La Terre, avec son atmosphère, ses océans, sa biosphère complexe, sa croûte terrestre composée de roches relativement oxydées, riches en silices, sédimentaires, ignées ou métamorphiques recouvrant [un manteau en silicium de magnésium et un noyau] de fer métallique, avec ses sommets glacés, ses déserts, ses forêts, sa toundra, ses jungles, ses prairies, ses lacs d'eau fraîche, ses lits de charbon, ses gisements d'huiles, ses volcans, ses fumerolles, ses usines, ses automobiles, ses plantes, ses animaux, son champ magnétique, son ionosphère, ses crêtes sous-marines, son manteau convaincant... est un système d'une complexité étonnante.54
Un voyageur spatial imaginaire en provenance d'un espace interstellaire rencontrerait une scène très intéressante en approchant le système solaire. Imaginons que nous sommes de tels voyageurs et que nous arrivons au niveau de l'écliptique - le grand cercle de la sphère céleste dans laquelle toutes les planètes majeures de notre système solaire se déplacent. La première planète que nous allons rencontrer est Pluton. Il y fait assez froid. La température y est de -238 °C. La planète possède une fine couche atmosphérique qui n'est à l'état gazeux que lorsqu'elle se rapproche du Soleil dans son orbite elliptique. En d'autres périodes, son atmosphère devient une masse de glace. Pluton est, en bref, une sphère sans vie enveloppée de glace.
Ensuite, en s'approchant du soleil, nous rencontrerions Neptune. Il y fait aussi froid, à peu près -218°c. L'atmosphère y est composée d'hydrogène, d'hélium et de méthane qui est un mélange nocif pour la vie. Les vents soufflent à proche de 2.000 kilomètres à l'heure à travers la surface de la planète.
La troisième planète que nous rencontrerions est Uranus qui est gazeuse avec des rochers et de la glace à la surface. La température y est de -214°C et son atmosphère est également composée d'hydrogène, d'hélium et de méthane- un lieu qui n'est donc pas non plus approprié pour les êtres humains.
Après Uranus, nous atteindrions Saturne qui est la deuxième plus grande planète de notre système solaire. Cette planète est particulière car elle est encerclée d'un système d'anneaux constitués de gaz, de rochers et de glace. De plus, Saturne est entièrement composée de gaz (75% d'hydrogène et 25% d'hélium) dont la densité est bien plus faible que celle de l'eau. Si vous vouliez "atterrir" sur Saturne, il faudrait dessiner votre navire spatial en forme d'un bateau gonflable ! La température en moyenne est également très basse : -178°C.
C'est pour une juste raison qu'Allah a créé les cieux et la terre. Voilà bien là une preuve pour les croyants. (Sourate Al-Ankabout : 44) |
Nous arriverions ensuite a Jupiter, la plus grande planète du système solaire qui est environ 318 fois plus grande que la Terre. Tout comme pour Saturne, Jupiter est aussi une planète gazeuse. Puisqu'il est difficile de différencier "l'atmosphère" de la "surface" de telles planètes, il est difficile de définir leur "température en surface". Mais, si l'on considère les hautes altitudes de l'atmosphère, la température est de - 143°C. L'un des aspects remarquables de l'atmosphère de Jupiter est ce que l'on appelle le "Grand Espace Rouge" qui fut observé pour la première fois il y a environ 300 ans. Les astronomes savent maintenant qu'il s'agit d'un énorme complexe de tempêtes qui s'élève dans "l'atmosphère de Jove" depuis des siècles. Il est assez grand pour avaler jusqu'à deux planètes de la taille de la Terre. Bien que Jupiter soit visuellement impressionnante, elle ne peut non plus abriter des êtres humains, qui mourraient sur-le-champ en raison de la température glacée, des vents violents et d'une intense radiation.
Après avoir passé Jupiter, nous atteindrions Mars dont l'atmosphère est surtout composée de dioxyde de carbone et qui ne peut non plus permettre l'apparition de la vie. Sa surface est uniformément criblée de cratères qui sont le résultat des éternels impacts de météores et de vents violents qui provoquent des tempêtes de sable qui peuvent persister pendant des jours, voire des semaines sans s'arrêter. La température varie mais peut surtout baisser jusqu'à -53°C. On a beaucoup spéculé sur la possibilité que Mars abrite de la vie, mais toutes les preuves montrent qu'il n'y pas de vie sur cette planète.
Même Mars, la seule planète du système solaire qui ressemble un peu physiquement à la Terre n'est rien d'autre qu'une boule rocheuse, aride et sans vie.
En s'éloignant rapidement en direction de Mars et en s'approchant du Soleil, nous apercevrions une planète bleue que nous laisserions de côté pour un moment, le temps de poursuivre notre exploration. Nous tomberions alors sur Vénus. Cette planète est enveloppée de toutes parts de nuages blancs et brillants. Sa température en surface est de 450°C, ce qui est bien assez suffisant pour faire fondre du plomb. Son atmosphère est en grande partie composée de dioxyde de carbone. A sa surface, la pression atmosphérique est égale à 90 atmosphères terrestres ; il faudrait, sur Terre, descendre à plus d'un kilomètre au-dessous du niveau de la mer pour atteindre une pression aussi élevée. L'atmosphère de Vénus contient des couches d'acide sulfurique gazeux d'une profondeur de quelques kilomètres. Quand il pleut sur Vénus, il pleut de l'acide et non de l'eau.. Il est clair qu'il ne peut exister de vie dans un tel lieu infernal ; un être humain ne pourrait y survivre plus d'une seconde.
En reprenant notre route, nous rencontrerions Mercure, une petite planète rocheuse et brûlante sous la chaleur et les radiations solaires. Mercure se situe tellement proche du Soleil qu'elle ne peut faire que trois rotations complètes sur son axe dans la durée de temps qu'il lui faut pour tourner deux fois autour du soleil. En d'autres termes, deux "années" à Mercure sont équivalentes à trois de ses "jours". En raison de son cycle diurne prolongé, un côté de Mercure devient extrêmement chaud alors que l'autre côté est très froid. La différence de température entre le jour et la nuit sur Mercure peut monter jusqu'à 1.000°C. Il est évident qu'un tel environnement ne peut être vivable pour les humains.
En résumé, nous avons jeté un coup d'œil sur huit planètes. Aucune, en prenant en compte leurs cinquante-trois satellites, ne pourrait abriter la vie. Chacune d'entre elles est une boule sans vie, pleine de gaz, de glace et de rochers.
Mais comment la situation se présente-t-elle sur la planète bleue que nous avons laissée de côté il y a un instant ? Celle-ci est vraiment différente de toutes les autres. Il semblerait qu'elle ait été spécialement conçue pour abriter la vie avec son atmosphère hospitalière, les caractéristiques de sa surface, ses températures ambiantes, son champ magnétique, son approvisionnement en éléments et sa distance tout à fait convenable par rapport au Soleil.
Et, comme nous allons le découvrir, elle a en effet été conçue dans ce but.
Dans le reste de ce chapitre nous allons examiner les caractéristiques terrestres qui mettent en évidence le fait que notre planète a été conçue précisément pour permettre à la vie d'émerger. Mais avant cela, nous devons faire une brève digression dans le but d'éviter tout malentendu. Cette digression est surtout adressée à ceux qui ont pour habitude d'admettre que la théorie de l'évolution est une vérité scientifique et qui croient fortement au concept d'adaptation.
L'adaptation est un nom formé à partir du verbe "adapter". Ce verbe suggère une modification due à des circonstances changeantes. Utilisé par les évolutionnistes, ce verbe implique la "modification" d'un organisme entier ou de certaines de ses parties afin de le rendre plus apte à vivre dans les conditions de son environnement. La théorie de l'évolution affirme que toute vie sur terre ne provient que d'un seul organisme (un ancêtre commun unique) et que l'apparition de la vie elle-même est le fruit du hasard. D'ailleurs, les évolutionnistes font fréquemment recours au mot "adaptation" pour soutenir leur thèse. De plus, ils maintiennent que les organismes vivants se transforment en de nouvelles espèces en s'adaptant à leur environnement. Nous avons déjà discuté du non-sens de cette déclaration, à savoir que les mécanismes d'adaptation des êtres vivants aux conditions naturelles ne jouent un rôle que sous certaines conditions et que ces mécanismes ne peuvent en aucun cas transformer une espèce en une autre. Notre point de vue à ce sujet a été démontré en détail dans nos autres livres.55(Ceci est résumé dans l'appendice intitulé "La mystification de l'évolution"). La théorie de l'évolution ainsi que son concept d'adaptation ne sont que des formes de Lamarckisme, une théorie d'évolution organique qui maintient que les changements environnementaux entraînent chez les animaux et les plantes certains changements structuraux qui peuvent être transmis aux générations suivantes. Cette théorie a été, à juste terme, rejetée par les cercles scientifiques à l'aide d'arguments solides et exacts.
LA SURFACE INFERNALE DE VENUS
La température de surface de Vénus peut monter jusqu'à 450 °C, ce qui est suffisant pour faire fondre du plomb. La surface de cette planète ressemble à une boule de feu couverte de lave. Son atmosphère est épaisse et contient de l'acide sulfurique et, une pluie d'acide sulfurique y tombe constamment. Sa pression atmosphérique est 90 fois supérieure à celle de la Terre : L'équivalent d'une profondeur de 1.000 mètres en dessous du niveau de la mer.
Cela dit, malgré le fait qu'elle n'ait aucune base scientifique, l'idée d'adaptation impressionne beaucoup de gens ; c'est pourquoi nous devons maintenant faire le point à ce sujet avant de poursuivre. Croire au concept de l'adaptabilité des formes vivantes ne se situe qu'à un pas de croire que la vie aurait pu se développer sur d'autres planètes de la même manière que sur terre. La possibilité qu'il existe des créatures minuscules de couleur verte vivant sur Pluton, qu'elles transpirent légèrement quand la température atteint 238°C, qu'elles respirent de l'hélium à la place de l'oxygène, et qu'elles boivent de l'acide sulfurique à la place de boire de l'eau, semble titiller l'imagination de certaines personnes, en particulier celles dont l'esprit a été nourri des programmes des studios d'Hollywood.
Mais, ceci ne peut qu'alimenter des rêves (et créer des sujets pour les studios d'Hollywood). Les évolutionnistes qui sont un peu mieux informés en biologie et en biochimie ne tentent même pas de défendre ces notions. Ils savent très bien que la vie ne peut exister que si certaines conditions et éléments nécessaires sont rassemblés et disponibles. S'ils croient vraiment en cela, les partisans des petits bonhommes verts (ou d'autres formes bizarres de la vie) sont ceux qui adhèrent aveuglément à la théorie de l'évolution et sont ignorants même des principes essentiels de la biologie et de la biochimie et qui, de part leur ignorance, proposent des scénarios absurdes.
Ainsi, pour discerner l'erreur du concept de l'adaptation, la première chose à souligner est que la vie peut seulement exister si certains éléments et conditions essentiels sont présents. Le seul modèle de vie basé sur des critères scientifiques est celui basé sur le carbone. D'ailleurs, tous les scientifiques sont d'accord qu'il n'existe aucune autre forme de vie qui pourrait se trouver quelque part dans l'univers.
Le carbone est le sixième élément du tableau périodique. Cet atome est la base de la vie sur terre car toutes les molécules organiques (telles que les acides nucléiques, les acides aminés, les protéines, les graisses et les sucres) sont formées par une combinaison de carbone et d'autres éléments très variés. Le carbone forme des millions de différents types de protéines en se combinant avec de l'hydrogène, de l'oxygène et de la nitrogène etc. Aucun autre élément ne peut remplacer le carbone. Comme nous le verrons dans les chapitres à suivre, seul le carbone a la capacité de former différentes sortes de liaisons chimiques dont la vie dépend.
Par conséquent, si la vie existe sur une planète quelque part dans l'univers, elle doit être basée sur le carbone.56
Il y a un nombre de conditions essentielles à l'existence d'une vie basée sur le carbone. Par exemple, les composés organiques basés sur le carbone (tels que les protéines) peuvent exister seulement à l'intérieur d'un intervalle précis de température. Ils commencent à se dissocier au-delà de 120°C et subissent un dommage irrémédiable quand ils gèlent au-dessous de -20°C. Cependant, la température n'est pas seule à jouer un rôle essentiel pour que la vie basée sur le carbone puisse exister : il faut aussi tenir compte du type et de la quantité de lumière, de la force de gravitation, de la composition de l'atmosphère et de la force du champ magnétique. La Terre fournit précisément toutes ces conditions nécessaires pour rendre la vie possible. Si même l'une de ces conditions changeait, si par exemple la température moyenne dépassait 120°C, il n'existerait pas de vie sur Terre.
C'est pourquoi nos petits bonhommes verts qui suent ! quand la température s'élève au-delà de 238°C, qui respirent de l'hélium au lieu d'oxygène et qui boivent de l'acide sulfurique au lieu d'eau, n'existeront à nulle part car les formes de vie basée sur le carbone ne peuvent exister que dans un environnement qui contient des limites et a des conditions délibérément conçues pour la vie. Cela est vrai pour la vie en général et pour les êtres humains en particulier. La Terre est un environnement conçu délibérément.
A la différence des 63 autres planètes et satellites de notre système solaire, la planète Terre est la seule qui possède une atmosphère, une température ambiante, et une surface qui conviennent à la vie. Bien que l'eau, un élément requis à l'apparition de toute vie, ne se trouve nulle part dans le système solaire, les trois quarts de la surface de la Terre en est couverte.
La température et l'atmosphère sont les premiers facteurs essentiels à la vie sur Terre. La Planète Bleue possède à la fois une température convenable et une atmosphère respirable pour les êtres vivants, en particulier pour des êtres aussi complexes que les humains. Ces deux facteurs extrêmement différents sont néanmoins apparus sous des conditions qui se sont avérées idéales pour tous les deux.
L'une de ces conditions est la distance qui sépare la Terre du Soleil. La Terre ne pourrait pas abriter la vie si elle avait été aussi proche du Soleil que l'est Vénus ou aussi loin du Soleil que l'est Jupiter : Toutes molécules à base de carbone ne peuvent survivre que dans un intervalle de températures allant de 120°C à - 20°C. La Terre est la seule planète dont les températures moyennes varient justement à l'intérieur de cette limite.
Quand on considère l'univers dans sa totalité, rencontrer un intervalle de température si petit est une tâche assez difficile, car les températures dans l'univers varient entre des millions de degrés dans les étoiles les plus chaudes et zéro absolu (-273 °C). En tenant compte d'une telle variation de températures, l'intervalle thermique qui permet à la vie d'émerger est en effet très petit ; pourtant, la planète Terre le possède.
Les géologues américains Franck Press et Raymond Siever attirent notre attention sur les températures moyennes que l'on trouve sur Terre. Ils remarquent que "la vie telle que nous la connaissons n'est possible que dans un intervalle de température très étroit. Cet intervalle constitue peut-être 1 ou 2 pour cent de la variation de température entre le zéro absolu et la température de surface du Soleil."57
Le fait de maintenir cette étendue thermique a également un rapport avec la quantité de chaleur que le Soleil diffuse, tout comme avec la distance qui sépare la Terre du Soleil. D'après des calculs, une réduction de seulement 10% de l'énergie diffusée par le Soleil entraînerait la formation de couches de glace de plusieurs mètres d'épaisseur à la surface de la Terre. De plus, si cette énergie augmentait d'un pouce, tous les êtres vivants seraient brûlés vifs et mourraient.
De plus, il n'est pas suffisant que la température moyenne soit idéale, il faut aussi que la chaleur dont on dispose soit distribuée de manière uniforme sur toute la planète. Un nombre de précautions particulières ont été prises pour s'assurer que ceci se passe réellement.
Un bon nombre de facteurs complètement différents comme la distance qui sépare la Terre du Soleil, la vitesse de rotation de la planète, l'inclinaison de ses axes, et les caractéristiques géographiques de sa surface se combinent pour assurer que le monde soit chauffé de façon adéquate pour permettre à la vie d'émerger et que cette chaleur soit distribuée de manière équitable.
L'axe de la Terre est incliné de 23° 27' par rapport au plan de l'écliptique. Cette inclinaison empêche un excès de chaleur provenant de l'atmosphère entre les régions des pôles et de l'équateur, leur permettant d'avoir un climat plus tempéré. Si cette inclinaison n'existait pas, le gradient de température entre les pôles et l'équateur serait bien plus élevé qu'il ne l'est actuellement, les zones tempérées ne seraient alors pas aussi tempérées et vivables.
La vitesse de rotation de la Terre sur ses axes permet aussi d'équilibrer la distribution thermique. La planète fait une rotation complète toutes les vingt-quatre heures, ceci a pour conséquence que l'alternance des périodes diurnes et nocturnes est assez courte. En raison de cette brièveté, le gradient thermique entre les parties éclairées et non éclairées de planète est assez modéré. L'importance de ce phénomène peut être illustrée par l'exemple extrême de Mercure où un jour dure plus longtemps qu'une année et dont la différence entre la période diurne et nocturne se compte par des températures qui montent jusqu'à 1000°C.
La géographie contribue également à distribuer de la chaleur de manière uniforme sur Terre. Il existe, sur Terre, une différence d'environ 100°C entre les régions polaires et les régions équatoriales. Si un tel gradient thermique avait existé sur une surface complètement plane, les vents atteindraient des vitesses de l'ordre de 1.000 kilomètres à l'heure en balayant tout ce qu'il existe sur leur passage. Cependant, la Terre regorge de barrières géographiques qui bloquent les énormes mouvements d'air qui pourraient être causés par un tel gradient thermique. Ces barrières sont des chaînes de montagnes qui s'étendent de l'océan Pacifique à l'Est jusqu'à l'océan Atlantique à l'Ouest, comme par exemple la chaîne de l'Himalaya en Chine, les montagnes du Taurus en Anatolie, et les Alpes en Europe. En mer, l'excès de chaleur des régions équatoriales est transféré vers le nord et le sud, grâce à la capacité de l'eau à conduire et dissiper la chaleur.
Simultanément, il y a un nombre important de systèmes autorégulateurs qui aident à maintenir la température atmosphérique en équilibre. Par exemple, si une région atteint un degré de chaleur importante, le taux d'évaporation de l'eau augmente, entraînant la formation de nuages. Ces nuages renvoient davantage de lumière dans l'espace, empêchant à la fois l'air et la surface en dessous de se réchauffer.
La taille de la Terre est aussi importante pour la vie que l'est sa distance du Soleil, sa vitesse de rotation ou encore ses particularités géographiques. En observant les planètes, nous remarquons une grande variation de tailles : Mercure fait moins d'un dixième de la taille de la Terre alors que Jupiter fait 318 fois sa taille. Est-ce que la taille de notre planète, comparée à celle des autres, est une coïncidence ou bien a-t-elle été choisie délibérément ?
Nous pouvons aisément nous rendre compte, en examinant les dimensions de la Terre, que notre planète a été conçue telle qu'elle l'est maintenant. Les géologues américains Franck Press et Raymond Siever écrivirent, en commentant sur "la perfection" qui règne sur Terre :
Et la taille de la Terre est tout à fait exacte – pas assez petite pour perdre son atmosphère car sa gravité est trop petite pour empêcher les gaz de s'échapper vers l'espace, et pas assez grande pour que sa gravité ne retienne trop l'atmosphère, y compris les gaz nocifs.58
En plus de sa masse, l'intérieur de la Terre a aussi été conçu de manière particulière. A cause de son noyau, la Terre possède un champ magnétique puissant qui joue un rôle vital dans le processus de préservation de la vie. D'après Press et Siever :
L'intérieur de la Terre est un moteur de chaleur gigantesque et bien équilibré, mû par la radioactivité… S'il fonctionnait plus lentement, l'activité géologique aurait été plus lente. Le fer n'aurait peut-être pas fondu pour former le noyau liquide, et le champ magnétique n'aurait donc jamais pu se développer… Si, en revanche, il y avait eu plus de combustible radioactif et si le moteur fonctionnait plus rapidement, les gaz et la poussière volcaniques auraient voilé le Soleil, l'atmosphère aurait été d'une extrême densité, et la surface de la Terre aurait été secouée par des tremblements de terre et des explosions volcaniques quotidiens.59
Au centre de la terre, il y a une sorte de moteur qui fonctionne à base de chaleur qui est si parfaitement ajusté qu'il est assez puissant pour générer le bouclier magnétique de la planète mais pas assez puissant pour engloutir la croûte externe dans la lave.
Le champ magnétique dont parlent ces géologues est d'une grande importance pour la vie. Ce champ magnétique tire son origine de la structure du noyau de la Terre. Ce noyau est constitué d'éléments lourds, comme le fer et le nickel, qui sont capables de porter une charge magnétique. Le noyau intérieur est solide alors que l'extérieur est liquide. Les deux couches de ce noyau se déplacent l'une autour de l'autre et ce mouvement est ce qui génère le champ magnétique de la Terre. Ce champ magnétique, s'étendant loin de la surface de la planète protège la Terre des effets de radiations nocives de l'espace. Les rayons cosmiques nocifs et les nuages de plasma provenant du Soleil et des étoiles de l'espace extérieure ne peuvent franchir cette barrière. La ceinture de Van Allen, dont les lignes magnétiques s'étendent à plus de dix mille kilomètres de la Terre, protège le globe contre cette énergie mortelle.
Il a été calculé que les nuages de plasma qui menacent la Terre atteignent parfois une énergie cent milliards de fois plus puissante que la bombe atomique lâchée sur Hiroshima. Les rayons cosmiques peuvent être tout aussi nocifs. Cependant, le champ magnétique de la Terre ne laisse passer que 0.1% de cette radiation, qui est elle-même absorbée par l'atmosphère. L'énergie électrique nécessaire à la création et au maintien d'un tel champ magnétique avoisine le milliard d'ampères, ce qui équivaut à l'énergie produite par l'humanité au cours de son histoire.
Si cette couche protectrice n'existait pas, la vie aurait été sans doute détruite par des radiations nocives et n'aurait peut-être même jamais apparu. Pourtant, comme Press et Siever l'ont remarqué, le noyau de la Terre est exactement conçu de façon à maintenir la sécurité de la planète.
Autrement dit, il y a ici un objectif particulier, comme déclaré dans le Coran :
Et nous avons fait du ciel un toit protégé. Et cependant ils se détournent de ses signes. (Sourate al-Anbiyâ : 32)
L'atmosphère de la planète vue d'en haut, telle qu'elle fut observée par les astronomes de la NASA alors qu'ils survolaient les Philippines.
Comme nous l'avons vu, les particularités physiques de la Terre – sa masse, sa structure, sa température et ainsi de suite – sont "parfaites" pour permettre à la vie d'émerger. Néanmoins, ces particularités à elles seules ne sont pas suffisantes pour permettre l'existence de la vie sur Terre. Un autre facteur vital est celui de la composition de l'atmosphère.
Nous avons ci-dessus souligné la façon dont les films de science-fiction se jouent parfois du bon sens des gens. Ceci peut être illustré par la facilité avec laquelle les voyageurs et explorateurs de l'espace se retrouvent sur des planètes qui ont une atmosphère respirable : il semble que ces films sont de la pure fiction. Si nous pouvions réellement explorer l'univers, nous découvririons que ceci n'est pas du tout vrai : la possibilité que l'atmosphère d'une autre planète nous soit respirable est d'une haute improbabilité. En fait, l'atmosphère de la Terre est la seule qui soit spécialement conçue pour la vie.
L'atmosphère de la Terre est composée de 77% d'azote, de 21% d'oxygène et d'1% de dioxyde de carbone. Commençons par le gaz le plus important : l'oxygène. L'oxygène est d'une importance vitale pour la vie parce qu'il est présent dans la plupart des réactions chimiques qui libèrent l'énergie nécessaire à toute forme de vie complexe.
Les composants du carbone réagissent avec l'oxygène. De l'eau, du dioxyde de carbone et de l'énergie sont produits à la suite de ces réactions. De petits "ballots" d'énergie appelés ATP (adénosine triphosphate) et utilisés dans les cellules vivantes sont générés par ces réactions. C'est pourquoi nous avons constamment besoin d'oxygène pour vivre et que nous respirons afin de satisfaire ce besoin.
L'aspect intéressant de ce fonctionnement est que le pourcentage d'oxygène qui se trouve dans l'air que nous respirons est déterminé avec une extrême précision. Michael Denton écrivit à ce sujet :
Est-ce que l'atmosphère pourrait contenir plus d'oxygène et malgré cela supporter encore la vie ? Non ! L'oxygène est un élément très réactif. Même le pourcentage moyen d'oxygène dans l'atmosphère (qui est de 21%) est proche de la limite de sécurité pour la vie à température ambiante. La probabilité d'un feu de forêt augmente de 70% à chaque augmentation de 1% du pourcentage d'oxygène qui se trouve dans l'atmosphère.60
Même une augmentation de 5% de la quantité d'oxygène dans l'atmosphère de notre planète résulterait en des incendies qui détruiraient la plupart des forêts.
D'après le biochimiste anglais, James Lovelock :
Seulement 25% de la végétation de notre terre actuelle pourrait survivre aux conflagrations puissantes qui détruiraient les forêts tropicales de même que la toundra… Le niveau d'oxygène actuel est à un point où risque et bénéfice sont bien équilibrés.61
Le fait que la proportion d'oxygène dans l'atmosphère se maintienne à cette valeur précise, s'explique par l'existence d'un système merveilleux de "recyclage" : Les animaux consomment de l'oxygène constamment et produisent du dioxyde de carbone qu'ils ne peuvent respirer. Les plantes font exactement l'opposé ; elles absorbent le dioxyde de carbone dont elles ont besoin pour vivre et dégagent en échange de l'oxygène. Grâce à ce système, la vie continue. Les plantes libèrent chaque jour des tonnes d'oxygène dans l'atmosphère.
Sans la coopération et l'équilibre de ces deux catégories d'êtres vivants, notre planète serait invivable. Par exemple, si les êtres vivants n'absorbaient que du dioxyde de carbone et ne dégageaient que de l'oxygène, l'atmosphère de la Terre serait sujette à la combustion bien plus facilement qu'elle ne le fait actuellement. Sous ces conditions, même une petite étincelle provoquerait des feux énormes. Parallèlement, si chacune de ces deux catégories absorbait de l'oxygène et dégageait du dioxyde de carbone, la vie finirait par s'éteindre après que tout l'oxygène a été utilisé.
En fait, l'atmosphère se trouve, comme l'a souligné Lovelock, dans un état d'équilibre dans lequel les zones à risque et à bénéfice sont bien équilibrées.
Un autre aspect parfaitement ajusté de notre atmosphère est sa densité qui est idéale pour nous permettre de respirer.
Nous respirons à chaque instant de notre vie. Nous inspirons continuellement l'air dans nos poumons et nous l'expirons ensuite. Ce processus est si fréquent qu'il peut nous paraître normal. En fait, la respiration est un processus très complexe.
Nos systèmes corporels sont tellement élaborés que nous n'avons même pas besoin de penser à respirer. Notre corps estime la quantité d'oxygène qu'il lui faut et règle tout afin que la quantité d'air exacte soit délivrée dans nos poumons en fonction de nos actes (si nous marchons, si nous courons ou si nous lisons un livre ou si encore nous dormons). La respiration est pour nous un phénomène très important car chacune des millions de réactions qui se produisent constamment dans nos corps pour nous permettre de rester en vie nécessite de l'oxygène.
Ce sont par exemple les millions de cellules qui se trouvent dans la rétine de votre œil et qui sont constamment approvisionnées par de l'énergie dérivée de l'oxygène qui vous permettent de lire ce livre. D'ailleurs, tous les tissus de notre corps, ainsi que les cellules qui assurent leur développement, prélèvent leur énergie de la "combustion" de composés de carbone dans l'oxygène. Le résultat de ce processus de combustion -le dioxyde de carbone- doit être évacué du corps. Si le niveau d'oxygène dans votre sang baissait en dessous de la moyenne, vous vous évanouiriez ; si l'absence d'oxygène persistait pendant plus de quelques minutes, vous en mourriez.
Voilà pourquoi nous respirons. Quand nous inhalons, l'oxygène se déverse dans environ 300 millions de chambres minuscules dans nos poumons. Les veines capillaires liées à ces chambres absorbent cet oxygène en un bref laps de temps pour d'abord, l'envoyer au cœur, et ensuite dans toutes les autres parties du corps. Les cellules de notre corps utilisent cet oxygène et relâchent du dioxyde de carbone dans le sang, qui l'envoie à son tour aux poumons d'où il est expiré. Tout ce processus se produit en moins d'une moitié de seconde : L'oxygène "propre" est inspiré et le dioxyde de carbone "sale" est rejeté.
On peut se demander pourquoi il y a autant de petites chambres (300 millions) dans nos poumons. En fait, elles servent à maximiser la surface qui est exposée à l'air. Elles sont bien rangées de manière à occuper le plus petit espace possible. Si elles n'étaient pas arrangées de la sorte, il y en aurait assez pour couvrir un court de tennis.
Il existe un autre point dont nous devons nous souvenir. Les chambres de nos poumons et les capillaires qui leurs sont reliés sont élaborés de manière si minuscule et si parfaite qu'ils ont la capacité d'augmenter la vitesse à laquelle l'oxygène et le dioxyde de carbone sont échangés. Mais cette conception parfaite dépend d'autres facteurs : La densité, la viscosité et la pression de l'air doivent toutes être en ordre pour permettre à l'air de se déplacer correctement à l'intérieur et à l'extérieur des poumons.
Au niveau de la mer, la pression de l'air est de 760 mm de mercure et sa densité est d'environ 1 gramme par litre. On pourrait penser que ces nombres ne sont d'aucune importance. Pourtant, ils sont vitaux à notre vie, comme le note Michael Denton :
La composition et les caractéristiques générales de l'atmosphère sa densité, sa viscosité, et sa pression, etc. doivent être identiques à ce qu'elles sont actuellement, en particulier pour les organismes qui respirent de l'air.62
Quand nous respirons, nos poumons utilisent de l'énergie pour surmonter une force nommée "résistance au passage de l'air". Cette force résulte de la résistance de l'air au mouvement. Grâce aux propriétés physiques de l'atmosphère, cette résistance est néanmoins suffisamment faible pour que nous puissions inspirer et expirer en consommant un minimum d'énergie. Si la résistance de l'air était plus élevée, nos poumons seraient forcés de travailler plus pour nous permettre de respirer. Ceci peut être illustré par l'exemple suivant : Il est simple de tirer de l'eau dans une seringue mais l'opération s'avérerait plus difficile si on utilisait du miel à la place de l'eau. Cette différence peut être expliquée par le fait que le miel est plus dense et plus visqueux que l'eau.
Si la densité, la viscosité et la pression d'air étaient plus élevées, respirer serait aussi difficile que d'inspirer du miel dans une seringue. On pourrait avancer l'hypothèse que ce problème serait réglé simplement en agrandissant le trou de l'aiguille pour en augmenter la fluidité. Pourtant, cela produirait un problème au niveau des capillaires de nos poumons. C'est à dire qu'il faudrait réduire la taille de la surface qui est en contact avec l'air, qu'il faudrait aussi moins d'oxygène et moins de dioxyde de carbone échangés dans une durée de temps donnée et, par conséquent, les besoins respiratoires du corps humain ne pourraient pas être satisfaits. Autrement dit, les valeurs individuelles de la densité de l'air, de la viscosité et de la pression doivent se situer dans certaines limites pour que notre air soit respirable : L'air que nous respirons se situe exactement dans ces limites.
Michael Denton fit un commentaire à ce sujet :
Il est clair que si la viscosité ou la densité de l'air était plus élevée, la résistance de l'air aurait eu des conséquences irréversibles, et aucune nouvelle conception du système respiratoire serait capable de délivrer assez d'oxygène à un organisme au métabolisme actif... En combinant toutes les pressions atmosphériques et quantités d'oxygène possibles, il s'avère clair qu'il n'y a qu'un seul espace minuscule... où toutes les conditions nécessaires à la vie seraient satisfaites... Le fait que les différentes conditions essentielles à la vie soient satisfaites dans cette région minuscule unique doit être reconnue comme étant de la plus haute import.63
Les valeurs numériques de l'atmosphère sont nécessaires à notre respiration mais elles le sont aussi pour que notre Planète Bleue reste bleue. Si la pression atmosphérique au niveau de la mer était plus basse, le taux d'évaporation de l'eau serait bien plus élevé. L'augmentation d'eau dans l'atmosphère créerait alors un "effet de serre", avec comme conséquence une augmentation de la chaleur retenue et donc une augmentation des températures moyennes de la planète. D'autre part, si la pression était plus élevée, le taux d'évaporation de l'eau diminuerait et transformerait de grandes parties de la planète en zones désertiques.
Ces équilibres harmonieux indiquent que notre atmosphère a été spécialement conçue pour que la vie sur Terre soit possible. Cette réalité découverte par la science nous montre à nouveau que l'univers n'est pas un mélange désordonné de matière. Il existe, sans aucun doute, un Créateur Qui dirige l'univers, Qui forme la matière comme Il le souhaite, et Qui règne en tant que Souverain sur les galaxies, les étoiles et les planètes.
Ce Pouvoir Suprême, comme le Coran le souligne, est Allah, Seigneur de l'univers entier.
De plus, la Planète Bleue sur laquelle nous vivons a été particulièrement conçue et "aplanie" par Allah pour l'humanité, comme il l'est déclaré dans le Coran (Sourate al-Naziat : 30). Il existe d'autres versets qui révèlent qu'Allah a créé la Terre pour que l'humanité y vive :
C'est Allah qui vous a assigné le terre comme demeure stable et le ciel comme toit et vous a donné votre forme – et quelle belle forme Il vous a donnée ! – et Il vous a nourris de bonnes choses. Tel est Allah, votre Seigneur ; gloire à Allah, Seigneur de 'Ålamîn (hommes, Djnns et tout ce qui existe autre qu'Allah) ! (Sourate Ghâfir : 64)
C'est Lui qui vous a soumis la terre : parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu'll vous fournit. Vers Lui est la Résurrection. (Sourate Al-Moulk : 15)
Tous les faits que nous avons mentionnés jusqu'ici ne sont que quelques-uns des équilibres minutieux qui sont essentiels à la vie sur Terre. En examinant la Terre, nous pouvons faire une liste "de facteurs essentiels à la vie" aussi longue que nous le désirons. L'astronome américain Hugh Ross a fait sa propre liste :
Cette liste ne souligne que certaines des "décisions conceptuelles" qui ont du être prises pour permettre l'existence et la survie de la vie. Pourtant, les éléments de cette liste suffisent pour démontrer que la Terre ne s'est pas formée par hasard ou dû à une séquence d'évènements chanceux.
Ces détails et une myriade d'autres permettent d'affirmer de nouveau une vérité extrêmement simple : C'est Allah et Allah Seul Qui a créé l'univers, les étoiles, les planètes, les montagnes et les mers de manière parfaite ; Il a aussi donné la vie aux êtres humains et aux autres êtres vivants. Il a placé toutes Ses créations sous le contrôle de l'humanité. Allah et Allah Seul, Source de bénédiction et de pouvoir, est assez puissant pour créer quelque chose à partir du néant.
Cette création parfaite est décrite dans le Coran :
Etes-vous plus durs à créer ? Ou le ciel, qu'll a pourtant construit ? Il a élevé bien haut sa voûte, puis l'a parfaitement ordonné. Il a assombri sa nuit et fait luire son jour. Et quant à la terre, après cela-, Il l'a étendue. Il a fait sortir d'elle son eau et son pâturage. Quant aux montagnes, Il les a ancrées, pour votre jouissance, vous et vos bestiaux. (Sourate An-Nâzi'âte: 27-33)
54. F. Press, R. Siever, Earth, New York: W. H. Freeman, 1986, s. 2
55. Bkz. Harun Yahya, Evrim Aldatmacası: Evrim Teorisinin Bilimsel Çöküşü ve Teorinin İdeolojik Arka Planı, İstanbul, 1998.
56. Michael Denton, Nature's Destiny, s. 106
57. F. Press, R. Siever, Earth, New York: W. H. Freeman, 1986, s. 4
58. F. Press, R. Siever, Earth, New York: W. H. Freeman, 1986, s. 4
59. F. Press, R. Siever, Earth, New York: W. H. Freeman, 1986, s. 4
60. Michael Denton, Nature's Destiny, s. 121
61. James J. Lovelock, Gaia, Oxford: Oxford University Press, 1987, s. 71
62. Michael Denton, Nature's Destiny, s. 127
63. Michael Denton, Nature's Destiny, s. 128
64. Hugh Ross, The Fingerprint of God: Recent Scientific Discoveries Reval the Unmistakable Identity of the Creator, Oranga, California, Promise Publishing, 1991, s. 129-132