L’article scientifique publié dans Nature, expliquant comment les parties soi-disant infonctionnelles de l’ADN appelées
“Pseudogènes”, arrangent l’ARN messager.
Nature, 1 mai 2003
Le dernier argument invoqué en faveur des organes vestigiaux ou défectueux est le récent – mais déjà discrédité – concept d’ADN poubelle.
Au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle, le mythe des organes vestigiaux commença à s’effondrer. Les organes considérés alors comme inutiles s’avérèrent remplir des fonctions très importantes. Mais les évolutionnistes, peu enclins à se défaire de la propagande fournie par ce mythe, en proposèrent une nouvelle version. Ils suggérèrent donc que certains gènes contenant le code génétique des organes, au lieu des organes eux-mêmes étaient des vestiges. Le concept d’organes vestigiaux fut ainsi remplacé par celui d’ADN poubelle.
Ce terme poubelle (junk en anglais) se réfère à certaines sections de l’immense molécule d’ADN où sont codées toutes les données génétiques d’une créature vivante. Selon les évolutionnistes, une grande partie de l’ADN est devenue non-fonctionnelle suite aux prétendus changements évolutionnaires. Le parallèle avec le darwinisme était relativement clair. Aussi la littérature scientifique mentionnait-elle de façon récurrente le terme d’ADN poubelle. La durée de vie de ce mythe n’en fut pas moins éphémère. L’annonce des résultats du Projet du Génome Humain en 2001 confirma que l’idée était entièrement fausse. Evan Eichler, scientifique évolutionniste de l’Université de Washington, reconnut que “le terme d’ADN poubelle traduit bien notre ignorance”.81
Maintenant examinons comment est né le concept d’ADN poubelle et comment il fut discrédité.
Pour mieux comprendre l’erreur évolutionniste, nous devons d’abord nous intéresser à la structure de la molécule d’ADN.
Cette chaîne moléculaire géante au sein des cellules des créatures vivantes est souvent assimilée à une banque de données, en raison de l’information génétique qu’elle contient. Par ailleurs, la molécule contient un code génétique qui dirige la manière dont ces données sont utilisées pour les activités du corps. Toutes les tentatives évolutionnistes visant à expliquer l’origine de la molécule d’ADN se sont soldées par des échecs. Il a d’ailleurs été établi que les données contenues n’ont pu naître par chance. La molécule d’ADN est, en effet, un exemple clair d’une création supérieure.
Les parties spéciales de l’ADN codant nos caractéristiques physiques et activités physiologiques sont appelées gènes. Ils interviennent dans la synthèse de plusieurs protéines et assurent notre survie. Pourtant la totalité de nos gènes ne constituent que 10% environ de notre ADN. Les 90% restant correspondent à l’ADN non-codant parce qu’ils ne participent pas à la production de protéines.
L’ADN non-codant peut être réparti en plusieurs sous-groupes. On le retrouve parfois glissé entre les gènes et appelé alors intron. Un autre type, l’ADN répétitif, est formé de séquences de nucléotides répétés rallongeant la longueur de la chaîne. Si les nucléotides sur l’ADN non-codant sont arrangés de manière similaire aux séries complexes dans un gène, au lieu de séries répétitives, on les appelle alors pseudogènes.
Les évolutionnistes ont mis dans le même panier ces segments d’ADN non-codant sous la catégorie d’ADN poubelle, affirmant qu’ils sont les restes inutiles d’un soi-disant processus d’évolution. Cependant, il faut reconnaître que ce raisonnement est très réducteur: si ces segments d’ADN ne codent pas des protéines, cela ne signifie pas pour autant qu’ils n’ont pas de fonction. Afin de déterminer ces fonctions, nous devons attendre les résultats des expériences scientifiques menées à cet escient. Les idées préconçues évolutionnistes ont empêché la dissémination de cette logique vers le domaine public. Au cours des dix dernières années particulièrement, la recherche a fourni des arguments contraires à ceux défendus par les évolutionnistes. La partie non-codante de l’ADN n’a rien d’une “poubelle” comme veulent nous le faire croire les évolutionnistes: au contraire, elle fait désormais partie d’un “trésor génomique”.82
Paul Nelson, titulaire d’un doctorat de l’Université de Chicago, est l’un des chefs de file du mouvement antiévolutionniste. Dans un article intitulé “The Junk Dealer Ain’t Selling That No More” (Le revendeur de poubelle n’en revend plus), il décrit le délabrement de la théorie évolutionniste de l’ADN poubelle:
Carl Sagan [l’un des défenseurs de l’athéisme] arguait que la “poubelle génétique”, “les redondances, les bégaiements, [et] les non-sens qu’on ne peut transcrire” dans l’ADN prouvaient qu’il y avait de “profondes imperfections dans le cœur de la vie”. De tels commentaires sont courants dans la littérature biologique – quoique peut-être moins courants qu’il y a quelques années. La raison? Les généticiens découvrent des fonctions à ce qui semblait être des débris génétiques.83
Comment ont-ils abouti à la conclusion que l’ADN poubelle n’était pas si inutile?
En 1994, les expériences conjointes sur l’ADN non-codant menées par des biologistes moléculaires à l’école de médecine de Harvard et des physiciens de l’Université de Boston donnèrent des résultats frappants. Les chercheurs étudièrent 37 séquences d’ADN de divers organismes, ayant au moins 50.000 paires de base pour déterminer s’il y avait des schémas particuliers dans l’arrangement nucléotide. Cette étude montra que 90% de l’ADN humain supposé appartenir à la catégorie “poubelle” possédait en réalité des similarités structurelles avec les langues naturelles !84 C’est-à-dire qu’un critère d’encodage commun existant chez toutes les langues parlées dans le monde fut découvert dans l’arrangement des nucléotides dans l’ADN. Cette découverte ne vint certes pas étayer la thèse déclarant que l’ADN poubelle est né du hasard. Au contraire, elle défend le principe de création supérieure comme la base de la vie.
Récemment, des scientifiques découvrirent les fonctions de l’hétérochromatine, l’un des matériaux des chromosomes comparés auparavant à de la “poubelle”. Ce code souvent répété dans l’ADN dont on ne pouvait pas déterminer le rôle dans la production de protéine avait été qualifié d’inutile.
Hubert Renauld et Susan Gasser de l’Institut Suisse pour la Recherche Expérimentale sur le Cancer commentent qu’en dépit de la représentation significative de l’hétérochromatine dans le génome (jusqu’à 15% dans les cellules humaines et environ 30% chez les mouches), elle fut souvent assimilée à l’ADN poubelle, et jugée d’aucune utilité pour la cellule.85
Les études récentes montrent cependant que l’hétérochromatine remplit des fonctions importantes. Emile Zuckerandl de l’Institut des Sciences Médicales Nucléaires avance que:
… [S]i on ajoute des nucléotides (paires de base d’ADN) non-fonctionnels sur le plan individuel, on peut aboutir à une somme de nucléotides fonctionnels collectivement. Les nucléotides appartenant à la chromatine sont un exemple. En dépit des désaccords passés visant à considérer l’hétérochromatine comme de la poubelle, de nombreuses personnes actives dans le domaine ne doutent plus qu’elle joue des rôles fonctionnels. … Les nucléotides sont peut-être individuellement de la poubelle mais collectivement c’est de l’or.86
L’hétérochromatine intervient notamment dans l’appariement méiotique. En même temps, les études sur les chromosomes artificiels indiquent que ces segments de l’ADN ont diverses fonctions.87
En 1999, une étude examinant les génomes des organismes unicellulaires photosynthétiques – les cryptophytes – dévoila que l’ADN non-codant eucaryotique (également appelé ADN secondaire) était fonctionnel dans le noyau.
De façon caractéristique, ces organismes présentent de grandes variations en terme de taille. Mais même s’ils sont de dimensions variées, il reste toujours une proportion directe entre la taille du noyau et celle de la cellule globale.
En voyant la proportion entre la quantité d’ADN non-codant et la taille du noyau, les chercheurs conclurent que plus d’ADN non-codant était nécessaire chez de plus grands noyaux. Cette nouvelle donnée remet clairement en question les concepts opposés à la création d’ADN poubelle et d’ADN égoïste de Dawkins.88 Les chercheurs conclurent leur rapport:
De plus, le manque actuel de quantités significatives d’ADN secondaire nucléomorphe réfute les théories “égoïste” et “poubelle” de l’ADN secondaire.89
Un autre rôle important joué par l’ADN non-codant fut découvert: il est absolument essentiel à la structure et au fonctionnement des chromosomes. Les études ont montré que l’ADN non-codant fournit la structure qui permet à l’ADN de remplir diverses fonctions. Les scientifiques observèrent que l’élimination d’un télomère (les courtes séquences d’ADN aux deux extrémités des chromosomes qui raccourcissent après la division des cellules) d’un chromosome fongique causé par un arrêt de cycle cellulaire.90 Cela indique que les télomères aident la cellule à distinguer entre les chromosomes intacts et l’ADN endommagé. Dans ces cellules qui récupérèrent de l’arrêt sans réparer le chromosome endommagé, le chromosome était finalement perdu. Cela démontre également que les télomères appartenant à l’ADN non-codant sont nécessaires à la stabilité du chromosome.
Pendant le développement, il fut montré que l’ADN non-codant joue un rôle majeur dans la régulation de l’expression des gènes (le processus par lequel l’information codée d’un gène est convertie en des structures présentes opérant dans la cellule).91 Grâce à diverses études, on sait désormais que l’ADN non-codant contribue au développement des cellules photoreceptrices92, de l’appareil reproductif 93, et du système nerveux central.94 Tout ceci indique à quel point l’ADN non-codant est essentiel à l’embryogenèse (c’est-à-dire au développement de l’embryon).
Pendant des années, les évolutionnistes pensaient que les introns, glissés entre les gènes fonctionnels et décollés durant le processus de production des protéines, faisaient partie de l’ADN poubelle. Ce n’est que plus tard que leur importance fut dévoilée.
Les évolutionnistes croyaient donc que les introns n’intervenaient pas dans la production des protéines, c’est pourquoi ils l’assimilèrent à de l’ADN poubelle. Or aujourd’hui, on sait que les introns sont “un mélange complexe de différents ADN, dont la plupart sont essentiels à la vie de la cellule”.95
Un article court mais intéressant paru dans les pages scientifiques de The New York Times exposa les erreurs commises par les évolutionnistes à propos des introns. Dans “ADN: Junk or Not?” (ADN: poubelle ou non?), C. Claiborne Ray résume les résultats de recherche sur les introns:
Depuis des années, de plus en plus de recherches suggèrent, en fait, que les introns ne sont pas de la poubelle mais qu’ils influencent le mode de fonctionnement des gènes… Les introns ont des rôles actifs.96
Cet article souligne qu’à la lumière des récents développements scientifiques, l’ADN dit poubelle comme les introns contribuent utilement à la vie des organismes.
Tous ces éléments apportent non seulement de nouvelles informations sur l’ADN non-codant mais aussi clairement que le concept d’ADN poubelle reposait surtout sur des connaissances incomplètes voire sur l’“ignorance” comme le reconnut Evan Eichler.97
Depuis les années 90, on sait donc que le concept d’ADN poubelle constitue une erreur des évolutionnistes liée à un manque de connaissances. Il a été ainsi prouvé que l’ADN non-codant, comme les introns interrompant la séquence des gènes et l’ADN répétitive dont les séquences sont plus longues, sont tous bien fonctionnels. Il ne restait donc plus qu’à découvrir la fonctionnalité d’un type d’ADN non-codant: les pseudogènes.
Le préfixe pseudo signifie faux, mensonger. Les évolutionnistes donnèrent le nom de pseudogène à un segment d’ADN produit par un gène fonctionnel ayant apparemment subi une mutation et perdu sa fonctionnalité, alors qu’ils reconnaissent sous couvert que les mutations n’ont pu amener l’évolution. Ils utilisèrent les pseudogènes pour tromper le public.
D’innombrables expériences sur les êtres vivants montrèrent que les mutations aboutissent toujours sur une perte de données génétiques. Tout comme les coups donnés au hasard avec un marteau n’amélioreront pas le fonctionnement d’une montre, les mutations n’ont jamais conduit au développement de nouveaux organismes ou aidé les organismes existants à évoluer. Bien que la théorie de l’évolution requière une augmentation des données génétiques, les mutations les réduisent ou les détruisent toujours.
Les évolutionnistes, dépourvus du moindre mécanisme démontrable pour défendre leur théorie, présentèrent les pseudogènes comme des produits dérivés d’un mécanisme fantôme fonctionnant dans le processus évolutionnaire imaginaire. Ils prétendirent que ces segments d’ADN inutiles étaient des “fossiles” moléculaires de la dite évolution. Il leur fut possible de défendre de telles idées en raison du manque de connaissance sur les fonctions réelles de ces gènes jusqu’au 1er mai 2003.
Le magazine Nature publia à cette date une étude dévoilant les fonctionnalités des pseudogènes. Dans une lettre intitulée “An espressed pseudogene regulates the messenger-RNA stability of its homologous coding gene” (Un pseudogène exprimé régule la stabilité de l’ARN messager de son gène codant homologue) des chercheurs firent part de leurs observations sur les souris impliquées dans une expérience.98 Selon leurs informations, les mutations fatales se produisaient dans une lignée de souris transgéniques suite à des changements génétiques dans les pseudogènes appelés Makorin1-p1. Ils remarquèrent que les souris présentaient des reins polykystisques et une déformation des os.
Cela mit en évidence pourquoi un changement dans l’arrangement du pseudogène eut un effet aussi désastreux sur les organes de la souris: le pseudogène n’est pas seulement fonctionnel mais aussi nécessaire.
Un article dans Nature revenant sur ces recherches avança que cette découverte remettait en question la croyance populaire des évolutionnistes assimilant les pseudogènes à de simple “fossiles moléculaires”.99 Un mythe évolutionniste de plus venait de s’écrouler.
Trois semaines après la révélation de la fonction biologique des pseudogènes, une étude publiée dans le numéro du 23 mai 2003 de Science revint à nouveau sur l’idée d’ADN poubelle100 en raison de la découverte d’une autre fonction de l’ADN non-codant. Les évolutionnistes assaillis par toutes ces nouvelles données n’avaient d’autre choix que de mettre au rebut leur concept d’ADN poubelle. Le titre d’un article écrit par Wojciech Makalowski de l’Université de l’état de Pennsylvanie laisse entendre le changement: “Not Junk After All” (Pas de la poubelle après tout). Makalowski résume la situation:
… [L]a perspective de l’ADN poubelle, en particulier des éléments répétitifs, commencèrent à changer au début des années 90. Maintenant, de plus en plus de biologistes considèrent les éléments répétitifs comme un trésor génomique… Ces deux papiers démontrent que les éléments répétitifs ne sont pas de l’ADN poubelle inutile, mais plutôt des composants intégrés importants des génomes eucaryotiques.… Par conséquent, l’ADN répétitive ne devrait pas être appelé ADN poubelle.101
Il était une fois l’ADN poubelle. Il fit beaucoup parler de lui et des spéculations évolutionnistes l’entourant.
La dernière idée de “vestige” du darwinisme – l’ADN poubelle – fait désormais partie de l’histoire depuis que ce dernier flottement du darwinisme a été discrédité.
81- Endo, H., Yamagiwa, D., Hayashi, Y. H., Koie, H., Yamaya, Y., and Kimura, J., Nature, vol. 397, 1999, ss. 309-310
82- Gretchen Vogel, "Objection #2: Why Sequence the Junk?", Science, 16 Şubat 2001
83- Wojciech Makalowski, "Not Junk After All", Science, Volume 300, Number 5623, 23 Mayıs 2003,
84- http://www.arn.org/docs/odesign/od182/ls182.htm#anchor569108
85- "Does nonsense DNA speak it's own dialect?", Science News, Vol. 164 , 24 Aralık,1994
86- Hubert Renauld and Susan M. Gasser, "Heterochromatin: a meiotic matchmaker," Trends in Cell Biology 7 (May 1997): ss. 201-205
87- Emile Zuckerkandl, "Neutral and Nonneutral Mutations: The Creative Mix-Evolution of Complexity in Gene Interaction Systems,' Journal of Molecular Evolution 44 (1997): S2-8.
88- Hubert Renauld and Susan M. Gasser, "Heterochromatin: a meiotic matchmaker," Trends in Cell Biology 7 (May 1997): 201-205.
89- Bencil DNA tezi: Evrimcilerin, kodlamayan DNA'nın sözde evrimsel oluşumunu açıklamada başvurduğu bir tez. Bu tez, canlıların işlevini yitirmiş DNA parçaları arasında bir tür rekabet olduğunu savunan hayali iddiadır. Bu yazıda da gösterildiği gibi, Crytomonad'lar üzerinde yapılan bu çalışmayla çürütülmüştür.
90- Beaton, M.J. and T. Cavalier-Smith. 1999. Eukaryotic non-coding DNA is functional: evidence from the differential scaling of cryptomonal genomes. Proc. R. Soc. Lond. B. 266:2053-2059
91- Sandell LL, Zakian VA. 1994. Loss of a yeast telomere: arrest, recovery, and chromosome loss. Cell 75: 729-739.
92- Ting SJ. 1995. A binary model of repetitive DNA sequence in Caenorhabditis elegans. DNA Cell Biol. 14: 83-85.
93- Vandendries ER, Johnson D, Reinke R. 1996. Orthodenticle is required for photoreceptor cell development in the Drosophila eye. Dev Biol 173: 243-255.
94- Keplinger BL, Rabetoy AL, Cavener DR. 1996. A somatic reproductive organ enhancer complex activates expression in both the developing and the mature Drosophila reproductive tract. Dev Biol 180: 311-323.
95- Kohler J, Schafer-Preuss S, Buttgereit D. 1996. Related enhancers in the intron of the beta1 tubulin gene of Drosophila melanogaster are essential for maternal and CNS-specific expression during embryogenesis. Nucleic Acids Res 24: 2543-2550.
96- R. Nowak, "Mining Treasures from 'junk DNA ", Science 263 (1994): 608.
97- "DNA; Junk or Not", The New York Times, 4 Mart 2003
98- Gretchen Vogel, "Objection #2: Why Sequence the Junk?", Science, 16 Şubat 2001
99- Hirotsune, S., Yoshida, N., Chen, A., Garrett, L., Sugiyama, F., Takahashi, S., Yagami, K., Wynshaw-Boris, A., and Yoshiki, A. 2003. An expressed pseudogene regulates the messenger-RNA stability of its homologous coding gene. Nature 423: 91-96.
100- Lee, J. T. 2003. Molecular biology: Complicity of gene and pseudogene [News and Views]/78 Emile Zuckerkandl, "Neutral and Nonneutral Mutations: The Creative Mix-Evolution of Complexity in Gene Interaction Systems,' Journal of Molecular Evolution 44 (1997): S2-S8.ature 423: 26-28.
101- "The Birth of an Alternatively Spliced Exon: 3' Splice-Site Selection in Alu Exons ", Galit Lev-Maor, et al. Science, Volume 300, Number 5623, Issue of 23 May 2003, ss. 1288-1291