Exemples de la mauvaise interprétation du Coran

Incompatibilités et différences

Nous avons jusqu'ici expliqué la logique des similitudes entre le Coran et les autres livres divins modifiés. Au demeurant, quiconque en fait un examen assez minutieux ne tarde pas à se rendre compte qu'il existe entre ces livres beaucoup plus d'incompatibilités et de différences. En effet, outre les ressemblances évidentes, la dissemblance entre le Coran et les parties apocryphes des autres livres divins, de même que la manière dont le Coran corrige ces altérations, sont la preuve qu'il est intégralement la parole d'Allah.

Comme les anciens livres avaient subi de nombreux changements introduits par l'homme et avaient donc perdu une bonne partie du message divin qu'ils véhiculaient initialement, ils renferment des références et une logique contradictoires et sont parfois totalement l'opposé du contenu du Coran. Comparées à celles du Coran, leurs narrations recèlent également des différences à bien des égards.

Ces livres avaient été profondément altérés, au point que ni leur contenu, ni leur style, ni leur esprit, ni même leur structure n'avaient échappé à la dénaturation. En effet, ils avaient été transformés en textes d'histoire religieuse et mystique qui ne correspondent point aux livres divins. A titre d'exemple, le premier livre de la Torah, la Genèse, raconte l'histoire des Enfants d'Israël du début de la création jusqu'à la mort du Prophète Yûsuf (Joseph). Le même style de narration historique domine tous les autres livres de la Torah.

De même, les parties initiales des quatre Evangiles officiels (Mathieu, Marc, Luc et Jean) traitent essentiellement de la vie du Prophète 'Îsâ (Jésus), leur sujet principal n'étant en fait rien d'autre que sa vie, ses paroles et ses actions.

Quant au Coran, il est très différent pour ce qui est de son style. Il s'y trouve, en effet, une invitation ouverte, qu'on ne peut que bien constater, à la foi en Allah, et ce dès le début de sa première sourate, Al-Fâtiha. Le sujet principal de ce Livre est la déclaration de l'unicité et de la perfection d'Allah, suivie d'une invitation à l'intention de tout le monde à délaisser l'idolâtrie et à se remettre au vrai Créateur.

Dans la version modifiée de la Torah que l'on détient aujourd'hui, plusieurs imperfections sont attribuées à Allah, voire des attributs humains (à Allah ne plaise). L'histoire du Prophète Noé (psl), par exemple, renferme beaucoup d'absurdités tirées par les cheveux au sujet des attributs d'Allah. Des qualificatifs humains tels que le sentiment de fatigue, de regret, de sérénité, et beaucoup d'autres épithètes qu'il n'est pas approprié de mentionner ici y sont en effet attribués à Allah. La Torah, on ne peut que le constater, outrage Allah grossièrement lorsqu'elle le décrit comme une entité humaine qui marche et qui combat, ou qui se voit emportée par la colère (Allah nous en préserve).

C'est la raison pour laquelle le Coran renferme des avertissements clairs contre les calomnies et les mensonges des Juifs. Une de leurs offenses au Créateur est, par exemple, de l'avoir qualifié de parcimonieux (Allah nous en préserve) :

Les Juifs disent: "La main d'Allah est fermée." Que leurs mains soient fermées et qu'ils soient maudits pour ce qu'ils dirent. Bien au contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes, Il prodigue comme Il l'entend... (Sourate al-Ma'idah, 64)

Dans l'ensemble de sa tissure, le Coran diffère également de la Torah dans ce sens qu'il ne s'adresse pas qu'à une nation, mais plutôt à toutes les communautés, lorsqu'elles sont à l'apogée de leur progrès comme lorsqu'elles sont en chute. Tout le monde est à son égard digne de considération, qu'il s'agisse de la communauté qui a reçu la Révélation initialement ou de celles, voire de tous les individus, qui suivront la voie qu'il trace. C'est déjà assez pour qu'il soit unique et universel, puisque les autres livres avaient été modifiés par l'homme à travers l'histoire et avaient ainsi perdu leur originalité. Autant dire, ils ne sont ni originaux, ni universels. Par ailleurs, certains des principes de base du Christianisme mentionnés dans la Bible qui, prétendent certains, fut la source d'inspiration du Coran, sont ouvertement rejetés par le Coran. En tête de ces allégations figure celle qui soutient que le Prophète Jésus (psl) est le fils d'Allah, laquelle étant considérée dans le Coran comme un mensonge contre le Créateur :

Ils disent: "Le Tout Miséricordieux s'est donné un enfant!" Vous vous portez là à un aspect abominable; dont risquent les cieux de se fendre, la terre de se gercer et les montagnes de choir en décombres; du fait qu'ils aient attribué au Tout Miséricordieux un enfant; alors qu'il est inconcevable que le Tout Miséricordieux se donne un enfant ; puisque quiconque aux cieux et sur la terre se rendra au Miséricordieux en serviteur… (Sourate Maryam, 88-93)

Un autre genre de prétentions que le Coran expose et fronde est la crucifixion du Prophète Jésus (psl) par les Juifs. Le Coran affirme, au contraire, que les Juifs n'ont pas tué le Prophète Jésus (psl), bien qu'il leur ait semblé que son meurtre eut effectivement lieu, en ajoutant qu'Allah l'a élevé vers Lui.

En conclusion, le principe/vérité le plus important que le Coran vient annoncer et auquel il invite les humains, tous les humains, est l'unicité d'Allah, c'est-à-dire qu'en dehors de Lui il n'est point de déité et qu'en Lui il n'est aucune imperfection, aucun défaut, aucun attribut négatif. C'est ce que l'on comprend des informations, des narrations, voire de tous les versets du Coran dont on trouve à la fois conseil et avertissement. Si nous faisions une comparaison entre le Coran et les autres livres "divins", nous verrons que rien qu'à ce propos, la différence est évidente et que, par conséquent, si l'on peut mettre en doute le caractère "divin" des anciens livres, tout étaye et confirme, en revanche, que le Coran est une révélation divine.

L'idée que les informations scientifiques évoquées dans le Coran soient empruntées aux anciennes civilisations

Nous devons également mentionner cette autre prétention irrationnelle que soutiennent certains au sujet du Coran. En effet, nous avons vu dans la section précédente que les informations scientifiques que l'on trouve dans le Coran ne pouvaient être connues d'après les connaissances disponibles à l'époque de sa révélation. Néanmoins, ceux qui s'opposent à ce fait évident argumentent, dans un effort effréné visant à obstruer le miracle, que le Prophète Mouhammad (pbsl) s'était inspiré des civilisations connues de son époque dont il avait recueilli ses informations.

D'après cette allégation, notre Prophète (pbsl) aurait trouvé des informations sur des concepts tels que l'astronomie, l'embryologie et la médecine dans les civilisations antiques. A titre d'exemple, il aurait trouvé, prétendent-ils, des données sur l'astronomie grâce aux Sumériens et sur la médecine dans des collections de papyrus appartenant aux anciens Egyptiens. Il aurait par la suite enregistré toutes ces données dans le Coran.

L'inanité de cette hypothèse est évidente et est visible de plusieurs points de vue. On sait en particulier que le Prophète Mouhammad (psl) n'a jamais de sa vie effectué de pareilles recherches. Personne n'a prétendu jusqu'ici le contraire. En outre, il est bien connu que notre Prophète (pbsl) n'avait aucune connaissance des langues de ces civilisations.

Qui plus est, quiconque, souhaitant effectuer de telles recherches à cette période, aurait dû surmonter de nombreuses difficultés. Evidemment, au 7ème siècle, l'Arabie ne connaissait aucun de nos outils contemporains de recherche tels que les grandes bibliothèques, la presse, les librairies ou Internet. Même avec la technologie actuelle, ce n'est pas une tâche aisée que de chercher et d'étudier les documents égyptiens antiques sur l'embryologie. L'établissement de cette civilisation remonte en effet à environ 5000 ans. Par ailleurs, le nombre de documents écrits qui ont survécu au passage du temps est très limité, le tout en plus du fait que ces documents n'avaient pas été tous traduit. Il est également impératif d'avoir une connaissance détaillée de l'histoire afin d'évaluer et de comprendre entièrement ces traductions.

Bref, une telle étude est excessivement difficile, même dans les conditions plus favorables de notre époque.

D'ailleurs, il n'y a aucune raison de penser que les informations que nous avons héritées des civilisations antiques soient totalement correctes et saines. Les informations incorrectes, les superstitions et les dogmes irréfléchis n'étaient que trop communs dans ces sociétés antiques. Si, comme le prétendent les incrédules, les données scientifiques du Coran avaient été recueillies des cultures des civilisations antiques, elles devraient alors contenir les mêmes erreurs ou incohérences. Or le Coran est exempt de toutes les lacunes, de toutes les insuffisances. La science moderne montre, au contraire, que tous les versets du Coran ayant un contenu scientifique sont à cent pour cent exacts. C'est là une vérité que souligne le verset suivant :

Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S'il venait d'autre qu'Allah, ils y trouveraient certes maintes discordances. (Sourate an-Nisa, 82)

C'est pourquoi l'assertion que le Prophète Mouhammad (psl) aurait recueilli le contenu des versets du Coran ayant un apport scientifique des anciennes civilisations est totalement infondée, tout comme les autres prétentions dont nous avons démontré l'inanité. Les allégations de tels dénégateurs, de même que la réponse qui devrait leur être donnée, sont énoncées dans le verset suivant:

Les incroyants disent : “Tout ceci n'est qu'un mensonge qu'il (Mouhammad) a inventé, et où d'autres gens l'ont aidé”. Or, ils commettent là une injustice et un mensonge. Et ils disent : “Ce sont des contes d'anciens qu'il se fait écrire ! On les lui dicte matin et soir ! ” Dis : “L'a fait descendre Celui Qui connaît les secrets dans les cieux et la terre. Et IL est Pardonneur et Miséricordieux. (Sourate al-Furqân, 4-6)

L'assertion que le Coran aurait été révélé aux arabes exclusivement

Les dénégateurs mettent en avant un autre moyen à travers lequel ils visent à séparer et à distancer les gens du Coran: l'allégation que ce Livre aurait été révélé aux Arabes uniquement et que ceux-ci sont les seuls à devoir observer ses injonctions. Or, quiconque lit le Coran, ne serait-ce qu'une seule fois, se rend compte qu'il s'agit d'une assertion infondée et absurde.

Beaucoup de versets coraniques indiquent en effet que le Prophète Mouhammad (pbsl) est un messager envoyé à toute l'humanité et que tout le monde est destinataire des commandements du Coran auxquels chaque individu, depuis la révélation du premier verset de ce Livre et jusqu'au Jour du Jugement, doit obéir. Nous citons ici quelques versets plus que suffisants pour appuyer nos propos:

Nous ne t'avons envoyé qu'en porteur d'annonce et en donneur d'alarme à tous les humains, mais la plupart des gens ne savent pas. (Sourate Saba, 28)

Dis: "O humains, je suis le messager d'Allah à vous tous ensemble, Lui Qui possède le royaume des cieux et de la terre." (Sourate al-A'raf, 158)

Quant à ceux qui contestent, dans l'intention et avec l'espoir de confondre les gens non informés et de semer des troubles, il s'appuient sur le verset coranique suivant:

Nous n'avons envoyé de messager que dans la langue de son peuple, afin qu'il leur explicitât (le message). Aussi, Allâh égare qui Il veut et éclaire qui Il veut. C'est Lui le Tout-Puissant, le Sage. (Sourate Abraham, 4)

Le verset est très clair: un messager parle absolument la même langue que le peuple auquel il est envoyé. Ce fut d'ailleurs le cas à travers toute l'histoire. Seuls en fait des hommes qui comprennent et parlent la langue du public qui les entoure peuvent lui rapporter la révélation d'Allah d'une façon intégrale et parfaite. C'est pourquoi tout livre révélé à un messager est dans le même langage que celui du messager lui-même et de son peuple. Il ne peut y avoir rien de plus naturel.

Néanmoins, les contestataires discutent tout de même de ce sujet, on dirait qu'il fallait à tout prix s'opposer à l'Islam. Leur mentalité est, au reste, clarifiée dans le Coran :

Si Nous en avions fait un Coran en langue autre que l'arabe, ils auraient dit: "Si les versets en étaient articulés (11) ! Est-ce (un Coran) non arabe et (un messager) arabe?" Dis : "Il est, pour ceux qui ont la foi, lumière et guérison. Quant à ceux qui n'ont pas la foi, ils ont dans les oreilles une surdité et il est sur eux cécité. Ceux-là n'en perçoivent plus qu'un appel lointain." (Sourate Fussilat,44)

Il est impératif de former une telle unité entre le prophète, son peuple et le livre qu'il présente, tant pour que la révélation divine se fasse transmettre intégralement et parfaitement à l'humanité, que pour éluder tout problème de transmission qui gênerait l'établissement des bases saines de la foi. Evidemment, ceci ne sous-entend aucunement que les autres peuples ne sont pas destinataires du Coran. D'autant plus que les significations et les commandements de ce Livre peuvent être facilement interprétés et expliqués dans n'importe quelle langue. D'ailleurs, c'est ce qui se passe exactement dans la réalité et, de toute façon, le problème de la langue n'a jamais été un obstacle devant quiconque veut apprendre les normes de l'Islam ou les appliquer.

La mauvaise interprétation du pronom "Nous" employé dans le Coran pour faire référence à Allah

Dans plusieurs versets du Coran, Allah emploie le terme "Nous" pour faire référence à Lui-même. En voici quelques exemples:

Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil ? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres. (Sourate al-Baqarah - 2/87)

Qui donc aura en aversion la religion d'Abraham, sinon celui qui sème son âme dans la sottise ? Car très certainement Nous l'avons choisi en ce monde; et, dans l'au-delà, il est certes du nombre des gens de bien. (Sourate al-Baqarah, 130)

Les incrédules soutiennent que le pronom "Nous" qu'Allah utilise dans le Coran pour faire allusion à Lui-même est une forme plurielle. Ils insinuent que l'utilisation de ce mot contredit le fait qu'il n'y a aucune autre déité en dehors d'Allah. Ils pensent surtout qu'ils ont ainsi fait une découverte décisive. En fait, l'explication de cette fausse interprétation qui résulte d'une approche très superficielle et extrêmement stupide est très simple. En arabe, on emploie le pronom "Nous" non seulement comme forme plurielle, mais aussi au singulier pour accentuer la grandeur, la splendeur, la majesté, la gloire, le grade et la position. C'est effectivement dans ce contexte qu'il est employé dans le Coran pour faire renvoi à Allah.

L'esprit dans lequel le terme "Nous" est utilisé en arabe est identique à celui de l'utilisation polie de la forme plurielle du pronom "Vous" en langue française et dans quelques autres langues étrangères lorsqu'on s'adresse à quelqu'un.

Le cœur et l'essence du message coranique sont qu'il n'y a aucune déité en dehors d'Allah, seul à qui l'on doit dévouement et obéissance absolus. Le fait qu'il n'existe aucune autre déité en dehors d'Allah est souligné dans de nombreux versets du Coran, dont les suivants:

Voilà, certes, le récit véridique. Et il n'y a pas de divinité à part Allah. En vérité, c'est Allah Qui est le Puissant, le Sage. (Sourate Al Imran, 62)

Dis : “Je ne suis qu'un avertisseur. Point de divinité à part Allah, l'Unique, le Dominateur Suprême."(Sourate Sad, 65)

Sache donc qu'en vérité, il n'y a point de divinité à part Allah, et implore le pardon pour ton péché, ainsi que pour les croyants et les croyantes. Allah connaît vos activités (sur terre) et votre lieu de repos (dans l'au-delà). (Sourate Mouhammed, 19)

Aussi, il est évident que le pronom "Nous" employé dans divers versets du Coran pour faire référence à Allah. Lui-même n'est pas utilisé dans sa forme plurielle. Il est en revanche destiné à exprimer la magnificence, le pouvoir et la puissance.

En fait, il n'est même pas nécessaire de se représenter cette utilisation spéciale du terme en arabe pour ainsi saisir sa visée, car quiconque ayant la moindre capacité de raisonnement peut apprécier la délicatesse de ce mot. Ceux qui perçoivent cet aspect comme une preuve de contradiction ou de déficience dans la tissure du Coran ne font que donner un bel aperçu de leur intelligence, de leur compréhension et de l'aptitude qu'ils affichent.

La mauvaise interprétation des exemples donnés dans le Coran

Le Coran est un livre que seuls peuvent bien comprendre les gens sagaces et sincères. Les ignorants, quant à eux, de même que les gens incapables de raisonner ou qui partent d'arrière-pensées, ne pourront jamais le comprendre, ni découvrir ses mystères et ses points les plus fins. Ceci est également vrai pour ce qui est des exemples cités dans le Coran pour donner des conseils et des instructions. Il est un verset du Coran qui décrit comment les gens sceptiques ne peuvent pas saisir les exemples donnés dans le Coran, voire comment ces exemples peuvent les désorienter.

Certes, Allah ne se gêne point de citer en exemple n'importe quoi : un moustique ou quoi que ce soit au-dessus; quant aux croyants, ils savent bien qu'il s'agit de la vérité venant de la part de leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent “Qu'a voulu dire Allah par un tel exemple ? ”. Par cela, nombreux sont ceux qu'Il égare et nombreux sont ceux qu'Il guide; mais Il n'égare par cela que les pervers. (Sourate al-Baqarah, 26)

Un croyant peut facilement comprendre que l'exemple du cousin mentionné dans le verset vise à prouver la supériorité et la puissance d'Allah. Cet insecte minuscule, d'environ un centimètre de longueur, est, en effet, un exemple de l'unique et parfaite création d'Allah. Il possède des systèmes, des mécanismes et une structure bien plus complexe que celle de tous les équipements et ordinateurs les plus avancés. Il n'a pas évolué depuis sa création et voilà qu'il survit à notre temps. Dans le Coran, Allah donne cette créature miraculeuse comme exemple pour ainsi souligner la supériorité de Sa création. Les vrais hommes de foi peuvent alors déduire de cet exemple qu'un simple cousin peut ouvrir la voie au sentiment et à la compréhension de l'infinité de la connaissance et de la puissance d'Allah. En revanche, au lieu d'apprendre à envisager chaque créature autour d'eux avec le même regard méditatif, les gens n'ayant pas la foi, comme les gens sceptiques et imprudents, ne cessent de se demander avec étonnement: "Mais, qu'est ce qu'Allah veut dire à travers cet exemple?"

La mauvaise interprétation des répétitions dans le Coran

Les répétitions dans le Coran génèrent une grande confusion chez les incrédules qui ne peuvent pas comprendre leur logique. En effet, certains sujets et le contenu de quelques versets sont répétés dans différentes parties du Coran. Dans maints exemples, différentes narrations et suggestions coraniques, la référence est constamment faite aux principes fondamentaux de la foi tels que l'existence et l'unicité d'Allah, l'appel à se remettre à Lui, la sagesse du désaveu de soi-même, l'importance de la prière, le caractère éphémère de ce monde, la gratitude envers le Créateur, le bien-fondé de la vie pieuse, etc. Il y a même des cas où un verset est répété mot pour mot dans un autre endroit du Coran.

Ceci a beaucoup de raisons pertinentes. C'est afin de graver les sujets essentiels de la foi dans l'esprit et le cœur des gens que ces sujets sont souvent répétés. En outre, chaque aspect de ces sujets fondamentaux devient plus facile à comprendre lorsqu'on le découvre dans différents exemples et narrations.

Une des répétitions les plus connues du Coran est le verset "Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur démentez-vous?" de la sourate Ar-Rahmân. Il est en effet mentionné 31 fois parmi les 78 versets de cette sourate. Néanmoins, c'est une répétition très sage, puisqu'elle prépare l'atmosphère essentielle pour placer les gens dans un état de reconnaissance et de méditation, plutôt que de les laisser indifférents dans un contexte où l'on est plutôt appelé à considérer comment les beautés du paradis énumérées par Allah sont véritablement des faveurs et des bénédictions magnifiques. L'admiration et la splendeur présentes dans le cœur de l'homme de foi ne peuvent que se renforcer à chaque réitération du verset et ainsi le sentiment de crainte révérencielle est fourni au cœur de l'homme de foi, sincère et consciencieux, de la meilleure façon.

La mauvaise interprétation du style du Coran

Chaque verset du Coran est un exemple de la sagesse sempiternelle d'Allah. Par conséquent, tout sujet que contient le Coran est expliqué dans le style le plus substantiel et le plus parfait. Aussi, alors que dans certaines parties du Livre le sujet en question est expliqué de la façon la plus complète et la plus détaillée qui soit, il est, dans d'autres parties, rendu compréhensible grâce à une approche courte et simple. Par exemple, dans certains versets, les déclarations ou les prières des gens de foi, des anges etc., sont données directement sans aucune introduction. Mais les hommes ayant une foi profonde peuvent facilement saisir la raison pour laquelle ces déclarations ont été données de cette manière.

En revanche, ceux qui ont des capacités limitées de contemplation éprouvent des difficultés à comprendre le style du Coran. Ils soutiennent que, si le Coran contient et véhicule la parole d'Allah, il serait paradoxal qu'il contienne des déclarations d'autres que Lui. En réalité, ces mots tiennent lieu d'exemples et de sermons à l'intention des vrais hommes de foi, car celui qui communique ces déclarations dans le Coran n'est autre qu'Allah. Autrement dit, tout ce qu'il y a dans le Coran est Sa parole.

A titre d'exemple, les quatre derniers versets de la sourate Al-Fâtiha sont des invocations d'hommes de foi:

C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours. Guide-nous dans le droit chemin,le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. (Sourate al-Fatiha, 5-7)

Ainsi Allah informe les gens de foi sur le style qu'ils doivent adopter dans leur prière dès le début. Il n'y a, en fait, aucune déclaration préliminaire au début de cette prière qui affirme: "Priez comme mentionné ci-dessous", parce que la situation est tout à fait évidente.

Un autre exemple de ce genre est l'invocation mentionnée dans le dernier verset de la sourate al-Baqarah :

Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait. Seigneur, ne nous châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur. Seigneur ! Ne nous charge pas d'un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur ! Ne nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples infidèles. (Sourate al-Baqarah, 286)

Tout humain sensible peut facilement constater que, à travers ces versets, Allah donne aux vrais hommes de foi un exemple de prière. Il ne peut en conséquence que prier ainsi. Quant aux incrédules, ils ne verront jamais la vraie nature de tels versets, car ils seront toujours égarés par Satan.

Le sujet de la création du monde en six jours

Il est stipulé dans plusieurs versets du Coran que l'univers a été créé en six jours. Toutefois, la question de ce nombre précisément requiert une attention particulière, car si l'on étudie séparément les versets mentionnant les différentes étapes de la création, il semble que le nombre de ces jours est plutôt de huit. Par conséquent, ceux qui ne peuvent pas saisir la logique évidente de ces versets prétendent qu'ils entrent en conflit avec les autres versets qui énoncent directement que la création de l'univers a été produite en six jours.

Les versets traitant des différentes étapes de la création sont les suivants:

Dis: "Oseriez-vous renier Celui Qui créa la terre en deux jours et Lui supposer des égaux? Il est le Seigneur des univers. Il y posa d'en haut des ancrages, y mit la bénédiction et en proportionna les nourritures en quatre jours d'égale durée pour qui interroge. Puis, Il s'adressa au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre: "Venez tous deux, bon gré, mal gré." Tous deux dirent: "Nous venons obéissants." Il institua sept cieux en deux jours et révéla à chaque ciel sa fonction. Nous avons décoré le ciel inférieur de lustres et c'était aussi pour la protection. Tel est l'ordre établi par le Tout-Puissant, l'Omniscient. (Sourate Fussilat, 9-12)

En effet, si les jours mentionnés dans lesdits versets sont additionnés, ils donnent un total de huit, alors que le verset 3 de la sourate Yûnus, de même que d'autres versets, annoncent que la terre, les cieux et tout ce qui est compris entre ces univers différents, ont été créés en six jours. C'est donc une situation qui pourrait sembler incompréhensible pour un lecteur superficiel qui s'abstient de réfléchir sérieusement ou de raisonner logiquement. D'ailleurs, ceux qui approchent le Coran dans l'intention de découvrir "des défauts et des contradictions" citent fréquemment ces versets.

Il suffit pourtant d'un peu de concentration et de sagesse pour voir aisément qu'il n'y a là aucun paradoxe. Car, si nous prêtons attention aux périodes indiquées dans les versets, nous arriverons aux calculs suivants:

- La phase allant du moment où l'existence de l'univers a débuté jusqu'à ce que la nourriture ait été préparée, ou plutôt jusqu'à ce que l'environnement nécessaire aux choses vivantes ait été aménagé, avec la création des plantes et des animaux, a pris quatre jours.

- La première partie de cette phase, à savoir la formation de la terre et de l'univers, ou en bref la création du monde, a pris les deux premiers de ces quatre jours. Aussi, ces deux jours ne sont pas une tranche de temps séparée des quatre premiers jours. Ils sont, pour être plus précis, les deux premiers des quatre jours mentionnés dans le verset qui suit.

- Il est ensuite expliqué dans les deux autres versets que le ciel a été formé en deux jours. Somme toute, la création de tout l'univers a pris au total six et non huit jours.

En d'autres termes, ces versets ne font qu'expliquer séparément les tranches de temps qui avaient été réservées à chacun des événements qui ont eu lieu dans les six jours de la création.

Enfin, il est impératif de clarifier que le terme "jour" mentionné dans ces versets n'est pas utilisé dans le même sens que celui des 24 heures que nous connaissons, mais pour indiquer des périodes et des phases que seul connaît le Créateur - exalté soit-Il.

La spéculation au sujet du nom de "Hâmân"

Les gens qui s'occupent perpétuellement à rechercher des "incohérences" dans le Coran évoquent le nom de "Hâmân", un homme mentionné dans le Coran en tant que l'un des hommes de Pharaon.

Alors que la Torah n'évoque pas ce nom de Hâmân lorsque la vie du Prophète Moïse (psl) est rappelée, on le trouve, en revanche, mentionné dans l'Evangile, mais pour faire référence à un homme qui aida le roi babylonien venu au pouvoir 1100 ans après le Prophète Moïse (psl) et qui persécuta les Juifs.

Ceux qui prétendent que le Prophète Mouhammad (psl) aurait écrit le Coran à la lumière de la Torah et de l'Evangile soutiennent également, avec beaucoup de sophisme, qu'il y aurait copié incorrectement certains sujets.

Le ridicule de cette assertion est devenu évident il y a de cela 200 ans maintenant, lorsque les hiéroglyphes égyptiens avaient été déchiffrés et le nom "Hâmân" découvert.

Jusqu'alors il n'était pas possible de lire les écritures ou les tablettes écrites en ancien égyptien. La langue et les hiéroglyphes égyptiens antiques existaient en effet depuis des milliers d'années. Cependant, avec la diffusion du Christianisme et de ses influences culturelles pendant le 2ème et le 3ème siècles, les anciens Egyptiens avaient oublié leur religion ainsi que leur langue et ainsi l'utilisation des hiéroglyphes est peu à peu tombée dans l'oubli. L'année 394 est le dernier moment connu où un hiéroglyphe avait été utilisé. Ensuite ce langage avait été oublié et, depuis, il n'y avait personne qui pouvait le lire ou le comprendre. Cette situation dura jusqu'à il y a environ 200 ans.

La langue égyptienne antique a été déchiffrée en 1799 avec la découverte d'une tablette datant de 196 avant Jésus-Christ appelée la "Pierre de Rosette". La spécificité de cette tablette réside dans le fait qu'elle a été écrite sous trois formes différentes: hiéroglyphes, démotique (une forme simplifiée de l'écriture hiératique égyptienne antique) et grec. Le dialecte égyptien antique a été décodé à l'aide de la version grecque. Un Français nommé Jean-François Champollion termina le déchiffrement de toute la tablette et ainsi, un langage oublié et l'histoire qu'il véhicule sont revenus à la vie. Cette découverte a permis d'effectuer des recherches sur la civilisation des anciens Egyptiens, leurs croyances et leur vie sociale.

Il a également permis de saisir l'information essentielle dont nous discutons ici. Le nom de "Hâmân" a en fait été mentionné dans de vieilles tablettes égyptiennes. Il figure sur un monument qui se tient maintenant dans le musée de Hof à Vienne et dans lequel la proximité de Hâmân et de Pharaon a été soulignée. (Walter Wreszinski, Ägyptische Inschriften aus dem K. K. Hof Museum in Wien, 1906, J. C. Hinrichs' sche Buchhandlung)

Le dictionnaire Les Personnes dans le Nouveau Royaume mentionne Hâmân comme "tête des ouvriers de carrière". (Hermanne Ranke,Die Ägyptischen Personennamen, Verzeichnis der Namen, Verlag Von J J Augustin in Glückstadt, Bande I, 1935; Bande II, 1952)

Cette découverte a mis en évidence un fait véritablement étonnant. En fait, contrairement à ce que clament ceux qui s'opposent au Coran, Hâmân était réellement un homme qui habitait en Egypte du temps du Prophète Moïse (psl) et, exactement comme indiqué dans le Coran, il était proche de Pharaon et avait traité de la construction des classifications.

Le verset coranique qui rapporte comment Pharaon a invité Hâmân à construire une tour est en parfait accord avec cette conclusion archéologique:

Et Pharaon dit : "O notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l'argile puis construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu'au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu'il est du nombre des menteurs”. (Sourate al-Qasas, 38)

En conclusion, la découverte du nom de Hâmân sur les tablettes égyptiennes antiques a discrédité une autre assertion de ceux qui tâchent de trouver des incohérences dans les versets du Coran. D'autre part, la vérité indéniable que le Coran est, sans nul doute, révélé par Allah est à nouveau établie, puisque le Coran a miraculeusement donné l'information historique qui ne pouvait être trouvée et déchiffrée du temps du Prophète (psl) autrement.

La spéculation au sujet du déluge

Le sujet du Déluge et de Noé (psl) est l'un des sujets que les dénégateurs ne peuvent rationaliser et c'est pourquoi ils s'y opposent. Les gens qui contestent l'idée que le Déluge avait eu lieu arguent du fait qu'il est techniquement impossible qu'une inondation mondiale ait pu se produire. Par conséquent, disent-ils, comme le Coran mentionne pareil événement, il est improbable qu'il incarne la parole d'Allah.

En réalité, de telles allégations sont incorrectes lorsqu'il s'agit du saint Coran, étant donné que c'est le seul Livre révélé par Allah qui est resté inchangé. D'ailleurs, la mention du Déluge dans le Coran est racontée d'une manière très différente si on la compare à la version de la Torah et d'autres cultures.

Dans la Torah modifiée, le Déluge est énoncé comme ayant été universel et ayant couvert le monde entier. Le Coran, de son côté, ne fait aucune référence à une inondation universelle. Il soutient, au contraire, l'opposé, car ses versets expliquent que l'inondation n'était pas mondiale mais plutôt régionale et que seule la nation qui contestait la prophétie de Noé (psl) avait été punie.

Le Prophète Noé (psl) avait été envoyé à sa propre nation seulement, juste comme le Prophète Houd (psl) (avait été envoyé au peuple de 'Ad (Sourate Houd, 50) et le Prophète Salih (psl) aux Thamûd (Sourate Houd, 61), et l'inondation n'a donc détruit que son peuple:

Nous avons envoyé Nûh à son peuple: "Je suis pour vous un donneur d'alarme explicite. Que vous n'adoriez qu'Allâh, je crains pour vous le châtiment d'un jour douloureux". (Sourate Houd, 25-26)

Ceux qui furent détruits étaient ceux qui avaient dénié le message et persisté dans l'opposition aux révélations que transmettait le Prophète Noé (psl). Les versets coraniques qui traitent de ce sujet ne laissent planer aucun doute:

Mais ils le démentirent, et alors Nous le sauvâmes, ainsi que ceux qui étaient avec lui, dans l'arche et Nous engloutîmes ceux qui avaient démenti Nos signes. C'était un peuple aveugle. (Sourate al-A'râf, 64)

Aussi, Nous le sauvâmes, ainsi que ceux qui étaient avec lui, par miséricorde de Notre part, et Nous exterminâmes ceux qui avaient démenti Nos signes et qui n'avaient pas la foi. (Sourate al-A'râf, 72)

Le Coran déclare, nous ne pouvons que le constater, que le peuple du Prophète Noé (psl) avait été détruit, certes, mais pas le monde entier. Quand les versets coraniques sont si évidents, arguer du fait que l'inondation du peuple de Noé (psl) mentionnée dans le Coran était universelle, ne peut avoir aucun autre but, sinon de confondre et de duper les gens mal informés.

Le fait que les erreurs et les superstitions qui existent dans les versions courantes de la Torah et de l'Evangile n'existent pas dans le Coran, mais y sont au contraire corrigées, ne peut être qu'une autre preuve que ce Livre avait été révélé par Allah.

Par ailleurs, il n'est pas possible que le Coran parle du Déluge comme un événement universel pour une autre raison: Allah déclare qu'une nation ne peut être anéantie tant qu'un message ne lui avait été envoyé. Autant dire, la destruction aura lieu si le peuple en question a reçu un messager venant l'avertir et le guider mais il l'a rejeté. C'est ce qui est énoncé dans la sourate al-Qasas:

Ton Seigneur n'aura point anéanti les cités avant d'avoir envoyé dans leur cité mère un messager qui récite aux hommes Nos versets. Nous n'aurons anéanti les cités que lorsque leur peuple eut fait preuve d'iniquité. (Sourate al-Qasas, 59)

Un autre verset énonce également:

Quiconque suit la bonne voie, il la suit pour son propre intérêt; quiconque s'égare, il s'égare à son propre dam. Nulle (âme) pécheresse ne portera la charge d'une autre. Nous n'aurons point châtié tant que Nous n'eûmes envoyé un messager. (Sourate al-Isrâ, 15)

Comme on peut l'avérer à travers les versets ci-dessus mentionnés, la destruction d'un peuple auquel aucun messager n'avait été envoyé ne concorde pas avec les normes établies par Allah. Or le Prophète Noé (psl) n'avait été envoyé qu'à son peuple pour lui rappeler la parole d'Allah. C'est pourquoi Allah a détruit le peuple du Prophète Noé (psl), mais non les autres nations qui n'avaient pas encore reçu de messagers.

L'autre sujet prêtant à débat concernant le Déluge est de savoir si la montée des eaux fut assez haute pour couvrir toutes les crêtes et les montagnes de la région. Le Coran affirme qu'après l'inondation le bateau de Noé (psl) s'est posé sur le Mont de "Jûdîyy". Le terme "Jûdîyy" indique une montagne particulière, mais, en arabe, il signifie en réalité "un point élevé ou un endroit". Ainsi nous pouvons conclure à partir du Coran que le Déluge n'a pas envahi le monde entier et toutes les montagnes, comme l'indique la Torah falsifiée, mais il a plutôt couvert une région particulière.

D'ailleurs, les excavations archéologiques effectuées dans les régions dont on pense qu'elles avaient été affectées par l'inondation indiquent que ce n'était pas un événement universel couvrant le monde entier, mais en fait une catastrophe régionale ayant couvert une grande partie de la Mésopotamie. (Pour plus d'informations, voir Les nations disparues de Harun Yahya)

11. Dans un langage que nous connaissons

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Téléchargements
  • Introduction
  • Les raisons de la mauvaise interprétation du Coran
  • Exemples de la mauvaise interprétation du Coran - 1
  • Exemples de la mauvaise interprétation du Coran - 2
  • Conclusion