La philosophie matérialiste ne peut jamais expliquer l'origine de la conscience humaine, c'est-à-dire les expériences qualitatives qui appartiennent à l'âme humaine. Pour la philosophie matérialiste, la matière est la seule chose qui existe. Des qualités appartenant à l'âme d'un être humain, telles que la conscience, la pensée, les processus de prise de décision, le bonheur, l'excitation, le désir, le plaisir et le jugement ne peuvent à aucun moment être expliquées dans le concept matérialiste. Les matérialistes passent rapidement sur ce sujet disant "la conscience humaine n'est que le résultat des fonctions du cerveau". Un scientifique matérialiste, Francis Crick résume cette affirmation matérialiste comme suit :
Vos joies et vos douleurs, vos mémoires et vos ambitions, votre sens de l'identité personnelle et votre volonté de liberté, ne sont en fait pas plus que le comportement d'un vaste ensemble de cellules nerveuses et de leurs molécules associées.1
Cependant, une telle affirmation ne peut pas être défendue ni par la science, ni par la logique. Les préjugés matérialistes conduisent les matérialistes à fournir cette explication en considérant les qualités d'âme de l'être humain. Afin de ne pas accepter le fait qu'il y a un être au delà du monde matériel, ils essayent de réduire l'intelligence humaine à la matière et de faire ces affirmations qui n'ont aucun rapport avec l'intelligence ou la logique.
L'auteur scientifique John Horgan, bien que bienveillant vis-à-vis de la position matérialiste appelée "réductionnisme", précise les problèmes suivants en ce qui concerne les affirmations de Francis Crick :
Dans un sens, Crick a raison. Nous ne sommes rien qu'un paquet de neurones. En même temps, les neurosciences ont jusqu'ici prouvé être curieusement peu satisfaisantes. Expliquer l'esprit en termes de neurones n'a pas produit beaucoup plus de bienfaits ou d'avantages qu'expliquer l'esprit en termes de quarks et d'électrons. Il y a de nombreuses autres théories réductionnistes. Nous ne sommes rien qu'un paquet de gènes idiosyncrasiques. Nous ne sommes rien qu'un paquet d'adaptations sculptées par la sélection naturelle. Nous ne sommes rien qu'un paquet de dispositifs informatiques dédiés aux différentes tâches. Nous ne sommes rien qu'un paquet de névroses sexuelles.Ces déclarations, comme celle de Crick, sont toutes défendables et elles sont toutes insatisfaisantes.2
Bien sûr, ces explications sont toutes insatisfaisantes et elles ne sont vraiment pas logiques. Tout matérialiste fanatique est en fait conscient de cette vérité. De manière non surprenante, Thomas Huxley, le plus grand avocat de Darwin a également affirmé que la conscience ne peut pas être expliquée par l'interaction des neurones :"Comment est-il possible que rien de si remarquable qu'un état de conscience se produise en raison du tissu nerveux irritant, ceci est simplement aussi inexplicable que l'aspect du Djinn, quand Aladin a frotté sa lampe." 3
Depuis Huxley jusqu'à aujourd'hui, l'échec pour expliquer la conscience humaine grâce aux neurones a toujours existé. Cependant, ce n'est pas en raison de l'insuffisance de la science à ce propos. En revanche, particulièrement vers la fin du 20ème siècle, il y a eu de nombreux développements dans le domaine de la neurologie avec beaucoup de mystères sur le point d'être résolus. Cependant, ces résultats ont montré que la conscience humaine ne peut jamais être réduite à la matière et que la réalité se situe au delà du matériel. Un des principaux auteurs matérialistes darwinistes en Allemagne, Hoimar Von Ditfurth, admet également le fait que les méthodes actuellement adoptées ne peuvent pas décrire la conscience humaine :
Avec la recherche actuelle en histoire naturelle et en développement génétique, il est évident que nous ne serons pas capables de donner une réponse à ce qu'est la conscience, l'esprit, l'intelligence et les sentiments. C'est parce que le niveau de conscience psychique est le niveau le plus élevé auquel l'évolution est arrivée, au moins dans ce monde. Par conséquent, bien que nous sommes capables de regarder les autres étapes et phases de l'évolution de l'extérieur, en passant au-dessus d'elles, encore grâce à l'aide de notre conscience, nous sommes dans l'incapacité d'approcher la conscience elle-même (ou l'esprit) d'une manière semblable. C'est parce qu'aucun niveau plus élevé que la conscience ne nous est disponible.4
Philosophe et docteur en mathématiques, américain, William A. Dembski, affirme dans son article, "Converting Matter into Mind", que le fonctionnement biochimique des neurones dans le cerveau humain et les fonctions mentales que cela implique ont été compris, bien que des qualités telles que la prise de décision, le souhait ou le raisonnement ne puissent pas "être réduites à la matière". Dembski précise également que les spécialistes de la conscience ont réalisé l'erreur du réductionnisme ;
… Les scientifiques cognitifs abandonnent l'espoir de comprendre ce niveau plus élevé par un niveau neurologique plus bas…Donc alors que l'engagement au matérialisme persiste, l'espoir d'expliquer l'intelligence humaine au niveau neural, qui pour le matérialiste est le niveau logique, n'est pas une considération sérieuse.5
Il est impossible de décrire la conscience avec une vue matérialiste du monde, indépendamment de l'ampleur du développement scientifique. Comme les détails de la surface du cerveau, il apparaît plus clairement que l'esprit est irréductible à la matière. Les matérialistes doivent mettre de côté leurs préjugés et réfléchir plus attentivement et continuer à rechercher si ils doivent comprendre le concept de la conscience humaine, car il est impossible de définir la vraie signification de la conscience par la matière. La conscience est une fonction de l'âme qui est attribuée à l'homme par Allah.
1- John Horgan, The Undiscovered Mind: How the Human Brain Defies Replication, Medication, and Explanation, New York: Free Press, 1999, p. 258-259
2- John Horgan, The Undiscovered Mind: How the Human Brain Defies Replication, Medication, and Explanation, p. 258-259
3- John Horgan, The Undiscovered Mind: How the Human Brain Defies Replication, Medication, and Explanation, p.229
4- Hoimar von Ditfurth, Der Geist Fiel Nicht Vom Himmel, p. 13
5- William A. Dembski, Converting Matter into Mind, 1998, www.arn.org