1. Les systèmes de régulation du niveau d’eau dans le sang

L’équilibre de l’eau dans le corps humain est de la plus haute importance. En effet, si celui-ci descend en deçà d’un certain niveau ou s’accumule au-delà d’un niveau haut, l’eau, à la base de la vie, peut provoquer des troubles mortels. Connaissez-vous la teneur idéale en eau que doit contenir votre corps ? Plus que ça, êtes-vous capable de déterminer la quantité exacte d’eau que renferme votre corps et de prendre les mesures adéquates pour maintenir cette teneur idéale ? Evidemment non ! Avant de lire cette page, vous ne vous êtes peut-être déjà jamais posé la question. Ceci parce que votre corps possède un système extraordinaire d’autorégulation qui fait parfaitement ce devoir essentiel pour vous. Toutes les parties infimes de ce système contiennent un nombre de miracles stupéfiants. Allons les examiner maintenant dans le détail :

hipotalamus

Figure 1: Les cellules de l’hypothalamus ont la responsabilité de mesurer la quantité de liquide dans le sang.

Figure 2: Lorsque le niveau de liquide dans le sang chute en deçà du niveau normal, les cellules de l’hypothalamus prennent les mesures de précaution nécessaires et déclenchent l’état d’urgence.

Dans les membranes des cellules de l’hypothalamus situées dans le cerveau, il s’y trouve des récepteurs dont la fonction est de mesurer le niveau de liquide dans le sang. Notez que ce ne sont pas des chercheurs de laboratoire ou des docteurs spécialisés qui déterminent le niveau de liquide dans le système vasculaire, mais des récepteurs minutieux localisés dans les délicates membranes des cellules, elles-mêmes si petites qu’elles sont invisibles à l’œil nu.

Pour comprendre la précision de l’information, la compétence et la prouesse technique dont fait preuve cette fonction vitale, nous pouvons utiliser une comparaison simple : Personne ne peut dire avec exactitude la teneur en eau que contient une bouteille remplie de sang si elle était présentée à lui. Une compétence d’expert est indispensable pour pouvoir donner une évaluation précise. Et même cela en soi n’est pas suffisant. Un laboratoire et des équipements capables d’effectuer les mesures nécessaires sont également requis. Pourtant, les récepteurs de la membrane cellulaire effectuent de manière infaillible, indéfiniment et durant toute la vie d’une personne ces mesures nécessaires. Ceci sans avoir la moindre connaissance préalable et sans utiliser le moindre équipement (Figure 1).

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a. hypothalamus cell
b. Structure moléculaire de la vasopressine.

Figure 3: Une cellule de l’hypothalamus en état d’alerte envoie immédiatement un message à la glande pituitaire située à la base du cerveau.

En réalité, les fonctionnalités de ces récepteurs minuscules vont beaucoup plus loin. Ainsi, s’ils détectent que le niveau de liquide dans le sang chute en deçà d’un niveau minimum, ils déclenchent immédiatement des mesures appropriées. Ceci est déjà en soi assez extraordinaire. De plus, les récepteurs ne se contentent pas seulement de mesurer les niveaux de liquide, mais savent aussi quelle doit être leur teneur idéale et quand cela nécessite-il de déclencher la sonnette d’alarme (Figure 2). Le récepteur, en état d’alerte, envoie alors immédiatement un message à la glande pituitaire localisée à la base du cerveau (Figure 3).

La vasopressine, que la glande pituitaire libère dans le sang, est fabriquée par les cellules situées dans l’hypothalamus. Comment les cellules de l’hypothalamus ont-elles appris la formule chimique de cette hormone qui, vous le verrez bientôt, a des fonctions essentielles ?

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a. PG: Pituitary Gland

Figure 4: Quand la glande pituitaire reçoit l’information transmise par l’hypothalamus, elle libère dans le sang une grande quantité de vasopressine déjà stockée auparavant.

La formule de cette hormone est inscrite dans le code ADN. Ceci est, entre autres, une preuve évidente du miracle de sa création par Allah Tout-Puissant. Vous devez aussi avoir à l’esprit que le code ADN relatif à la vasopressine est également présent dans le noyau de chaque cellule de votre corps humain. Toutefois, ni les cellules de votre foie, ni celles de votre estomac, ni celles de vos muscles n’utilisent jamais ce code - mais uniquement celles de l’hypothalamus qui produisent la vasopressine. Comment cette division du travail a-t-elle été établie ? Et qu’est ce qui empêche les autres cellules à utiliser ce code ?

Les prodiges relatifs à la vasopressine ne se limitent en aucun cas à ces derniers points. Une fois que la vasopressine a été fabriquée, elle est conditionnée à l’intérieure d’une autre protéine puis transportée et stockée dans la glande pituitaire jusqu’à ce qu’arrive le moment voulu pour elle d’être utilisée à bon escient. Les minuscules structures de la cellule, si petites qu’elles ne peuvent être vues qu’au moyen d’un microscope, fonctionnent et sont organisées de la même manière que différentes unités qui composent une usine le long de chaînes de production des plus complexes (Figure 5 à 7).

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Figure 5: Après sa fabrication, la vasopressine est conditionnée à l’intérieur d’une autre protéine.

Figure 6: La vasopressine conditionnée est transférée puis stockée dans la glande pituitaire pour être utilisée à bon escient au moment voulu.

Dés que le message arrive, la vasopressine est relâchée dans le sang par la glande pituitaire pour atteindre immédiatement le rein (Figure 8). Une fois qu’elle quitte la glande pituitaire située dans le cerveau et jusqu’à ce qu’elle atteigne le rein, celle-ci traverse un grand nombre d’organes. Pourtant, comme si cette hormone savait où aller, quel chemin emprunter et pour quel but elle y va, elle atteint le rein sans jamais se perdre et sans jamais s’arrêter devant un autre organe. D’où lui vient cet ordre de se rendre directement de la tête au rein ? Comment les molécules en question, inconscientes de surcroît, ont-elles compris ce message ? Et comment ont-elles dûment trouvé leur chemin ?

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Figure 7: Dés que la glande pituitaire est informée d’une chute du niveau d’eau dans le sang, elle relâche dans le sang la vasopressine, auparavant stockée, et qui sera transférée aux reins.

La vasopressine atteignant le rein se lie à des récepteurs situés autour des millions de micro-vaisseaux de cet organe. Ces récepteurs ont été spécialement créés pour la vasopressine et les deux s’adaptent l’un à l’autre comme une clé à sa serrure (Figure 9). Comment cette compatibilité a été établie ? N’importe qui, même sans la moindre connaissance ou expertise préalable en biochimie, peut comprendre la difficulté à réunir deux formes miniatures qui correspondent exactement l’une à l’autre. De plus, il existe dans notre corps de nombreux autres exemples similaires à celui-ci. En outre, la vasopressine et les récepteurs chimiques du rein sont synthétisés par des cellules situées dans deux zones complètement différentes de notre corps. Néanmoins, le résultat est d’une compatibilité sans failles. Ceci est un exemple de la miséricorde de notre Seigneur envers Ses serviteurs.

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a. Kidney

Figure 8: Une fois qu’elle est libérée dans le sang par la glande pituitaire, la vasopressine atteint les reins. Un vue en coupe d’une section rénale peut être examinée à droite.

Au moyen de cette liaison, le rein reçoit l’ordre de réabsorber les molécules d’eau de l’urine. Grâce à ce système de communication, une grande partie des molécules d’eau est séparée de l’urine et réintroduite dans la circulation sanguine. En conséquence, la quantité d’urine est réduite et notre corps se réapproprie de l’eau qui, autrement, aurait été perdue.

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Figure 9: La vasopressine atteignant le rein se lie à des récepteurs situés autour des millions de micro-vaisseaux de celui-ci. Ces récepteurs ont été spécialement créés pour la vasopressine et les deux s’adaptent l’un à l’autre comme une clé à sa serrure.

Mais si une personne boit de l’eau à l’excès, alors le système agit dans le sens exactement inverse. Quand le niveau d’eau dans le sang devient élevé, les récepteurs de l’hypothalamus ralentissent la sécrétion de vasopressine (Figure 10). Et lorsque la quantité de vasopressine diminue, le volume d’urine augmente en conséquence et le niveau d’eau dans le sang revient à la normale, à savoir un niveau sain.

Ce système parfait n’est qu’un simple exemple parmi tous les autres systèmes sophistiqués qui opèrent dans notre corps. Et cette brève description suffit à montrer que rien n’a lieu par hasard mais que toute chose, constamment, est sous le contrôle de la volonté d’Allah Tout-Puissant et Omniscient.

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a. slow,
b. Sensor,
c. vasopressin

Figure 10: Quand la concentration d’eau augmente dans le sang, des détecteurs situés dans l’hypothalamus ralentissent la sécrétion de vasopressine.

 

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