San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, est arrivée au pouvoir en tant que première administration civile après le régime de la junte militaire au Myanmar et elle a été considérée comme un grand espoir pour les Musulmans Rohingyas. Les Rohingyas ont cru que les choses changeraient pour le mieux pour la première fois après des années.
Suu Kyi a cependant élargi sa politique d’oppression des Musulmans Rohingyas. Le peuple Rohingya fait les gros titres des rapports de massacres, de génocide et d’exils depuis longtemps. Le Conseil européen Rohingya (CER) a rapporté le 28 août le fait qu’entre deux et trois mille Musulmans ont été martyrisés dans les trois jours pendant les attaques des membres de l’armée dans la province de Rakhine, au Myanmar. Certaines organisations de défense des droits de l’homme situées dans la région affirment que ce nombre se situe autour de 20.000. La porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) du Bangladesh, Vivian Tan, a déclaré que le nombre de personnes ayant fui les violences en cours depuis le 25 août pour le Bangladesh, a atteint les 60.000 et la plupart d’entre eux n’ont rien mangé depuis des jours.
En affirmant qu’il y a déjà eu des massacres dans 20 villages jusqu'à maintenant, l’écrivain rohingya Habib Rahman a poursuivi : "Beaucoup de gens se cachent dans les jungles près de leurs maisons parce qu’ils seront abattus s’ils tentent de se rendre dans un autre endroit." Rahman a également déclaré : "Les Rohingyas sont systématiquement emprisonnés, et il y a 42 camps de concentration dans l’état de Rakhine qui ont été isolés du monde. Personne ne peut visiter ces lieux."
La façon dont ces gens ont vécu dans les camps et les types de tortures qu’ils ont subis ont été cachés du monde jusqu’à présent. Mais la terrible cruauté envers ces pauvres personnes est devenue quelque chose que le gouvernement du Myanmar ne peut désormais plus cacher. Malheureusement, au moment où le monde l’a su, de nombreux Musulmans innocents avaient déjà été martyrisés. Habib Rahman affirme que ces actes de cruauté comprenaient aussi des attaques de chars et de lance-roquettes contre des Musulmans fuyant leurs foyers. Selon Rahman, il s’agit d’un "génocide silencieux".
La politique d’exclusion des Musulmans de la région hors du Myanmar fait partie de la politique de désidentification qui a commencé au cours des années où le pays était sous contrôle colonial britannique. L’administration britannique de la période, qui a divisé ces territoires en Inde-Pakistan et Bangladesh lors de leur retrait de l’Inde, a laissé derrière eux, des guerres civiles qui ont causé le martyre de dizaines de milliers de personnes innocentes. L’Etat d’Arakan, qu’ils ont annexé à la Birmanie bouddhiste, a été remis au général Aung San en 1948, qui avait agi aux côtés des Japonais qui ont occupé la Birmanie pendant la Deuxième Guerre mondiale. En d’autres termes, les Musulmans Rohingyas ont été laissés à la merci d’un traître. Par conséquent, la voie à une politique aliénée continuellement à l’administration susmentionnée, a été ouverte.
En effet, cette politique faisait partie d’un plan. En fait, les routes énergétiques qui traverseront la patrie des Musulmans Rohingyas, que nous avons révélées il y a des années, ont longtemps été le point focal. La politique visant à exterminer la population musulmane sur ces terres précieuses serait laissée au gouvernement du Myanmar. Par conséquent, Suu Kyi est l’un des leaders choisis pour mener à bien cette politique.
Même si certains pouvoirs en Occident disent que les Rohingyas doivent être aidés, ils seront impuissants contre ceux qui ont inclus la région dans leurs plans profonds. Ceux qui bénéficient d’intérêts des routes énergétiques seront toujours en faveur de la destruction de la population musulmane soit par leur martyre, soit par leur exil. Même si les réunions tenues pour augmenter l’aide humanitaire sont une démonstration de bonne volonté, le monde musulman devrait savoir que cela n’aboutira à aucun résultat.
Il est donc temps que le monde musulman abandonne sa stratégie d’attente de solution de l’Occident. A condition de rester unis, les 1,7 milliard de Musulmans du monde auront un énorme potentiel et pouvoir. Le problème est qu’une grande partie du monde musulman est dans le fléau des superstitions et est impliquée dans des conflits sectaires, leur faisant oublier de s’efforcer pour les opprimés.
Le Président de la République turque, M. Erdoğan, a déclaré que les négociations sur l’aide aux Rohingya se poursuivent avec des dirigeants de pays comme la Malaisie et l’Indonésie. La Turquie a informé le gouvernement bangladais qu’en échange de l’acceptation des Musulmans arrivant à leur frontière, toutes les dépenses seront couvertes par la Turquie. Nous espérons également que la conversation téléphonique du président Erdoğan avec Suu Kyi sera aussi efficace et donnera des résultats.
Mais, bien sûr, cette politique cruelle doit être exposée et condamnée à haute voix. Pour cela, un rassemblement de millions de personnes assisté par certains dirigeants musulmans devrait être organisé si nécessaire. Il est désormais temps que les Musulmans s’unissent et fassent entendre leur voix pour les Rohingyas qui vivent cette brutalité.
Arab Times & New Straits Times :
https://www.arabtimesonline.com/news/let-voice-reach-rohingya/
https://www.nst.com.my/opinion/columnists/2017/09/278494/let-our-voice-be-heard-now