Exemples de la mauvaise interprétation du Coran

Le vin du paradis

Un des sujets que les incrédules présentent comme incarnant une contradiction dans le Coran est: comment le vin peut-il être servi au paradis alors qu'il est interdit dans ce monde? Le verset auquel ils se réfèrent est le suivant :

(En voici) le portail du paradis dont la promesse a été faite aux dévots: il s'y trouve des ruisseaux d'eau jamais croupie, des ruisseaux de lait au goût inaltérable, des ruisseaux de vin, un délice pour les buveurs, et des ruisseaux de miel épuré. Ils y ont de tous les fruits, en plus du pardon de leur Seigneur. (Serait-ce pareil à) ceux qui sont éternisés dans le Feu et qu'on abreuve d'une eau bouillante qui leur déchire les entrailles? (Sourate Mouhammad, 15)

Comme déjà expliqué, ce type d'erreur de perception se produit lorsque quelqu'un part de préjugés, ou lorsqu'il est délibérément pervers, ou lorsqu'il est incapable de raisonner, ou encore lorsqu'il n'a pas saisi le Coran dans son ensemble. Examinons maintenant pourquoi une telle prétention aussi irréfléchie est illogique et sans fondement à plusieurs points de vue:

Tout d'abord, nous pouvons constater qu'il existe une différence entre la boisson servie au paradis et celle de ce monde grâce aux versets suivants:

... Avec des coupes, des aiguières et un verre (d'une liqueur) de source qui ne leur cause migraine ni délire. (Sourate al-Waqi'a, 18-19)

Comme on peut le voir, la boisson servie au paradis n'a aucun des effets et des attributs négatifs qu'a la boisson alcoolique dans ce monde. Comme mentionné dans le verset, elle ne cause pas de maux de tête et n'embrouille pas l'esprit. Autrement dit, bien qu'elle procure du plaisir, cette boisson n'occasionne en aucun cas l'ivresse ou la maladie. Par conséquent, le fait qu'une telle boisson soit offerte au paradis n'implique pas la moindre incohérence dans le Coran.

D'autre part, la boisson alcoolique de ce monde est toujours décrite dans le Coran en association avec ses nombreux caractères nocifs et nuisibles. Parmi les versets qui décrivent sa nature destructive et négative:

O vous qui avez la foi, l'alcool, le jeu de hasard, les bétyles et les flèches divinatoires ne sont que souillure de l'œuvre de Satan. Ecartez-vous-en donc, ainsi vous aurez le succès. Satan ne veut en effet que susciter parmi vous l'animosité et la haine à travers l'alcool et les jeux de hasard, ainsi que vous détourner d'invoquer Allah et de la prière. Allez-vous donc en finir? (Sourate al-Ma'idah, 90-91)

Ils t'interrogent sur l'alcool et le jeu de hasard. Dis: "Dans les deux résident un péché énorme et quelques utilités pour l'homme, mais le péché y est plus grand que l'utilité." Ils t'interrogent aussi sur quoi ils doivent faire dépense. Dis: "L'excès". (4) Ainsi Allah vous explicite Ses versets dans l'attente que vous méditiez. (Sourate al-Baqarah, 219)

Evidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que les caractéristiques de la boisson interdite dans ce monde puissent exister dans le monde de l'au-delà. Lorsqu'Allah décrit la boisson donnée dans la vie ultérieure, Il souligne une fois de plus qu'elle n'est pas nocive comme celle de ce monde:

... On fera circuler parmi eux un verre (d'une liqueur) de source, blanc délice pour les buveurs, dont ils ne craignent rien pour leur raison et qui n'est point pour eux source de délire. (Sourate as-Saffat, 45-47)

C'est donc la logique de celui qui voit dans ce sujet quelque contradiction, alors qu'Allah l'a expliqué dans les termes les plus clairs, qui doit être sérieusement remise en cause. En effet, c'est l'un des miracles du Coran que, lorsqu'une personne l'approche avec ignorance ou avec des arrière-pensées, elle s'avère incapable de comprendre ne serait-ce que le sujet le plus évident. Allah décrit le cas d'une telle personne dans un verset du Coran:

Il n'est au pouvoir de nulle âme d'avoir la foi si ce n'est avec l'approbation d'Allâh qui jette le courroux sur ceux qui ne viennent pas à la raison. (Sourate Yunus, 100)

Par ailleurs, le mot Khamr, tel que dans le texte original arabe, qu'on traduit par "vin" ou toute autre boisson alcoolisée que l'on connaît, n'est mentionné comme boisson servie au paradis que dans le verset 15 suscité de la sourate Mouhammad. Dans tous les autres versets du Coran, c'est le mot Sharâb qui est utilisé pour les boissons merveilleuses, lequel signifie en arabe n'importe quelle boisson. Dans quelques traductions du Coran en français, le mot Sharâb est traduit par "vin", tandis qu'en arabe il dérive du verbe Shariba, qui signifie "boire", et peut donc être utilisé pour signifier n'importe quelle boisson, y compris sans alcool. Parmi les versets coraniques dans lesquels ce mot est mentionné pour signifier toute boisson :

Accoudés, ils y demandent des fruits multiples et de la boisson (Sharâb)... (Sourate Sad, 51)

Ils ont par-dessus eux des vêtements verts de satin et de brocart, ils sont parés de bracelets d'argent et leur Seigneur les abreuve d'une boisson (Sharâb) de vraie pureté. (Sourate al-Insan, 21)

Une autre interprétation au sujet du vin

Allah énonce dans la sourate An-Nahl :

Des fruits des palmiers et des vignes vous prélevez boisson enivrante (5) et attribution agréable. Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent. (Sourate an-Nahl, 67)

Certaines personnes à la compréhension limitée supposent que ce verset fait l'éloge du vin, en disant qu'il est contradictoire qu'une boisson interdite soit louée. Tout d'abord, si l'on regarde à deux fois, on verra qu'il n'y a dans le verset aucun éloge de ce genre. L'éloge fait dans le verset concerne plutôt le "fruit du palmier dattier et de la vigne", ces plantes qui fournissent aux humains une alimentation saine. La boisson enivrante mentionnée dans la première partie du verset est ce que les gens extraient des fruits des plantes pour en faire, après une certaine préparation, un liquide qui cause l'ivresse. Or cette boisson est mentionnée dans plusieurs parties du Coran comme nocive et mauvaise. Si quelqu'un se permet de tirer la conclusion que ce verset félicite ou encourage l'ivresse, on ne peut que dire qu'il part d'arrière-pensées, ou encore qu'il affiche simplement une immense confusion dans sa compréhension et dans ses opinions.

Ce verset attire l'attention sur un fait très important. N'importe quelle nourriture donnée par Allah comme telle, peut être utilisée, si on le désire, d'une façon positive et bénéfique, tout comme elle peut être utilisée à des fins nocives. De même, une bénédiction donnée peut, selon l'intention, être utilisée à des fins licites (Halâl) ou à des fins illicites (Harâm). Ici, ce fait basique du monde, qui est un terrain d'épreuves, est bien éclairci dans la polémique à propos du raisin et du vin. Le raisin, une nourriture pleine de bienfaits, nutritive et délicieuse peut être distillé pour donner une substance véritablement nocive avec des effets toujours négatifs. Le même principe est vrai pour d'autres dons d'Allah, tels les biens, la beauté, l'intelligence, le bon poste, la position, la puissance et la domination. Il est possible d'utiliser tout cela d'une façon qui satisfera Allah, ou dans des buts nuisibles et destructifs pour Le contrarier.

Comme on vient de le voir, Allah peut transformer n'importe quel don, pour différentes raisons, en différentes créatures. Il peut rendre ceci clair dans un seul verset avec la même sagesse supérieure. Ceux qui peuvent raisonner verront la logique dans les versets d'Allah et les comprendront. D'ailleurs, la suite du verset "Il y a là un signe certain pour des gens qui raisonnent" (Sourate an-Nahl, 67)  répand plus de lumière à ce sujet.

Bref, quand le verset est lu avec conscience et attention, on peut remarquer qu'il n'est pas du tout contradictoire et qu'il n'est contradictoire avec aucun autre verset. La tentative des dénégateurs de trouver des contradictions dans de tels sujets si évidents ne montre que clairement leur situation désespérée face au Coran.

La prétention que "le porc produit dans les conditions hygiéniques rigoureuses d'aujourd'hui puisse être consommé"

Le porc avait, durant la période de la révélation du Coran, beaucoup de qualités nocives, et, en réalité, il les a toujours. Premièrement, quelle que soit l'hygiène de l'environnement dans lequel il est élevé, le porc reste toujours un animal qui consomme ses propres excréments. Comparé au métabolisme des autres animaux, celui du porc produit beaucoup d'anticorps, parce qu'il mange ses propres excréments, mais aussi en raison de sa structure biologique. Son métabolisme produit aussi, si on le compare aux autres animaux ou aux êtres humains, de grandes quantités d'hormones de croissance. Naturellement, ces anticorps et ces hormones de croissance s'accumulent dans les muscles du porc durant la circulation du sang. En outre, le porc a de grandes quantités de cholestérol et de lipides. Ainsi, il est scientifiquement démontré que tous ces anticorps, hormones, cholestérol et lipides en grande quantité qui se trouvent dans le porc constituent une menace pour la santé humaine.

Aujourd'hui, dans des pays comme les Etats-Unis et l'Allemagne où la viande de porc est consommée dans une large mesure, l'obésité est devenue un problème de société largement répandu. Quiconque ayant un régime alimentaire contenant du porc est en effet exposé à de grandes quantités d'hormones de croissance. Il commence par la prise du poids excessif, puis son corps continue de se déformer et de se défigurer.

Un autre élément nocif qu'a souvent le porc est la trichine, un petit ver parasite. Lequel parasite affecte les muscles du cœur lorsqu'il entre dans le corps de l'être humain pour ainsi représenter un risque mortel. Quoiqu'il soit possible, avec la technologie d'aujourd'hui, de repérer les porcs atteints de ce parasite, cela ne l'est que depuis peu. Dans le passé, les gens couraient toujours le danger d'une infection aussi mortelle.

Comme on peut le constater, la sagesse de la prohibition islamique du porc est évidente. On la voit à travers une mesure profondément enracinée et bien définie contre la consommation de cet animal qui demeure, dans toutes les conditions, un risque pour la santé, et qui est mortel à moins qu'il ne soit produit sous haute surveillance, ce qui n'est pas donné à tout le monde.

Au demeurant, il y a un point important à rappeler. Il n'est pas indispensable qu'une chose soit malsaine ou nocive aux êtres humains pour qu'elle soit interdite. C'est un sujet qui échappe à beaucoup de monde et qui est souvent évoqué par ceux agissant sous l'effet d'arrière-pensées pour tirer profit du manque de connaissance des gens qu'ils veulent troubler. C'est-à-dire que les prétentions ignorantes qu'ils n'arrêtent pas de formuler, du genre: "Pourquoi ceci ou cela est encore interdit dans le Coran? Il n'y a rien de mal à cela!...", ne sont que le résultat de leur manque de réflexion ou du fait qu'ils ne réalisent pas la sagesse et le but des commandements coraniques. Les incrédules perçoivent souvent des notions à travers un objectif trop étroit et excessivement limité. Par conséquent, ils ne voient jamais leurs causes et leur logique dans leur ensemble.

Allah peut interdire n'importe quoi pour une quelconque raison, mais Il peut également interdire quelque chose qui n'est pas nocive afin de tester ceux qui Le craignent sincèrement, ceux qui L'aiment et ceux qui Lui obéissent, aussi bien que pour démasquer les simulateurs. D'ailleurs, quelque chose peut être interdite à des fins de punition ou d'avertissement, ou simplement pour le rappel des bénédictions d'Allah et en tant que moyen pour que les gens puissent montrer leur gratitude.

Dans le Coran, Allah - exalté soit-Il - interdit également la consommation de tout animal sacrifié pour autre que Lui.

Il vous a certes proscrit la chair morte, le sang, la viande de porc et ce qui fut dédié (lors de son abattage) à autre qu'Allâh. Qui, toutefois, se trouve dans la nécessité (d'en consommer) sans qu'il ne l'ait voulu et sans qu'il n'ait transgressé (6), il n'y a point de péché sur lui. Allah est Tout Pardonneur, Miséricordieux. (Sourate al-Baqarah, 173)

Il est évident que manger de la viande d'un animal qui n'a pas été dédié à Allah ne menace pas notre santé. Cependant, si l'un de deux bœufs paissant dans le même champ est consacré à Allah, sa consommation est "licite" (Halâl) et, réciproquement, si l'autre est consacré à autre qu'Allah, sa consommation est alors "illicite" (Harâm). Une des raisons de ce commandement est de tester les gens.

Par exemple, la prohibition imposée aux Juifs dans le passé de "ne pas travailler le jour du sabbat (samedi)" a été faite pour les tester, comme énoncé dans le Coran:

Interroges-les encore au sujet de la cité qui donnait sur la mer, quand ils transgressaient le sabbat lorsque du poisson venait à eux le jour de leur sabbat (7)  faisant surface, alors que, le jour où ils n'observaient pas le sabbat, il n'en venait pas. Ainsi les éprouvions-Nous à raison de leur perversité. (Sourate al-A'raf, 163)

Cette prohibition du travail le samedi qui a été imposée aux Juifs dans le passé n'a pas été imposée aux Musulmans. Ceci montre que l'interdiction n'a pas été imposée en raison d'une menace sociale ou parce que les poissons qui affluaient vers la ville ce jour-là étaient dangereux de quelque manière que ce soit. Une telle interdiction n'avait été donc imposée que pour tester les Juifs. En plus, le même verset déclare qu'ils ont désobéi à l'interdiction et qu'ils ont ainsi échoué dans cette épreuve. C'est-à-dire que ladite interdiction a permis de montrer la faiblesse de la foi de cette nation et le fait qu'elle ne craignait pas Allah.

Il est une interdiction semblable mentionnée dans le Coran qui vise un but similaire, celui de servir de moyen d'évaluation des vrais croyants:

Vous qui avez la foi, Allah vous éprouvera certes par quelque gibier que peuvent atteindre vos mains et vos lances. (C'est) pour qu'Allah sache qui Le craint dans le secret. Quiconque, par la suite, outrepasse (cet avertissement), il subira un châtiment douloureux. Vous qui avez la foi, ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état de Ihrâm. (8) Quiconque parmi vous en tue délibérément, il doit, en tant que compensation, l'équivalent, en bêtes de troupeau, de ce qu'il aura tué, suivant le jugement de deux justes parmi vous, sous forme d'offrande destinée à (ceux des pauvres de) la Ka'bah ; ou bien une expiation, à savoir la nourriture de quelques pauvres; ou encore l'équivalent de cela en jeûne. C'est pour qu'il goûte aux tristes effets de son acte. Allâh pardonne alors ce qui a précédé. Qui, en revanche, récidive, Allâh se vengera de lui. Allah est Tout-Puissant, Maître de vengeance. Il vous est rendu licite le gibier de mer et la nourriture (qu'on y trouve) en tant qu'acquêt pour vous et pour les voyageurs. Mais ils vous est proscrit le gibier de terre tant que vous êtes en état de Ihrâm. Craignez Allah vers Qui vous serez rassemblés. (Sourate al-Ma'idah, 94-96)

Le but de cette interdiction est clairement énoncé dans le verset: "... Pour qu'Allah sache qui Le craint dans le secret." La facilité avec laquelle les mains et les lances atteignent leur cible fait partie du test. Un autre but de la mise des nations à l'épreuve est de les punir lorsqu'elles affichent leur mauvaise conduite ou leur perversité, ainsi que de les appeler à se repentir et à reprendre de nouveau le droit chemin. Certaines des interdictions faites aux Juifs dans le passé sont des exemples à ce propos:

Aux Juifs Nous avons interdit toute bête à sabot. (9) Des bovins et des ovins Nous leurs avons interdit la graisse, sauf ce que portent le dos, les entrailles, ou ce qui se mêle à un os. Ainsi les avons-Nous pénalisés pour leur outrage. Nous disons (là-dessus) la stricte vérité. (Sourate al-An'am, 146)

Aussi, nous pouvons conclure qu'il y a une profonde sagesse dans la prohibition des choses qu'Allah a déclarées illicites. Mais, si nous limitions cette raison à ce qui est nocif ou malsain, cela ne fera que dénoter notre méconnaissance et notre incompréhension du Coran.

L'interdiction du porc a d'autres raisons. Il n'y a point de doute que cet animal a depuis toujours été dangereux pour la santé humaine et qu'il l'est encore aujourd'hui. Les mesures prises contre le risque en question, qu'on vient enfin de découvrir grâce à l'équipement médical moderne et aux expériences biologiques menées ces derniers temps, figurent dans le Coran depuis désormais 1400 ans, c'est-à-dire lorsque le monde ignorait complètement les notions de microbe, bactérie, trichine, hormones, anticorps, etc. C'est tout simplement l'un des miracles de ce Livre divin. On sait aujourd'hui que, même après toutes les inspections et les précautions prises pendant la production du porc, il reste toujours impropre à la consommation et demeure constamment un type de viande qui occasionne des risques sanitaires pour les humains. Néanmoins, la production du porc est rentable et c'est l'une des raisons pour lesquelles il est mondialement populaire. Ce facteur de tentation que nous pouvons noter, ressemble en quelque sorte à l'afflux des poissons pendant le sabbat des Juifs. Quand il y a tant de sources de viande comestible et délicieuse telles que le mouton, le poulet, la vache, les innombrables variétés d'oiseaux, les animaux de proie et encore d'autres, convoiter la viande de porc quand bien même Allah l'interdit serait tout simplement un acte décidément voulu.

Comme le Coran est valide jusqu'au Jour du Jugement, n'importe quelle forme de consommation du porc est interdite, sinon dans les situations spéciales indiquées dans le Livre. Si en effet dans 100 ans le porc est complètement traité et ne porte donc plus aucun risque sanitaire, éviter d'en consommer la viande restera toujours une forme d'adoration pour les vrais hommes de foi. Même alors, la question d'en manger ou de ne pas en manger restera toujours une épreuve pour nos insouciants protestataires.

La prise de la narration Coranique pour des fables

Un élément important dans le style coranique est qu'il explique divers sujets à travers des exemples ou des comparaisons. Lesquels exemples et comparaisons sont souvent puisés dans la vie des prophètes/messagers précédents ou dans des événements qui s'étaient produits avant la révélation du Coran. Par conséquent, ce genre de narration coranique incarne beaucoup d'avertissements, d'exemples, de signes et de messages pour les humains.

Le Coran publie le langage peu scrupuleux de ceux qui ne peuvent pas réaliser cette sainte sagesse:

Lorsque Nos versets leur sont récités ils disent: "Nous avons bien entendu, si nous voulions, nous en dirions pareil. Ce ne sont en effet que des légendes d'anciens." (Sourate al-Anfal, 31)

Lorsqu'il leur est dit: "Qu'a fait descendre votre Seigneur?", ils disent: "Des légendes d'anciens!" (Sourate an-Nahl, 24)

L'incrédule considère ces narrations comme des mythes et des légendes, même lorsqu'elles contiennent des informations et des explications à l'intention des gens de foi. En réalité, Allah explique à travers ces narrations tout ce qui peut avoir lieu dans tous les temps et les lois qui régissent tout cela en donnant des exemples et des illustrations d'après la vie des prophètes et des nations antérieurs.

Toutefois, il est évident que la présentation d'informations historiques n'est pas le seul but de ces narrations ou exemples coraniques, car lesdites narrations ont de nombreux autres objectifs augustes. Nous pouvons d'ailleurs en énumérer quelques-uns :

- Afficher les lois d'Allah qui existaient depuis la création de l'univers et qui régissaient aussi bien les hommes de foi que les non-croyants.

- Préparer les croyants de tous les temps à tous les événements, tests, ou difficultés qu'ils pourraient rencontrer et leur expliquer la façon dont ils devraient se comporter et réagir, l'état d'esprit et de conscience qu'ils devraient avoir et le comportement qu'ils devraient manifester envers Allah. En d'autres termes, montrer aux croyants la bonne attitude relativement à chaque péripétie.

- Accroître l'enthousiasme des vrais hommes de foi.

- Inviter les gens hargneux au droit chemin et rappeler à ceux qui n'acceptent pas cette invitation les conséquences de leur action.

- Annoncer aux gens qui observent le Coran la bonne nouvelle de la fin heureuse qui les attend dans ce monde et dans l'autre monde.

Ceux qui manquent d'intelligence et de sens de perception de telles choses soutiendront à l'évidence que le Coran est un livre d'histoire et ne verront pas la sagesse que recèlent les narrations coraniques. Le cas de ces gens sourds et insensibles à toutes les explications et conseils est mentionné dans un verset du Coran:

Il est parmi eux qui t'écoutent, sauf que Nous avons mis sur leur cœur des voiles, afin qu'ils ne le comprennent pas, et dans leurs oreilles une surdité. Quand bien même ils verraient tous les signes, ils n'y auront point la foi, tellement que, venant à toi pour controverser, les mécréants disent: "Ceci n'est en effet que les légendes des anciens." (Sourate al-An'am, 25)

Les gens qui agissent ainsi ne constituent aucune menace pour l'Islam ou pour le Coran. Peu importe la manière dont ils essaient de faire du mal au Coran ou d'éloigner les autres de leur foi, ils ne pourront faire de mal qu'à eux-mêmes sans même s'en apercevoir. La suite du verset précédent le dit:

Ils jettent l'interdit sur lui et s'en écartent eux-mêmes, alors qu'en vérité ils ne font que se détruire eux-mêmes sans qu'ils ne s'en rendent compte. (Sourate al-An'am, 26)

Mais lorsqu'ils réalisent finalement le tort de ce qu'ils ont fait, cela sera inutile, car trop tardif. Ils n'auront alors aucun moyen de réparer les dommages qu'ils avaient causés à eux-mêmes:

Si tu les voyais lorsque, bloqués sur le Feu, ils diront: "Ah, si nous pouvions être ramenés (à la vie première), nous ne démentirions plus les versets de notre Seigneur, nous ferions partie de ceux qui ont la foi!" (Sourate al-An'am, 27)

L'hypothèse que le Coran n'est qu'une copie ou un plagiat d'autres livres saints

Le Coran est le seul Livre divin qu'Allah a révélé à l'intention de toute l'humanité, tant pour l'avertir que pour l'inspirer. Il est donc valable pour tous les temps et ce jusqu'au Jour du Jugement. L'humanité a falsifié les autres livres saints qui avaient été révélés avant le Coran, mais Allah a protégé le Coran. Ce fait est mentionné dans ce verset de la sourate Al-Hijr :

C'est Nous, certes, Qui faisons descendre le Coran et Nous en assurerons aussi la garde. (Sourate al-Hijr, 9)

Or, l'une des prétentions peu solides qui sont toutefois largement diffusées par les incrédules est que le Prophète Mouhammad (psl) s'était inspiré de la Bible (la Torah et l'Evangile) pour écrire par la suite le Coran. A la source de cette prétention absolument imaginaire et infondée se trouvent quelques similitudes entre le Coran et la Bible.

Tout d'abord, il est tout à fait normal que de telles similitudes existent, parce que, finalement - si nous écartions les parties falsifiées de la Torah et de l'Evangile - tous ces livres portent la parole d'Allah, donc le même message. Des sujets importants comme l'existence d'Allah, Son unicité, Ses attributs, la foi en l'au-delà, les traits caractéristiques des gens de foi, ceux des hypocrites et des athées, l'existence des nations précédentes, les obligations, les interdictions, les valeurs morales, etc. sont tous des faits universels qui ne doivent pas changer avec le temps. En d'autres termes, il n'y a rien de surprenant à ce que des sujets mentionnés dans les anciens livres saints soient évoqués à nouveau dans le Coran et d'une façon plus ou moins similaire. Il n'y a, en effet, rien dans le Coran qui affirme que "l'Islam" est une religion diamétralement différente des anciens messages divins. L'idée de la conformité de tous ces messages est d'ailleurs retracée par les versets mêmes du Coran :

Il en est fait, certes, mention dans les Ecrits des anciens. N'est-ce donc pas pour eux un signe que les savants parmi les Enfants d'Israël le connaissent? (Sourate ash-Shu'arâ', 196-197)

A Allah (appartient) tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Nous avons, certes, enjoint à ceux qui avaient reçu le Livre avant vous, ainsi qu'à vous-mêmes, de craindre Allah. Si vous déniez, à Allâh appartient tout de même tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est Suffisant à Soi, très digne de louange. (Sourate an-Nisa', 131)

En outre, Allah énonce dans le Coran que celui-ci vient confirmer la Torah et l'Evangile originaux:

Et sur toi (Mouhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre. Ne suis pas leurs passions, loin de la vérité qui t'est venue. A chacun de vous Nous avons assigné une législation et un plan à suivre… (Sourate al-Mâ'idah, 48)

Qui plus est, le mérite de confirmer ses prédécesseurs n'est pas propre au Coran, puisque tous les livres divins faisaient ainsi. L'Evangile, qui avait été révélé au Prophète Jésus (psl), avait en effet confirmé son prédécesseur la Torah qui avait été révélée plus tôt au Prophète Moïse (psl). Cette réalité est indiquée par le Coran :

Et Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l'évangile, où il y a guide et lumière, pour confirmer ce qu'il y avait dans la Thora avant lui, et un guide et une exhortation pour les pieux. (Sourate al-Ma'idah, 46)

Il s'agit en réalité d'une loi divine et, naturellement, elle s'applique également au Coran. Certains sujets déjà évoqués dans les autres livres divins sont aussi mentionnés dans le Coran : le début du Hajj (pèlerinage) avec le Prophète Abraham (psl) dans les versets 26 et 27 de la sourate Al-Hajj; l'existence des prières obligatoires et de la Zakât (impôt purificateur) avant l'époque de notre Prophète (pbsl) dans les versets 72 et 73 de la sourate Al-Anbiya'; le bon comportement demandé à tous les messagers dans le verset 51 de la sourate Al-Mu'minun; etc. Ces sujets sont communs à toutes les religions divines:

Lors Nous disposâmes pour Ibrâhîm (Abraham) l'emplacement de la Maison (La Ka'bah): "Ne M'associe rien; purifie Ma Maison pour ceux qui viendront tourner (autour d'elle), ceux qui s'y tiendront debout (en prière) et ceux qui, (en prière), s'y inclineront et s'y prosterneront. Lance parmi les gens l'appel au Hajj (pèlerinage), ils te viendront à pied ou sur quelque bête amaigrie, arrivant de tout défilé profond. (Sourate al-Hajj, 26-27)

Et Nous lui donnâmes Isaac et, de surcroît Jacob, desquels Nous fîmes des gens de bien. Nous les fîmes des dirigeants qui guidaient par Notre ordre. Et Nous leur révélâmes de faire le bien, d'accomplir la prière et d'acquitter la Zakat. Et ils étaient Nos adorateurs. (Sourate al-Anbiyâ', 72-73)

O messagers, mangez des bonnes attributions et faites du bien, Je suis de ce que vous faites parfaitement Connaissant. (Sourate al-Muminune, 51)

Il est donc évident qu'il existe des similitudes entre les normes coraniques et celles des autres livres divins et qu'une telle corrélation n'est pas seulement normale, mais surtout logique. Par conséquent, la présence de ces similitudes ne montre en aucun cas que c'est notre Prophète qui aurait écrit le Coran. En réalité, elle prouve tout le contraire, dans ce sens qu'elle montre que toutes les religions divines et la vérité qu'incarne la religion en général viennent d'une même source: Allah. C'est une réalité que signale le Coran et que confirment aussi bien la raison que la logique.

Allah indique dans le Coran que ce Livre incarne la vérité et que c'est Lui Qui l'a révélé. Il y décrit aussi la réaction de ceux qui n'en ont pas foi, notamment face au défi que leur lance ce Livre:

Ce Coran eut certes été impossible, en dehors d'Allâh, à forger. C'est plutôt la confirmation des (messages) précédents et l'exposé détaillé des Livres (anciens). Il émane, sans nul doute, du Seigneur des univers. Diront-ils: "Il l'a inventé?" Dis alors: "Apportez donc une sourate pareille et invoquez qui vous pouvez, en dehors d'Allâh, si vous étiez véridiques." Pourtant ils démentent ce qu'ils n'ont pu embrasser de leur savoir et dont l'interprétation ne leur est pas encore parvenue. Ainsi avaient démenti ceux qui étaient (de ce monde) avant eux, or regarde quelle fut la fin des iniques. (Sourate Yunus, 37-39)

Ce sujet a, par ailleurs, une autre dimension. Le Prophète Mouhammad (psl) ne fut pas l'homme qui, à un moment de sa vie, avait rassemblé des informations ou mené des recherches sur la Torah ou sur l'Evangile. Les gens qui l'avaient connu de près et ceux qui l'avaient suivi témoignaient du fait qu'il n'avait jamais lu, ni transcrit, ni entrepris des recherches sur n'importe lequel de ces livres. Personne n'avait de doute à ce sujet.

Lequel trait de la vie de notre Prophète (pbsl) était tellement connu des mécréants qu'il fut repris par le Coran en tant qu'argument contre eux:

Tu ne récitais aucun livre auparavant, ni ne le copiais de ta droite. Autrement, les tenants du faux en auraient douté. (Sourate al-'Ankabut, 48)

Le terme Ummî, par lequel on désigne une personne qui n'a aucune connaissance des précédents livres divins et qui n'est donc pas adepte de l'une des anciennes religions, est employé dans le verset suivant du Coran à propos du Prophète Mouhammad (psl):

Ceux qui suivent le Messager, le Prophète Ummî (gentil), (10) qu'ils trouvent inscrit chez eux dans la Torah et l'Evangile... (Sourate al-A'râf, 157)

Le contexte dans lequel le terme Ummî est employé pour faire référence à ceux qui ne sont ni Chrétiens, ni Juifs, est identifiable à travers le verset suivant:

Mais s'ils argumentent contre toi, alors dis: "Je soumets ma face à Allâh, et (ainsi) ceux qui me suivent." Et dis à ceux à qui reçurent le Livre et aux Ummî (Gentils): "Vous conformez-vous donc?" S'ils se conforment, c'est qu'ils ont trouvé la bonne voie; s'ils se détournent, seule t'incombe la communication. Allâh est Clairvoyant sur Ses serviteurs. (Sourte Al Imran, 20)

Comme nous pouvons en déduire, sont visés par l'adjectif Ummî (gentil) les gens qui n'avaient pas reçu des livres divins. Autrement dit, il est bien clair que ce terme n'est pas employé dans le Coran pour viser sa signification classique : l'homme "illettré".

4. Dans le sens de ce qui est en plus du besoin propre, ou encore ce que l'on n'éprouve pas d'hésitation à en faire don
5. Ce avant la proscription de l'alcool à Médine
6. C'est-à-dire qu'il n'ait consommé plus que ce qui est nécessaire pour préserver sa vie
7. En partant à la pêche qui leur était interdite ce jour-là
8. Dans l'intention d'accomplir le Hajj ou la 'Umrah
9. Ou à griffes
10. Nous optons pour cette traduction à contrecœur, car autrement nous serons amenés à qualifier le Prophète (psl) - à Allah ne plaise - par inculte, illettré, analphabète, etc., alors que le terme Ummî signifie ici tout simplement: "ne connaissant pas les religions anciennes". C'est ce que nous pensons, mais Allah sait mieux.