Dans les chapitres précédents, nous avons vu que le croyant se distingue du non-croyant par sa reconnaissance de l'infinie puissance de Dieu. Nous avons également souligné que le croyant, conscient de l'existence de Dieu, oriente sa vie entière de manière à gagner la satisfaction de Dieu.
Le croyant est capable d'apprécier à sa juste mesure le pouvoir de Dieu et d'agir en vue d'obtenir la bénédiction de Dieu parce qu'il se libère de tout être excepté Dieu. En tant que serviteur de Dieu, son point de vue sur l'univers est différent. Sa seule divinité est Dieu c'est pourquoi toutes les fausses divinités l'entourant perdent leur sens.
Voici les versets du Coran qui reprennent ce que dit le Prophète Ibrahim:
Et mentionne dans le Livre, Ibrahim. C'était un très véridique et un prophète. Lorsqu'il dit à son père: "O mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien?' (Sourate Maryam, 41-42)
Etant donné que le croyant recherche le plaisir de Dieu seul, Le prie, L'implore, il devient "indépendant " de toutes les autres créatures. Il n'a nul besoin de plaire à autrui. Il place ses espoirs en Dieu seul. Il se tourne vers Dieu en toute circonstance. C'est ainsi qu'il peut atteindre la véritable liberté.
Quant à ceux qui n'ont pas la vraie foi, leurs vies sont soumises à d'innombrables fausses divinités. Ils passent leur temps à essayer de plaire à plusieurs individus pour finalement solliciter l'aide d'autres personnes encore. En réalité, les créatures qui ont le rang d'idole dans l'esprit du non-croyant sont de simples "serviteurs" tout comme lui. Elles ne peuvent nullement exaucer ses désirs et encore moins le sauver. La mort est la preuve que les idoles ne sont d'aucun secours. Il serait cependant trop tard d'attendre la mort pour comprendre l'impuissance de ces divinités.
Le Coran décrit comme suit l'impasse dans laquelle ces individus se trouvent:
Et ils adoptèrent des divinités en dehors d'Allah, dans l'espoir d'être secourus... Celles-ci ne pourront pas les secourir, elles formeront au contraire une armée dressée contre eux. (Sourate Ya-Sin, 74-75)
La vie des non-croyants repose sur ce raisonnement complètement faussé. C'est là qu'apparaît une autre différence majeure entre croyants et non-croyants: le croyant adopte les critères édictés par Dieu en tant que guidance. Ils obéissent aux commandements du Coran, le Livre juste et la Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et la paix). L'Islam est leur religion. Elle est expliquée en détail dans le Coran et la vie du Prophète (sur lui la grâce et la paix) en est la meilleure illustration.
Les individus oublieux de Dieu acceptent volontiers les règles inspirées par leurs divinités imaginaires plutôt que celles de l'Islam, la loi immuable de Dieu. De par la variété de lois et objectifs contradictoires imposés par la société, ils s'apparentent davantage à des polythéistes. Leur polythéisme peut prendre plusieurs formes.
Certains visent l'argent et le pouvoir, d'autres le prestige et le statut. Certains aspirent à trouver "une bonne épouse" et avoir "une vie de famille heureuse." La diversité des styles de vie et par conséquent de "religions" tient au fait que l'existence Dieu n'est pas reconnue.
Pourtant, l'homme est par nature disposé à faire confiance à Dieu et à Le servir. Il se tourne vers Dieu car il est incapable d'assouvir ses besoins et désirs de son propre chef. En somme, la nature de l'homme est de reconnaître Dieu en tant que son Seigneur:
Dirige tout ton être vers la religion exclusivement, telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah -. Voilà la religion de droiture; mais la plupart des gens ne savent pas. (Sourate ar-Rum, 30)
Le croyant sincère ne laisse guère les désirs malsains de son âme l'envahir. Au contraire, il apprend à se conduire de la manière décrite dans le Coran et d'après l'exemple des prophètes. En cela, la vie du croyant est entièrement différente de celle du non-croyant. De plus, le Coran et la Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et la paix) enseignent au croyant ce dont le non-croyant ne se doute même pas. Par exemple, Dieu affirme qu'Il sauvera quiconque accomplit son devoir envers Lui:
… Et quiconque craint Allah, Il Lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par des moyens sur lesquels il ne comptait pas. Et quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit. Allah atteint ce qu'Il Se propose, et Allah a assigné une mesure à chaque chose. (Sourate at-Talaq, 2-3)
Le croyant dédie sa vie à Dieu parce qu'il sait que Dieu suffit pour "quiconque place sa confiance en Lui". Le verset suivant le traduit ainsi:
Et il dit: "O mes fils, (…) je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance la placent en Lui." (Sourate Youssuf, 67)
Lorsque le croyant comprend ce point, il se rend compte que son devoir dans ce monde consiste uniquement à obéir aux commandements de Dieu. Il s'agit en effet de son devoir et de sa "profession". Sa responsabilité sur terre se limite à lutter dans la voie de Dieu. Il sollicite Dieu pour tout car Dieu est Celui qui donne. L'objectif de la création de l'homme est explicité de la sorte dans le Coran:
Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. Je ne cherche pas d'eux une subsistance ; et Je ne veux pas qu'ils Me nourrissent. En vérité, c'est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l'Inébranlable. (Sourate adh-Dhariyat, 56-58)
Il est par conséquent probable que le croyant doté des valeurs morales louées dans le Coran puisse "avoir peur du futur". Cette crainte naît lorsque l'on perçoit la vie comme une lutte entre des millions de fausses petites divinités. Ceux qui n'admettent pas le contrôle de Dieu sur tout supposent qu'ils doivent s'engager dans une lutte pour survivre. Ils croient qu'ils arriveront à leurs fins et satisferont leurs intérêts personnels en "piétinant les autres" ou en "abusant d'eux". Leur mentalité correspond effectivement à ce qu'ils recevront.
Said Nursi explique pourquoi l'homme ne comprend pas que son devoir est de servir Dieu et il ajoute à ce propos:
… Ils concluaient imprudemment que la vie est une lutte.
Lorsque l'on vit sans appliquer les valeurs du Coran, ce raisonnement devient un principe fondamental. C'est à cause de cela d'ailleurs que ces individus souffrent toujours d'angoisse et de tension:
La plupart des non-croyants, contrairement aux croyants, sont égoïstes et égocentriques. Leur seul souci est leur propre bénéfice.
Ils ne sont pas disposés à faire des sacrifices. Leur amour dépend de l'avantage tiré. Ils n'aiment pas une personne pour ses bonnes valeurs ou ses qualités mais parce que c'est dans leur intérêt de l'aimer.
Leurs proches les abordent avec le même état d'esprit, la relation est donc dénuée de fidélité. Ils sont constamment soucieux de l'infidélité potentielle de leurs partenaires, parce qu'ils peuvent à tout instant trouver quelqu'un de plus riche ou de plus beau.
Ils se consument de jalousie, ce qui les empêche d'apprécier les beautés et les bienfaits. Au lieu de dire par exemple: "Dieu a accordé la beauté à untel ou à une telle", ils s'agitent et se demandent: "Pourquoi ne suis-je pas aussi beau/belle que lui/elle?"
Ils ne sont pas reconnaissants envers Dieu et ne sont pas satisfaits des bienfaits dont ils jouissent. Ils veulent toujours avoir plus. Cette insatiable avidité devient une source constante de désagrément.
Ils n'admettent pas leurs faiblesses, c'est pourquoi ils ne sollicitent pas l'aide de Dieu. À tort, ils croient se débarrasser de leurs faiblesses en se détournant de Dieu hautainement. Ils s'adressent plutôt à de faibles individus dans l'espoir qu'ils les secourent. Or ces mêmes individus dont ils espèrent le secours sont, comme eux, mus par leurs bénéfices personnels ; aussi sont-ils loin d'être cléments et compatissants. Ils finissent alors par tomber dans la dépression et par perdre la tête pour ne pas avoir pu satisfaire leurs espérances.
Leur manque de tolérance leur rend le pardon difficile. La plus petite dispute entre eux peut conduire à un conflit majeur. La plupart du temps, par fierté, les deux parties refusent de reconnaître leur erreur. C'est pourquoi ils sont souvent dans la détresse.
Ils ne croient pas qu'ils vivent dans un monde sous la protection et le contrôle de Dieu mais plutôt dans une jungle féroce où survit celui qui écrase autrui. Ils développent ainsi un caractère dur, agressif et égoïste. En effet, leur attitude correspond à leur environnement. Soit ils se font avaler, comme on dit communément, comme un petit poisson, soit ils deviennent un gros poisson cruel avalant les autres.
Ces règles s'appliquent à presque toutes les communautés où la foi véritable n'existe pas et où les individus se comportent mal. Le Coran qualifie ces communautés d' "ignorantes" car elles omettent complètement Dieu et l'Au-delà.
Le Coran nous informe que le Prophète Moïse décrivit les enfants d'Israël, une tribu dépourvue de sagesse et loin de se soumettre à Dieu, comme étant des ignorants:
Et Nous avons fait traverser la Mer aux Enfants d'Israël. Ils passèrent auprès d'un peuple attaché à ses idoles et dirent: "Ô Moïse, désigne-nous une divinité semblable à leurs dieux." Il dit: "Vous êtes certes des gens ignorants. Le culte, auquel ceux-là s'adonnent, est caduc ; et tout ce qu'ils font est nul et sans valeur." Il dit: "Chercherai-je pour vous une autre divinité qu'Allah, alors que c'est Lui qui vous a préférés à toutes les créatures (de leur époque)?" (Sourate al-Araf, 138-140)
Toutefois, une communauté dite "de l'ignorance" n'est pas de nature uniforme et elle peut contenir plusieurs groupes avec leurs caractéristiques propres. La société est segmentée, en général, suivant le degré atteint dans les critères instaurés par la communauté elle-même - le pouvoir économique étant souvent le plus important.
Les musulmans prennent "taqwa" (la crainte de Dieu qui met le musulman en garde contre les mauvaises actions et qui l'incite à accomplir les actions plaisant à Dieu) comme unique critère d'évaluation d'autrui. Le Prophète (sur lui la grâce et la paix) dit: "L'homme dont la foi est la plus parfaite est celui qui a le meilleur caractère." (Tirmidhi) Cependant dans les sociétés composées de personnes sans foi, on se réfère à l'argent pour se faire une opinion des autres.
À partir de là, des raisonnements erronés font leur apparition:
Bien que vulgaire et corrompu, le riche est respecté.
À cause de cette règle établie par la société, l'individu riche mais vulgaire se prend, en fait, pour une personne digne d'estime.
En raison de l'importance accordée à l'argent, le pauvre finit par manquer de confiance en lui. Cela est d'autant plus évident lorsqu'il se trouve parmi les riches. Le pauvre aurait tout droit de penser qu'il est supérieur au riche complètement dépravé. Or, les idées instillées par la société l'influencent au point de créer un sentiment d'infériorité en lui.
Dans la communauté ignorante, lorsque l'argent devient un critère hautement estimable, la dégénérescence morale domine. La corruption apparaît sous plusieurs formes (versement de pots-de-vin, falsification, etc.) et fait partie de la vie quotidienne. Tous les moyens sont bons pour augmenter sa richesse, peu importe l'immoralité ou l'injustice.
L'histoire de Qarun décrite dans le Coran traduit bien "la soif d'argent" de la communauté de l'ignorance:
En vérité, Qarun était du peuple de Moïse mais il était empli de violence envers eux. Nous lui avions donné des trésors dont les clefs pesaient lourd à toute une bande de gens forts. Son peuple lui dit: "Ne te réjouis point. Car Allah n'aime pas les arrogants. Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs." Il dit: "C'est par une science que je possède que ceci m'est venu." Ne savait-il pas qu'avant lui, Allah avait fait périr des générations supérieures à lui en force et plus riches en biens? Et les criminels ne seront pas interrogés sur leurs péchés ! Il sortit à son peuple dans tout son apparat. Ceux qui aimaient la vie présente dirent: "Si seulement nous avions comme ce qui a été donné à Qarun. Il a été doté, certes, d'une immense fortune." Tandis que ceux auxquels le savoir a été donné dirent: "Malheur à vous ! La récompense d'Allah est meilleure pour celui qui croit et fait le bien." Mais elle ne sera reçue que par ceux qui endurent. Nous fîmes donc que la terre l'engloutît, lui et sa maison. Aucun clan en dehors d'Allah ne fut là pour le secourir, et il ne pût se secourir lui-même. Et ceux qui, la veille, souhaitaient d'être à sa place, se mirent à dire: "Ah ! Il est vrai qu'Allah augmente la part de qui Il veut, parmi Ses serviteurs, ou la restreint. Si Allah ne nous avait pas favorisés, Il nous aurait certainement fait engloutir. Ah ! Il est vrai que ceux qui ne croient pas ne réussissent pas." Cette Demeure dernière, Nous la réservons à ceux qui ne recherchent, ni à s'élever sur terre, ni à y semer la corruption. Cependant, l'heureuse fin appartient aux pieux. (Sourate al-Qasas, 76-83)
Comme l'indiquent les versets, Qarun et ceux qui l'enviaient étaient représentatifs de la communauté de l'ignorance. Ils ne comprenaient pas que Dieu est le propriétaire de toute chose et qu'Il distribue des biens à qui Il veut. Qarun pensait que sa richesse lui avait été accordée pour sa supériorité, mais ce n'était pas le cas.
Car Dieu a créé chaque être, Il est le véritable propriétaire des choses. En cela, celui qui possède quelque chose devrait se considérer comme un "administrateur" auquel on a accordé la jouissance temporaire d'un bien appartenant à Dieu.
Les bienfaits ne sont certes pas accordés à l'homme parce qu'il est supérieur ou parce qu'il dispose de quelque chose d'important. Ces bienfaits sont en réalité des faveurs ou des épreuves. On attend de lui qu'il ne fasse pas preuve d'arrogance mais plutôt de reconnaissance. À défaut de quoi, les biens dont il dispose ne lui apporteront ni bonheur ni salut dans ce monde ni dans l'Au-delà.
Les biens ne sont pas donnés pour qu'on les thésaurise ou que l'on se montre avare. Dieu donne des biens à l'homme afin qu'il puisse les utiliser dans Son chemin. Ceux qui agissent autrement connaîtront cette fin:
Que ceux qui gardent avec avarice ce qu'Allah leur donne par Sa grâce, ne comptent point cela comme bon pour eux. Au contraire, c'est mauvais pour eux: au Jour de la Résurrection, on leur attachera autour du cou ce qu'ils ont gardé avec avarice. C'est Allah Qui a l'héritage des cieux et de la terre. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. (Sourate Al Imran, 180)
- L'homme doit dépenser sa richesse sagement, sans craindre qu'elle ne s'épuise, pour recueillir la satisfaction de Dieu. Dans le Coran, Dieu attire notre attention sur ce danger et nous rappelle que Satan menace l'homme avec "l'indigence" (Sourate 2, al-Baqara: 268). On apprend plus loin que Dieu remplace ce qui est dépensé pour Lui:
Dis: "Mon Seigneur dispense avec largesse ou restreint Ses dons à qui Il veut parmi ses serviteurs. Et toute dépense que vous faites dans le bien, Il la remplace, et c'est Lui le Meilleur des donateurs." (Sourate Saba, 39)
A travers l'histoire de Qarun, on comprend qu'incarnant la richesse et le prestige, il pouvait être un personnage représentatif de la société de l'ignorance.
Certains versets font référence à ceux qui enviaient Qarun. Ces personnes raisonnaient tout comme lui et ignoraient que le véritable propriétaire des biens est Dieu. Aussi attachaient-elles une grande importance à Qarun et sa richesse.
Lorsque l'on parvient à se distancer de ce qu'inculque la société, on devient un véritable croyant:
Parce que le critère n'est plus l'argent mais la foi; parce que le croyant sait que tout bien appartient à Dieu ; parce qu'il comprend qu'envier Qarun ne relève d'aucune sagesse ; parce qu'il se rend compte que finalement Qarun inspire la pitié.
Contrairement aux membres de la communauté de l'ignorance, il ne dit pas: "Dieu donne avec abondance ou avec parcimonie à qui Il veut" seulement après la mort de Qarun ; il avait comprit cela depuis le début.
L'histoire des "propriétaires de vignobles" traduit une situation similaire: d'une part, il y a l'homme comblé de bienfaits et de biens comme Qarun, et d'autre part, un autre homme qui croit en Dieu et qui observe son devoir envers Lui:
Donne-leur l'exemple de deux hommes: à l'un d'eux Nous avons assigné deux jardins de vignes que Nous avons entourés de palmiers et Nous avons mis entre les deux jardins des champs cultivés. Les deux jardins produisaient leur récolte sans jamais manquer. Et Nous avons fait jaillir entre eux un ruisseau. Et il avait des fruits et dit alors à son compagnon avec qui il conversait: "Je possède plus de biens que toi, et je suis plus puissant que toi grâce à mon clan." Il entra dans son jardin coupable envers lui-même par sa mécréance ; il dit: "Je ne pense pas que ceci puisse jamais périr, et je ne pense pas que l'Heure viendra. Et si on me ramène vers mon Seigneur, je trouverai certes meilleur lieu de retour que ce jardin. Son compagnon lui dit, tout en conversant avec lui: "Serais-tu mécréant envers Celui qui t'a créé de terre, puis de sperme et enfin t'a façonné en homme? Quant à moi, c'est Allah qui est mon Seigneur ; et je n'associe personne à mon Seigneur. En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu: "Telle est la volonté (et la grâce) d'Allah! Il n'y a de puissance que par Allah." Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants, il se peut que mon Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin, qu'Il envoie sur ce dernier, du ciel, quelque calamité, et que son sol devienne glissant, ou que son eau tarisse de sorte que tu ne puisses plus la retrouver." Et sa récolte fut détruite et il se mit alors à se tordre les deux mains à cause de ce qu'il y avait dépensé, cependant que ses treilles étaient complètement ravagées. Et il disait: "Que je souhaite n'avoir associé personne à mon Seigneur !" Il n'y eut aucun groupe de gens pour le secourir contre (la punition) d'Allah. Et il ne put se secourir lui-même. En l'occurrence la souveraine protection appartient à Allah, le Vrai. Il accorde la meilleure récompense et le meilleur résultat. (Sourate al-Kahf, 32-44)
A plusieurs reprises dans le Coran, Dieu mentionne un groupe d'individus auquel les Musulmans transmettent Sa religion. Or, au lieu de les réformer, le message semble les rendre encore plus arrogants et despotiques. Le Coran contient la description de ce type de communautés où sont apparus les prophètes.
Il est en effet question de "chefs arrogants", "ceux qui menaient une vie d'aisance", "ceux qui persistent dans l'erreur", "ceux qui sont fiers, à tort, dans leur terre". Ils ont en commun d'utiliser le pouvoir et la richesse pour se révolter contre Dieu et pour semer le désordre sur terre. Dans la Sourate Saba', voici le discours de "ces dirigeants":
Et Nous n'avons envoyé aucun avertisseur dans une cité sans que ses gens aisés n'aient dit: "Nous ne croyons pas au message avec lequel vous êtes envoyés." Et ils dirent: "Nous avons davantage de richesses et d'enfants et nous ne serons pas châtiés. (Sourate Saba, 34-35)
Leurs richesses et leur progéniture accrurent leur arrogance et leur négation de Dieu:
Quant aux `Ad, ils s'enflèrent d'orgueil sur terre injustement et dirent: "Qui est plus fort que nous?" Quoi ! N'ont-ils pas vu qu'en vérité Allah qui les a créés est plus fort qu'eux? Et ils reniaient Nos signes. (Sourate Fussilat, 15)
Cette partie de la société nourrit une animosité profonde à l'encontre des croyants. Les croyants reçoivent les plus fortes réactions de ces individus qui "mènent des vies d'aisance". Ils ressentent à leur égard de la rancœur et de la haine car ils ont de l'aversion à l'idée de se soumettre à Dieu et de dépenser leurs biens pour Lui. Aveuglés par leurs sentiments, certains vont jusqu'à essayer de se débarrasser d'eux:
Les notables de son peuple qui s'enflaient d'orgueil, dirent: "Nous t'expulserons certes de notre cité, ô Chou`ayb, toi et ceux qui ont cru avec toi. Ou que vous reveniez à notre religion." Il dit: "Est-ce même quand cela nous répugne? (Sourate al-Araf, 88)
Ces attitudes existent également aujourd'hui au sein de nos communautés. Il suffit de prendre les caractéristiques de "ceux qui mènent des vies d'aisance" pour voir à quel point elles correspondent à ce que l'on appelle "la haute société" partout dans le monde.
Certains membres de cette dite "haute société" jouissent d'un niveau de vie bien supérieur à la moyenne et ont des mœurs relativement dégénérées. (Bien entendu, cela ne vaut pas pour tous, certains étant dotés de bonnes manières ). Les fêtes commençant dans les bars et se terminant dans les maisons, les spectacles crus, des jeunes gens détruits par la drogue et par l'absence de moralité, l'abus d'alcool, la dilapidation de l'argent, etc. sont les composantes "naturelles" de l'ambiance sociale débridée… C'est-à-dire que sous couvert de concepts sophistiqués de modernisme et de liberté, toutes les formes d'outrage, de perversion et d'immoralité sont imposées.
Certains membres de cette communauté affichent toutes les caractéristiques des sociétés perverties mentionnées dans le Coran: les pratiques homosexuelles du peuple de Lot, la tricherie dans les mesures comme cela se pratiquait chez les gens de Madyan (Sourate 11, Hud: 84), la moquerie à l'égard des croyants comme dut la subir Noé de la part de son peuple (Sourate 11, Hud: 38), l'exploitation de la richesse des autres avec l'usure, telle qu'appliquée par les enfants d'Israël. (Sourate an-Nisa, 161)
Dans ce genre de communauté, l'amour de la luxure provoque une déficience morale. Ces individus de la haute société sont capables de dépenser des sommes considérables en une seule nuit, alors que l'individu moyen travaille d'arrache-pied pour avoir une vie décente. C'est en cela qu'ils causent du mal à une grande partie de la société.
Rappelons-nous ce que dit le Coran à propos de la fin des "chefs de ceux qui mènent une vie d'aisance", à moins qu'ils ne se repentent et ne renoncent définitivement à une telle vie:
Jusqu'à ce que par le châtiment Nous saisissions les plus aisés parmi eux et voilà qu'ils crient au secours. "Ne criez pas aujourd'hui. Nul ne vous protègera contre Nous." (Sourate al-Muminune 64-655)
La moralité des croyants décrite dans le Coran repose sur la crainte de Dieu et la recherche de Sa satisfaction. Puisque les membres de la communauté de l'ignorance ne jugent pas selon le critère de piété, leurs valeurs morales sont également déformées.
Ils n'ont cure de l'infini pouvoir de Dieu, c'est pourquoi leur compréhension de la morale se base sur "le qu'en dira-t-on?". Des actes moralement inacceptables deviennent possibles dans la mesure où personne n'en est le témoin et où on leur attribue de nouveaux noms et de nouvelles formes.
Par exemple, nombreux sont ceux parmi les ignorants qui considèrent immoral l'adultère. Rares sont ceux qui admettent commettre l'adultère, mais ils ne s'en retiennent pas pour autant tant que personne n'est au courant.
Ce type de conduite est très récurrent chez les ignorants.
Dis: "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. Ensuite vous serez ramenés à Celui qui connaît parfaitement le monde Invisible et le monde visible et qui vous informera alors de ce que vous faisiez." (Sourate al-Jumu'a, 8)
Peu soucieux de l'existence de Dieu et de l'Au-delà, les individus de la communauté de l'"ignorance" se comportent comme "s'ils n'allaient jamais mourir". La mort est un mot qu'ils ne prononcent jamais. Lorsqu'ils planifient leur avenir, ils font abstraction de la mort. Ils accumulent les fortunes comme si la vie dans ce monde était éternelle. Quant à ceux qui se rappellent la mort, ils sont rapidement taxés de "rabat-joie".
N'est-ce pas là la preuve évidente que leur mode de vie est erroné? " Toute âme goûtera la mort" (Sourate Al Imran, 185)une vie où l'on feint de l'ignorer repose donc sur des fondations branlantes. L'homme doit néanmoins utiliser sa raison:
S'il souhaite vivre pour toujours, il doit se demander pourquoi alors une vie dure seulement 60 ou 70 ans.
Il doit reconnaître qu'éviter de penser à la mort ne la tient pas pour autant à distance. Cela équivaudrait à appliquer la politique de l'autruche.
Il doit comprendre que Dieu lui a façonné un corps parfait à partir d'une goutte de sperme et qu'Il est, par conséquent, capable de le recréer et de lui accorder une nouvelle vie.
Enfin, il doit se rappeler que Dieu a promis à plusieurs reprises dans Ses versets qu'Il le recréera après la mort et qu'Il tiendra Sa promesse.
À partir de là, l'homme doit comprendre que la mort n'est pas une forme de disparition mais une transition vers l'Au-delà.
Il doit également se rendre compte que la crainte de la mort n'a pas de sens. Elle est inéluctable. Tout le monde mourra à l'heure qui lui est prédestinée. Le Coran met en garde ceux qui craignent la mort:
Ce qu'ils ne te révèlent pas, ils le cachent en eux-mêmes: "Si nous avions eu un choix quelconque dans cette affaire, disent-ils, Nous n'aurions pas été tués ici." Dis: "Eussiez-vous été dans vos maisons, ceux pour qui la mort était décrétée seraient sortis pour l'endroit où la mort les attendait… " (Sourate Al Imran, 154)
La mort, passage vers l'Au-delà, apporte béatitude et salut seulement à ceux dont la vie fut consacrée au plaisir de Dieu. En revanche, pour ceux qui se sont détournés de Dieu, la mort est synonyme de destruction et le début d'un horrible désastre. Dans le Coran, on peut lire qu'au moment de la mort, les regrets ne seront d'aucune utilité:
Mais l'absolution n'est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu'au moment où la mort se présente à l'un d'eux, et qui s'écrie: "Certes, je me repens maintenant" - non plus pour ceux qui meurent mécréants. Et c'est pour eux que Nous avons préparé un châtiment douloureux. (Sourate an-Nisa, 18)
... Puis, lorsque la mort vient à l'un d'eux, il dit: "Mon Seigneur ! Fais-moi revenir (sur terre), afin que je fasse du bien dans ce que je délaissais." Non, c'est simplement une parole qu'il dit. Derrière eux, cependant, il y a une barrière, jusqu'au jour où ils seront ressuscités. (Sourate al-Muminune, 99-100)
Quiconque n'a pas consacré sa vie à Dieu souffrira du même regret à moins que Dieu n'en décide autrement.
Dites-vous que la vie est trop courte, qu'une vie éternelle vous attend après la vie de ce monde et qu'il ne tient qu'à vous qu'elle soit heureuse, à condition que vous obteniez la satisfaction de Dieu dans ce monde-ci.
- Nous devons nous concentrer sur la véritable vie, celle qui débutera après la mort, plutôt que cette vie-ci qui est courte et sans valeur comparée à la promesse d'abondance éternelle. Les croyants font, par conséquent, partie de ceux dont "Nous en avons fait l'objet d'une distinction particulière: le rappel de l'Au-delà. (Sourate as-Sad, 46)
- Il est insensé de se laisser tromper par l'insignifiante apparence de ce monde et de s'y attacher. Les richesses, la beauté, le pouvoir, la famille, la renommée n'accompagneront personne dans sa tombe. Seul un corps enveloppé dans un linceul y reposera et s'y décomposera rapidement.
Ce sont les bonnes actions et les actes d'adoration de Dieu qui compteront dans l'Au-delà. Les bienfaits temporaires de ce monde (la santé, la beauté, la richesse, etc.) y seront restitués dans leurs formes les plus parfaites pour l'éternité.
En évitant, par avarice, de dépenser ses biens dans la voie de Dieu, on finit par ruiner sa vie éternelle dans l'Au-delà et par causer du mal à sa propre âme:
Vous voilà appelés à faire des dépenses dans le chemin d'Allah. Certains parmi vous se montrent avares. Quiconque cependant est avare, l'est à son détriment. Allah est le Suffisant à Soi-même alors que vous êtes les besogneux. Et si vous vous détournez, Il vous remplacera par un peuple autre que vous, et ils ne seront pas comme vous. (Sourate Mouhammed, 38)
Lorsque l'on passe à côté des points précédents et que l'on s'attache profondément à ce monde, on essaie d'atteindre une sorte d' "immortalité" en laissant dans ce monde une empreinte quelconque en souvenir de soi. Cela se manifeste sous plusieurs formes:
Une pièce d'art peut, par exemple, faire vivre un nom, même après sa mort. Le Coran dit:
"Bâtissez-vous par frivolité sur chaque colline un monument? Et édifiez-vous des châteaux comme si vous deviez demeurer éternellement?" (Sourate ash-Shu'ara, 128-129)
- De même, certains espèrent, à travers leurs enfants, faire perdurer le nom de leur famille. C'est d'ailleurs pour cela que les fils sont préférés aux filles. Un verset indique que les enfants font partie des bienfaits temporaires de ce monde:
Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est, en cela, pareille à une pluie: la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie ; ensuite elle devient des débris. Et dans l'Au-delà, il y a un dur châtiment, et aussi pardon et agrément d'Allah. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. (Sourate al-Hadid, 20)
La plupart des parents cherchent à inculquer à leurs enfants de bonnes manières. Cependant, dans la communauté de l'ignorance, l'état d'esprit veut que les enfants soient bien élevés non pas pour plaire à Dieu mais pour satisfaire l'arrogance en laissant une marque permanente derrière soi dans ce monde.
Grâce au Coran, on sait que le véritable croyant demande à Dieu des enfants seulement si c'est nécessaire à Son plaisir. La plupart des prophètes vécurent sans avoir d'enfants ou alors ils demandaient à Dieu de leur accorder des enfants s'ils étaient trop âgés et qu'ils avaient besoin de quelqu'un pour continuer à transmettre le message de Dieu.
Par conséquent, on n'enfante pas pour se surpasser les uns les autres ou pour perpétuer le nom de famille mais seulement si cela concorde avec la volonté de Dieu.
Les individus décrits plus haut ne confèrent aucune importance à Dieu, c'est pourquoi nous les qualifions d'ignorants. Au même titre que leur raisonnement et leurs croyances, leur interprétation de la religion est totalement erronée. Elle témoigne de déviations importantes par rapport à la religion originelle telle que présentée dans le Coran. La religion apportée par le Prophète Mohammed (sur lui la grâce et la paix) est une religion qui "leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. " (Sourate al-Araf, 157), et qui "ne contient aucune difficulté":
C'est Lui Qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion celle de votre père Ibrahim, lequel vous a déjà nommés "Musulmans" avant ce Livre… (Sourate al-Hajj, 78)
Dans le Coran, Dieu invite les hommes à réfléchir, à reconnaître leurs erreurs et à orienter leurs vies de sorte qu'elles correspondent à la satisfaction divine.
Malgré l'évidence du message transmis par le Coran, les ignorants feignent de n'y rien comprendre et finissent par fabriquer, au nom de l'Islam, une religion s'enlisant dans la bigoterie. Voici quelques-unes de ces caractéristiques:
L'Islam appelle l'homme à servir Dieu seul et donc à se libérer du joug de tout autre être. Il peut ainsi se concentrer sur la recherche de la satisfaction de Dieu. En revanche, pour l'ignorant, la religion n'est pas un moyen de se libérer mais plutôt une institution sociale. La religion, selon lui, devient un facteur de pression sociale où "le qu'en dira-t-on?" est le souci principal. Cette approche est bien loin de la véritable religion.
Une autre erreur de conception consiste à assimiler la religion à la tradition. Des coutumes locales et des facteurs culturels ont été intégrés dans la religion et "être pieux" signifie simplement "adhérer aux coutumes des ancêtres". Cela n'est en rien en accord avec la religion présentée dans le Coran et incarnée par la vie exemplaire du Prophète (sur lui la grâce et la paix). Dieu ordonne à l'homme de prendre Ses limites dans le Coran et la Sunnah du Prophète (sur lui la grâce et la paix) comme mesure et rien d'autre. Tout au long de l'histoire, les prophètes ont dû lutter contre les pratiques et croyances héritées des ancêtres:
Et quand on leur dit: "Suivez ce qu'Allah a fait descendre", ils disent: "Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres." - Quoi ! et si leurs ancêtres n'avaient rien raisonné et s'ils n'avaient pas été dans la bonne direction? (Sourate al-Baqarah, 170)
Le même thème est répété dans Sourate 5, al-Ma'ida: 104 - Sourate 6, al-An'am: 91 - Sourate 7, al-A'raf: 28 - etc.
En érigeant la religion en tant qu'institution sociale et en l'assimilant aux traditions, les membres de la communauté de l'ignorance ont détaché la religion de toute rationalité. Or, comme on peut le lire dans le Coran, être musulman implique d'être sage. Les croyants sont invités à réfléchir, à faire de recherches et à se référer aux versets de Dieu. La foi et la sagesse sont liées: en faisant preuve de sagesse on atteint la foi, et la foi s'approfondit avec l'exercice de la sagesse. Selon les ignorants, la foi se limite à des croyances. Pour eux, la perpétuation aveugle des traditions correspond à la foi, alors que la sagesse est la clé qui permet de saisir l'existence de Dieu et Ses attributs. C'est pourquoi la foi en Dieu est faible dans la société de l'ignorance. De plus pour éviter de trop ébranler cette faible foi anti-coranique, ils estiment qu' "il peut être mauvais pour la foi de trop méditer sur les questions religieuses".
Ce raisonnement accepte d'ailleurs volontiers d'introduire de nouveaux principes dans la religion et de rendre illicite ce qui est licite et inversement. Le Coran revient à plusieurs reprises sur ce trait des gens de l'ignorance:
Dis: "Qui a interdit la parure d'Allah, qu'Il a produite pour Ses serviteurs ainsi que les bonnes nourritures?" Dis: "Elles sont destinées à ceux qui ont la foi, dans cette vie, et exclusivement à eux au Jour de la Résurrection." Ainsi exposons-Nous clairement les versets pour les gens qui savent. Dis: "Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes, tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah ce dont Il n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas." (Sourate al-Araf, 32-33)
Qu'avez-vous à ne pas manger de ce sur quoi le nom d'Allah a été prononcé? Alors qu'Il vous a détaillé ce qu'Il vous a interdit, à moins que vous ne soyez contraints d'y recourir. Beaucoup de gens s'égarent, sans savoir, par leurs passions. C'est ton Seigneur qui connaît le mieux les transgresseurs.(Sourate al-Anam, 119)
O les croyants: ne déclarez pas illicites les bonnes choses qu'Allah vous a rendues licites. Et ne transgressez pas. Allah, en vérité, n'aime pas les transgresseurs. (Sourate al-Maidah, 87)
- A cause de la dégénérescence causée par la société de l'ignorance, l'Islam est présenté comme une "religion particulière aux Bédouins (nomades arabes)". Pourtant la réalité est différente. Les Prophètes ont toujours été les personnes les plus civilisées de leurs époques. Ils étaient cultivés et illuminés de valeurs esthétiques raffinées. Dans son palais connu pour être un chef-d'œuvre architectural, le Prophète Sulayman est l'un des exemples les plus marquants cités dans le Coran.
- Etre musulman ne signifie pas être attaché à sa culture ou à ses traditions de manière nostalgique. Cela ne signifie pas non plus être "oriental" ou affectionner une seule culture en particulier. Etre musulman signifie être le serviteur de Dieu et être reconnaissant pour Ses bienfaits. Cela demande des efforts pour essayer de connaître Dieu, de s'approcher de Lui et de devenir un homme à caractère noble.
- Le véritable Musulman recherche le plaisir de son Créateur, Dieu, Tout-Puissant. Il s'affranchit de toute contrainte matérielle et spirituelle qui ne gagne pas la satisfaction de son Seigneur.
C'est ainsi que se définit le Musulman.