Les protéines participant à la formation du caillot
Le sang est un liquide destiné à maintenir notre corps en vie. Aussi longtemps qu'il circule dans le corps, il chauffe, refroidit, nourrit et protège en nettoyant le corps de ses substances toxiques. Il est pratiquement le seul responsable de la communication dans notre corps. De plus, il répare immédiatement la moindre fracture dans la paroi des veines et ainsi le système est remis au point.
En moyenne, il y a 5 litres de sang dans le corps d'un individu pesant 60 kilogrammes. Le cœur peut facilement faire circuler cette quantité de sang en une minute. Cependant, lorsque l'on court ou l'on fait de l'exercice, ce taux de circulation peut augmenter jusqu'à cinq fois plus. Le sang circule partout: des racines des cheveux aux orteils, à l'intérieur de vaisseaux sainguins de différentes tailles. Les vaisseaux sanguins ont été créés avec une structure si parfaite qu'aucun bouchon ou dépôt ne se forme – sauf, bien sûr, en cas de maladie du système circulatoire. C'est le moyen de transport de la chaleur, des divers nutriments et des déchets de l'organisme.
L'air que nous respirons est la substance la plus cruciale pour notre survie. L'oxygène de l'air est nécessaire à la combustion des sucres par les cellules pour la production de l'énergie à l'instar de la bûche qui brûle pour produire l'énergie dont l'homme a besoin. C'est pourquoi l'oxygène doit être transporté des poumons aux cellules. C'est là la fonction principale du système circulatoire, qui ressemble à un réseau complexe de pipelines.
"C'est Nous qui vous avons créés pourquoi ne croiriez-vous donc pas ( à la résurrection)? "
(Sourate al-waqi'a:57)
Ce sont les molécules d'hémoglobine à l'intérieur des globules rouges qui transportent l'oxygène. Chacun des globules rouges transporte aux alentours de trois cents millions de molécules d'hémoglobines. Les globules rouges affichent un mode de fonctionnement parfait. Ils ne transportent pas seulement l'oxygène, mais le libèrent partout où cela est nécessaire, par exemple dans une cellule musculaire en activité. Les globules rouges fournissent de l'oxygène aux tissus, transportent le gaz carbonique, sous-produit de la combustion du sucre, vers les poumons où il est expulsé vers l'extérieur. Après cela, ils se lient de nouveau à l'oxygène et l'amènent aux tissus.
Les artères les plus grandes ont été créées afin d'avoir la structure la plus résistante possible puisqu'elles sont responsables de l'acheminement du sang riche en oxygène et en nutriments à tous les recoins du corps. Les veines sont responsables du transport du sang des organes du corps vers le coeur. Pour leur part, les capillaires ont une conception parfaite pour distribuer le sang aux endroits les plus reculés.
Si le coeur n'existait pas, le sang serait un fluide rouge vicié et épais (ci-dessus). Cependant, le coeur pompe le sang jusque dans les endroits les plus reculés du corps (à gauche).
a) Nerf
b) Muscle
Une couche de tissu musculaire particulier recouvre les vaisseaux sanguins. Quand les muscles se contractent, les vaisseaux se resserrent, augmentant ainsi la pression sanguine. La photo de droite représente une section d'un vaisseau resserré. C'est pourquoi l'intérieur du vaisseau est plissé (ci-dessus). Autour du vaisseau se trouvent des tendons musculaires (en rouge) et un nerf (en bleu).
Les molécules d'hémoglobine transportent aussi du monoxyde d'azote (NO) en plus de l'oxygène. Si ce gaz ne se trouvait pas dans le sang, la pression de celui-ci changerait constamment. L'hémoglobine régule aussi la quantité d'oxygène fournie aux tissus au moyen du monoxyde d'azote. Ce qui est étonnant, c'est que la source de cette "régulation" n'est rien d'autre qu'une molécule, c'est-à-dire une simple collection d'atomes qui n'ont pas de cerveau, d'œil ou d'esprit conscient. La régulation de notre corps par une collection d'atomes est, bien entendu, un signe de la sagesse infinie de Dieu qui a créé notre corps sans aucun défaut.
Les globules rouges constituent la majorité des cellules sanguines. Le sang d'un homme adulte contient trente milliards de globules rouges, ce qui serait suffisant pour recouvrir pratiquement la moitié de la surface d'un terrain de football. Ces cellules donnent sa couleur à notre sang.
Les globules rouges ressemblent à des disques. À cause de leur flexibilité incroyable, ils peuvent se faufiler dans des capillaires et dans les trous les plus minuscules. S'ils n'étaient pas aussi flexibles, ils s'agglutineraient dans différentes régions du corps. Un capillaire mesure normalement quatre à cinq micromètres de diamètre, tandis qu'un globule rouge fait environ 7,5 micromètres (un micromètre est égal à un millième de millimètre).
Qu'arriverait-il si les globules rouges n'étaient pas créés avec une telle flexibilité? Les chercheurs étudiant les diabètes ont donné certaines réponses à cette question. Chez les patients diabétiques, les globules rouges perdent leur flexibilité. Cette situation provoque fréquemment des obstructions dues à l'agglutinement des globules rouges dans les tissus fragiles des yeux de ce type de patients, ce qui peut mener à la cécité.
La durée de vie d'un globule rouge est d'environ 120 jours, après quoi il est éliminé par la rate. Cette perte est compensée par la production continue de nouvelles cellules. Dans des conditions normales, 2,5 millions de globules rouges sont générés par seconde, un nombre qui peut s'accroître si nécessaire. Une hormone, l'érythropoïétine régule le taux de production. Par exemple, lors d'une grande perte de sang due à un accident ou à des saignements de nez, la perte est immédiatement compensée. De plus, le taux de production s'élève si l'oxygène contenu dans l'air est réduit. Par exemple, lors d'une escalade à très haute altitude, à cause de la diminution constante d'oxygène, le corps prend aussitôt cette mesure afin d'utiliser au mieux l'oxygène disponible.
1. Artère carotide Le système circulatoire nourrit chacune de centaine de trillion de cellules qui constituent le corps humain. Dans le schéma, les vaisseaux rouges représentent le sang oxygéné et les bleus le sang pauvre en oxygène. |
La portion de fluide du sang, appelé plasma, transporte beaucoup d'autres substances présentes dans le corps en dehors des cellules sanguines. Le plasma est un fluide jaunâtre et clair qui contient 5% du poids corporel normal. Dans ce fluide, constitué à 90% d'eau, des sels, des minéraux, des hydrates de carbone, des graisses, des déchets et des centaines de types différents de protéines sont en suspension. Cer-taines de ces protéines du sang sont des protéines de transport, qui se lient aux lipides et les transportent aux tissus. Si les protéines ne transportaient pas les lipides de cette manière, ils flotteraient au hasard n'importe où, provoquant des problèmes de santé fatals.
Les hormones du plasma jouent le rôle de messagers particuliers. Ils facilitent la communication entre organes et cellules au moyen de messages chimiques.
L'albumine est l'hormone la plus courante dans le plasma, qui est dans un certain sens un transporteur. Elle se lie aux lipides comme le cholestérol, aux hormones, à la bilirubine, le pigment jaune de la bile, ou aux médicaments comme la pénicilline. Elle laisse les substances toxiques dans le foie et dépose d'autres nutriments et hormones partout où cela est nécessaire.
Quand on considère toutes ces choses, il devient évident que le corps est créé de manière extrêmement complexe. Les capacités d'une seule protéine à distinguer entre un lipide, une hormone ou un médicament, et à déterminer les endroits où ils sont requis mais aussi en quelles quantités, sont toutes des indications d'une conception parfaite. De plus, ces exemples surprenants n'en sont qu'un échantillon parmi des douzaines de milliers d'événements biochimiques différents ayant lieu dans le corps. Tous les trillions de molécules du corps fonctionnent dans une merveilleuse harmonie. Et, en réalité, toutes ces molécules naissent de la division d'une seule cellule qui se forme dans l'utérus d'une mère. Il est évident que ce système miraculeux du corps humain est une merveilleuse création de Dieu, qui a créé l'homme à partir d'une simple goutte de sperme.
Si un caillot sanguin (ci-dessus) se forme dans les veines coronaires du coeur et continue de s'agrandir, cela conduit à une attaque cardiaque. Dans certaines situations, à cause de la pression sanguine, le tissu cardiaque se rompt. Le sang jaillit hors du coeur comme s'il s'échappait d'un tuyau (a droite).
Les nutriments doivent traverser les parois des artères afin de pénétrer dans les tissus appropriés. Bien que les parois des artères aient de très petits pores, aucune substance ne peut les traverser. C'est la pression sanguine qui facilite cette pénétration. Cependant, si les nutriments pénétraient dans les tissus en plus grandes quantités que nécessaire, ils y causeraient des inflammations. Par conséquent, il existe un mécanisme particulier institué pour équilibrer la pression sanguine et retirer le fluide vers le sang. C'est la responsabilité de l'albumine, qui est plus grande que les pores des parois des artères et en quantité suffisante pour absorber l'eau comme une éponge. S'il n'y avait pas d'albumine dans le corps, il gonflerait comme un haricot sec laissé dans de l'eau.
Le mécanisme de coagulation du sang: Quand une blessure commence à saigner dans notre corps, une enzyme appelée thromboplastine qui est libérée des tissus cellulaires endommagés se combine avec le calcium et la prothrombine du sang. Cette réaction chimique conduit à un réseau de fils qui forme une couche protectrice, qui se solidifie en fin de compte. La couche supérieure de cellules finit par mourir, ce qui forme une croûte. Sous la croûte, ou couche protectrice, de nouvelles cellules se forment. Quand les cellules endommagées sont complètement remplacées, la croûte tombe.
Par contre, les matériaux dans le sang ne doivent pas pénétrer les tissus du cerveau de manière incontrôlée, puisque des substances non désirées peuvent sérieusement endommager les cellules nerveuses (neurones). Ainsi, le cerveau est protégé contre tout scénario envisageable de danger. Des couches épaisses de cellules ferment les pores. Toutes les substances doivent traverser ces couches comme si elles passaient par un péage, ce qui facilite un flux équilibré de nutriments dans l'organe le plus sensible du corps entier.
À côté des toxines, des globules rouges, des vitamines et d'autres substances, le sang transporte aussi de la chaleur, un sous-produit de la génération d'énergie dans les cellules. Distribuer et équilibrer la chaleur corporelle en fonction de la température extérieure est vital. S'il n'y avait pas de système de distribution de la chaleur dans notre corps, nos bras chaufferaient et le reste du corps se refroidirait quand les muscles du corps seraient utilisés, ce qui endommagerait gravement le métabolisme. C'est pourquoi la chaleur est répartie uniformément dans tout le corps, ce qui est facilité par le système circulatoire seul. En diminuant la chaleur corporelle qui est distribuée dans tout le corps, le système de transpiration est activé. De plus, les vaisseaux sanguins s'agrandissent sous la peau, permettant à la chaleur excessive d'être évacuée à l'extérieur du corps. C'est pourquoi notre figure devient rouge lorsque l'on court ou effectue une autre activité physique. La circulation sanguine est responsable autant de la conservation de la chaleur corporelle que de son refroidissement. Dans des températures plus froides, les vaisseaux sanguins sous notre peau rétrécissent, ce qui sert à réduire la quantité de sang dans les zones où la chaleur est la plus susceptible de s'échapper, et donc de maintenir le refroidissement au minimum. La raison pour laquelle la figure d'une personne devient blanche quand il fait froid est la précaution que prend automatiquement le corps pour économiser la chaleur.42
Tout ce qui se passe dans le sang est extrêmement compliqué et entrelacé. Tout a été créé sans défaut jusque dans le moindre détail. En fait, il existe un équilibre tellement merveilleusement complexe dans le flux sanguin que la plus petite panne peut potentiellement causer de sérieuses complications. Le sang a été créé avec toutes ses propriétés indispensables par Un Créateur en un seul instant. Ce Créateur, possédant une puissance et une connaissance supérieures, est Dieu:
En vérité, votre seul Dieu est Dieu en dehors de qui il n'y a point de divinité. De Sa science Il embrasse tout. (Sourate Ta-Ha: 98)
Chacun sait que quand on se coupe ou qu'une vieille blessure recommence à saigner le saignement normalement s'arrêtera en fin de compte. Un caillot de sang se forme dans la blessure, et durcit, et la blessure guérit par la suite. Cela peut vous sembler être un phénomène simple et normal, mais les biochimistes ont démontré que c'est en fait le résultat d'un processus très compliqué. L'absence d'un seul composant ou le moindre tort causé à ce processus le rendrait entièrement inefficace.
Le mécanisme de coagulation du sang
Le schéma ci-dessus 44 illustre le mécanisme de coagulation du sang. Le caillot est formé suite aux réactions chimiques bien ordonnées d'une série de substances. Pour la dissolution du caillot, un procédé similaire complexe se déroule.
Le sang doit coaguler au bon endroit et au bon moment, et quand des conditions normales sont rétablies, le caillot doit disparaître. Le système fonctionne parfaitement jusque dans ses moindres détails.
S'il y a un saignement, le caillot doit se former immédiatement afin d'empêcher la mort de la créature. De plus, le caillot doit recouvrir la blessure en entier et, plus important, doit se former sur, et rester exactement sur la blessure. Autrement, tout le sang de la créature pourrait coaguler et causer sa mort, c'est pourquoi le caillot doit se former au bon moment et au bon endroit.
Les plus petits éléments de la moelle osseuse, les plaquettes sanguines ou thrombocytes, sont cruciaux. Ces cellules sont les éléments principaux derrière la coagulation du sang. Une protéine, appelée le facteur de Von Willebrand, s'assure que, dans leur patrouille continue du flux sanguin, ces plaquettes ne manquent pas la blessure. Leur sacrifice est juste une partie du système de coagulation dans le sang.
La thrombine est une autre protéine qui facilite la coagulation du sang. Cette substance est produite seulement à l'endroit de la blessure. Cette production ne doit être ni plus ni moins importante que nécessaire, et doit aussi commencer et s'arrêter exactement aux bons moments. Il y a plus de vingt composés chimiques appelés enzymes qui ont un rôle dans la production de la thrombine. Ces enzymes peuvent déclencher sa production ou l'arrêter. Ce procédé est soumis à un examen tellement minutieux que la thrombine ne se forme que lorsqu'il y a une vraie blessure dans les tissus. Dès que les enzymes de la coagulation atteignent un niveau satisfaisant dans le corps, des fibrinogènes, qui sont composés de protéines, sont formés. Dans un laps de temps très court, un réseau de fibres engendre une "toile", qui se forme à l'endroit d'où s'échappe le sang. Dans l'intervalle, des plaquettes en patrouille continuent de s'enchevêtrer et de s'accumuler au même endroit. Ce qu'on appelle caillot est le "bouchon" qui est formé par cette accumulation.
Quand la blessure est complètement guérie, le caillot se dissolve.
Le système qui permet la formation du caillot, qui détermine son étendue, sa gravité ou qui dissout le caillot a sans aucun doute une complexité irréductible absolue.43
Le système fonctionne parfaitement jusque dans ses moindres détails.
Qu'arriverait-il s'il y avait de petits problèmes dans ce système fonctionnant parfaitement? Par exemple, si la coagulation survenait même en l'absence d'une blessure, ou si le caillot partait facilement de la blessure? Il y a une seule réponse à ces questions: dans de tels cas, le flux sanguin alimentant les organes les plus vitaux et complexes, comme le cœur, le cerveau et les poumons, serait obstrué par des caillots, ce qui conduirait inévitablement à la mort.
En réalité, cela nous montre une nouvelle fois que le corps humain est conçu sans défaut. Il est impossible d'expliquer le système de coagulation du sang avec l'hypothèse des coïncidences ou d'un "développement graduel" comme l'affirme la théorie de l'évolution. Un système construit avec autant de soin est une preuve incontestable de la perfection dans la création. Dieu, qui nous a créés et nous a placés sur cette terre, a créé dans notre corps ce système qui nous protège d'un grand nombre de blessures que l'on reçoit tout au long de notre vie.
La coagulation du sang est très importante, pas seulement pour les blessures visibles mais aussi pour les ruptures de capillaires qui surviennent continuellement dans notre corps. Bien qu'ils passent inaperçus, il y a en permanence de petits saignements internes. Quand on se cogne le bras contre une porte ou quand on s'assoit trop lourdement, des centaines de capillaires se rompent. Ces saignements sont immédiatement stoppés au moyen du système de coagulation et les capillaires sont reconstruits dans leur condition normale. Si l'impact est plus sérieux, alors le saignement interne est plus fort, ce qui donne lieu à la marque couramment appelée "bleu" ou contusion. Un individu dont le système de coagulation ne fonctionne pas normalement devrait éviter le moindre choc. Cela concerne par exemple les hémophiles. Malheureusement, les personnes atteintes d'hémophilie avancée ne survivent pas très longtemps, car même de petits saignements internes, infligés par une simple chute, peuvent leur être fatals. À cause de cette simple réalité, chaque personne devrait considérer le miracle de la création dans son propre corps et, en conséquence, remercier Dieu qui a créé ce corps sans défaut. Ce corps est un bienfait de Dieu. Nous ne sommes même pas capables d'en reproduire la moindre cellule. Quand il s'adresse à l'humanité, Dieu dit:
C'est Nous qui vous avons créés. Pourquoi ne croiriez-vous donc pas [à la résurrection]? (Sourate al-Waqi'a: 57)