Un des sujets que les incrédules présentent comme incarnant une contradiction dans le Coran est: comment le vin peut-il être servi au paradis alors qu'il est interdit dans ce monde? Le verset auquel ils se réfèrent est le suivant :
Comme déjà expliqué, ce type d'erreur de perception se produit lorsque quelqu'un part de préjugés, ou lorsqu'il est délibérément pervers, ou lorsqu'il est incapable de raisonner, ou encore lorsqu'il n'a pas saisi le Coran dans son ensemble. Examinons maintenant pourquoi une telle prétention aussi irréfléchie est illogique et sans fondement à plusieurs points de vue:
Tout d'abord, nous pouvons constater qu'il existe une différence entre la boisson servie au paradis et celle de ce monde grâce aux versets suivants:
Comme on peut le voir, la boisson servie au paradis n'a aucun des effets et des attributs négatifs qu'a la boisson alcoolique dans ce monde. Comme mentionné dans le verset, elle ne cause pas de maux de tête et n'embrouille pas l'esprit. Autrement dit, bien qu'elle procure du plaisir, cette boisson n'occasionne en aucun cas l'ivresse ou la maladie. Par conséquent, le fait qu'une telle boisson soit offerte au paradis n'implique pas la moindre incohérence dans le Coran.
D'autre part, la boisson alcoolique de ce monde est toujours décrite dans le Coran en association avec ses nombreux caractères nocifs et nuisibles. Parmi les versets qui décrivent sa nature destructive et négative:
O vous qui avez la foi, l'alcool, le jeu de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont que souillure de l'œuvre de Satan. Ecartez-vous-en donc, ainsi vous aurez le succès. Satan ne veut en effet que susciter parmi vous l'animosité et la haine à travers l'alcool et les jeux de hasard, ainsi que vous détourner d'invoquer Allah et de la prière. Allez-vous donc en finir? (Sourate al-Ma'idah, 90-91)
Ils t'interrogent sur l'alcool et le jeu de hasard. Dis: "Dans les deux résident un péché énorme et quelques utilités pour l'homme, mais le péché y est plus grand que l'utilité." Ils t'interrogent aussi sur quoi ils doivent faire dépense. Dis: "L'excès". (4) Ainsi Allah vous explicite Ses versets dans l'attente que vous méditiez. (Sourate al-Baqarah, 219)
Evidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que les caractéristiques de la boisson interdite dans ce monde puissent exister dans le monde de l'au-delà. Lorsqu'Allah décrit la boisson donnée dans la vie ultérieure, Il souligne une fois de plus qu'elle n'est pas nocive comme celle de ce monde:
C'est donc la logique de celui qui voit dans ce sujet quelque contradiction, alors qu'Allah l'a expliqué dans les termes les plus clairs, qui doit être sérieusement remise en cause. En effet, c'est l'un des miracles du Coran que, lorsqu'une personne l'approche avec ignorance ou avec des arrière-pensées, elle s'avère incapable de comprendre ne serait-ce que le sujet le plus évident. Allah décrit le cas d'une telle personne dans un verset du Coran:
Par ailleurs, le mot Khamr, tel que dans le texte original arabe, qu'on traduit par "vin" ou toute autre boisson alcoolisée que l'on connaît, n'est mentionné comme boisson servie au paradis que dans le verset 15 suscité de la sourate Mouhammad. Dans tous les autres versets du Coran, c'est le mot Sharâb qui est utilisé pour les boissons merveilleuses, lequel signifie en arabe n'importe quelle boisson. Dans quelques traductions du Coran en français, le mot Sharâb est traduit par "vin", tandis qu'en arabe il dérive du verbe Shariba, qui signifie "boire", et peut donc être utilisé pour signifier n'importe quelle boisson, y compris sans alcool. Parmi les versets coraniques dans lesquels ce mot est mentionné pour signifier toute boisson :
Accoudés, ils y demandent des fruits multiples et de la boisson (Sharâb)... (Sourate Sad, 51)
Ils ont par-dessus eux des vêtements verts de satin et de brocart, ils sont parés de bracelets d'argent et leur Seigneur les abreuve d'une boisson (Sharâb) de vraie pureté. (Sourate al-Insan, 21)
Allah énonce dans la sourate An-Nahl :
Certaines personnes à la compréhension limitée supposent que ce verset fait l'éloge du vin, en disant qu'il est contradictoire qu'une boisson interdite soit louée. Tout d'abord, si l'on regarde à deux fois, on verra qu'il n'y a dans le verset aucun éloge de ce genre. L'éloge fait dans le verset concerne plutôt le "fruit du palmier dattier et de la vigne", ces plantes qui fournissent aux humains une alimentation saine. La boisson enivrante mentionnée dans la première partie du verset est ce que les gens extraient des fruits des plantes pour en faire, après une certaine préparation, un liquide qui cause l'ivresse. Or cette boisson est mentionnée dans plusieurs parties du Coran comme nocive et mauvaise. Si quelqu'un se permet de tirer la conclusion que ce verset félicite ou encourage l'ivresse, on ne peut que dire qu'il part d'arrière-pensées, ou encore qu'il affiche simplement une immense confusion dans sa compréhension et dans ses opinions.
Ce verset attire l'attention sur un fait très important. N'importe quelle nourriture donnée par Allah comme telle, peut être utilisée, si on le désire, d'une façon positive et bénéfique, tout comme elle peut être utilisée à des fins nocives. De même, une bénédiction donnée peut, selon l'intention, être utilisée à des fins licites (Halâl) ou à des fins illicites (Harâm). Ici, ce fait basique du monde, qui est un terrain d'épreuves, est bien éclairci dans la polémique à propos du raisin et du vin. Le raisin, une nourriture pleine de bienfaits, nutritive et délicieuse peut être distillé pour donner une substance véritablement nocive avec des effets toujours négatifs. Le même principe est vrai pour d'autres dons d'Allah, tels les biens, la beauté, l'intelligence, le bon poste, la position, la puissance et la domination. Il est possible d'utiliser tout cela d'une façon qui satisfera Allah, ou dans des buts nuisibles et destructifs pour Le contrarier.
Comme on vient de le voir, Allah peut transformer n'importe quel don, pour différentes raisons, en différentes créatures. Il peut rendre ceci clair dans un seul verset avec la même sagesse supérieure. Ceux qui peuvent raisonner verront la logique dans les versets d'Allah et les comprendront. D'ailleurs, la suite du verset "Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent" (Sourate an-Nahl, 67) répand plus de lumière à ce sujet.
Bref, quand le verset est lu avec conscience et attention, on peut remarquer qu'il n'est pas du tout contradictoire et qu'il n'est contradictoire avec aucun autre verset. La tentative des dénégateurs de trouver des contradictions dans de tels sujets si évidents ne montre que clairement leur situation désespérée face au Coran.
Le porc avait, durant la période de la révélation du Coran, beaucoup de qualités nocives, et, en réalité, il les a toujours. Premièrement, quelle que soit l'hygiène de l'environnement dans lequel il est élevé, le porc reste toujours un animal qui consomme ses propres excréments. Comparé au métabolisme des autres animaux, celui du porc produit beaucoup d'anticorps, parce qu'il mange ses propres excréments, mais aussi en raison de sa structure biologique. Son métabolisme produit aussi, si on le compare aux autres animaux ou aux êtres humains, de grandes quantités d'hormones de croissance. Naturellement, ces anticorps et ces hormones de croissance s'accumulent dans les muscles du porc durant la circulation du sang. En outre, le porc a de grandes quantités de cholestérol et de lipides. Ainsi, il est scientifiquement démontré que tous ces anticorps, hormones, cholestérol et lipides en grande quantité qui se trouvent dans le porc constituent une menace pour la santé humaine.
Aujourd'hui, dans des pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne où la viande de porc est consommée dans une large mesure, l'obésité est devenue un problème de société largement répandu. Quiconque ayant un régime alimentaire contenant du porc est en effet exposé à de grandes quantités d'hormones de croissance. Il commence par la prise du poids excessif, puis son corps continue de se déformer et de se défigurer.
Un autre élément nocif qu'a souvent le porc est la trichine, un petit ver parasite. Lequel parasite affecte les muscles du cœur lorsqu'il entre dans le corps de l'être humain pour ainsi représenter un risque mortel. Quoiqu'il soit possible, avec la technologie d'aujourd'hui, de repérer les porcs atteints de ce parasite, cela ne l'est que depuis peu. Dans le passé, les gens couraient toujours le danger d'une infection aussi mortelle.
Comme on peut le constater, la sagesse de la prohibition islamique du porc est évidente. On la voit à travers une mesure profondément enracinée et bien définie contre la consommation de cet animal qui demeure, dans toutes les conditions, un risque pour la santé, et qui est mortel à moins qu'il ne soit produit sous haute surveillance, ce qui n'est pas donné à tout le monde.
Au demeurant, il y a un point important à rappeler. Il n'est pas indispensable qu'une chose soit malsaine ou nocive aux êtres humains pour qu'elle soit interdite. C'est un sujet qui échappe à beaucoup de monde et qui est souvent évoqué par ceux agissant sous l'effet d'arrière-pensées pour tirer profit du manque de connaissance des gens qu'ils veulent troubler. C'est-à-dire que les prétentions ignorantes qu'ils n'arrêtent pas de formuler, du genre: "Pourquoi ceci ou cela est encore interdit dans le Coran? Il n'y a rien de mal à cela!...", ne sont que le résultat de leur manque de réflexion ou du fait qu'ils ne réalisent pas la sagesse et le but des commandements coraniques. Les incrédules perçoivent souvent des notions à travers un objectif trop étroit et excessivement limité. Par conséquent, ils ne voient jamais leurs causes et leur logique dans leur ensemble.
Allah peut interdire n'importe quoi pour une quelconque raison, mais Il peut également interdire quelque chose qui n'est pas nocive afin de tester ceux qui Le craignent sincèrement, ceux qui L'aiment et ceux qui Lui obéissent, aussi bien que pour démasquer les simulateurs. D'ailleurs, quelque chose peut être interdite à des fins de punition ou d'avertissement, ou simplement pour le rappel des bénédictions d'Allah et en tant que moyen pour que les gens puissent montrer leur gratitude.
Dans le Coran, Allah - exalté soit-Il - interdit également la consommation de tout animal sacrifié pour autre que Lui.
Il est évident que manger de la viande d'un animal qui n'a pas été dédié à Allah ne menace pas notre santé. Cependant, si l'un de deux bœufs paissant dans le même champ est consacré à Allah, sa consommation est "licite" (Halâl) et, réciproquement, si l'autre est consacré à autre qu'Allah, sa consommation est alors "illicite" (Harâm). Une des raisons de ce commandement est de tester les gens.
Par exemple, la prohibition imposée aux Juifs dans le passé de "ne pas travailler le jour du sabbat (samedi)" a été faite pour les tester, comme énoncé dans le Coran:
Cette prohibition du travail le samedi qui a été imposée aux Juifs dans le passé n'a pas été imposée aux Musulmans. Ceci montre que l'interdiction n'a pas été imposée en raison d'une menace sociale ou parce que les poissons qui affluaient vers la ville ce jour-là étaient dangereux de quelque manière que ce soit. Une telle interdiction n'avait été donc imposée que pour tester les Juifs. En plus, le même verset déclare qu'ils ont désobéi à l'interdiction et qu'ils ont ainsi échoué dans cette épreuve. C'est-à-dire que ladite interdiction a permis de montrer la faiblesse de la foi de cette nation et le fait qu'elle ne craignait pas Allah.
Il est une interdiction semblable mentionnée dans le Coran qui vise un but similaire, celui de servir de moyen d'évaluation des vrais croyants:
Le but de cette interdiction est clairement énoncé dans le verset: "... Pour qu'Allah sache qui Le craint dans le secret." La facilité avec laquelle les mains et les lances atteignent leur cible fait partie du test. Un autre but de la mise des nations à l'épreuve est de les punir lorsqu'elles affichent leur mauvaise conduite ou leur perversité, ainsi que de les appeler à se repentir et à reprendre de nouveau le droit chemin. Certaines des interdictions faites aux Juifs dans le passé sont des exemples à ce propos:
Aussi, nous pouvons conclure qu'il y a une profonde sagesse dans la prohibition des choses qu'Allah a déclarées illicites. Mais, si nous limitions cette raison à ce qui est nocif ou malsain, cela ne fera que dénoter notre méconnaissance et notre incompréhension du Coran.
L'interdiction du porc a d'autres raisons. Il n'y a point de doute que cet animal a depuis toujours été dangereux pour la santé humaine et qu'il l'est encore aujourd'hui. Les mesures prises contre le risque en question, qu'on vient enfin de découvrir grâce à l'équipement médical moderne et aux expériences biologiques menées ces derniers temps, figurent dans le Coran depuis désormais 1400 ans, c'est-à-dire lorsque le monde ignorait complètement les notions de microbe, bactérie, trichine, hormones, anticorps, etc. C'est tout simplement l'un des miracles de ce Livre divin. On sait aujourd'hui que, même après toutes les inspections et les précautions prises pendant la production du porc, il reste toujours impropre à la consommation et demeure constamment un type de viande qui occasionne des risques sanitaires pour les humains. Néanmoins, la production du porc est rentable et c'est l'une des raisons pour lesquelles il est mondialement populaire. Ce facteur de tentation que nous pouvons noter, ressemble en quelque sorte à l'afflux des poissons pendant le sabbat des Juifs. Quand il y a tant de sources de viande comestible et délicieuse telles que le mouton, le poulet, la vache, les innombrables variétés d'oiseaux, les animaux de proie et encore d'autres, convoiter la viande de porc quand bien même Allah l'interdit serait tout simplement un acte décidément voulu.
Comme le Coran est valide jusqu'au Jour du Jugement, n'importe quelle forme de consommation du porc est interdite, sinon dans les situations spéciales indiquées dans le Livre. Si en effet dans 100 ans le porc est complètement traité et ne porte donc plus aucun risque sanitaire, éviter d'en consommer la viande restera toujours une forme d'adoration pour les vrais hommes de foi. Même alors, la question d'en manger ou de ne pas en manger restera toujours une épreuve pour nos insouciants protestataires.
Un élément important dans le style coranique est qu'il explique divers sujets à travers des exemples ou des comparaisons. Lesquels exemples et comparaisons sont souvent puisés dans la vie des prophètes/messagers précédents ou dans des événements qui s'étaient produits avant la révélation du Coran. Par conséquent, ce genre de narration coranique incarne beaucoup d'avertissements, d'exemples, de signes et de messages pour les humains.
Le Coran publie le langage peu scrupuleux de ceux qui ne peuvent pas réaliser cette sainte sagesse:
Lorsque Nos versets leur sont récités ils disent: "Nous avons bien entendu, si nous voulions, nous en dirions pareil. Ce ne sont en effet que des légendes d'anciens." (Sourate al-Anfal, 31)
Lorsqu'il leur est dit: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?", ils disent: "Des légendes d'anciens!" (Sourate an-Nahl, 24)
L'incrédule considère ces narrations comme des mythes et des légendes, même lorsqu'elles contiennent des informations et des explications à l'intention des gens de foi. En réalité, Allah explique à travers ces narrations tout ce qui peut avoir lieu dans tous les temps et les lois qui régissent tout cela en donnant des exemples et des illustrations d'après la vie des prophètes et des nations antérieurs.
Toutefois, il est évident que la présentation d'informations historiques n'est pas le seul but de ces narrations ou exemples coraniques, car lesdites narrations ont de nombreux autres objectifs augustes. Nous pouvons d'ailleurs en énumérer quelques-uns :
- Afficher les lois d'Allah qui existaient depuis la création de l'univers et qui régissaient aussi bien les hommes de foi que les non-croyants.
- Préparer les croyants de tous les temps à tous les événements, tests, ou difficultés qu'ils pourraient rencontrer et leur expliquer la façon dont ils devraient se comporter et réagir, l'état d'esprit et de conscience qu'ils devraient avoir et le comportement qu'ils devraient manifester envers Allah. En d'autres termes, montrer aux croyants la bonne attitude relativement à chaque péripétie.
- Accroître l'enthousiasme des vrais hommes de foi.
- Inviter les gens hargneux au droit chemin et rappeler à ceux qui n'acceptent pas cette invitation les conséquences de leur action.
- Annoncer aux gens qui observent le Coran la bonne nouvelle de la fin heureuse qui les attend dans ce monde et dans l'autre monde.
Ceux qui manquent d'intelligence et de sens de perception de telles choses soutiendront à l'évidence que le Coran est un livre d'histoire et ne verront pas la sagesse que recèlent les narrations coraniques. Le cas de ces gens sourds et insensibles à toutes les explications et conseils est mentionné dans un verset du Coran:
Les gens qui agissent ainsi ne constituent aucune menace pour l'Islam ou pour le Coran. Peu importe la manière dont ils essaient de faire du mal au Coran ou d'éloigner les autres de leur foi, ils ne pourront faire de mal qu'à eux-mêmes sans même s'en apercevoir. La suite du verset précédent le dit:
Mais lorsqu'ils réalisent finalement le tort de ce qu'ils ont fait, cela sera inutile, car trop tardif. Ils n'auront alors aucun moyen de réparer les dommages qu'ils avaient causés à eux-mêmes:
Le Coran est le seul Livre divin qu'Allah a révélé à l'intention de toute l'humanité, tant pour l'avertir que pour l'inspirer. Il est donc valable pour tous les temps et ce jusqu'au Jour du Jugement. L'humanité a falsifié les autres livres saints qui avaient été révélés avant le Coran, mais Allah a protégé le Coran. Ce fait est mentionné dans ce verset de la sourate Al-Hijr :
Or, l'une des prétentions peu solides qui sont toutefois largement diffusées par les incrédules est que le Prophète Mouhammad (psl) s'était inspiré de la Bible (la Torah et l'Evangile) pour écrire par la suite le Coran. A la source de cette prétention absolument imaginaire et infondée se trouvent quelques similitudes entre le Coran et la Bible.
Tout d'abord, il est tout à fait normal que de telles similitudes existent, parce que, finalement - si nous écartions les parties falsifiées de la Torah et de l'Evangile - tous ces livres portent la parole d'Allah, donc le même message. Des sujets importants comme l'existence d'Allah, Son unicité, Ses attributs, la foi en l'au-delà, les traits caractéristiques des gens de foi, ceux des hypocrites et des athées, l'existence des nations précédentes, les obligations, les interdictions, les valeurs morales, etc. sont tous des faits universels qui ne doivent pas changer avec le temps. En d'autres termes, il n'y a rien de surprenant à ce que des sujets mentionnés dans les anciens livres saints soient évoqués à nouveau dans le Coran et d'une façon plus ou moins similaire. Il n'y a, en effet, rien dans le Coran qui affirme que "l'Islam" est une religion diamétralement différente des anciens messages divins. L'idée de la conformité de tous ces messages est d'ailleurs retracée par les versets mêmes du Coran :
Il en est fait, certes, mention dans les Ecrits des anciens. N'est-ce donc pas pour eux un signe que les savants parmi les Enfants d'Israël le connaissent? (Sourate ash-Shu'arâ', 196-197)
A Allah (appartient) tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Nous avons, certes, enjoint à ceux qui avaient reçu le Livre avant vous, ainsi qu'à vous-mêmes, de craindre Allah. Si vous déniez, à Allâh appartient tout de même tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est Suffisant à Soi, très digne de louange. (Sourate an-Nisa', 131)
En outre, Allah énonce dans le Coran que celui-ci vient confirmer la Torah et l'Evangile originaux:
Qui plus est, le mérite de confirmer ses prédécesseurs n'est pas propre au Coran, puisque tous les livres divins faisaient ainsi. L'Evangile, qui avait été révélé au Prophète Jésus (psl), avait en effet confirmé son prédécesseur la Torah qui avait été révélée plus tôt au Prophète Moïse (psl). Cette réalité est indiquée par le Coran :
Il s'agit en réalité d'une loi divine et, naturellement, elle s'applique également au Coran. Certains sujets déjà évoqués dans les autres livres divins sont aussi mentionnés dans le Coran : le début du Hajj (pèlerinage) avec le Prophète Abraham (psl) dans les versets 26 et 27 de la sourate Al-Hajj; l'existence des prières obligatoires et de la Zakât (impôt purificateur) avant l'époque de notre Prophète (pbsl) dans les versets 72 et 73 de la sourate Al-Anbiya'; le bon comportement demandé à tous les messagers dans le verset 51 de la sourate Al-Mu'minun; etc. Ces sujets sont communs à toutes les religions divines:
Lors Nous disposâmes pour Ibrâhîm (Abraham) l'emplacement de la Maison (La Ka'bah): "Ne M'associe rien; purifie Ma Maison pour ceux qui viendront tourner (autour d'elle), ceux qui s'y tiendront debout (en prière) et ceux qui, (en prière), s'y inclineront et s'y prosterneront. Lance parmi les gens l'appel au Hajj (pèlerinage), ils te viendront à pied ou sur quelque bête amaigrie, arrivant de tout défilé profond. (Sourate al-Hajj, 26-27)
Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d'accomplir la prière et d'acquitter la Zakat. Et ils étaient Nos adorateurs. (Sourate al-Anbiyâ', 72-73)
O messagers, mangez des bonnes attributions et faites du bien, Je suis de ce que vous faites parfaitement Connaissant. (Sourate al-Muminune, 51)
Il est donc évident qu'il existe des similitudes entre les normes coraniques et celles des autres livres divins et qu'une telle corrélation n'est pas seulement normale, mais surtout logique. Par conséquent, la présence de ces similitudes ne montre en aucun cas que c'est notre Prophète qui aurait écrit le Coran. En réalité, elle prouve tout le contraire, dans ce sens qu'elle montre que toutes les religions divines et la vérité qu'incarne la religion en général viennent d'une même source: Allah. C'est une réalité que signale le Coran et que confirment aussi bien la raison que la logique.
Allah indique dans le Coran que ce Livre incarne la vérité et que c'est Lui Qui l'a révélé. Il y décrit aussi la réaction de ceux qui n'en ont pas foi, notamment face au défi que leur lance ce Livre:
Ce sujet a, par ailleurs, une autre dimension. Le Prophète Mouhammad (psl) ne fut pas l'homme qui, à un moment de sa vie, avait rassemblé des informations ou mené des recherches sur la Torah ou sur l'Evangile. Les gens qui l'avaient connu de près et ceux qui l'avaient suivi témoignaient du fait qu'il n'avait jamais lu, ni transcrit, ni entrepris des recherches sur n'importe lequel de ces livres. Personne n'avait de doute à ce sujet.
Lequel trait de la vie de notre Prophète (pbsl) était tellement connu des mécréants qu'il fut repris par le Coran en tant qu'argument contre eux:
Le terme Ummî, par lequel on désigne une personne qui n'a aucune connaissance des précédents livres divins et qui n'est donc pas adepte de l'une des anciennes religions, est employé dans le verset suivant du Coran à propos du Prophète Mouhammad (psl):
Le contexte dans lequel le terme Ummî est employé pour faire référence à ceux qui ne sont ni Chrétiens, ni Juifs, est identifiable à travers le verset suivant:
Comme nous pouvons en déduire, sont visés par l'adjectif Ummî (gentil) les gens qui n'avaient pas reçu des livres divins. Autrement dit, il est bien clair que ce terme n'est pas employé dans le Coran pour viser sa signification classique : l'homme "illettré".
4. Dans le sens de ce qui est en plus du besoin propre, ou encore ce que l'on n'éprouve pas d'hésitation à en faire don
5. Ce avant la proscription de l'alcool à Médine
6. C'est-à-dire qu'il n'ait consommé plus que ce qui est nécessaire pour préserver sa vie
7. En partant à la pêche qui leur était interdite ce jour-là
8. Dans l'intention d'accomplir le Hajj ou la 'Umrah
9. Ou à griffes
10. Nous optons pour cette traduction à contrecœur, car autrement nous serons amenés à qualifier le Prophète (psl) - à Allah ne plaise - par inculte, illettré, analphabète, etc., alors que le terme Ummî signifie ici tout simplement: "ne connaissant pas les religions anciennes". C'est ce que nous pensons, mais Allah sait mieux.