Tout le monde pourtant se définit comme étant un être de conscience. Cependant, le seul critère est le Coran, qui regorge d'avertissements et d'exemples, relatifs aux communautés passées. Le meilleur exemple pour les gens qui emploient entièrement leur conscience est le Messager d’Allah. Dans Ses versets, Allah nous indique :
En effet, vous avez dans le messager d’Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au jour dernier et invoque Allah fréquemment. ((Sourate al-Ahzab, 21)
Dans d'autres versets, Allah cite les Prophètes Ibrahim et Jésus (pse) comme exemple :
Il [Jésus] n'était qu'un serviteur que Nous avions comblé de bienfaits et que Nous avions désigné en exemple aux enfants d'Israël. ((Sourate az-Zoukhruf, 59)
Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d’Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul." Exception faite de la parole d'Abraham [adresser] à son père : "J'implorerai certes, le pardon [d’Allah] en ta faveur bien que je ne puisse rien pour toi auprès d’Allah." "Seigneur, c'est en Toi que nous mettons notre confiance et à Toi nous revenons [repentants]. Et vers Toi est le devenir." (Sourate al-Mumtahanah, 4)
On peut lire dans la (Sourate Yusuf que les histoires des messagers sont un avertissement pour les gens :
Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient. (Sourate Yusuf, 111)
C'est pourquoi, celui qui lit le Coran se doit de comparer ses attitudes et ses actions avec celles des messagers et faire un sérieux effort pour leur ressembler. Maryam, la mère du Prophète Jésus, Assiya, la femme du pharaon de l'Egypte et les magiciens qui ont obéi au Prophète Moïse malgré l'oppression du Pharaon sont les quelques exemples des gens ver-tueux que nous devons imiter.
Tous les Prophètes ont passé leur vie à communi-quer la vraie religion avec beaucoup de patience et de persévérance, sans jamais faire de compromis. Le Prophète Nouh a invité les gens de son peuple nuit et jour à revenir à la voie droite, en les avertis-sant et n'a jamais hésité face à leur raillerie et leur oppression. Il a dit :
Il dit : Seigneur ! J'ai appelé mon peuple, nuit et jour. Mais mon appel n'a fait qu'accroître leur fuite. Et chaque fois que je les ai appelés pour que Tu leur pardonnes, ils ont mis leurs doits dans leurs oreilles. Se sont enveloppés de leurs vêtements, se sont entêtés et se sont montrés extrêmement orgueilleux. Ensuite, je les ai appelés ouvertement. Puis, je leur ai fait des proclamations publiques, et des confidences en secret. J'ai donc dit : "Implorez le pardon de votre Seigneur, car Il est grand Pardonneur." ((Sourate Nuh, 5-10)
Le Prophète Nouh a accompli tout ce que son Sei-gneur lui a ordonné. Il a invité son peuple à l'Islam nuit et jour, secrètement et ouvertement, ce qui montre son engagement sérieux et sincère. La ré-ponse de son peuple est indiquée dans le Coran :
Avant eux, le peuple de Noé avait crié au mensonge. Ils traitèrent Notre serviteur de menteur et dirent : C'est un possédé ! Et il fut repoussé. ((Sourate al-Qamar, 9)
En réponse à la transgression de son peuple, Allah a révélé au Prophète Nouh ce qui suit :
Et ils fut révélé à Noé : "De ton peuple, il n'y aura plus de croyants que ceux qui ont déjà cru. Ne t'afflige pas de ce qu'ils faisaient. Et construis l'arche sous Nos yeux et d'après Notre révélation. Et ne M'interpelle plus au sujet des injustes, car ils vont être noyés." (Sourate Hud, 36-37)
Le Prophète Nouh a transmis le message divin à son peuple jusqu'à ce que l'aide d’Allah lui parvienne. Il n'a jamais renoncé à propager l'Islam malgré toutes les difficultés auxquelles il eu à faire face. Cela a sûrement exigé une grande patience. Tous les Prophètes mentionnés dans le Coran ont appelé leurs peuples à l'Islam avec la même déter-mination et la même endurance. Allah a accordé à Ses serviteurs justes la sagesse, le savoir et la faculté de bien juger. Alors que la communication du message par les Prophètes a été un moyen pour bien guider les croyants, elle a aussi servi à révéler le mensonge des incroyants. Par Ses messagers, Allah a imposé la vérité contre l'illusoire qui est ainsi mis à jour :
Bien au contraire, nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue, et le voilà qui disparaît. Et malheur à vous pour ce que vous attribuez [injustement à Allah]. (Sourate al-Anbiya, 18)
Abraham était un guide ['Umma] parfait. Il était soumis à Allah, voué exclusivement à Lui et il n'était point du nombre des associateurs. Il était reconnaissant pour Ses bienfaits et Allah l'avait élu et guidé vers un droit chemin. Nous lui avons donné une belle part ici-bas. Et il sera certes dans l'au-delà du nombre des gens bien. Puis Nous t'avons révélé : "Suis la religion d'Abraham qui était voué exclusivement à Allah et n'était point du nombre des associateurs." (Sourate an-Nahl, 120-123)
Le Prophète Ibrahim était seul dans sa lutte contre les incroyants. Il n'y avait personne autour de lui pour l'aider et le soutenir physiquement ou spirituellement. Cependant, il fit preuve d'une telle persistance que les incroyants de son peuple voulurent le brûler vivant, pour la simple et unique raison qu'il prêchait la vérité. Allah, par Son pouvoir infini, l'a sauvé d'une mort atroce et l'a protégé contre ses ennemis.
Ils dirent : "Brûlez-le. Secourez vos divinités si vous voulez faire quelque chose [pour elle]." Nous dîmes : "O feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes les plus grands perdants." ((Sourate al-Anbiya, 68-70)
Le Prophète Ibrahim est un exemple de la dévotion des Prophètes à Allah et de leur résolution dans Sa voie. Allah parle de lui en ses termes dans le verset ci-dessous :
Abraham ne demanda pardon en faveur de son père qu'à cause d'une promesse qu'il lui avait faite. Mais, dès qu'il lui apparut clairement qu'il était un ennemi d’Allah, il le désavoua. Abraham était certes plein de sollicitude et indulgent. (Sourate at-Tawbah, 114).
Il était très prévenant, et avait une conscience aiguisée. Or, Allah aide certainement ceux de Ses serviteurs qui possèdent de telles qualités. Tous les messagers étaient pourvus des qualités les plus excel-lentes et les plus nobles.
… ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux, et dévoué envers ses père et mère ; et ne fut ni violent ni désobéissant. ((Sourate Maryam, 13-14)
Ces attributs mettent en valeur la haute conscience du Prophète Yahya qui n'a jamais eu tendance à une rébellion contre Allah.
Maryam a donné naissance au Prophète Jésus (pse), sans père et sous l'ordre d’Allah, à qui il suffit de dire "Soit !" Elle fut une croyante juste, exemple cité dans le Coran pour toutes les femmes du monde. Maryam a été élevée avec beau-coup de soin et d'attention :
Son Seigneur l'agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance et Il en confia la garde à Zacharie. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d'elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d'elle de la nourriture. Il dit : "O Marie, d'ou te vient cette nourriture ?" Elle dit : "Cela me vient d’Allah. Il donne certes la nourriture à qui il veut sans compter." (Sourate al-Imran, 37)
Elle était supérieure dans sa manière d'être et dans la noblesse de son caractère, à toute autre per-sonne. Dans le Coran, il est déclaré que Allah a choisi Maryam parmi toutes les autres femmes :
[Rappelle-toi] quand les anges dirent : "O Marie, Certes Allah t'a élue et purifiée ; et Il t'a élue au-dessus des femmes des mondes O Marie, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s'inclinent." (Sourate al-Imran, 42-43)
L'un des plus remarquables aspects de Maryam, tel qu'il est rapporté dans le Coran, est le soin particulier qu'elle attacha à sa chasteté, non pour respecter la tradition ou les us et coutumes de son époque, mais en raison de sa dévotion à Allah et de l'observance méticuleuse de Ses ordres.
La grossesse de Maryam et la naissance du Prophète Jésus sont détaillées dans le Coran. L'ange Jibrîl (Gabriel) vint à Maryam avec l'heureuse nou-velle d'un fils en qui Allah avait soufflé de Son es-prit. C'était un grand cadeau d’Allah pour elle, parce que ce garçon deviendra Prophète. Maryam, qui le mit au monde toute seule avec l'aide et la protection d’Allah, constitue un exemple parfait pour chacun, notamment pour l'attitude courageuse dont elle fit preuve après être retournée au sein de sa communauté. Elle appartenait à une famille connue pour sa dévotion, sa fidélité et la chasteté de ses membres. Quand elle, après une longue ab-sence, retourna dans sa communauté avec un bébé, elle causa une levée de boucliers contre elle. Cer-tains ne croyaient pas que la venue du Prophète Jé-sus était un bienfait divin. Ils la calomnièrent et tentèrent de lui nuire. Maryam avait agi selon l'agrément d’Allah et non pas selon l'approbation des hommes. Aussi ne fut-elle pas affectée par l'opinion de son peuple. Dans les sociétés ignoran-tes, cependant, il y a beaucoup de personnes qui, à cause de la réaction probable d'autrui, se sont éloignées de leur conscience, n'ont pas accompli les prières régulières et d'autres actes d'adoration et n'ont pas tenu compte des ordres et des interdits d’Allah.
Allah a commandé à Maryam de ne parler à personne pour qu'elle évite les accusations de sa communauté, sinon pour affirmer qu'elle avait bien fait vœu d'abstinence. Après quoi, Il permit un miracle, qui mit fin à toutes sortes de calomnie : le Prophète Jésus, encore bébé dans son berceau, parla :
Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : "Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ?" Mais [le bébé] dit : "Je suis vraiment le serviteur d’Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. Où que je sois, Il m'a rendu béni ; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant." (Sourate Maryam, 29-33)
Ainsi, Maryam fut soutenue de la meilleure façon contre les médisances des gens de sa communauté par un miracle divin. Son histoire met en valeur le caractère fort et courageux d'une croyante consacrée sincèrement à Allah.
Assiya était la femme du pharaon qui a régné sur les enfants d'Israël en Egypte pendant l'époque du Prophète Moïse. Epouse juste d'un homme reconnu plus tard dans l'histoire comme l'un des plus grands oppresseurs, elle a l'honneur d'être évoquée parmi les plus illustres musulmanes de l'Histoire. Son caractère est un exemple pour les croyants et les croyantes :
Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit : "Seigneur, construis-moi auprès de Toi un maison dans le paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes." (Sourate at-Tahrim, 11)
Femme du pharaon, elle a joui du plus haut statut social de l'époque et a possédé d'immenses richesses, alors que ceux qui s'opposaient à Pharaon vivaient dans la misère et la crainte d'être châtié ou de mourir. Pourtant, Assiya n'a jamais été séduite par le confort dû à sa richesse et n'a jamais craint la colère de son mari :
Personne ne crut [au message] de Moïse, sauf un groupe de jeunes gens de son peuple, par crainte de représailles de Pharaon et de leurs notables. En vérité, Pharaon fut certes superbe sur terre et fut du nombre des extravagants. (Sourate Yunus, 83)
Assiya a patiemment partagé la demeure de son cruel mari. Elle savait aussi comment il opprimait ceux qui affirmaient leur foi en Allah. Dans de telles circonstances, où les croyants subissaient la pire des violences, elle s'est soumise à la vraie religion. Sa conscience lui a confirmé l'existence d’Allah et lui a permis de voir que toutes les croyances domi-nantes en Egypte étaient perverses. Elle s'est détournée des futilités de sa condition de femme de pouvoir et a obéi à Allah. Il n'est pas rare de voir des gens, ne possédant pourtant qu'une toute petite partie de la richesse de cette croyante, infiniment arrogants et transgresseurs. Leur comportement nous permet de faire une bonne comparaison et de nous rendre compte ainsi de la valeur de cette femme juste.
La prière de la femme de Pharaon dans le Coran, telle qu'elle est rapportée par Allah, est une expression de sa sincérité. Elle a désiré le paradis d’Allah en s'écartant complètement de la prospérité dont elle jouissait :
Et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit : "Seigneur, construis-moi auprès de Toi un maison dans le paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre ; et sauve-moi des gens injustes." (Sourate at-Tahrim, 11)
Il convient de garder à l'esprit qu'il n'y a aucune discrimination entre les hommes et les femmes dans le Coran. Tous les messagers et les gens pieux cités comme exemples par Allah possèdent des qualités supérieures. La caractéristique commune de ces gens est leur obéissance sincère à Allah.