Les plantes, les animaux, les mers, les montagnes, les personnes autour de soi, et tous les autres êtres microscopiques – animés ou inertes – sont des preuves manifestes de l'existence d'une sagesse supérieure qui les a portés à exister. De même, l'équilibre, l'ordre et la parfaite conception présents partout dans l'univers prouvent l'existence d'un détenteur d’un savoir suprême qui les a parfaitement élaborés. Le Détenteur de cette sagesse et de ce savoir est Allah.
C'est grâce aux systèmes parfaits qu'Il a créés et aux qualités impressionnantes des êtres animés ou inertes que nous prenons conscience de l'existence d'Allah. Cette perfection est mise en lumière dans le Coran :
Il a créé sept cieux superposés, sans que tu ne voies de faille dans la création du Miséricordieux. Tourne le regard ! Aperçois-tu une quelconque brèche ? Puis, deux fois encore, tourne le regard ! Ta vue reviendra vers toi, vaincue et épuisée... (Sourate al-Mulk, 3-4)
C'est encore la perfection de la création, partout dans l'univers, qui nous présente le pouvoir suprême d'Allah. Cependant, c'est surtout à travers le Coran, qu'Il a révélé aux hommes comme guide de la voie droite, qu'Allah Se présente à nous. Dans le Coran, toutes les qualités suprêmes d'Allah nous sont révélées : Sa sagesse, Son savoir, Sa compassion, Sa miséricorde, Sa justice, Son omniprésence, Son omniscience, Son statut d'unique Possesseur et d'Allah Unique des cieux, de la terre et de tout ce qui les sépare. Il est l'unique souverain du royaume.
Il est Allah ! Il n'y a de Dieu que Lui. Il est Celui Qui connaît ce qui est caché et ce qui est apparent. Il est Celui Qui fait miséricorde, le Miséricordieux. Il est Allah ! Il n'y a de Dieu que Lui ! Il est le Roi, le Saint, la Paix, Celui Qui témoigne de Sa propre véridicité. Le Vigilant, le Tout-Puissant, le Très-Fort, le Très-Grand. Gloire à Allah ! Il est au-dessus de ce qu'ils Lui associent ! Il est Allah ! Le Créateur ; Celui Qui donne un commencement à toute chose ; Celui Qui façonne. Les noms les plus beaux Lui appartiennent. Ce qui est dans les cieux et sur la terre célèbre Ses louanges. Il est le Tout-Puissant, le Sage. (Sourate al-Hashr, 22-24)
Voici comment Allah nous explique le but ultime de notre création :
… Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. (Sourate ad-Dariyat, 56)
Ce verset énonce que le but de l'existence de l'homme sur terre est uniquement de servir Allah, de L'adorer et de gagner Son agrément. C'est pourquoi l'homme est éprouvé tout au long de sa vie sur cette terre.
Dans le monde, Allah éprouve les gens pour distinguer les négateurs de ceux qui croient en Lui, et pour déterminer lesquels d'entre les croyants ont le meilleur comportement. Il ne suffit donc de dire : "Je crois". Tout au long de son existence, sa foi et sa piété envers Allah, sa persévérance dans la religion – sa persévérance à servir Allah – sont éprouvées dans des conditions et environnements spécialement créés à cet effet. Allah énonce cette vérité dans le verset suivant :
Il a créé la vie et la mort pour vous éprouver et connaître ainsi celui d'entre vous qui agit le mieux. – Il est le Tout-Puissant ; Il est Celui Qui pardonne. (Sourate al-Mulk, 2)
Servir Allah implique vouer sa vie entière selon à satisfaire Allah. Cela consiste à s'efforcer de mener toutes ses actions de la meilleure manière possible afin de gagner l'agrément d'Allah, à craindre Allah seul, et à orienter toutes ses pensées, toutes ses paroles et tous ses actes vers ce but. Dans le Coran, Allah nous apprend qu'être Son serviteur occupe toute la vie de l'individu :
Dis : "Oui, ma prière, mes pratiques religieuses, ma vie et ma mort sont vouées à Allah, le Maître des mondes."(Sourate al-Anam, 162)
Le premier devoir du croyant est de savoir les ordres de son Créateur et ce qui Le satisfait, Lui qui lui a insufflé l'esprit quand il n'était rien, qui l'a fait vivre, et lui a donné sa subsistance et l’a pourvu d’une bonne santé. Alors il doit passer sa vie entière à se conformer aux ordres d'Allah et à rechercher Sa satisfaction. C'est la religion qui nous enseigne le sens moral, le comportement et le mode de vie qu'Allah agrée. Allah a clairement montré dans le Coran que ceux qui se conforment à la religion seront sur la voie droite, tandis que les autres s'égareront.
Celui dont Allah a ouvert le cœur à l'Islam n'est-il pas dans une lumière venue de son Seigneur ? Malheur à ceux dont les cœurs sont endurcis au rappel d'Allah ! Voilà ceux qui se trouvent dans un égarement manifeste. (Sourate az-Zumar, 22)
Ceux qui croient en Allah et Lui obéissent humblement organisent leur existence en accord avec les recommandations qu'Allah a faites dans le Coran. Celui qui suit les préceptes de la religion, dirige sa vie conformément aux principes justes que sa conscience lui inspire, en abandonnant toutes les mauvaises choses que son âme (sa nafs ammara, c'est-à-dire la voix négative en lui) ordonne. Allah affirme dans le Coran qu'Il a crée les hommes avec la prédisposition d’expérimenter la foi et respecter les enseignements de la religion:
Acquitte-toi des obligations de la religion en vrai croyant et selon la nature qu'Allah a donnée aux hommes, en les créant. Il n'y a pas de changement dans la création d'Allah. Voici la religion immuable ; mais la plupart des hommes ne savent rien. (Sourate Rum, 30)
Dans les sociétés sans religion, rien n’empêche les gens de commettre toutes sortes d'actes immoraux. Une personne pieuse ne se laisserait jamais corrompre, ne s'adonnerait pas au jeu, ne serait pas envieuse, ou ne mentirait pas, parce qu'elle sait qu'elle aurait à en rendre compte dans l'au-delà, alors qu'une personne irréligieuse est encline à tout cela. Il ne suffit pas à un homme d'affirmer : "je suis athée, et pourtant je ne perçois pas de pot-de-vin", ou "je suis athée, et pourtant je ne joue pas". En effet, en l’absence de la crainte d'Allah, un tel homme ne croit pas qu'il devra rendre compte de ses actes dans l'au-delà, il risque alors d’accomplir certains de ces actes répréhensibles dans des situations données : une personne qui déclare, "je suis athée, mais je ne me livre pas à la fornication" peut s'y adonner dans des lieux où la fornication est considérée comme un acte normal. Sans la crainte d'Allah, quelqu'un qui prétend refuser les pots-de-vin pourrait, par exemple, dire : "mon fils est malade, il est sur le point de mourir. J'ai besoin de percevoir ce pot-de-vin pour le soigner". Hors de l’éthique religieuse, le vol peut être légitimé, sous certaines conditions. Ainsi, des personnes dépourvues de morale religieuse pourraient prendre des serviettes de toilette ou des accessoires de décoration dans les hôtels et centres de vacances et considérer cela comme un acte ne relevant pas du vol.
Au contraire, une personne pieuse fait preuve d'une moralité stable, car elle craint Allah et n'oublie pas qu'Allah connaît ses intentions aussi bien que ses pensées. Elle agit sincèrement en évitant le pêché.
Une personne éloignée de la religion peut dire : "je suis athée, mais je sais pardonner. Je ne connais ni la haine, ni le désir de vengeance." Pourtant, un événement fâcheux peut l'amener un jour à perdre son sang-froid et à avoir un comportement des plus inattendus. Elle peut tenter de tuer ou de blesser quelqu'un, parce que le sens moral qu'elle adopte varie selon l'environnement et les conditions de l'endroit où elle vit.
Mais quelqu'un qui croit en Allah et en l'au-delà ne dévie jamais de ses bons préceptes, quels que soient les conditions ou l'environnement. Sa moralité n'est pas variable : elle est constante. Allah fait référence à la moralité supérieure des gens pieux dans Ses versets :
Ceux qui observent fidèlement le pacte d'Allah et qui ne violent pas Son alliance ; ceux qui maintiennent les liens qu'Allah a ordonné de maintenir ; ceux qui redoutent leur Seigneur et qui craignent que leur compte ne soit très mauvais ; ceux qui recherchent constamment la face de leur Seigneur ; ceux qui s'acquittent de la prière ; ceux qui font l'aumône, secrète ou publique, avec les biens que Nous leur avons accordés ; ceux qui repoussent le mal par le bien : voilà ceux qui posséderont la demeure finale. (Sourate ar-Ra'ad, 20-22)
Dans un environnement dépourvu de religion, la première structure morale et sociale à disparaître est celle de la famille. Des valeurs telles que la loyauté, la fidélité, la déférence, l'amour et le respect, qui la soutiennent, sont totalement abandonnées. Il faut se souvenir que la famille est le fondement de la société et que, si la famille s'effondre, la société la suivra. L'état et la nation mêmes n'ont plus de raison d'être puisque toutes les valeurs morales qui les sous-tendent ont été oblitérées.
Par ailleurs, dans les sociétés non religieuses, personne n'a plus aucune raison de ressentir du respect, de l'amour, ou de la compassion pour qui que ce soit d'autre. Cela mène à l'anarchie sociale. Le riche déteste le pauvre, le pauvre déteste le riche. La colère se développe envers les handicapés ou les nécessiteux, ou bien l'agression surgit entre des nations différentes. Les travailleurs deviennent agressifs envers leurs employeurs, et les employeurs envers leurs employés ; les pères se retournent contre leurs fils, et les fils contre leurs pères.
La cause de l'effusion de sang continuelle et des faits divers relatés dans les journaux est l’absence de religiosité. Les faits divers nous mettent quotidiennement en face de gens irréfléchis qui s’entretuent pour des motifs tout à fait futiles.
Au contraire, un homme qui sait qu'il aura des comptes à rendre dans l'au-delà ne peut pointer une arme sur la tête de quelqu'un d'autre et tirer. Il sait qu'Allah a interdit le crime aux humains, et sa crainte d'Allah garantit son abstention de tout acte provoquant Sa colère.
Ne semez pas le désordre sur la terre, après que l'ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde d'Allah est à la portée de ceux qui font des œuvres salutaires. (Sourate al-Araf, 56)
La cause de la banalisation du suicide est également l'absence d’éthique religieuse. Celui qui se suicide commet en fait un meurtre. Par exemple, quelqu'un qui tente de se suicider parce que sa petite amie l'a quitté devrait se poser les questions suivantes : songerait-il à se suicider pour cette fille, si elle devenait infirme, ou vieille, ou si elle était soudain gravement défigurée? Bien sûr que non ! Il surinvestit sa relation avec elle lorsqu'il la voit élégante et pleine de santé, et il associe son adoration à celle d'Allah en l'estimant plus importante qu'Allah, l'au-delà et la religion. Il risque la mort pour elle.
Quelqu'un guidé par le Coran, en revanche, ne ferait jamais une chose pareille. Il n'y penserait pas une seconde ! Un croyant vit pour la satisfaction d'Allah et supporte patiemment les difficultés et problèmes par lesquels Allah l’éprouve dans ce monde. Et il n'oublie pas qu'il sera amplement récompensé pour sa patience, à la fois dans ce monde et dans l'au-delà.
Le vol est également une chose très banale dans les sociétés non religieuses. Un homme qui vole ne pense pas à l'ampleur des problèmes qu'il cause à la personne qu'il spolie. Il dérobe à sa victime dix années de ses gains en une seule nuit, et ne se soucie pas de l'étendue de sa souffrance. Lorsqu'il inflige une souffrance à autrui, il peut certes ressentir des remords de conscience. Mais si tel n'est pas le cas, c'est encore plus grave : cela signifie que le voleur s'est endurci à force de commettre toutes sortes d'actes immoraux.
Dans les sociétés non religieuses, des valeurs telles que l'hospitalité, le sacrifice pour autrui, la solidarité et la générosité disparaissent totalement. Pour commencer, les gens ne s'apprécient pas réciproquement comme les êtres humains qu'ils sont, car ils se perçoivent comme descendants de singes. Personne ne veut accueillir, servir, honorer ou offrir de beaux présents à quelqu'un dont il pense qu'il descend du singe. Les personnes qui partagent cette opinion ne s'apprécient pas les unes les autres. Personne ne pense à la santé, au bien-être ou au confort des autres. On ne se soucie pas de blesser autrui, pas plus que de prévenir un tel acte. Ainsi, dans les hôpitaux, des agonisants sont laissés étendus indéfiniment sur des brancards, sans que personne ne s'occupe d'eux. Ou bien encore des restaurateurs travaillant dans une saleté extrême, dans des conditions malsaines, ne se soucient pas des dommages qu'ils peuvent causer à la santé de ceux qui viennent manger chez eux. Ils ne pensent qu'à l'argent qu'ils amassent. De nombreux exemples rendent cela manifeste dans nos vies quotidiennes. Ici, la logique dominante veut que les gens ne soient bons les uns envers les autres que s'ils peuvent espérer en tirer quelque profit en retour.
Au contraire, selon les standards de la morale coranique, les gens s'estiment réciproquement comme serviteurs d'Allah. Ils n'attendent aucune faveur en retour, loin de là : ils recherchent la satisfaction d'Allah par de bonnes actions continuelles, et rivalisent entre eux dans le bien.
Nous devons noter que la religion, ainsi que nous l'avons vu, est un mode de vie moral qui plaît à Dieu, et qu'Il a choisi parce qu’approprié à la nature de l'ensemble du genre humain. C'est un mode de vie débarrassé de toutes les sortes de superstitions et de mythes, et totalement sous la guidance du Coran.
La religion crée un climat moral profond, spirituel, paisible et sûr. Le chaos de l'anarchie qui cause un grand dommage à l'état et à la nation prend fin grâce à la crainte d'Allah ; les gens évitent l'indiscipline et le mal. De même, ceux qui ont des valeurs morales défendent leur état et leur nation, et sont capables de tous les sacrifices. De telles personnes travaillent toujours au bien-être et à la sécurité de leur pays.
Dans une société où les préceptes du Coran sont appliqués, les gens sont extrêmement respectueux les uns des autres, et chacun s'efforce d'assurer le confort et la sécurité des autres, car la solidarité, l'unité et la coopération sont très importants du point de vue des principes de l'Islam. Chacun doit placer le confort et l'intérêt des autres avant soi-même. Ce qui suit est un exemple de la moralité des croyants :
A ceux qui s'étaient établis avant eux en cette demeure et dans la foi ; à ceux qui aiment celui qui émigre chez eux. Ils ne trouvent dans leurs cœurs aucune envie pour ce qui a été donné à ces émigrés. Ils les préfèrent à eux-mêmes, malgré leur pauvreté. Celui qui se garde contre sa propre avidité... – ceux-là sont les bienheureux. (Sourate al-Hashr, 9)
Dans un environnement où les gens cheminent dans la crainte d'Allah, chacun travaille au bien-être de la société. Personne n'agit de manière extravagante, chacun coopère et travaille solidairement en faisant attention aux intérêts d'autrui. Le résultat de cette crainte pieuse est une société riche, avec un haut niveau de bien-être.
Dans une telle société, richesse morale aussi bien que richesse matérielle prévalent. L'état de chaos, où toutes sortes d'attitudes rebelles émergent, disparaît complètement. Chacun se comporte avec retenue ; chaque problème trouve une solution adéquate. Toutes les questions sont résolues calmement. La vie s'écoule toujours dans une atmosphère paisible.
La loi coranique exige le respect de la mère et du père. Allah dit dans le Coran :
Nous avons recommandé à l'homme ses parents : – sa mère l'a porté extrêmement faible et il a été sevré au bout de deux ans – Sois reconnaissant envers Moi et envers tes parents. Le retour se fera vers Moi. (Sourate Luqman, 14)
Dans un foyer où les prescriptions morales du Coran sont appliquées, il n'y a ni bagarre, ni dispute, ni conflit. Un respect élevé est dévolu à la mère, au père, et aux autres membres de la famille. Tous vivent dans un environnement heureux et joyeux.
Dans le Coran, Allah présente l'obéissance comme une qualité positive. Une personne appliquant les prescriptions coraniques sera entièrement obéissante et respectueuse envers l'état. Dans les sociétés islamiques, chacun travaille au bien-être de l'état et de la nation, sans se rebeller contre l'état, mais, au contraire, en lui apportant aide matérielle et spirituelle.
Dans les sociétés fondées par des personnes pieuses, les affaires judiciaires n'arrivent jamais jusqu'à la cour. Moins d'un millième des infractions commises dans les sociétés actuelles y seraient dénombrées.
Le gouvernement de l'état en est facilité. Lorsque l'état n'a pas à régler des cas d'anarchie, de terrorisme, de discorde et de meurtre, tous ses efforts sont portés sur le développement et l'amélioration du pays, sur les fronts domestiques et étrangers. Il en résulte un état très puissant.
Les gens qui observent les préceptes coraniques s'estiment réciproquement et s'efforcent de se permettre réciproquement de vivre dans un environnement agréable et beau, dans le respect de chacun. Sous l'inspiration du désir du paradis, les ressources de ce monde sont entièrement utilisées à la création des atmosphères les plus plaisantes et les plus pures, qui s'adressent à l'œil, à l'oreille, et à tous les sens de la manière la plus belle. Par conséquent, l'art et l'esthétique se développent dans tous leurs aspects.
Du reste, une personne pieuse a une conscience pure. Ainsi, aucune pression ne pèse sur son esprit et elle peut produire des œuvres d'art belles, uniques et originales. De même, des gens qui travaillent avec le désir de plaire à d'autres personnes pieuses et de leur présenter de belles choses agissent avec sincérité et rigueur.
Tout d'abord, le fait de vivre selon les préceptes du Coran apporte maturité et sagesse aux enfants et aux jeunes. Le manque de sensibilité et l’indifférence caractérisant les jeunes, sont absents chez ceux qui se conforment au Coran. Il en résulte une génération d'un bon naturel, obéissante, d'esprit ouvert, altruiste et productive. Le dynamisme, l'exaltation et l'agressivité de la jeunesse sont dirigés vers de bonnes actions. Un zèle et une puissance intellectuelle considérables se développent. Dans un tel environnement, les étudiants accordent une grande importance à leurs études, pas seulement pour réussir leurs examens ou échapper à la sanction, mais pour apporter une contribution à leur état et à leur nation.
Dans les écoles, les incidents disciplinaires deviennent rarissimes. Un environnement scolaire très paisible, constructif et productif prend forme. Une coopération basée sur l'obéissance, le respect et la tolérance se développe entre enseignants et étudiants. De même, les étudiants deviennent extrêmement respectueux et obéissants envers l'état et la police. Les manifestations étudiantes que l'on voit si fréquemment aujourd'hui n’auront plus lieu car leurs motivations disparaîtront.
Dans les sociétés où les gens vivraient selon les préceptes du Coran, le monde du travail sera un lieu de compréhension mutuelle, de coopération et de justice. Les employeurs se soucieront de la santé de leurs employés et maintiendront le lieu de travail au niveau sanitaire le plus élevé. Ils construiront des lieux de travail esthétiques et visuellement attrayants, ayant à l'esprit que les employés travailleraient dans le même environnement durant de longues périodes. Ils les paieront exactement selon leur mérite. Ils ne laisseront aucun employé être maltraité. Ils se tiendront informés sur les conditions de vie des familles de chaque employé. Ils agiront avec conscience et assureront la protection des employés. Une situation où le puissant opprime le faible ne pourra jamais se développer. De même, un comportement immoral tel que la médisance ou les nuisances jalouses aux succès d'autrui n'aura pas cours.
Les relations entre employeur et employés ne seront pas basées sur l'intérêt personnel et la duperie, mais sur la coopération et sur la confiance. L'employé se souciera des intérêts de son entreprise. Il n'agira pas de manière inconsidérée, se disant : "Le patron paie pour cela de toute façon". Il fera toujours de son mieux, ne pourra être traité injustement à cause de ses bons principes, mais sera protégé par son patron.
L'idolâtrie consiste à considérer une personne, un autre être, un concept comme égal ou supérieur à Allah, en termes d'estime, d'importance, de préférence ou de supériorité, et à agir selon ce jugement déviant. Allah appelle cela "associer un autre dieu à Allah". Autrement dit, affirmer que quelqu'un ou quelque chose possède des attributs d'Allah est associer à Allah. Allah a proclamé dans le Coran que l'idolâtrie ne sera pas pardonnée :
Allah ne pardonne point qu'on Lui associe d'autres divinités ; mais Il pardonne à qui Il veut les autres péchés, car celui qui associe à Allah d'autres divinités commet un forfait d'une exceptionnelle gravité ! (Sourate an-Nisa, 48)
Dans le langage courant, idolâtrer signifie simplement vénérer certaines choses ou certains êtres. A présent, ce concept a une signification beaucoup plus vaste et ne se limite pas aux temps passés. A chaque période, des gens ont attribué des associés à Allah, adopté d'autres dieux et vénéré d'autres idoles ou des mâts totémiques. Il n'est pas nécessaire que la personne qui idolâtre quelque chose déclare "voici un dieu, et je le vénère", ou bien se prosterne devant.
Un idolâtre est avant tout une personne qui préfère quelqu'un ou quelque chose à Allah. Ainsi, elle préfère l'approbation d'autrui à celle d'Allah, ou craint autrui comme on craint Allah, ou aime autrui comme on aime Allah…
Dans le Coran, Allah l'affirme : les idoles que les gens associent à Allah ne leur seront d'aucun secours.
Vous n'adorez, en dehors d'Allah, que des idoles ; vous inventez un mensonge. Ceux que vous adorez en dehors d'Allah ne peuvent vous procurer aucun moyen de subsistance. Recherchez donc vos moyens de subsistance auprès d'Allah. Adorez-le ! Soyez-Lui reconnaissants ! Vous serez ramenés vers Lui. (Sourate al-Ankabut, 17)
Pour commencer, il faut confirmer avec son cœur qu'Allah est le seul dieu, que toute puissance Lui appartient. Aucun être excepté Lui ne possède le pouvoir de provoquer le bien et le mal. Une personne qui affirme ces vérités voue son culte exclusivement à Allah seul et ne Lui attribue jamais d'associé. Allah a averti les hommes qu'ils doivent se tourner exclusivement vers Lui pour être sauvés de l'idolâtrie.
Non !... C'est Lui que vous invoquerez : Il dissipera, s'Il le veut, ce dont vous Lui demandiez d'être délivrés et vous oublierez ce que vous Lui aviez associé. (Sourate al-Anam, 41)
Le changement radical dont fait l'expérience celui qui est délivré de l'associationnisme s'opère d'abord dans son cœur. Celui qui est sauvé de l'associationnisme voit la vie de façon différente et entre dans un état d'esprit nouveau. Jusqu'alors, il vivait sous l'emprise de certaines idées et dans l'ignorance, en suivant ses désirs et ses obsessions ; désormais, il dirige sa vie vers l'agrément et le plaisir d'Allah seul.
Que feriez-vous si une immense inondation s'abattait sur l'endroit où vous vivez ? Monteriez-vous au dernier étage en attendant d'être sauvé, ou bien étage par étage à mesure de la progression de l'eau ? Pour monter jusqu'au toit, utiliseriez-vous les escaliers ou l'ascenseur? Evidemment, le plus sage alors serait de choisir, parmi toutes ces possibilités, celle qui produit le résultat le plus rapide. N'importe quelle autre voie serait tout à fait hors de question. On estimerait que la personne dans cette situation aurait fait de son mieux en rejoignant le toit au moyen de l'ascenseur. C'est "choisir la meilleure voie".
Le croyant fait usage de toutes ses ressources matérielles et spirituelles chaque heure et même chaque seconde de sa vie en accord avec la volonté d'Allah. En agissant de la sorte, s'il est amené à faire un choix parmi certaines possibilités, il fait appel à sa sagesse et écoute sa conscience. Ainsi, il agit d'une manière qui plaît à Allah. Cela signifie qu'il agit conformément à ce qu'Allah agrée au plus haut degré.
Ceux qui croient et font de bonnes uvres... vraiment Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien. (Sourate al-Kahf, 30)
N'importe qui sait de manière certaine que l'on se brûle en mettant sa main au feu. Il n'y a pas à tergiverser. Cela signifie que l'on a la croyance implicite que le feu brûlera la main. Dans le Coran, la "croyance implicite" est évoquée en ces termes :
Ceci est, pour les hommes, un appel à la clairvoyance, une direction et une miséricorde en faveur d'un peuple qui croit fermement. (Sourate al-Jathya, 20)
Avoir la foi implicite signifie croire en l'existence et en l'unicité d'Allah, au Jour de la Résurrection, à l'enfer et au paradis avec une certitude absolue, sans le moindre doute. C'est comme croire à l'existence des êtres autour de soi, ceux que l'on voit et auxquels on parle, et le savoir intuitif démontré par l'exemple du feu évoqué plus haut. La foi bâtie sur la certitude développe chez l'individu la conscience qui l'incitera à passer chaque moment de sa vie à agir selon ce qui plaît à Allah.