rappeler ici que l’Egypte antique fut un des exemples de systèmes impies, dévoilés par Allah, les plus mentionnés dans le Coran. Il s’agit de l’archétype d’une organisation maléfique. De nombreux versets nous parlent des pharaons qui gouvernaient l’Egypte et de leurs cercles privés, de leur cruauté, injustice, méchanceté et excès. En outre, les égyptiens furent un peuple pervers, qui acceptaient le système de leurs pharaons et croyaient dans les faux dieux.
Malgré cela, les maçons soutiennent que leurs origines proviennent de l’Egypte antique et considèrent cette civilisation comme digne d’éloges. Un article publié dans Mimar Sinan fait éloge les temples de l’Egypte antique comme étant la "source de l’artisanat maçon" :
… Les Egyptiens fondèrent Héliopolis (la ville du Soleil) et Memphis ; et d’après la légende maçonnique, ces deux villes furent la source du savoir et de la science, c’est-à-dire, comme le diraient les maçons de la "grande lumière". Pythagore qui visita Héliopolis était loquace à propos du temple. Le temple de Memphis où il avait été formé revêt une importance historique. Dans la cité de Thèbes, on trouvait des écoles avancées. Pythagore, Platon et Cicéron furent initiés à la maçonnerie dans ces cités.63
Les écrits maçonniques ne font pas les louanges de l’Egypte antique en des termes vagues ; ils expriment louanges et sympathie pour les pharaons qui gouvernaient ce système cruel. Dans un autre article du magazine Mimar Sinan, il est écrit :
L’obligation élémentaire du pharaon était de trouver la lumière. Pour exalter la lumière cachée d’une façon plus éclatante et plus puissante... Comme nous les maçons essayons de construire le Temple de Salomon, les Egyptiens tentèrent de construire Eram ou la Maison de la Lumière. Les cérémonies célébrées dans les temples de l’Egypte antique étaient divisées en plusieurs degrés. Ces degrés comportaient deux sections, petit et grand. Le petit degré était séparé en un, deux et trois divisions ; puis le grand degré commençait.64
On peut donc en conclure que la "lumière" que les pharaons de l’Egypte antique et les maçons recherchent est la même. Ceci peut également être interprété comme si la maçonnerie était une représentation moderne de la philosophie des pharaons égyptiens. La nature de cette philosophie est révélée dans le Coran, par le jugement qu'Allah fait sur Pharaon et son peuple : " ... ils sont vraiment des gens pervers". (Sourate an-Naml, 12)
Dans d'autres versets, le système impie d'Egypte est décrit ainsi :
Et Pharaon fit une proclamation à son peuple et dit : "O mon peuple ! Le royaume de Misr [l’Egypte] ne m'appartient-il pas ainsi que ces canaux qui coulent à mes pieds ? N'observez-vous donc pas ?..."Ainsi chercha-t-il à étourdir son peuple et ainsi lui obéirent-ils car ils étaient des gens pervers. (Sourate az-Zukhruf, 51-54)
Un des éléments les plus importants qui établit la relation entre l’Egypte antique et les maçons est leurs symboles.
Les symboles sont très importants dans la maçonnerie. Les maçons révèlent la véritable signification de leur philosophie à leurs membres par l’allégorie. Un maçon, qui avance étape par étape à travers les 33 degrés de la hiérarchie maçonnique, apprend de nouvelles significations pour chaque symbole à chaque étape. De cette façon, les membres s’immergent progressivement dans les profondeurs de la philosophie maçonnique.
Un article du magazine Mimar Sinan décrit cette fonction de leurs symboles :
Nous savons tous que la maçonnerie exprime ses idées et idéaux par le biais de symboles et d’histoires, c’est-à-dire d’allégories. Ces histoires remontent aux premiers siècles de l'histoire. On peut même dire qu’elles remontent aussi loin que les légendes préhistoriques. De cette façon, la maçonnerie a révélé l’ancienneté de ces idéaux et obtenu une source riche de symboles.65
Les concepts égyptiens représentent les symboles et légendes les plus importants et remontent aux premiers siècles de l’histoire. On trouve partout dans les loges maçonniques et fréquemment dans leurs publications, des dessins de pyramides, de sphinx et de hiéroglyphes. Dans un article du magazine Mimar Sinan portant sur les sources antiques de la maçonnerie, il est écrit :
Si nous choisissons l’Egypte antique comme la "plus ancienne", je ne crois pas que nous soyons dans l’erreur. De plus, la similitude entre les cérémonies, les degrés et la philosophie de l’Egypte antique et ceux de la maçonnerie attirent particulièrement notre attention.66
Pharaon Dans La Loge
La maçonnerie moderne a préservé la philosophie de l’Egypte ancienne et utilise ses symboles pour l’exprimer. Sur la photographie d’une loge, ci-dessus, l’image du pharaon sur le devant de l’autel est un exemple de ce symbolisme.
Ci-dessus, à gauche et ci-dessous : des représentations de temples maçonniques
A l’entrée de la Grande Loge maçonnique de Washington D. C., il y a deux sphinx de l’Egypte ancienne.
Une représentation de la ville de Memphis dans l’Egypte antique Les maçons considèrent cette ville, avec ses nombreux temples païens, comme la "source de lumière".
Là encore, un article de Mimar Sinan intitulé "Les origines sociales et les objectifs de la franc-maçonnerie" explique :
Dans les temps anciens en Egypte, les cérémonies d’initiation dans le temple de Memphis duraient longtemps, étaient célébrées avec force détail et splendeur, et affichaient de nombreuses similitudes avec les cérémonies maçonniques.67
Examinons quelques exemples de la relation entre l’Egypte antique et la franc-maçonnerie :
Le symbole maçon le plus célèbre apparaît sur le sceau des Etats-Unis, ainsi que sur le billet d’un dollar. Sur ce sceau est représentée une demi-pyramide sur laquelle trône un œil dans un triangle. Cet œil dans ce triangle est un symbole qu’on retrouve constamment dans les loges maçonniques et toutes les publications maçonniques. De nombreux écrits traitant de la maçonnerie insistent sur ce point.
La pyramide sous l’œil dans le triangle attire très peu l’attention. Néanmoins, cette pyramide revêt une importance significative et instructive pour comprendre la philosophie de la maçonnerie. Un auteur américain, Robert Hieronimus, écrivit sa thèse de doctorat sur le sceau des Etats-Unis dans laquelle il fournit quelques informations d’une grande importance. Le titre de sa thèse est "Une analyse historique de l’envers du grand sceau américain et sa relation avec l’idéologie de la philosophie humaniste". Sa thèse montre que les fondateurs de l'Amérique, qui adoptèrent initialement le sceau étaient maçons, et qu'ils embrassaient donc la philosophie humaniste. La relation de cette philosophie avec l’Egypte antique est symbolisée par la pyramide placée au centre du sceau. Cette pyramide représente la pyramide de Khéops, le plus grand tombeau de pharaon.68
L’œil Et La Pyramide
Parmi les plus importants symboles maçonniques empruntés à l’Egypte antique, il y a la pyramide avec un oeil à l’intérieur d’un triangle. La pyramide sur le Grand Sceau des Etats-Unis (à gauche) est la grande pyramide de Kheops. L’oeil est un symbole fréquent sur les gravures de l’Egypte ancienne. (En bas)
Un autre symbole célèbre de la maçonnerie est l’étoile à six branches, formées par l’imposition d’un triangle sur un autre. C’est également le symbole traditionnel des juifs et il apparaît aujourd'hui sur le drapeau d’Israël. Il est entendu que le Prophète Salomon (psl) l’utilisa comme sceau pour la première fois. Par conséquent, l’étoile à six branches est le sceau d’un prophète, un symbole divin.
Un des symboles les plus importants de la maçonnerie est l’étoile à six branches.
Mais, les maçons le considèrent différemment. Ils n’acceptent pas l’étoile à six branches comme un symbole du Prophète Salomon, mais comme celui du paganisme de l’Egypte antique. Un article de Mimar Sinan intitulé "Allégorie et symboles de nos rituels" présente certains faits intéressants à ce sujet :
Un triangle équilatéral avec trois points à égale distance les uns des autres indique que ces valeurs sont équivalentes. Ce symbole adopté par les maçons est connu comme l’Etoile de David ; il s’agit d’un hexagramme formé par l’imposition d’un triangle équilatéral sur un autre. Aujourd’hui il est connu comme le symbole du Judaïsme et apparaît sur le drapeau d’Israël. Mais en réalité, l’origine de ce symbole est l’Egypte antique… Cet emblème fut d’abord créé par les chevaliers du Temple qui commencèrent à l’utiliser comme symbolisme dans la décoration des murs de leurs églises. Car ils furent les premiers à découvrir à Jérusalem quelques vérités importantes sur le Christianisme. Après que les templiers furent éliminés, cet emblème commença à être utilisé dans les synagogues. Mais dans la maçonnerie, nous utilisons sans aucun doute ce symbole dans le sens universel qu’il avait dans l’Egypte antique. Dans ce sens, nous avons associé deux forces importantes ensemble. Si vous effacez les bases supérieures et inférieures des deux triangles équilatéraux, vous trouverez ce symbole rare que vous connaissez bien.69
En fait, nous devons interpréter tous les symboles maçonniques en relation avec le Temple de Salomon de cette façon. Comme il a été révélé dans le Coran, Salomon était un prophète que certains souhaitaient calomnier et présenter comme impie. Dans un verset du Coran, Allah nous dit,"Ils suivirent les dires des satans sous le règne de Salomon. Alors que Salomon n'a jamais été négateur mais bien les diables... " (Sourate al-Baqarah, 102)
L’étoile à six branches est le sceau d’un prophète et un symbole divin. Cependant, les maçons l’interprètent selon les croyances païennes de l’Egypte antique.
Les maçons adoptèrent cette idée corrompue attribuée par erreur au Prophète Salomon, le considérant comme un représentant des croyances païennes d’Egypte antique. Pour cette raison, ils lui conférèrent une place importante dans leurs doctrines. Dans son livre, The Occult Conspiracy, l’historien américain Michael Howard explique que depuis le Moyen Age, Salomon est considéré comme un magicien et comme celui qui introduisit des idées païennes dans le Judaïsme.70 Howard explique que les maçons considèrent le Temple de Salomon comme un "temple païen" et lui attribue une telle importance pour cette raison.71
Cette fausse image fabriquée contre le Prophète Salomon, qui était un serviteur pieux et obéissant d'Allah, révèle les véritables origines de la maçonnerie.
Un élément indispensable au décor d’une loge maçonnique est la double colonne dans l’entrée. Les mots "Jachin" et "Boaz" y sont gravés, imitant les deux colonnes à l’entrée du temple de Salomon. Mais en réalité, les maçons ne destinent pas ces colonnes en mémoire à Salomon ; elles sont l’expression de ces insinuations malpropres contre Salomon. L’origine des ces colonnes remonte à nouveau à l’Egypte antique. Dans l’article intitulé "Allégorie et symboles de nos rituels", le magazine Mimar Sinan explique :
Par exemple, en Egypte, Horus et Set sont deux architectes jumeaux et soutiens des cieux. Même Bacchus à Thèbes en était un, lui aussi. Les deux colonnes de nos loges tirent leurs origines de l’Egypte antique. Une de ces colonnes était dans le sud de l’Egypte dans la ville de Thèbes; l’autre dans le nord à Héliopolis. Dans l’entrée du temple Amenta voué à Ptah, le grand dieu d'Egypte, se trouvaient deux colonnes comme dans le Temple de Salomon. Dans les plus anciens mythes associés au soleil, les deux colonnes sont mentionnées, appelées intelligence et puissance, érigées devant le portail de l’entrée vers l’éternité.72
Divers symboles maçonniques : la double colonne, l’oeil, le compas et le carré
Dans leur livre, The Hiram Key, les deux auteurs maçonniques britanniques, Christopher Knight et Robert Lomas, portent l’attention sur les racines égyptiennes de la maçonnerie. Ils dévoilent un point intéressant : les paroles utilisées dans la cérémonie par laquelle un maçon est élevé au degré de maître sont :
Ma'at-neb-men-aa, Ma'at-ba-aa'.73
Knight et Lomas explique que ces paroles sont, la plupart du temps, utilisées sans penser à leur sens, mais qu’elles proviennent de l’Egypte antique et signifient :
"Grand est le maître établi de la franc-maçonnerie, Grand est l’esprit de la franc-maçonnerie."74
Les auteurs expliquent que le mot "Ma'at" signifie la compétence de construire des murs et que la traduction la plus proche est "maçonnerie". Ceci signifie que les maçons modernes, des milliers d’années plus tard, conservent toujours la langue de l’Egypte antique dans leur loge.
Wolfgang Amadeus Mozart
Un des produits les plus intéressants de la maçonnerie est la Flûte Enchantée, un opéra du célèbre compositeur Mozart. Mozart était maçon, et c’est un fait reconnu que de nombreux passages de cet opéra renferment des messages maçonniques. Ce qui est intéressant est que ces messages maçonniques sont étroitement liés au paganisme de l’Egypte antique. Mimar Sinan l’explique ainsi :
Il est entendu qu’il y a un lien évident entre les rituels égyptiens et maçonniques. Peu importe les tentatives de certains d’interpréter la Flûte Enchantée comme "une histoire sur l’Extrême Orient", ses sources sont des rituels égyptiens. Ce sont les dieux et les déesses des temples égyptiens qui influencèrent la création des personnages de la Flûte Enchantée.75
Un obélisque couvert de symboles maçonniques dans le Central Park de New York.
Un autre symbole marquant de la maçonnerie est un élément autrefois important dans l’architecture égyptienne : l’obélisque. Un obélisque est une tour haute et verticale couronnée d’une pyramide en son sommet. Les obélisques étaient gravés de hiéroglyphes égyptiens et enterrés pendant des siècles jusqu’à ce qu’ils furent découverts au 19ème siècle et emportés dans les villes occidentales, comme New York, Londres et Paris. L’obélisque le plus grand fut envoyé aux Etats-Unis. Cette exportation fut organisée par les maçons. Ceci, parce que les maçons revendiquent comme leurs propres symboles les obélisques, tout comme les pictogrammes égyptiens inscrits dessus. Mimar Sinan affirme ceci à propos de l’obélisque haut de 21 mètres à New York:
L’exemple le plus frappant de l’utilisation symbolique de l’architecture est le monument appelé l’Aiguille de Cléopâtre, donné en cadeau aux Etats-Unis en 1878 par le gouverneur égyptien Ismail. Ce monument se trouve à présent à Central Park. Sa surface est couverte d’emblèmes maçonniques. Ce monument fut à l’origine érigé au 16ème siècle avant J. C. à l’entrée d’un temple du dieu soleil, un centre d’initiation à Héliopolis.76
Une idée symbolique importante chez les maçons est celle de la veuve. Les maçons s’appellent les enfants de la veuve, et des images de veuves apparaissent souvent dans leurs publications. D’où vient cette idée ? Et qui est cette veuve ?
A l’examen des sources maçonniques, on découvre que le symbole de la veuve provient à l’origine d’une légende égyptienne. Cette légende est un des plus importants mythes de l’Egypte antique, l’histoire d’Osiris et Isis. Osiris était un dieu de la fertilité et Isis sa femme. D’après la légende, Osiris fut victime d’un crime passionnel qui fit d’Isis une veuve. La veuve maçonnique est donc Isis. Un article de Mimar Sinan explique ainsi ce fait :
La légende Osiris-Isis est le sujet de nombreux articles et cours et le mythe de l’Egypte antique le plus proche des maçons. L’examen pour devenir prêtre du temple d’Isis est l’initiation maçonnique elle-même. Il serait assommant d’avoir à le répéter. Là, la lumière était un des éléments les plus importants ; afin d’être enterré dans l’obscurité de l’orient, le soleil levant commence à descendre après midi et assume les tâches d’Osiris chaque jour, comme Horus, qui plus brillamment prit la place de son père assassiné. Donc, la "veuve" dont nous sommes les enfants n’est personne d’autre que la veuve d’Osiris, Isis.77
On voit que la maçonnerie qui se représente comme étant fondée sur la raison et la science, est en réalité une doctrine mythologique abondant en croyances superstitieuses.
Vestiges de l’Egypte antique. Des monuments des pharaons avec un obélisque s’élevant devant eux dans la Vallée des Rois.
Une représentation d’Isis dans l’Egypte antique.
Parmi les symboles les plus courants de la maçonnerie, on retrouve le compas surimposé sur un carré. Si vous leur demandez, les maçons vous expliquent que ce symbole représente les concepts de science, ordre géométrique et pensée rationnelle. Toutefois, le compas et le carré ont en réalité une signification bien différente.
Un livre écrit par l’un des plus grands maçons de tous les temps nous l’explique. Dans son livre, Morales et Dogmes, Albert Pike écrivit ce qui suit sur le compas et le carré :
Le carré (...) est un symbole approprié et naturel de cette terre (...) La figure hermaphrodite est le symbole de la double nature anciennement attribuée à la Déité, comme générateur et producteur, comme Bram et Maya chez les Ariens, Osiris et Isis chez les Egyptiens. Le soleil étant masculin, la lune était féminin.78
Ceci signifie que le compas et le carré, le symbole le plus célèbre de la maçonnerie est un symbole du paganisme arien qui remonte à l’Egypte antique ou avant l’avènement du Christianisme. La lune et le soleil, dans le passage cité de Pike, sont des symboles importants dans les loges maçonniques et ne sont rien d’autres qu’un reflet des fausses croyances de ces anciennes sociétés païennes qui vénéraient la lune et le soleil.
Jusqu’ici, nous avons appris que les origines de la maçonnerie reposent sur une doctrine païenne qui remonte aussi loin que l’Egypte antique et que c’est là que la véritable signification de ses concepts et symboles sont dissimulés. Pour cette raison, la maçonnerie est en conflit avec les religions monothéistes. Car elle est humaniste, matérialiste et évolutionniste. L’historien américain Michael Howard décrit ce secret qui est révélé seulement aux maçons arrivés aux plus hauts degrés :
Pourquoi les chrétiens sont-ils aussi critiques de la franc-maçonnerie ?... [L]a réponse à cette question réside dans les "secrets" de la franc-maçonnerie. Si ces secrets étaient aisément mis à la disposition du grand public, il est peu probable que leur sens soit compris de ceux qui ne sont pas versés dans les doctrines de l’occultisme et de la religion ancienne. En fait, il est peu probable que nombre des membres ordinaires de la loge comprennent ce que ses secrets représentent. Dans le cercle interne de la maçonnerie, parmi ceux qui ont atteint des degrés supérieurs d’initiation, on trouve des maçons qui comprennent qu’ils sont les héritiers d’une tradition ancienne et préchrétienne transmise depuis les temps païens.79
Albert Pike et un médaillon maçonnique créé en sa mémoire.
Le compas et le carré représentés avec l’aigle est l’un des plus importants symboles de l’Egypte antique.
A l’examen des écrits de la maçonnerie turque, on remarque que les maçons des hauts degrés sont en possession d’une connaissance qu’ils cachent à leurs autres frères. Le Maître Necdet Egeran décrit ce que les maçons de degrés supérieurs pensent à ce propos :
Certains maçons vont jusqu’à comprendre la maçonnerie comme moitié religion, moitié institution fraternelle charitable où ils peuvent établir des relations sociales agréables et la traite en conséquence. D’autres pensent que l’objectif de la maçonnerie consiste seulement à rendre les gens meilleurs. D’autres pensent encore que la maçonnerie est un endroit pour former le caractère. En résumé, ceux qui ne savent pas comment écrire ou lire la langue sacrée de la maçonnerie comprennent le sens de ses symboles et allégories de cette façon ou d’une façon similaire. Mais pour quelques maçons qui sont en mesure de s’immerger profondément dedans, la maçonnerie et ses objectifs sont bien différents. La maçonnerie signifie une connaissance dévoilée, une initiation et un nouveau commencement. Cela signifie de laisser un ancien style de vie et d’entrer dans une nouvelle vie plus noble... Derrière le symbolisme élémentaire et basique de la maçonnerie se trouve une série de révélations qui nous aide à pénétrer dans une vie intérieure plus élevée et à apprendre les secrets de notre existence. Ainsi, c’est dans cette vie intérieure et par l’entrée dans cette vie qu’il est possible d’atteindre l’illumination de la maçonnerie. Alors seulement devient-il possible de découvrir la nature et les conditions du progrès et de l’évolution.80
Cette citation souligne que bien que quelques maçons de degré inférieur pensent que la maçonnerie est une organisation charitable et sociale, elle s’interroge en réalité sur les secrets de l’existence humaine. L’apparence extérieure de la maçonnerie comme organisation charitable et sociale est en fait un camouflage pour dissimuler la philosophie de l’organisation. En réalité, la maçonnerie est une organisation qui vise systématiquement à imposer une philosophie spécifique à ses membres comme au reste de la société.
Comme nous l’avons déjà dit au début, l’élément fondamental de cette philosophie, qui a été transmis à la maçonnerie par les cultures païennes, plus particulièrement celle de l’Egypte antique, est le matérialisme.
Les maçons d’aujourd’hui, comme les pharaons, les prêtres et les autres classes de l’Egypte antique, croient en l’éternité et le fait que la matière n’est pas créée, et qu’à partir de cette matière sans vie les organismes vivants sont apparus par hasard. Dans les écrits maçonniques, on peut lire des comptes-rendus détaillés sur ces principes de base de la philosophie matérialiste.
Dans son livre, Masonluktan Esinlenmeler (Inspirations de la franc-maçonnerie), Maître Selami Isindag écrit sur la pure philosophie matérialiste de la maçonnerie :
Tout l’espace, l’atmosphère, les étoiles, la nature, toutes les choses animées et inanimées sont composées d’atomes. Les êtres humains ne sont rien de plus qu’un rassemblement d’atomes spontané. Un équilibre dans le flux d’électricité parmi les atomes garantit la survie des organismes vivants. Lorsque cet équilibre est détruit (pas l’électricité dans les atomes), nous mourrons, retournons à la terre et sommes dispersés en atomes. Nous sommes venus de la matière et l’énergie, et nous retournerons à la matière et l’énergie. Les plantes utilisent nos atomes et tous les organismes vivants, nous y compris, utilisent les plantes. Tout est fait de la même substance. Mais parce que nos cerveaux sont plus développés parmi tous les animaux, la conscience est apparue. Si on regarde les résultats de la psychologie expérimentale, on voit que notre expérience psychique triptyque d’émotion-esprit-volonté est le résultat du fonctionnement équilibré des cellules dans le cortex du cerveau et les hormones... La science positive admet que rien n’est né de rien, et que rien ne sera détruit. Par conséquent, on peut en conclure que les êtres humains ne sont pas reconnaissants, ni obligés envers aucune force. L’univers est une totalité d’énergie sans commencement ni fin. Tout est né de cette totalité d’énergie, évoluant et mourant, mais ne disparaissant jamais complètement. Les choses changent et se transforment. Il n’existe vraiment rien comme la mort ou la perte ; mais un changement, une transformation et une formation continus. Mais il est impossible d’expliquer cette formidable question et ce secret universel par les lois scientifiques. Pourtant les explications extrascientifiques sont des descriptions imaginaires, des dogmes et des croyances stériles. D’après la science positive et la raison, il n’existe pas d’esprit séparé du corps.81
Vous trouverez des opinions identiques à celles ci-dessus dans les ouvrages de penseurs matérialistes comme K. Marx, F. Engels, V .I. Lénine, G. Politzer, C. Sagan et J. Monod. Ils acceptent tous le mythe matérialiste de base que l’univers a existé depuis l’éternité, que la matière est la seule entité existante absolue, que les êtres humains sont composés de matière et ne possèdent pas d’esprit, que la matière évolue en et hors d’elle-même, et que la vie est apparue par hasard. Il est juste d’utiliser le terme de mythe, car, contrairement à la déclaration d’Isindag que "ces processus sont le résultat de la science positive et de la raison", toutes ces opinions ont été invalidées par les découvertes scientifiques de la deuxième moitié du 20ème siècle. Par exemple, la théorie du Big Bang acceptée dans les cercles scientifiques comme prouvée, montre scientifiquement que l’univers a été créé de rien il y a des millions d’années. Les lois de la thermodynamique montrent que la matière n’a pas la capacité de s’organiser elle-même et que l’équilibre et l’ordre dans l’univers sont par conséquent le résultat d’une création consciente. En démontrant l’extraordinaire structure des organismes vivants, la biologie prouve l’existence d’un Créateur Qui a conçu tout ce qui existe.
Les théories matérialistes de la littérature maçonnique ne diffèrent pas de celles trouvées dans les écrits d’idéologues matérialistes tels que Marx, Engels et Lénine.
Dans son article, Isindag explique que les maçons sont, en fait, des matérialistes et par conséquent, des athées, et qu'ils utilisent le concept de "Grand architecte de l'univers" en référence à une évolution matérielle :
Je voudrais très brièvement faire référence à certains principes, ou pensées adoptés par les francs-maçons : Selon la maçonnerie, la vie provient d'une seule cellule, elle change, évolue, et se transforme en être humain. La nature, la cause, le but et les conditions de ce début ne sont pas tous connus. La vie provient d'une combinaison de matière et d'énergie et retourne à cet état. Si nous acceptons le Grand architecte de l'univers comme un principe sublime, un horizon interminable de bonté et de beauté, l’apogée de l'évolution, son stade le plus élevé et l'idéal vers lequel tendent tous les êtres humains, et si nous ne le personnalisons pas, nous pouvons être sauvés du dogmatisme.82
Comme nous le voyons, l’un des principes de base de la philosophie maçonnique repose sur le fait que les choses viennent de la matière et retournent à la matière. Un aspect intéressant de ce point de vue c’est que les francs-maçons ne considèrent pas cette philosophie particulière à eux-mêmes ; ils veulent diffuser ces idées à l'ensemble de la société. Isindag poursuit :
Un franc-maçon formé sur ces principes et doctrines accepte le devoir d'éduquer les gens… et de les édifier en leur enseignant les principes de la raison et de la science positiviste. De cette façon, la franc-maçonnerie s’adresse aux gens. Elle travaille au nom des gens et malgré les gens.83
Cette explication montre deux aspects du rôle de la maçonnerie tel qu’il est perçu par la société ;
1. Sous le couvert de la raison et de la science positiviste, la maçonnerie tente d'imposer au reste de la société la philosophie matérialiste à laquelle elle croit (c’est-à-dire l’ancien mythe égyptien).
2.Ils ont l'intention de faire cela malgré les gens. C'est-à-dire, même si une société croit en Allah et n’a aucun désir d'accepter une philosophie matérialiste, la maçonnerie s’obstinera à essayer de changer sa conception du monde sans son consentement.
Il y a un point important que nous devions noter ici : la terminologie utilisée par les maçons est trompeuse. Dans leurs écrits, en particulier ceux destinés au reste de la société, ils emploient un langage conçu pour présenter leur philosophie comme inoffensive, intelligente et tolérante. Nous en avons un exemple dans la citation ci-dessus, dans la notion d"‘édifier les gens en leur enseignant les principes de la raison et de la science positiviste." En effet, la philosophie maçonnique n’a rien à voir avec "la science et la raison" ; elle est liée à un mythe démodé qui va à l'encontre de la science. Les maçons n’ont pas pour but d'édifier les gens ; leur intention délibérée est d'imposer leur philosophie aux gens. Quand ils affirment qu'ils sont déterminés à faire cela malgré l’opinion des gens, on constate qu'ils ne sont pas tolérants, et qu’ils ont une vision totalitaire du monde.
Les maçons croient au matérialisme et rejettent l’idée de la vie après la mort. Quelquefois le concept d’une vie après la mort apparaît dans des textes maçonniques, mais, comme dans le mythe d’Hiram reproduit ici (à gauche), ce que l’on entend par là est la continuation de la mémoire du nom d’une personne dans ce monde.
Du fait de leurs croyances matérialistes, les maçons n'acceptent pas l'existence de l'esprit humain et rejettent complètement l'idée de l’au-delà. En dépit de cela, les écrits maçonniques disent parfois des morts qu'ils sont "partis pour l’éternité" ou une autre expression spirituelle de ce genre. Cela peut paraître contradictoire, mais ne l’est pas, en fait, car toutes les références de la maçonnerie à l'immortalité de l'esprit sont symboliques. Mimar Sinan traite ce sujet dans un article intitulé "Après la mort dans la franc-maçonnerie" :
Dans le mythe de Maître Hiram, les maçons acceptent la résurrection après la mort d’une manière symbolique. Cette résurrection montre que la vérité prévaut toujours sur la mort et l'obscurité. La maçonnerie ne donne aucune importance à l'existence d'un esprit séparé du corps. Selon elle, la résurrection après la mort doit laisser une certaine création spirituelle ou matérielle en héritage aux êtres humains. Cela rend l'être humain immortel. Ceux qui ont pu immortaliser leur nom durant cette courte vie humaine, sont ceux qui ont réussi. Nous considérons ceux qui ont immortalisé leurs noms comme des personnes qui ont consacré tous leurs efforts, soit en faveur de leurs contemporains, soit en faveur des générations qui suivent, afin de rendre les gens heureux et d'assurer pour eux un monde plus humain. Leur objectif est d'exalter les impulsions bienveillantes qui influencent la vie des gens… Les êtres humains qui ont été à la recherche de l’immortalité tout au long des siècles peuvent l’atteindre par le biais du travail qu'ils font, les services qu'ils rendent et les idées qu'ils élaborent, ce qui donne du sens à leur vie. Comme l’explique Tolstoï, "le Paradis sera alors établi sur la terre et les gens atteindront le bien le plus élevé possible."84
Sur le même sujet, le Maître Maçon Isindag écrit :
LA SUBSTANCE DE TOUTES LES CHOSES : La maçonnerie interprète cela en termes d'énergie et de matière. Les francs-maçons affirment que tout change, étape par étape, et reviendra à la matière. Scientifiquement, ceci est défini comme la mort. Le mysticisme sur cette question, c’est à dire, la croyance que, des deux forces dont une personne est composée – esprit et corps — le corps meurt, mais pas l’esprit ; que les esprits meurent et s’en vont au monde des esprits, où ils poursuivent leur existence et reviennent incarnés dans un autre corps lorsqu'Allah l’ordonne, n’est pas compatible avec les idées de changement-transformation acceptées par la maçonnerie. Les idées de la maçonnerie à ce sujet peuvent être exprimées de la façon suivante : "Après votre mort, la seule chose qui restera de vous, et qui ne mourra pas, sont les souvenirs de votre maturité et de ce que vous avez accompli." Cette idée est une manière philosophique de penser fondée sur les principes de la science positiviste et la raison. La croyance religieuse dans l'immortalité de l'esprit et la résurrection après la mort ne s’accorde pas avec les principes positivistes. La maçonnerie a tiré ses principes de pensée des systèmes philosophiques positivistes et rationalistes. Donc, sur cette question philosophique, ils sont reliés à une façon de penser et d'expliquer qui n’est pas celle de la religion.85
Rejeter la résurrection après la mort et rechercher l'immortalité dans le patrimoine temporel... Même si les maçons présentent cette idée comme étant en conformité avec la science moderne, c’est en fait un mythe auquel des personnes impies ont cru depuis les temps préhistoriques. Le Coran nous dit que des gens sans foi en Allah ont édifié des châteaux comme s'ils devaient demeurer éternellement. Hud (psl), l'un des prophètes du passé, avait averti le peuple d'Ad contre ce type d'ignorance comme il suit :
Et quand Hud, leur frère (contribule), leur dit : "Ne craindrez-vous pas [Allah] ?" Je suis pour vous un messager digne de confiance, Craignez Allah donc et obéissez-moi. Et je ne vous demande pas de salaire pour cela ; mon salaire n'incombe qu'au Seigneur de l'univers. Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument ? Et édifiez-vous des châteaux comme si vous deviez demeurer éternellement ? Et quand vous sévissez contre quelqu'un, vous le faites impitoyablement.
Craignez Allah donc et obéissez-moi." (Sourate ash-Shu'araa, 124-131)
L'erreur commise par ces personnes impies n'était pas la construction de beaux bâtiments. Les musulmans donnent également de l’importance à l'art ; en le créant, ils essaient d'embellir le monde. La différence réside dans l’intention. Un musulman est intéressé par l’art dans la mesure où il exprime la beauté et des notions esthétiques qu'Allah a données aux êtres humains. Les personnes impies se trompent en considérant l’art comme un moyen d’atteindre d'immortalité.
Le fait que les maçons refusent l'existence de l’esprit, et affirment que la conscience humaine est composée de matière, ne concorde pas avec la science. Au contraire, les découvertes scientifiques modernes démontrent que la conscience humaine ne peut pas être réduite à la matière et qu’elle ne peut pas être expliquée en termes de fonctions du cerveau.
Un regard sur la littérature montre que les efforts des scientifiques, animés par les croyances matérialistes, pour réduire la conscience aux fonctions du cerveau, n’ont abouti à aucun résultat et beaucoup y ont finalement renoncé. Aujourd'hui, de nombreux chercheurs sont d'avis que la conscience humaine vient d'une source inconnue, au delà des neurones du cerveau, des molécules et des atomes qui les forment.
Après des années d'étude, l'un de ces chercheurs, Wilder Penfield, est arrivé à la conclusion que l'existence de l'esprit est un fait indéniable:
Personnellement, après des années d'efforts pour expliquer l'esprit sur la base de l’action du cerveau seulement, je conclus qu'il est plus simple (et beaucoup plus facile d'être logique) d’adopter l'hypothèse que notre être comporte deux éléments fondamentaux [le cerveau et l’esprit (ou l'âme)]… Parce qu'il semble certain qu’il est tout à fait impossible d'expliquer l'esprit sur la base d’une action neuronale au niveau du cerveau… je suis obligé de choisir la proposition qui établit que notre être s'explique par deux éléments fondamentaux. [Cerveau et esprit, ou corps et âme]86
Ce qui amène les scientifiques à cette conclusion est le fait que la conscience ne peut jamais être décrite en termes de facteurs matériels seulement. Le cerveau humain est comme un merveilleux ordinateur dans lequel les informations obtenues par nos cinq sens sont recueillies et traitées. Mais, cet ordinateur n'a pas conscience de "lui-même" ; il ne peut pas concevoir, sentir ou penser aux sensations qu'il reçoit. L'éminent physicien anglais, Roger Penrose, dans son livre The Emperor's New Mind (Le Nouvel esprit de l'empereur), écrit :
Qu'est ce qui donne à une personne son identité individuelle? Est-ce, dans une certaine mesure, les atomes qui composent son corps ? Son identité dépend-elle du choix particulier des électrons, protons, et autres particules qui composent ces atomes ? Il y a au moins deux raisons pour lesquelles cela ne peut être ainsi. En premier lieu, il y a un renouvellement continu au niveau des cellules qui composent le corps de toute personne vivante. Cela s'applique en particulier aux cellules du cerveau humain, malgré le fait qu'aucune nouvelle cellule n’y est produite après la naissance. La grande majorité des atomes de chaque cellule vivante (y compris chaque cellule du cerveau) – et, pratiquement, tout le matériel qui compose notre corps — est remplacé plusieurs fois depuis la naissance. La deuxième raison vient de la physique quantique… Si un électron appartenant au cerveau d’une personne était échangé contre un électron provenant d’une brique, l'état du système serait exactement le même qu’il était auparavant ; on n’y verrait aucune différence ! Il en va de même pour les protons et pour toutes les autres particules, pour tous les atomes, les molécules, etc. Si tout le contenu matériel d'une personne était échangé contre les particules correspondantes des briques de sa maison, au sens le plus fort du terme, rien ne changerait.87
Prof. Penrose soutient que le matérialisme ne pourra jamais expliquer l’esprit humain..
Penrose affirme que, même si tous les atomes humains étaient échangés pour les atomes des briques, les qualités qui font qu’un être humain soit conscient resteraient complètement identiques. Ou bien, nous pourrions raisonner à l’inverse. Si nous échangions les particules atomiques du cerveau contre les atomes des briques, les briques ne deviendraient pas conscientes.
En bref, ce qui rend les hommes humains, n'est pas une qualité matérielle, mais plutôt une qualité spirituelle et il est clair que sa source est une entité différente de la matière. En conclusion de son livre, Penrose commente :
La conscience me semble être un phénomène si important que je ne peux pas croire que c'est une chose "accidentellement" créée par des calculs compliqués. C'est le phénomène grâce auquel l'existence même de l'univers est connue.88
Quel est, alors, le point de vue du matérialisme à la lumière de ces conclusions ? Comment les matérialistes peuvent-ils prétendre que les êtres humains, dotés d’intelligence, de sentiments, de pensées, de mémoire et de sens, sont composés uniquement de matière et qu’ils peuvent être créés par la composition fortuite d’atomes inanimés et inconscients ? Comment peuvent-ils concevoir qu'un tel processus est possible ?
Ces points de vue sont ceux des philosophes matérialistes. Cependant, sur ces mêmes thèmes, les écrits maçonniques proposent des idées encore plus curieuses. Lorsque nous analysons leurs écrits, nous voyons clairement que ce qui est sous-jacent à leur philosophie matérialiste, c’est la "vénération de la matière".
Il est nécessaire de comprendre clairement ce qu’est la philosophie matérialiste : Ceux qui adoptent cette philosophie pensent que l’ordre et l'équilibre de l'univers et les millions d'espèces qui vivent dans le monde, y compris les êtres humains, sont simplement le produit de l'activité des atomes qui composent la matière. En d'autres termes, ils croient que les atomes inanimés et inconscients sont capables de créer.
Cette idée peut sembler moderne ; elle est, en fait, une réémergence d'une croyance qui a existé depuis la nuit des temps : l'idolâtrie. Ceux qui adoraient des idoles croyaient que les statues et les totems qu’ils adoraient étaient dotés d’esprit et de pouvoir. En d’autres termes, ils attribuaient à la matière inanimée et inconsciente une conscience et un grand pouvoir. Cela est manifestement absurde. Dans le Coran, Allah se réfère à l’irrationalité du paganisme. Dans les histoires des prophètes, on insiste particulièrement sur la fausseté des croyances païennes. Par exemple, lorsque Abraham demanda à son père :"O mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien ?"(Sourate Maryam, 42) Il est clair que le fait d’attribuer des qualités divines à la matière inanimée, incapable d’entendre ou de voir, "qui ne sert absolument à rien", et dénuée de pouvoir, est évidemment insensé.
Les matérialistes sont des exemples modernes d’idolâtres. Ils n’adorent pas des statues et des totems faits de bois et de pierre, mais croient en l’idée que la matière ne constitue pas seulement ces corps, mais tous les corps et pensent qu’elle possède un pouvoir, une intelligence et une connaissance illimités. Les écrits maçonniques ont des choses intéressantes à dire à ce sujet, car les maçons confessent ouvertement cette croyance païenne, qui est l’essence du matérialisme. Un article tiré du magazine de Mimar Sinan déclare en effet :
Afin qu’un objet matériel soit créé, les atomes se regroupent dans un certain ordre. La force qui provoque cette organisation est l’esprit inhérent à chaque atome. Etant donné que chaque esprit est une conscience, chaque chose créée est une conscience intelligente. Et chaque chose créée a le même degré d’intelligence. Un être humain, un animal, une bactérie et une molécule sont tous intelligents au même degré.89
On affirme ici, et, il convient de le souligner, que chaque atome est doté d’intelligence et de conscience. L’écrivain maçonnique, auteur de cette affirmation, propose que toutes les choses ont une conscience à cause des atomes qu’ils possèdent et, parce que celui-ci rejette l’existence de l’esprit humain, il considère l’homme comme une masse d’atomes, tout comme les animaux et les molécules inanimées.
Le matérialisme accepte le pouvoir créatif de la matière inerte et inconsciente. Autrement dit, il transforme la matière en idole. Les maçons croient que les atomes ont un esprit et admettent ouvertement leur croyance en une telle superstition.
Cependant, le fait est que la matière inanimée (les atomes) n’a pas d’esprit, ni de conscience, ni d’intelligence. Cela nous est démontré à la fois par l’observation et par l’expérience. Seuls les organismes vivants ont une conscience, résultat de l"‘âme" qu'Allah leur a donnée. De tous les organismes vivants, les êtres humains bénéficient du degré le plus élevé de conscience, car ils possèdent un esprit unique acquis d'Allah.
Autrement dit, la conscience ne se trouve pas dans la matière inanimée, comme les maçons croient, mais dans les êtres qui sont dotés d’un esprit. Cependant, afin de nier l’existence d'Allah, les maçons ont recours à la croyance absurde qui attribue un "esprit" aux atomes.
Cette idée matérialiste adoptée par les maçons est une nouvelle expression d’une croyance païenne appelée "animisme", qui suppose que toute chose matérielle présente dans la nature (rochers, montagnes, vents, eau, etc.) possède son propre esprit et conscience. Le philosophe grec Aristote combinait cette croyance avec le matérialisme (la croyance que la matière n’est pas créée et c’est la seule valeur absolue) et même de nos jours, l’attribution d’une conscience à des choses inanimées – essence du matérialisme – est devenue une sorte de paganisme contemporain.
Les écrits maçonniques sont pleins de rapports intéressants sur cette croyance. Un article de Mimar Sinan intitulé "Le Chemin de la vérité" soutient que :
Si nous acceptons la hiérarchie animiste qui soutient que l’esprit existe dans un atome, qu’une molécule dirige l’esprit d’un atome, qu’une cellule dirige l’esprit d’une molécule, qu’un organe dirige l’esprit d’une cellule, l’esprit principal qui dirige tout le corps n’est-il pas le dieu de ces esprits inférieurs ?90
Cette doctrine primitive fausse conduit les maçons à croire que l’ordre et l’équilibre de cet univers est affecté par la matière inanimée. Dans Mimar Sinan, toujours, un article a paru sur le développement géologique du monde. Il affirme que :
La détérioration de cette surface a lieu de manière si subtile que nous pouvons dire que l'état actuel de la vie a été atteint grâce à l’intelligence présente dans le magma. Si ce n'était pas ainsi, il n’y aurait pas d'eau dans les cavités et la terre serait complètement couverte d'eau.91
Dans un autre article du magazine de Mimar Sinan, on peut lire que les premières cellules vivantes, et celles qui se sont multipliées à partir de celles-ci, étaient conscientes, ont formé un plan et l’ont mis en œuvre :
Les païens d’autrefois vénéraient des idoles en pierre. Les païens d’aujourd’hui vénèrent la matière.
Le début de la vie sur terre s'est produit lorsqu’a surgi la première cellule. Cette cellule a immédiatement commencé à bouger et, suite à une impulsion vitale et vraiment rebelle, elle s’est divisée en deux et a continué à se diviser à l’infini. Cependant, ces cellules séparées ne voyant pas de but à leur vagabondage et, comme si elles en avaient peur, et poussées par une puissante impulsion d’auto-préservation, elles ont coopéré entre elles, se sont unies et travaillent dans une harmonie totalement démocratique et d’autosacrifice à la création de ces organes essentiels à la vie.92
Contrairement à ce qui est affirmé dans cette citation, il n’y a aucune conscience dans une cellule. Y croire n'est rien d’autre que de la superstition. Là encore, comme nous le voyons dans la citation qui précède, afin de nier l'existence et l’activité créatrice d'Allah, on attribue des qualités absurdes aux atomes, aux molécules et aux cellules, telles que l’intelligence, la capacité de planifier, d’autosacrifice et même d"‘harmonie démocratique". Tout comme il est absurde de dire, à propos de la création d'un tableau que "les couleurs se sont mélangées selon un plan, et ont procédé démocratiquement et en harmonie", l’affirmation des maçons sur l'origine de la vie est dénuée de sens.
Une autre expression des principes superstitieux de la maçonnerie et de son matérialisme, c’est la notion de "la mère nature". Nous la trouvons dans des films documentaires, des livres, des magazines et même des annonces publicitaires ; elle est utilisée pour exprimer la conviction que la matière inanimée composant la nature (nitrogène, oxygène, hydrogène, carbone, etc.) a un pouvoir conscient, et qu'il a, lui–même, créé les êtres humains et tous les organismes vivants. Ce mythe n’est pas fondé sur l'observation ou la logique, mais est destiné à gagner l’adhésion des gens par un endoctrinement massif. Le but est que les gens oublient Allah, le véritable Créateur, et se tournent vers le paganisme, pour lequel la "nature" est considérée comme le créateur.
La maçonnerie s'efforce de donner forme à ce credo, de le renforcer et de le diffuser, et appuie toutes les forces sociales qu'il considère ses alliés. Un article de Mimar Sinan, intitulé "Réflexions sur le concept et l'évolution de la solidarité du point de vue scientifique", parle de la "mystérieuse harmonie que la mère nature a ordonné" et déclare que celle-ci forme la base de la philosophie humaniste de la maçonnerie. Il déclare, par ailleurs, que la maçonnerie appuiera les mouvements qui adoptent cette philosophie :
Quand il considère le point de vue des échanges matériels dans le monde des organismes vivants, que des microbes bénéfiques vivant sur la terre et à l’intérieur de notre corps, toutes les plantes, les animaux et les êtres humains existent dans une mystérieuse harmonie ordonnée par notre mère nature, et qu'ils sont constamment engagés dans une solidarité organique, je tiens à réaffirmer que la maçonnerie considère tous les genres de mouvements psychosociaux dédiés au bien-être, à la paix, à la sécurité et au bonheur, en bref, tout mouvement qui est sur la voie de l'humanisme et de l’unité universelle de l'humanité, comme des moyens d’actions pour faire progresser ses propres idéaux.93
Un relief d’une civilisation païenne de Mésopotamie
Le plus important de ces "moyens d’actions" qui "font progresser les idéaux de la maçonnerie" est la théorie de l’évolution, prétendument scientifique, soutien moderne du matérialisme et de l'humanisme.
Dans le prochain chapitre, nous examinerons de plus près la théorie de l’évolution, du temps de Darwin à la propagande évolutionniste moderne ; elle nous permettra de découvrir la relation secrète qui existe entre la maçonnerie et l’erreur scientifique la plus grande de tous les temps.
59 Christopher Knight, Robert Lomas, The Hiram Key, Arrow Books, Londres, 1997, p. 131
60 Dr. Selami Isindag, Kurulusundan Bugune Masonluk ve Bizler, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, pp. 274-275
61 Dr. Selami Isindag, Sezerman Kardes VII, Masonlukta Yorumlama Vardir Ama Putlastirma Yoktur, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, p. 120
62 Celil Layiktez, "Masonik Sir, Ketumiyet Nedir? Ne Degildir?", Mimar Sinan, 1992, No. 84, pp. 27-29
63 Dr. Cahit Bergil, "Masonlugun Lejander Devri", Mimar Sinan, 1992, No. 84, p. 75
64 Oktay Gok, "Eski Misirda Tekris", Mimar Sinan, 1995, vol. 95, pp. 62-63
65 Dr. Cahit Bergil, "Masonlugun Lejander Devri", Mimar Sinan, 1992, No. 84, p. 74
66 Resit Ata, "Çile: Tefekkur Hucresi", Mimar Sinan, 1984, No. 53, p. 61
67 Rasim Adasal, "Masonlugun Sosyal Kaynaklari ve Amaclari", Mimar Sinan, Décembre 1968, no. 8, p. 26
68 Robert Hieronimus, America's Secret Destiny: Spiritual Vision and the Founding of a Nation, Vermont, Destiny Books, 1989, p. 84
69 Koparal Çerman, "Rituellerimizdeki Allegori ve Semboller", Mimar Sinan, 1997, no. 106, p. 34
70 Michael Howard, The Occult Conspiracy: The Secret History of Mystics, Templars, Masons and Occult Societies, 1ère éd., Londres, Rider, 1989, p. 8
71 Michael Howard, The Occult Conspiracy: The Secret History of Mystics, Templars, Masons and Occult Societies, 1ère éd., Londres, Rider, 1989, p. 9
72 Koparal Çerman, "Rituellerimizdeki Allegori ve Semboller", Mimar Sinan, 1997, No. 106, p. 38
73 Christopher Knight, Robert Lomas, The Hiram Key, p. 188
74 Christopher Knight, Robert Lomas, The Hiram Key, p. 188
75 Orhan Tanrikulu, "Kadinin Mason Toplumundaki Yeri", Mimar Sinan, 1987, no. 63, p. 46
76 Koparal Çerman, "Rituellerimizdeki Allegori ve Semboller", Mimar Sinan, 1997, no. 106, p. 39,
77 Resit Ata, "Bir Fantezi: Mitoloji'den Masonluga", Mimar Sinan, 1980, no. 38, p. 59
78 Albert Pike, Morales et Dogmes, Editeur Guigue. - 2005
79 Michael Howard, The Occult Conspiracy: The Secret History of Mystics, Templars, Masons and Occult Societies, 1ère éd., Londres, Rider, 1989, p. 2-3
80 Précédent Maître Maçon Enver Necdet Egeran, Gercek Yuzuyle Masonluk, Basnur Press, Ankara, 1972, pp. 8-9
81 Dr. Selami Isindag, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, pp. 189
82 Dr. Selami Isindag, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, pp. 190
83 Dr. Selami Isindag, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, pp. 189-190
84 Hasan Erman, "Masonlukta Olum Sonrasi", Mimar Sinan, 1977, no. 24, p. 57
85 Dr. Selami Isindag, Masonlugun Kendine Ozgu Bir Felsefesi Var Midir, Yok Mudur?, Masonluktan Esinlenmeler, Istanbul 1977, p. 97
86 Wilder Penfield, The Mystery of the Mind: A Critical Study of Consciousness and the Human Brain, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, 1975, p. 80
87 Roger Penrose, The Emperor's New Mind, Penguin Books, 1989, pp. 24-25
88 Roger Penrose, The Emperor's New Mind, Penguin Books, 1989, p. 448
89 Onur Ayangil, "Yeni Gnose", Mimar Sinan, 1977, no. 25, p. 20
90 Enis Ecer, "Gercegin Yolu", Mimar Sinan, 1979, No. 30, p. 29
91 Faruk Erengul, "Evrende Zeka", Mimar Sinan, 1982, no. 46, p. 27
92 Albert Arditti, "Hurriyet-Disiplin-Dinamizm-Statizm", Mimar Sinan, 1974, no. 15, p. 23
93 Naki Cevad Akkerman, "Bilimsel Acidan Dayanisma Kavrami ve Evrimi Uzerine Dusunceler II", Mimar Sinan, 1976, no. 20, p. 49,