Les Musulmans tunisiens peuvent prier librement depuis la révolution. Après le renversement de l"ex-président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier, les Tunisiens ont commencé à faire leurs prières librement après 55 ans. Pendant le règne de Ben Ali, les mosquées étaient fermées, sauf aux heures de prière. Maintenant il y a de grands groupes de gens qui font librement leurs prières dans les mosquées qui sont toujours ouvertes. Il est également remarquable que les jeunes, qui sont nés sous le règne de la dictature, soient vivement intéressés par l"Islam. Bien que la chaîne de télévision d"État n"ait jamais diffusé un seul programme concernant la religion, les gens ont été intéressés par les chaînes de télévision de satellite qui diffusent des émissions religieuses ces 10 dernières années.
La Grande Mosquée d’Al-Fateh, au centre de la Tunisie, jouit maintenant de foules énormes qui débordent dans la rue pour les prières du vendredi. Tarik Etats Marzuki a déclaré: "...Aujourd"hui la brise de la liberté conduit les gens de toutes les classes sociales à se précipiter vers les mosquées".
Maintenant, le soir venu, les gens trouvent une excellente occasion de participer aux conversations religieuses, des interprétations et des leçons d’hadith (paroles du Prophète Muhammad (pbsl) qui sont organisées dans les mosquées.
Une augmentation des femmes qui portent le hidjab dans les rues est un autre changement frappant. Sous la dictature de Ben Ali, les femmes qui couvraient leurs cheveux selon la tradition islamique, le hijab, étaient interdites d’ accès à l"éducation et à l"emploi. De plus, pendant le règne d’Habib Bourguiba, le président fondateur de la Tunisie, les femmes qui portaient le hijab faisaient face aux grandes difficultés dans leur vie professionnelle et sociale, même en marchant dans la rue. Omer Fahri à l’âge de 23 ans, qui est étudiant à l"université a exprimé ses sentiments comme suit: “Maintenant, il n’y a plus d’oppression et les femmes qui craignaient de porter le hijab le portent librement. A notre grande surprise, nous constatons chaque jour une autre jeune fille qui porte son hijab à l"université.”